1 JEAN 3 : 1 À 24+

14/07/2022 00:36

JOUR 256 DE 287 : NOUVEAU TESTAMENT

1 JEAN 3 

 
1 JEAN 3 : 1 À 24+
 

 1 ¶  Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu ! Et nous le sommes. Si le monde ne nous connaît pas, c’est qu’il ne l’a pas connu.

 

quel amour le Père nous a témoigné. C’est dans un débordement d’émerveillement qu’est présentée la troisième caractéristique de l’espérance du croyant en #1Jn 2:28-3:3 :cette espérance est fortifiée par le fait que le salut trouve sa source dans l’amour de Dieu (#Ep 1:3-6). Le retour de Christ réunira les chrétiens avec leur Père céleste, et celui-ci aime ses enfants d’un amour infini. Jean est saisi d’admiration devant l’amour que Dieu manifeste aux croyants, allant jusqu’à les considérer comme ses propres enfants (#Ro 8:17).

 

le monde ne nous connaît pas. Les véritables extra-terrestres ne sont pas des êtres venus de l’espace, mais les chrétiens: nés de nouveau, au bénéfice d’une nouvelle nature d’origine céleste, ils ont une nature et un mode de vie à l’image de leur Sauveur et de leur Père céleste. Et cette nature est totalement étrangère aux non-croyants (#1Co 2:15-16 ; #1Pi 4:3-4), elle est vraiment d’un autre monde. Il n’est dès lors pas surprenant que l’Écriture décrive les chrétiens comme des « voyageurs » et des « étrangers » (#Hé 11:13 ; #1Pi 1:1 ; #1Pi 2:11). Le Seigneur Jésus ne venait pas de notre monde, et il en va de même pour ceux qui ont passé par la nouvelle naissance. Notre vie véritable, de transformation, n’a pas encore été révélée.

 

2  Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; mais nous savons que, lorsque cela sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est.

 

nous sommes maintenant enfants de Dieu. Tous ceux qui manifestent la foi authentique source de salut deviennent enfants de Dieu au moment où ils croient (#Jn 1:12 ; #Ro 8:16 ; #2P 1:4), même si leur nature céleste et divine (cf. #Ep 4:24 ; #Col 3:10) ne sera entièrement révélée qu’à l’apparition de Jésus. Dans l’attente de cet événement, le Saint-Esprit travaille en nous pour nous rendre semblables à l’image de Christ.

 

nous serons semblables à lui. Cette affirmation décrit la quatrième caractéristique de l’espérance du croyant en #1Jn 2:28-3:3: à son retour, Christ rendra chaque croyant semblable à lui, c’est-à-dire à sa nature. Il existe une certaine tension entre la première partie du verset. (« nous sommes maintenant enfants ») et la seconde (« nous serons semblables à lui »). Mais cette tension est résorbée par une espérance inébranlable: lors du retour de Christ, le croyant sera rendu conforme en tous points à l’image de son Seigneur. La gloire correspondant à cette transformation ne peut être décrite, mais nous savons que, dans toute la mesure où une humanité glorifiée peut être semblable à la divinité incarnée, les croyants seront à l’image de Jésus, sans toutefois devenir Dieu.

 

3  Quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui-même est pur.

 

se purifie, comme lui-même est pur. Verset clé de la section #1Jn 2:28-3:3, qui présente la cinquième caractéristique de l’espérance du chrétien: vivre dans la réalité du retour de Christ fait une différence dans l’attitude du croyant; puisqu’il sera un jour à l’image de Christ, il devrait éprouver de plus en plus le désir de lui ressembler dès maintenant. Telle était l’aspiration ardente de Paul, exprimée en #Ph 3:12-14. La même pensée nous exhorte à la purification de nos péchés, tâche dans laquelle nous avons un rôle actif à jouer.

 

4 ¶  Quiconque pèche transgresse la loi, et le péché est la transgression de la loi.

 

pratique le péché. Le verbe grec suggère une pratique régulière, habituelle du péché. Bien que les chrétiens véritables possèdent encore des dispositions à pécher (#1Jn 1:8), et bien qu’il leur arrive de commettre des péchés et de devoir les confesser (#1Jn 1:9 ; #1Jn 2:1), cela ne représente pas leur manière constante de vivre. En raison de sa nouvelle nature (« né de Dieu », v. 9; #Ro 6:12), un chrétien véritablement né de nouveau possède une capacité interne de contrôle qui le préserve de faire du péché une habitude.

 

le péché est la transgression de la loi. La première raison pour laquelle les chrétiens ne peuvent pratiquer le péché, c’est qu’il est incompatible avec la loi de Dieu; or ils aiment cette loi (#Ps 119:34, #Ps 119:77, #Ps 119:97 ; #Ro 7:12, #Ro 7:22). Le mot grec utilisé ne désigne pas seulement la transgression de la loi divine, il contient aussi l’idée d’un haut degré de rébellion, qui amène à vivre comme s’il n’y avait aucune loi ou comme si l’on ignorait quelles sont les lois existantes (#Ja 4:17).

3:4-24 L’objectif principal de ce passage est de combattre les faux docteurs qui altèrent les fondements de la foi. Ces vv. développent, répètent et soulignent les éléments du test moral déjà présentés (cf. #1Jn 2:3-6 , #1Jn 7-11) en affirmant que les croyants véritables se reconnaissent à deux attitudes: ils pratiquent la justice (vv. #1Jn 3:4-10) et ils manifestent de l’amour à l’égard des autres croyants (vv. #1Jn 3:11-24). Jean tenait particulièrement à ce que les chrétiens sachent distinguer le vrai du faux, l’authentique du factice, les vrais croyants de ceux qui prétendent à tort l’être. C’est donc tout au long de son épître qu’il propose des tests utiles pour déterminer la validité des prétentions de quiconque se déclare chrétien.

 

       3:4-10 Ces vv. présentent le péché comme fondamentalement incompatible avec la vie chrétienne. En tant qu’adeptes des thèses du proto-gnosticisme, les faux docteurs combattus par Jean amoindrissaient la gravité du péché et le devoir d’obéissance. Leur dualisme philosophique les conduisait à considérer la matière comme mauvaise par essence; ils en concluaient que les péchés commis dans le domaine physique ne portaient pas à conséquence. Dans cette section, Jean donne 4 raisons pour lesquelles les vrais chrétiens ne peuvent en aucun cas se laisser aller à pratiquer le péché (#Jn 8:31, #Jn 8:34-36 ; #Ro 6:11 ; #2Jn 9).

 

5  Or, vous le savez, Jésus a paru pour ôter les péchés, et il n’y a point en lui de péché.

 

a paru pour ôter les péchés. La deuxième raison pour laquelle les chrétiens ne peuvent pratiquer le péché, c’est qu’il est incompatible avec l’œuvre de Christ: celui-ci est mort pour sanctifier (rendre saint) le croyant (#2Co 5:21 ; #Ep 5:25-27). Pécher est contraire à l’œuvre de Christ, qui vise à mettre un terme à l’emprise du péché sur la vie du croyant (#Ro 6:1-15).

 

6  Quiconque demeure en lui ne pèche point ; quiconque pèche ne l’a pas vu, et ne l’a pas connu.

 

ne pratique pas le péché. Comme au v. #1Jn 3:4, l’expression renvoie à une pratique régulière, constante, du péché.

 

quiconque pratique le péché ne l’a pas vu, et ne l’a pas connu. Le jugement de Jean est sans équivoque: si une personne prétend être chrétienne mais n’exerce aucune répression contre une habitude pécheresse, c’est qu’elle n’a jamais été sauvée.

 

7  Petits enfants, que personne ne vous séduise. Celui qui pratique la justice est juste, comme lui-même est juste.

 

que personne ne vous séduise. Le verbe « séduire » signifie « écarter du droit chemin, égarer ». Comme de faux docteurs cherchaient à pervertir les fondements de la foi, le risque n’était pas exclu de voir certains chrétiens se laisser induire en erreur par leurs enseignements. Pour les empêcher de s’égarer de la sorte, Jean a régulièrement insisté sur les fondements du christianisme: la nécessité d’obéir, d’aimer et d’avoir une perception correcte de Christ.

 

pratique la justice. La manière de vivre du croyant authentique, caractérisée par la justice, contraste de façon évidente avec celle des faux docteurs, qui pratiquaient le péché (cf. vv. #1Jn 3:4, #1Jn 3:6). Christ étant mort sur la croix pour transformer les pécheurs, ceux qui sont vraiment nés de nouveau ont renoncé à leur mode de vie pécheur et l’ont remplacé par un mode de vie juste (#Ro 6:13-14).

 

comme lui-même est juste. Les personnes vraiment nées de nouveau reflètent la nature divine du Fils. Leur comportement est semblable au sien, si bien qu’elles manifestent la puissance de sa vie en elles (#Ga 2:20).

 

8  Celui qui pèche est du diable, car le diable pèche dès le commencement. Le Fils de Dieu a paru afin de détruire les œuvres du diable.

 

pratique le péché. C’est-à-dire pratique le péché de manière habituelle.

 

du diable. Révèle la source de la manière d’agir des faux docteurs. Le mot « diable » signifie « accusateur » ou « calomniateur ». Non content de s’opposer à Dieu et à son plan, Satan (l’adversaire) est aussi l’instigateur du péché et de la rébellion contre le Seigneur et contre sa loi (v. #1Jn 3:4 ;). Par conséquent, tous ceux qui ne sont pas sauvés sont sous l’influence diabolique de Satan. Leur mode de vie marqué par le péché ne fait que refléter l’emprise de Satan sur eux. C’est du point de vue des actes que Jean marque le contraste entre les enfants de Dieu et les enfants de Satan: ceux qui sont véritablement nés de nouveau vivent une vie de justice, alors que les enfants de Satan pratiquent le péché.

 

dès le commencement. Puisque Satan avait été créé parfait à l’origine et ne s’est rebellé contre Dieu que plus tard (#Esa 14:12-14 ; #Ez 28:12-17), Jean fait probablement allusion au moment même de cette rébellion, début de sa sinistre carrière. Puisque le diable est entièrement marqué par le péché, quiconque pratique le péché doit venir de lui (cf. #Jn 8:44).

 

afin de détruire. La troisième raison pour laquelle les chrétiens ne peuvent pratiquer le péché, c’est que Christ est venu pour détruire l’œuvre de Satan, le maître du péché. Le diable agit toujours, mais il a été vaincu, et en Christ nous pouvons échapper à sa tyrannie. Le jour viendra où toutes les œuvres de Satan dans l’univers prendront fin et où lui-même sera envoyé en enfer pour l’éternité (#Ap 20: 10).

 

les œuvres du diable. L’expression couvre toute une série d’activités du diable: péché, rébellion, tentation, gouvernement du monde, persécutions et accusations contre les saints, présence de faux docteurs, puissance de la mort (cf. #Lu 8:12 ; #Jn 8:44 ; #Ac 5:3 ; #1Co 7:5 ; #2Co 4:4 ; #Ep 6:11-12 ; #1Th 2:18 ; #Hé 2:14 ; #Ap 12:10).

 

9  Quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché, parce que la semence de Dieu demeure en lui ; et il ne peut pécher, parce qu’il est né de Dieu.

 

La quatrième raison pour laquelle les chrétiens ne peuvent pratiquer le péché, c’est qu’il est incompatible avec le ministère du Saint-Esprit, qui a conféré une nouvelle nature au croyant (#Jn 3:5-8).

 

né de Dieu. Jean parle ici de la nouvelle naissance (#Jn 3:7). Lorsqu’une personne devient chrétienne, Dieu fait d’elle une nouvelle créature avec une nouvelle nature (#2Co 5:17). Les croyants ont part à quelques-uns des attributs de Dieu parce qu’ils sont nés dans sa famille. Cette nouvelle nature se caractérise par une attitude de justice, qui est le fruit de l’action du Saint-Esprit (#Ga 5:22-24). Jean répète cette expression afin de la mettre en valeur.

 

la semence. Pour une nouvelle naissance, il faut une semence. Jean utilise cette image pour illustrer le principe de vie divin communiqué au croyant au moment de la nouvelle naissance.

 

demeure. Il y a une permanence de la nouvelle naissance, sans retour en arrière possible. En effet, ceux qui sont véritablement nés de nouveau sont transformés de manière permanente en une nouvelle créature (#2Co 5:17 ; #Ga 6:15 ; #Ep 2:10).

 

il ne peut pécher. Idée déjà formulée du péché régulier (voir vv. #1Jn 3:4,6).

 

10  C’est par là que se font reconnaître les enfants de Dieu et les enfants du diable. Quiconque ne pratique pas la justice n’est pas de Dieu, non plus que celui qui n’aime pas son frère.

 

Ce v. en forme de résumé est la clé des vv. #1Jn 3:4-10. Il n’existe que deux catégories d’enfants dans le monde: les enfants de Dieu et ceux de Satan. Personne ne peut appartenir simultanément aux deux familles. Soit on appartient à la famille de Dieu et on manifeste son caractère juste, soit on appartient à la famille de Satan et on exhibe sa nature pécheresse.

 

celui qui n’aime pas son frère. Cette expression introduit le deuxième aspect du test moral, à savoir le test de l’amour (comme en #1Jn 2:7-11). Jean développe cette pensée tout au long des vv. #1Jn 3:11-24. Outre le fait qu’ils avaient une conception erronée de la nature de Christ et désobéissaient aux commandements de Dieu, les faux docteurs faisaient aussi montre d’un manque d’amour particulier envers les vrais croyants, envers ceux qui rejetaient leurs enseignements hérétiques.

 

11 ¶  Car ce qui vous a été annoncé et ce que vous avez entendu dès le commencement, c’est que nous devons nous aimer les uns les autres,

 

dès le commencement. Dès le début de la proclamation de l’Évangile, l’amour a occupé une place centrale dans la thématique chrétienne. En insistant sur la notion d’un message entendu « dès le commencement » (#1Jn 1:1 ; #1Jn 2:7, #1Jn 2:24), Jean souligne que les faux docteurs faisaient obstacle à ce que Dieu lui-même, par l’intermédiaire des apôtres, proclamait.

 

nous aimer les uns les autres. Affirmation qui insiste sur l’amour constant manifesté par ceux qui possèdent une nouvelle nature. Pour celui qui prétend être chrétien, l’amour n’est pas seulement un devoir à remplir de manière optionnelle ou occasionnelle, il est aussi une preuve de sa nouvelle naissance (#Jn 15: 12 ; #1Pi 1:22-23).

3:11-24 Jean développe sa pensée sur la vie remplie d’amour des croyants authentiques. L’amour est un trait caractéristique essentiel de ceux qui sont réellement nés de nouveau. La nouvelle nature  ou semence (v. #1Jn 3:9) - que Dieu a communiquée se caractérise non seulement par la manifestation de la sainteté, mais aussi par celle de l’amour (#Jn 13: 35 ; #Ro 5:5 ; #1Th 4:9). Ceux qui agissent avec amour apportent une preuve concrète de leur nouvelle naissance, les autres ne sont jamais nés de nouveau.

 

12  et ne pas ressembler à Caïn, qui était du malin, et qui tua son frère. Et pourquoi le tua-t-il ? parce que ses œuvres étaient mauvaises, et que celles de son frère étaient justes.

 

3:12-24 Comme nous l’avons remarqué tout au long de cette épître, Jean reprenait souvent les mêmes vérités pour les développer et permettre ainsi à ses lecteurs de les appréhender d’une manière nouvelle et rafraîchissante. Chaque fois, il aborde les mêmes vérités sous un éclairage « nouveau », en développant un aspect particulier de leur importance ou en traitant le sujet d’un point de vue légèrement différent. Les vv. #1Jn 3:12-17 soulignent le manque d’amour caractéristique des enfants du diable, tandis que les vv. #1Jn 3:18-24 sont consacrés à l’amour dont font preuve les enfants de Dieu.

 

Caïn. L’Écriture présente Caïn comme un homme qui, en apparence, adorait Dieu et lui avait même offert des sacrifices (#Ge 4:3-5). Cependant, le meurtre qu’il accomplit révéla qu’il était intérieurement un enfant du diable (cf. #Jn 8:44).

 

qui était du malin, et qui tua son frère. Les enfants du diable manifestent leur manque d’amour de trois manières différentes, dont la première (vv. #1Jn 3:12-17) est le meurtre, l’expression ultime de la haine.

 

ses œuvres étaient mauvaises. L’offrande de Caïn ne pouvait être agréée à cause de son péché (cf. #Ge 4:5). Derrière sa haine et derrière le meurtre dont il se fit l’auteur se dissimulait la jalousie, comme dans le cas des chefs religieux qui firent crucifier Christ.

 

13  Ne vous étonnez pas, frères, si le monde vous hait.

 

le monde vous hait. L’histoire de l’humanité compte de nombreuses persécutions menées contre les saints par le monde (#Hé 11:36-40). Les croyants ne doivent pas en être surpris, car celui qui est rempli de haine, Satan, est le père des non-croyants (v. #1Jn 3:10).

 

14 ¶  Nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons les frères. Celui qui n’aime pas demeure dans la mort.

 

nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons. La nouvelle naissance est une résurrection, un passage de la mort à la vie, une transformation de la haine en amour (cf. #Ga 5:6, #Ga 5:22). Si quelqu’un manque d’amour, il est spirituellement mort. L’amour est l’indice infaillible qui permet de discerner si quelqu’un est réellement né de nouveau ou s’il est toujours dans les ténèbres de la mort spirituelle (#1Jn 2:9, #1Jn 2:11).

 

demeure dans la mort. Une personne caractérisée par la haine ne peut en aucun cas avoir expérimenté la nouvelle naissance.

 

15  Quiconque hait son frère est un meurtrier, et vous savez qu’aucun meurtrier n’a la vie éternelle demeurant en lui.

 

Quiconque hait son frère est un meurtrier. Jean présente ici la deuxième des trois caractéristiques des enfants du diable en lien avec le manque d’amour: leur haine. Aux yeux de Dieu, la haine est équivalente au meurtre, l’attitude a la même valeur spirituelle que l’acte. La haine est une semence qui a pour fruit le meurtre, comme le montre l’exemple de Caïn et Abel ;  cf. #Ga 5:19-21 ; #Ap 22: 15).

 

16  Nous avons connu l’amour, en ce qu’il a donné sa vie pour nous ; nous aussi, nous devons donner notre vie pour les frères.

 

Nous avons connu l’amour. Jean introduit dans cette phrase le degré d’amour qui se reflète dans une vie chrétienne authentique et qui devient l’étalon permettant de mesurer toute expression de l’amour (voir v. #1Jn 3:18). La troisième caractéristique des enfants de Satan, en lien avec le manque d’amour, est l’indifférence envers les besoins des autres (voir aussi vv. #1Jn 3:12,15).

 

il a donné sa vie pour nous. Cette expression, spécifique à Jean (#Jn 10:11, #Jn 10:15, #Jn 10:17-18 ; #Jn 13:37-38 ; #Jn 15: 13), parle d’un auto dépouillement de quelque chose. L’amour chrétien est basé sur le sacrifice de soi et sur le don. En renonçant à sa propre vie en faveur des croyants, Christ a incarné la véritable nature de l’amour chrétien (#Jn 15:12-13 ; #Ph 2:5-8 ; #1Pi 2:19-23).

 

nous devons donner notre vie pour les frères. Dieu appelle les chrétiens à avoir les uns pour les autres le même degré d’amour que celui de Christ pour nous (cf. v. #1Jn 3:16).

 

17  Si quelqu’un possède les biens du monde, et que, voyant son frère dans le besoin, il lui ferme ses entrailles, comment l’amour de Dieu demeure-t-il en lui ?

 

Si quelqu’un possède les biens du monde …  il lui ferme ses entrailles. Le véritable amour ne se limite pas au sacrifice suprême (v. #1Jn 3:16), il se démontre aussi par des actes de moindre importance, notamment par des dons  qui peuvent représenter des sacrifices - destinés à pourvoir aux besoins des autres chrétiens (« son frère »). C’est un amour pratique qui puise sa motivation dans l’aide ainsi apportée aux autres (#1Ti 6:17-19 ; #Hé 13: 16 ; #Ja 2:14-17). Là où il ne se manifeste pas, on peut douter de la présence de l’amour de Dieu et, par conséquent, de la qualité d’enfant de Dieu de la personne concernée (v. #1Jn 3:14).

 

18  Petits enfants, n’aimons pas en paroles et avec la langue, mais en actions et avec vérité.

 

en paroles …  en actions. Prétendre que l’on aime n’est pas suffisant. L’amour n’est pas sentiment, mais actes.

 

19  Par là nous connaîtrons que nous sommes de la vérité, et nous rassurerons nos cœurs devant lui ;

 

Par là nous connaîtrons. Une vie caractérisée par l’amour en action est la preuve irréfutable du salut (voir v. 16).

 

nous rassurerons nos cœurs devant lui. Jean souligne trois bienfaits que l’amour produit dans la vie du chrétien. Le premier est l’assurance du salut, car l’amour en action est le test qui permet d’éprouver la validité d’une profession de foi chrétienne (cf. #1Jn 4:7 ; #Jn 13:34-35).

 

20 ¶  car si notre cœur nous condamne, Dieu est plus grand que notre cœur, et il connaît toutes choses.

 

si notre cœur nous condamne, Dieu est plus grand. Dieu connaît ceux qui lui appartiennent vraiment (#2Ti 2:19), et il désire leur donner l’assurance du salut. Même si les chrétiens peuvent parfois éprouver des doutes et des craintes quant à leur salut, Dieu ne les condamne pas (#Ro 8:1). Si les croyants ont un mode de vie caractérisé par l’amour, ils ont la preuve qu’ils ne sont pas condamnés.

 

21  Bien-aimés, si notre cœur ne nous condamne pas, nous avons de l’assurance devant Dieu.

 

assurance devant Dieu. L’amour bannit toute condamnation de soi-même. Lorsqu’un chrétien reconnaît dans sa vie les manifestations de l’amour dans ses paroles et ses actes - il peut rester confiant quant à sa relation avec Dieu.

 

22  Quoi que ce soit que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements et que nous faisons ce qui lui est agréable.

 

Le deuxième bienfait de l’amour est l’exaucement de prière. Puisque l’amour est au cœur de l’obéissance (cf. #Mt 22:37-40 ; #Ro 13:8-10), sa présence dans la vie d’une personne démontre sa soumission à Dieu, et il la bénit en répondant aux prières.

 

23 ¶  Et c’est ici son commandement: que nous croyions au nom de son Fils Jésus-Christ, et que nous nous aimions les uns les autres, selon le commandement qu’il nous a donné.

 

3:23-24 Cf. #1Jn 4:13. Ces vv. répètent une fois encore les trois idées principales de l’épître  la foi, l’amour et l’obéissance - qui constituent aussi les preuves majeures de l’authenticité du salut. Le troisième bienfait de l’amour est la présence continuelle et agissante du Saint-Esprit.

 

24  Celui qui garde ses commandements demeure en Dieu, et Dieu en lui ; et nous connaissons qu’il demeure en nous par l’Esprit qu’il nous a donné.

 

 

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