1 JEAN 1 : 1 À 10+
12/07/2022 00:12JOUR 254 DE 287 : NOUVEAU TESTAMENT
1 JEAN 1
1 ¶ Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole de vie, —
Ce qui. Renvoie à une proclamation de l’Évangile centrée sur la personne, les paroles et l’œuvre de Christ telles que rapportées dans le témoignage apostolique.
dès le commencement. Dans l’Évangile de Jean, une expression similaire évoque l’éternité passée (#Jn 1:1, « Au commencement »); dans le contexte des vv. 1-4, elle fait ici allusion aux débuts de la prédication de l’Évangile, au moment où les destinataires de l’épître entendirent pour la première fois parler de Jésus (cf. #1Jn 2:7, #1Jn 2:24). Elle souligne aussi la constance du message de l’Évangile: son contenu ne change pas mais demeure identique depuis le commencement; il n’est pas sujet au changement sous l’impulsion de modes ou de philosophies du monde.
nous avons entendu … vu … contemplé … touché. Les termes employés soulignent la vivacité du souvenir que Jean conservait de la personne de Jésus, en dépit de son âge avancé. Les événements dont il avait été témoin restèrent si profondément gravés dans sa mémoire qu’ils se présentaient à son esprit, 60 ans plus tard, avec la même vivacité et la même fraîcheur que s’ils venaient de se produire. Il emploie des termes qui affirment avec force la réalité physique de Jésus: s’il n’avait été qu’un esprit, Jean n’aurait pu l’entendre, le contempler et le toucher durant tout le temps de son ministère terrestre, ni même après sa résurrection.
la parole de vie. C’est-à-dire Jésus lui-même, mais aussi la proclamation de son Évangile.
2 car la vie a été manifestée, et nous l’avons vue et nous lui rendons témoignage, et nous vous annonçons la vie éternelle, qui était auprès du Père et qui nous a été manifestée, —
la vie éternelle … auprès du Père … nous a été manifestée. Jean met l’accent sur l’éternité de Christ dans la gloire qui était la sienne avant l’incarnation (cf. #1Jn 5:12 ; #Jn 1:4 ; #Jn 5:26, #Jn 5:40 ; #Jn 11:25 ; #Jn 14: 6).
1:2-3
manifestée … vue … rendons témoignage … entendu … annonçons. La répétition des mêmes termes qu’au v. 1 souligne à nouveau, avec une intensité renforcée, l’autorité de l’expérience personnelle de Jean en tant que témoin oculaire de la vie de Jésus. Les lecteurs de l’apôtre se voyaient ainsi rappeler, avec un certain mordant, que son témoignage personnel réfutait les discours arrogants et erronés que tenaient les faux docteurs à propos de Christ, alors qu’ils ne l’avaient jamais vu ni connu.
3 ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons, à vous aussi, afin que vous aussi vous soyez en communion avec nous. Or, notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ.
communion avec nous. Bien loin de renvoyer à de simples relations sociales, le terme de communion rappelle ici que les lecteurs de Jean étaient appelés à posséder, en association avec lui, la vie éternelle (cf. #Ph 1:5 ; #1Pi 5:1 ; #2P 1:4). Jean n’écrit pas seulement pour affirmer la réalité physique de Jésus (vv. #1Jn 1:1-2), mais aussi pour amener ses lecteurs au salut. En assimilant la communion au salut, ce v. établit clairement que les chrétiens authentiques ne sont jamais hors de la communion.
4 Et nous écrivons ces choses, afin que notre joie soit parfaite.
que notre joie soit parfaite. L’un des objectifs principaux de cette épître est de communiquer la joie aux lecteurs. La proclamation de la réalité de l’Évangile (vv. #1Jn 1:1-2) a pour fruit une communion dans la vie éternelle (v. #1Jn 1:3) qui, à son tour, produit la joie (v. #1Jn 1:4).
5 ¶ La nouvelle que nous avons apprise de lui, et que nous vous annonçons, c’est que Dieu est lumière, et qu’il n’y a point en lui de ténèbres.
nous avons apprise de lui. Le message prêché par Jean et les autres apôtres venait de Dieu, et non des hommes (cf. #Ga 1:12).
Dieu est lumière. La lumière et les ténèbres sont des symboles courants dans l’Écriture. Du point de vue des concepts, la « lumière » correspond à la vérité biblique, alors que les « ténèbres » représentent l’erreur et le mensonge (cf. #Ps 119:105 ; #Pr 6:23 ; #Jn 1:4 ; #Jn 8:12). Moralement parlant, la « lumière » se rapporte à ce qui est saint ou pur, tandis que les « ténèbres » désignent le péché ou les mauvaises actions (cf. #Ro 13:11-14 ; #1Th 5:4-7). Les hérétiques prétendaient avoir été vraiment éclairés et marcher dans la véritable lumière. Jean niait que cela soit le cas, parce qu’ils refusaient de reconnaître leur propre péché: sur cette vérité élémentaire, ils n’avaient pas été éclairés!
point en lui de ténèbres. Jean affirme avec autorité que Dieu est parfait à tout point de vue et que rien, dans sa personne, ne porte atteinte à sa vérité ni à sa sainteté (cf. #Ja 1:17).
1:5-2:2 Afin de s’opposer aux faux docteurs qui niaient l’existence ou l’importance du péché, Jean en affirme au contraire la réalité. Cette affirmation de la réalité du péché constitue le deuxième indice d’une communion authentique (cf. vv. #1Jn 1:1-4 pour le premier, et #1Jn 2:3-6 pour le troisième). Ceux qui nient la réalité du péché prouvent publiquement que leur salut n’est pas réel. Le pronom « nous » aux vv. #1Jn 1:6,8,10 ne désigne pas les chrétiens véritables, mais d’une manière générale quiconque revendique cette communion tout en niant le péché. Aux vv. #1Jn 1:7,9 et #1Jn 2:1-2 en revanche, le même pronom désigne spécifiquement les chrétiens authentiques.
6 Si nous disons que nous sommes en communion avec lui, et que nous marchions dans les ténèbres, nous mentons, et nous ne pratiquons pas la vérité.
Même si les faux docteurs prétendaient avoir été éclairés et être en communion avec Christ, le fait qu’ils marchaient dans les ténèbres démentait leurs allégations et démontrait par conséquent qu’ils n’étaient pas vraiment sauvés. Le mensonge mentionné au v. 6 correspond à leur prétention d’être en communion avec Dieu (v. #1Jn 1:6).
ne pratiquons pas. Désigne leur incapacité chronique à marcher dans la vérité.
7 Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes mutuellement en communion, et le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché.
Un chrétien authentique marche normalement dans la lumière (la vérité et la sainteté), et non dans les ténèbres (l’erreur et le péché). Dans sa marche, il est aussi purifié de son péché grâce au pardon que Dieu accorde constamment aux siens. Puisque ceux qui marchent dans la lumière ont part au caractère de Dieu, ils refléteront aussi sa sainteté (3 Jn 11), prouvant ainsi l’authenticité de leur communion avec lui (#Ja 1:27). Un véritable chrétien ne marche pas dans les ténèbres, mais uniquement dans la lumière (#2Co 6:14 ; #Ep 5:8 ; #Col 1:12-13), et il bénéficie en permanence de la purification des péchés (cf. v. #1Jn 1:9).
8 ¶ Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est point en nous.
Non seulement les faux docteurs marchaient dans les ténèbres (c’est-à-dire le péché, v. 6), mais ils allaient de plus jusqu’à nier totalement leur nature pécheresse. Si l’on ne se reconnaît pas comme pécheur, on ne peut être sauvé (cf. #Mt 19:16-22 à propos du jeune homme qui refusa de reconnaître son péché). Il ne s’agissait pas seulement de leurs prétentions erronées à la communion avec Dieu ni de leur dédain vis-à-vis du péché (v. #1Jn 1:6): les faux docteurs se fourvoyaient aussi en se considérant eux-mêmes comme sans péché (#Ec 7:20 ; #Ro 3:23).
9 Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité.
La confession régulière du péché est le signe d’un salut authentique. Alors que les faux docteurs refusaient de reconnaître leur péché, le chrétien authentique le confesse et l’abandonne (cf. #Ps 32:3-5 ; #Pr 28:13). « Confesser » le péché, c’est en parler comme Dieu en parle, admettre la justesse de la perspective divine sur ce sujet. Le v. 7 présente la perspective de Dieu, le v. 9 celle du chrétien. La confession du péché est un trait distinctif des chrétiens authentiques, et Dieu purifie constamment ceux qui confessent ainsi leur péché (cf. v. #1Jn 1:7). Dans son propos, Jean vise moins la confession de chaque péché particulier que la reconnaissance par les hommes de leur état de pécheur et, par conséquent, de leur besoin d’être pardonnés et sanctifiés (#Ep 4:32 ; #Col 2:13).
10 Si nous disons que nous n’avons pas péché, nous le faisons menteur, et sa parole n’est point en nous.
le faisons menteur. Puisque Dieu a révélé que tous les hommes sont pécheurs (cf. #Ps 14: 3 ; #Ps 51:7 ; #Esa 53:6 ; #Jér 17:5-6 ; #Ro 3:10-19, #Ro 3:23 ; #Ro 6:23), nier ce point revient à commettre un blasphème, à prononcer une calomnie qui porte atteinte à son nom.
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