1 CORINTHIENS 11 : 1 À 34+

31/03/2022 00:56

JOUR 151 DE 287 : NOUVEAU TESTAMENT

1 CORINTHIENS 11

1 CORINTHIENS 11 : 1 À 34+
 

1 ¶  Soyez mes imitateurs, comme je le suis moi-même de Christ.

imitateurs. Cf. #1Co 11:1. C’est une exhortation hardie, mais justifiée. Les responsables spirituels doivent être un exemple de ressemblance à Christ que d’autres pourront suivre et imiter (cf. #1Ti 4:12 ; #Hé 13: 7).

La plus grande vocation, le but premier du chrétien, c’est d’imiter son Seigneur. C’est la raison d’être de la sanctification: grandir dans la conformité au Seigneur, tout en le servant sur terre (cf. #Mt 5:48). L’objectif même de la vie chrétienne consiste à reproduire la sainteté en prenant pour modèle le Sauveur et Seigneur Jésus-Christ, à l’image duquel les croyants ont été régénérés lors de la nouvelle naissance (cf. #Ro 8:29 ; #2Co 3:18 ; #1Pi 1:14-16). En tant que fils chéris de Dieu, les croyants ont le devoir de ressembler de plus en plus à leur Père céleste (#Mt 5:48 ; #1Pi 1:15-16).

 

2  Je vous loue de ce que vous vous souvenez de moi à tous égards, et de ce que vous retenez mes instructions telles que je vous les ai données.

instructions. Employé au sens strict, comme c’est le cas ici, ce terme désigne la Parole de Dieu (cf. #2Th 2:15). Le N.T. donne parfois au mot un sens péjoratif, lorsqu’il s’applique à des idées et des pratiques créées par les hommes, notamment celles qui sont contraires à l’Écriture (cf. #Mt 15:2-6 ; #Ga 1:14 ; #Col 2:8).

 

3  Je veux cependant que vous sachiez que Christ est le chef de tout homme, que l’homme est le chef de la femme, et que Dieu est le chef de Christ.

Christ. Christ est le chef de l’Église, puisqu’il en est le Sauveur et le Seigneur (cf. #Ep 1:22-23 ; #Ep 4:15 ; #Col 1:18). Il est aussi le Seigneur de toute personne non croyante (cf. #Mt 28:18 ; #Hé 2:8). Un jour, tous reconnaîtront son autorité (cf. #Ph 2:10-11).

 

homme. Les hommes possèdent l’autorité sur les femmes en raison de l’ordre créationnel (cf. vv. #1Co 11:8-9 ; cf. #Esa 3:12 ; #Ep 5:22-33).

Dieu. Christ n’a jamais été par essence inférieur au Père (#Jn 10:30 ; #Jn 17:21-24). Cependant, dans son incarnation, il s’est volontairement soumis à la volonté du Père dans une obéissance pleine d’humilité (#1Co 3:23 ; #1Co 15:24-28 ; cf. #Jn 4:34 ; #Jn 5:30 ; #Jn 6:38).

11:3-15 Il n’y a aucune distinction entre les hommes et les femmes en ce qui concerne leur valeur personnelle, leur intellect ou leur spiritualité (cf. #Ga 3:28). Cependant, Paul affirme que Dieu réserve aux femmes un rôle particulier: selon son dessein, elles doivent demeurer sous l’autorité des hommes. Il enseigne que cet ordre se retrouve dans:

1° la soumission à Dieu le Père (v. #1Co 11:3);

2° la conception divine qui distingue le mâle et la femelle (v. #1Co 11:7);

3° l’ordre de la création (v. #1Co 11:8);

4° le rôle de la femme par rapport à l’homme (v. #1Co 11:9);

5° le regard des anges (v. #1Co 11:10);

6° les caractéristiques de la physiologie naturelle (vv. #1Co 11:13-15).

 

4  Tout homme qui prie ou qui prophétise, la tête couverte, déshonore son chef.

la tête couverte. Littéralement « ayant en descendant de la tête ». Ce passage vise probablement des hommes qui portaient un voile sur la tête, vraisemblablement selon une coutume locale. Les Juifs commencèrent à se couvrir la tête au IVe s. apr. J.-C., mais il est possible que certains aient adopté cette coutume déjà au temps du N.T. Apparemment, les hommes de Corinthe faisaient de même; Paul leur apprend qu’une telle attitude est un déshonneur. Il ne déclare pas ici une loi universelle qui vient de Dieu, mais il tient compte d’un usage local qui reflétait cependant un principe divin. Dans cette communauté, le fait d’avoir la tête nue était, chez un homme, un signe d’autorité sur les femmes, qui devaient garder leur tête couverte. Pour un homme, se couvrir la tête équivalait à un renversement des rôles.

 

5  Toute femme, au contraire, qui prie ou qui prophétise, la tête non voilée, déshonore son chef : c’est comme si elle était rasée.

femme …  qui prie ou qui prophétise. Paul enseigne clairement que les femmes ne doivent pas diriger les services de l’Église ou y prêcher (cf. #1Co 14: 34 ; #1Ti 2:12), mais elles peuvent prier et proclamer la vérité aux non-croyants, ainsi qu’enseigner aux enfants et à d’autres femmes (cf. #1Ti 5:16 ; #Tit 2:3-4). Toutes les fois que les femmes prient et proclament la Parole de manière appropriée, elles doivent veiller à maintenir une distinction claire avec les hommes.

non voilée. Dans la culture corinthienne de l’époque, une femme qui avait la tête couverte durant le culte ou son service montrait par ce geste sa soumission à son mari. L’apôtre Paul n’établit pas un principe universel et ne formule pas une loi absolue qui obligerait les femmes à porter un voile dans toutes les Églises et dans tous les temps, mais il déclare que les symboles des rôles particuliers que Dieu a attribués à l’homme et à la femme doivent être respectés dans chaque culture. Comme dans le cas de la nourriture offerte aux idoles (ch. #1Co 8:1-9:2), le fait de se couvrir ou non la tête n’a aucune signification spirituelle en soi. Cependant, toute attitude qui exprime la rébellion contre l’ordre établi par Dieu est mauvaise.

déshonore son chef. Le mot « chef » peut s’appliquer à elle-même  elle se déshonore en refusant d’accepter les symboles reconnus de la soumission - ou à son mari, qui est déshonoré par son attitude.

 

6  Car si une femme n’est pas voilée, qu’elle se coupe aussi les cheveux. Or, s’il est honteux pour une femme d’avoir les cheveux coupés ou d’être rasée, qu’elle se voile.

honteux …  rasée. À cette époque-là, seule une prostituée ou une féministe se serait rasée la tête. Si une femme chrétienne rejetait le voile qui symbolisait sa soumission dans la culture de cette époque, elle commettait un acte aussi honteux que de se raser la tête.

 

7  L’homme ne doit pas se couvrir la tête, puisqu’il est l’image et la gloire de Dieu, tandis que la femme est la gloire de l’homme.

l’image et la gloire de Dieu. Les hommes et les femmes ont tous deux été créés à l’image de Dieu (cf. #1Co 1:27), cependant c’est l’homme seul qui porte en lui la gloire de Dieu par le rôle qu’il est appelé à jouer. Comme Dieu, il possède un domaine à l’intérieur duquel il exerce sa souveraineté en tant que souverain terrestre de l’ordre créé par Dieu.

11:7-8

la femme est la gloire de l’homme. L’homme possède une autorité qui lui est dévolue par la volonté de Dieu. Il en va de même pour la femme, qui possède une autorité déléguée par Dieu à travers son mari. L’homme provient de Dieu; la femme provient de l’homme (cf. #Ge 2:9-23 ; #1Ti 2:11-13).

 

8  En effet, l’homme n’a pas été tiré de la femme, mais la femme a été tirée de l’homme ;

9  et l’homme n’a pas été créé à cause de la femme, mais la femme a été créée à cause de l’homme.

Cf. #Ge 2:18-23.

 

10  C’est pourquoi la femme, à cause des anges, doit avoir sur la tête une marque de l’autorité dont elle dépend.

anges. Les femmes doivent montrer leur soumission et porter sur elles le symbole de l’autorité pour ne pas offenser les créatures les plus saintes et les plus soumises qui regardent l’Église (cf. #Mt 18: 10 ; #Ep 3:9-10). Les anges étaient présents (#Job 38:4, #Job 38:7) à la création, lorsque Dieu a établi l’ordre de l’autorité pour l’homme et la femme.

 

11  Toutefois, dans le Seigneur, la femme n’est point sans l’homme, ni l’homme sans la femme.

11:11-12 Tous les croyants, hommes et femmes, sont égaux dans le Seigneur et complémentaires dans l’œuvre de Dieu. Leurs rôles respectifs diffèrent du point de vue de la fonction et des relations, et non en matière de qualité spirituelle ou d’importance (cf. #Ga 3:28).

 

12  Car, de même que la femme a été tirée de l’homme, de même l’homme existe par la femme, et tout vient de Dieu.

13  Jugez-en vous-mêmes : est-il convenable qu’une femme prie Dieu sans être voilée ?

est-il convenable. Indépendamment du commandement apostolique, Paul demande en fait: « N’est-il pas évident que les femmes ne doivent pas rester sans se couvrir la tête? »

 

14  La nature elle-même ne vous enseigne-t-elle pas que c’est une honte pour l’homme de porter de longs cheveux,

nature. Ce mot peut véhiculer l’idée d’une conscience humaine élémentaire, d’un sens inné de ce qui est juste et normal. L’hormone masculine, la testostérone, contribue à accélérer la perte de cheveux chez l’homme. L’œstrogène, au contraire, fait pousser chez la femme des cheveux plus longs et pendant plus longtemps. Les femmes sont rarement chauves, même à un âge avancé. Ce phénomène physiologique se reflète dans la plupart des cultures par la coutume qui consiste à laisser pousser des cheveux plus longs chez les femmes. Dieu leur a donné les cheveux comme couvre-chef afin de montrer leur tendresse, leur douceur et leur beauté.

 

15  mais que c’est une gloire pour la femme d’en porter, parce que la chevelure lui a été donnée comme voile ?

16  Si quelqu’un se plaît à contester, nous n’avons pas cette habitude, non plus que les Églises de Dieu.

pas cette habitude. Ni le Seigneur, ni les apôtres, ni les Églises ne toléreraient de rébellion féminine. Les femmes devaient veiller à préserver leur coiffure féminine particulière, et, lorsque la coutume l’exigeait, elles devaient aussi porter un voile.

 

17 ¶  En donnant cet avertissement, ce que je ne loue point, c’est que vous vous assemblez, non pour devenir meilleurs, mais pour devenir pires.

pires. Le comparatif d’un adjectif grec qui qualifiait le mal moral.

11:17-34 Les agapes de l’Église primitive (cf. #Jude 12) se terminaient généralement par la célébration de la cène. L’Église de Corinthe, charnelle et dominée par l’esprit du monde, avait transformé ces repas sacrés en beuveries gloutonnes (v. #1Co 11:17 ; cf. #2P 2:13). De plus, les croyants fortunés apportaient de la nourriture et des boissons en quantité pour eux-mêmes, mais ils refusaient de partager, laissant leurs frères plus pauvres repartir affamés (v. #1Co 11:21).

 

18  Et d’abord, j’apprends que, lorsque vous vous réunissez en assemblée, il y a parmi vous des divisions, — et je le crois en partie,

divisions. L’Église était déchirée par des dissensions (cf. #1Co 1:10-17 ; #1Co 3:1-3).

 

19  car il faut qu’il y ait aussi des sectes parmi vous, afin que ceux qui sont approuvés soient reconnus comme tels au milieu de vous. — 

approuvés …  reconnus. Les factions mettaient au jour ceux qui satisfaisaient au test de l’authenticité et de la pureté spirituelles (cf. #1Th 2:4).

 

20  Lors donc que vous vous réunissez, ce n’est pas pour manger le repas du Seigneur ;

ce n’est pas pour manger le repas du Seigneur. L’agape et la célébration de la communion avaient été perverties au point de devenir une farce caractérisée par l’égoïsme et le péché. Ces croyants ne pouvaient pas légitimement affirmer qu’elles étaient consacrées au Seigneur, puisqu’elles ne l’honoraient pas.

 

21  car, quand on se met à table, chacun commence par prendre son propre repas, et l’un a faim, tandis que l’autre est ivre.

11:21-22 S’ils venaient au repas commun pour en profiter égoïstement, il valait mieux qu’ils restent chez eux.

 

22  N’avez-vous pas des maisons pour y manger et boire ? Ou méprisez-vous l’Église de Dieu, et faites-vous honte à ceux qui n’ont rien ? Que vous dirai-je ? Vous louerai-je ? En cela je ne vous loue point.

23 ¶  Car j’ai reçu du Seigneur ce que je vous ai enseigné ; c’est que le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré, prit du pain,

11:23-26 Cette information n’était pas nouvelle pour les Corinthiens, puisque Paul leur avait déjà « enseigné » ces choses auparavant, mais elle n’en constitue pas moins un rappel important. Cette description du dernier repas de Christ avec ses disciples fait partie des plus beaux passages de toute l’Écriture; elle se trouve pourtant au milieu d’un passage qui critique sévèrement l’égoïsme charnel. Si cette lettre a bien été écrite avant les Évangiles (cf. #Mt 26:26-30 ; #Mr 14:22-26 ; #Lu 22:17-20 ; #Jn 13: 2), comme la plupart des spécialistes conservateurs le pensent, ces instructions de Paul constituent le premier document biblique qui mentionne la cène. Il provient directement du Seigneur et n’est pas le fruit d’une lecture des écrits des autres apôtres (cf. #Ga 1:10-12).

 

24  et, après avoir rendu grâces, le rompit, et dit : Ceci est mon corps, qui est rompu pour vous ; faites ceci en mémoire de moi.

rompu. Peu de manuscrits attestent de la présence de ce mot dans le texte original. Cf. #Jn 19: 33, #Jn 19: 36.

 

25  De même, après avoir soupé, il prit la coupe, et dit : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang ; faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez.

nouvelle alliance en mon sang. L’ancienne alliance était continuellement renouvelée par le sang d’animaux offerts par les hommes, tandis que la nouvelle alliance a été validée une fois pour toutes par la mort de Christ (cf. #Hé 9:28).

en mémoire de moi. Jésus a donné une nouvelle signification à la troisième coupe de la Pâque: elle est devenue le souvenir de son offrande.

 

26  Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne.

L’Évangile est exposé à travers la cène, dont les éléments proclament l’incarnation physique de Christ, sa mort en sacrifice, sa résurrection et son royaume à venir.

 

27  C’est pourquoi celui qui mangera le pain ou boira la coupe du Seigneur indignement, sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur.

coupable. Celui qui vient à la table du Seigneur tout en s’attachant à son péché ne porte pas seulement atteinte au caractère sacré de la cérémonie, il déshonore le corps et le sang de Christ en prenant à la légère sa miséricorde et son sacrifice pour nous. Il est nécessaire de déposer devant le Seigneur tout le mal dont on est coupable (v. #1Co 11:28) avant de prendre part à la communion, car vouloir garder un péché tout en célébrant le sacrifice offert pour les péchés n’est rien d’autre que de la moquerie.

11:27, 29

indignement. C’est-à-dire comme un rituel, dans l’indifférence, avec un cœur non repentant, un esprit d’amertume ou toute autre attitude indigne de Dieu.

 

28  Que chacun donc s’éprouve soi-même, et qu’ainsi il mange du pain et boive de la coupe ;

29  car celui qui mange et boit sans discerner le corps du Seigneur, mange et boit un jugement contre lui-même.

sans discerner le corps du Seigneur. Lorsque les croyants ne reconnaissent pas le caractère saint de la célébration de la cène, ils traitent avec indifférence le Seigneur lui-même, sa vie, ses souffrances et sa mort (cf. #Ac 7:52 ; #Hé 6:6 ; #Hé 10:29).

un jugement. C’est-à-dire un châtiment.

 

30  C’est pour cela qu’il y a parmi vous beaucoup d’infirmes et de malades, et qu’un grand nombre sont morts.

morts. Littéralement « endormis ». L’offense était si grave que Dieu avait décidé de faire périr ceux qui s’étaient rendus coupables des pires transgressions. C’était une mesure extrême mais efficace pour purifier l’Église (cf. #Lu 13:1-5 ; #Ac 5:1-11 ; #1Jn 5:16).

 

31  Si nous nous jugions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés.

32  Mais quand nous sommes jugés, nous sommes châtiés par le Seigneur, afin que nous ne soyons pas condamnés avec le monde.

Les croyants seront préservés de l’enfer, non seulement en vertu d’un décret divin, mais par l’intervention directe de Dieu. Le Seigneur châtie son peuple afin de le ramener vers la justice, et il envoie même la mort sur certains croyants (v. #1Co 11:30) pour les enlever avant qu’ils ne s’éloignent trop (cf. #Jude 24).

 

33  Ainsi, mes frères, lorsque vous vous réunissez pour le repas, attendez-vous les uns les autres.

34  Si quelqu’un a faim, qu’il mange chez lui, afin que vous ne vous réunissiez pas pour attirer un jugement sur vous. Je réglerai les autres choses quand je serai arrivé.

Il n’y a aucun intérêt à se réunir pour pécher et ensuite être châtié.

 

 

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