1 TIMOTHÉE 1 : 1 à 20
25/05/2022 00:46JOUR 206 DE 287 : NOUVEAU TESTAMENT
1 TIMOTHÉE 1
1 ¶ Paul, apôtre de Jésus-Christ, par ordre de Dieu notre Sauveur et de Jésus-Christ notre espérance,
apôtre de Jésus-Christ. Cf. #Ac 1:2 ; #Ac 2:42 ; #Ro 1:1 ; #Ep 2:20.
Dieu notre Sauveur. Titre qui n’apparaît qu’ici dans les épîtres pastorales (Ti; Tit) et dont l’origine se trouve dans l’A.T. (#Ps 18: 47 ; #Ps 25:5 ; #Ps 27:9 ; #Mi 7:7 ; #Ha 3:18). Par nature, Dieu est celui qui sauve. Il est la source de notre salut, qu’il a prévu de toute éternité.
Jésus-Christ notre espérance. Les chrétiens considèrent l’avenir avec espérance, puisque Christ leur a acquis le salut sur la croix (#Ro 5:1-2), les sanctifie au moyen de son Esprit (#Ga 5:16-25) et les conduira dans la gloire à venir (#Col 1:27 ; #1Jn 3:2-3).
2 à Timothée, mon enfant légitime en la foi : que la grâce, la miséricorde et la paix, te soient données de la part de Dieu le Père et de Jésus-Christ notre Seigneur !
enfant légitime en la foi. Timothée (#2Ti 1:2 ; #2Ti 2:1) et Tite (#Tit 1:4) sont les seuls à être désignés par cette expression qui marque une intimité particulière. Elle souligne le rôle de père spirituel tenu par Paul. « Légitime » peut se traduire « authentique »; la foi de Timothée était sincère (cf. #2Ti 1:5). Il était le collaborateur favori de Paul et son protégé (#1Co 4:17 ; #Ph 2:19-22).
la grâce, la miséricorde et la paix. Salutation habituelle de Paul qui ouvre toutes ses épîtres, avec en plus, ici, le mot « miséricorde » (cf. #2Ti 1:2). La miséricorde de Dieu délivre les croyants des malheurs liés aux conséquences du péché.
3 Je te rappelle l’exhortation que je te fis, à mon départ pour la Macédoine, lorsque je t’engageai à rester à Éphèse, afin de recommander à certaines personnes de ne pas enseigner d’autres doctrines,
départ pour la Macédoine … . rester à Éphèse. Avant de quitter Éphèse, Paul avait affronté la situation difficile en expulsant Hyménée et Alexandre (verset #1Ti 1:20) et en demandant à Timothée de rester dans cette Église pour continuer ce qu’il venait d’y commencer.
recommander. Évoque un ordre militaire qui oblige le subordonné à obéir aux instructions d’un supérieur (cf. #2Ti 4:1).
certaines personnes. Malgré leur faible nombre, les faux docteurs exerçaient une grande influence. Diverses raisons permettent de supposer qu’ils occupaient des fonctions d’anciens dans les Églises d’Éphèse et de la région:
1° ils se présentaient comme des enseignants (verset #1Ti 1:7), rôle réservé aux anciens (#1Ti 3:2 ; #1Ti 5:17);
2° c’était Paul en personne qui avait dû excommunier Hyménée et Alexandre, ce qui indique qu’ils faisaient partie des plus hauts responsables;
3° Paul explique en détail quelles sont les qualifications requises pour devenir ancien (#1Ti 3:1-7), ce qui implique que ce rôle était assumé par des personnes non qualifiées, qui devaient donc être remplacées;
4° Paul souligne que les anciens fautifs doivent être l’objet d’une discipline publique (#1Ti 5:19-22).
ne pas enseigner d’autres doctrines. Verbe grec composé de deux mots signifiants « d’une différente sorte » et « enseigner ». Les faux docteurs enseignaient des doctrines différentes de la doctrine apostolique (cf. #1Ti 6:3-4 ; #Ac 2:42 ; #Ga 1:6-7), qui portaient atteinte à l’Évangile du salut. Visiblement, ils enseignaient un autre évangile que « l’Évangile de gloire du Dieu bienheureux » (verset #1Ti 1:11).
1:3-11 Dans cette première attaque contre les enseignements erronés répandus au sein de l’Église d’Éphèse, Paul expose qui sont les faux docteurs et quelle est leur doctrine.
4 et de ne pas s’attacher à des fables et à des généalogies sans fin, qui produisent des discussions plutôt qu’elles n’avancent l’œuvre de Dieu dans la foi.
fables … généalogies sans fin. Il s’agissait de légendes et histoires fantaisistes fabriquées de toutes pièces à partir d’éléments du judaïsme (verset #1Ti 1:7 ; cf. #Tit 1:14). Elles avaient probablement trait à des interprétations fictives ou allégoriques de listes généalogiques figurant dans l’A.T. C’étaient, en réalité, des doctrines démoniaques (#1Ti 4:1) qui voulaient passer pour des vérités divines (cf. #1Ti 4:7).
5 ¶ Le but du commandement, c’est une charité venant d’un cœur pur, d’une bonne conscience, et d’une foi sincère.
recommandation. L’objectif de la recommandation des versets 3-4, c’était la vertu spirituelle définie au verset 5, et Timothée avait mission de la communiquer à l’ Église. La prédication de la vérité et les mises en garde contre les hérésies visent à appeler les hommes au salut en Christ, et du cœur alors purifié proviennent l’amour pour Dieu (#2Ti 2:22 ; #1Pi 1:22), une conscience claire (#Hé 9:22 ; #Hé 10:14) et une foi authentique (#Hé 10:22).
amour. Il s’agit de l’amour qui est le fruit d’un choix et de la volonté. Il se caractérise par le renoncement à soi et le sacrifice de soi au profit des autres, et il constitue la marque du chrétien authentique (#Jn 13: 35 ; #Ro 13: 10 ; #1Jn 4:7-8 . Les fausses doctrines, au contraire, n’amènent que les « discussions » et les conflits qui s’ensuivent (verset #1Ti 1:4 ; #1Ti 6:3-5).
bonne conscience. Cf. verset #1Ti 1:19 ; #1Ti 3:9 ; #1Ti 4:2. En grec, « bonne » renvoie à ce qui est parfait et engendre plaisir et satisfaction. Dieu, quand il a créé l’homme, l’a doté d’une conscience, faculté qui lui permet de se juger lui-même. Du fait que Dieu a écrit sa loi dans notre cœur, tout homme possède une connaissance, au moins élémentaire, du bien et du mal. Quand il viole cette norme, sa conscience lui renvoie un sentiment de culpabilité qui agit comme un système de sécurité. Par la peur, la culpabilité, la honte et le doute ainsi suscités en lui, il est alerté des menaces qui pèsent contre le bien-être de son âme (cf. #Jn 8:9 ; #1Co 8:7, #1Co 8:10, #1Co 8:12 ; #Tit 1:15 ; #Hé 10:22). À l’inverse, lorsqu’un croyant accomplit la volonté de Dieu, il bénéficie de l’approbation, l’assurance, la paix et la joie qui sont le fruit d’une bonne conscience (cf. #Ac 23: 1 ; #Ac 24: 16 ; #2Ti 1:3 ; #Hé 13: 18 ; #1Pi 3:16, #1Pi 3:21).
6 Quelques-uns, s’étant détournés de ces choses, se sont égarés dans de vains discours ;
vains discours. Cf. #Tit 1:10. Il s’agit ici de parler pour ne rien dire, sans propos ni logique. Cela ne présente aucun intérêt et n’apporte rien, sur le plan spirituel, qui puisse édifier les croyants. Une autre traduction serait « discussions sans résultat ». Les fausses doctrines ne mènent nulle part, si ce n’est à l’impasse mortelle que constituent les spéculations humaines et les mensonges démoniaques (cf. #1Ti 6:3-5).
7 ils veulent être docteurs de la loi, et ils ne comprennent ni ce qu’ils disent, ni ce qu’ils affirment.
ils veulent être docteurs de la loi. Les faux docteurs jalousaient les rabbins juifs à cause du prestige dont ils étaient auréolés, mais ils ne s’efforçaient pas d’étudier la loi pour apprendre la vérité et l’enseigner à leur tour aux autres. C’était même le dernier de leurs soucis (cf. #1Ti 6:4 ; #Mt 23:5-7). Ils imposaient au contraire aux croyants d’Éphèse une hérésie légaliste qui proposait le salut par les œuvres.
1:7-8
la loi. Il s’agit ici de la loi mosaïque, et non de la loi en général. Ces soi-disant docteurs juifs voulaient imposer la circoncision et le respect des rituels mosaïques à l’Église, sous prétexte que c’était indispensable au salut. Ils constituaient un fléau pour l’Église primitive.
8 Nous n’ignorons pas que la loi est bonne, pourvu qu’on en fasse un usage légitime,
la loi est bonne. En grec, « bon » peut signifier « utile ». La loi est bonne du fait qu’elle reflète la volonté de Dieu et ses justes normes (#Ps 19: 8 ; #Ro 7:12) et lui permet ainsi d’atteindre son but: montrer aux pécheurs leur état de pécheurs (#Ro 3:19) et leur besoin d’un sauveur (#Ga 3:24). Elle nous oblige à reconnaître que nous sommes coupables de désobéissance aux commandements divins et, par conséquent, nous condamne tous à l’enfer.
9 sachant bien que la loi n’est pas faite pour le juste, mais pour les méchants et les rebelles, les impies et les pécheurs, les irréligieux et les profanes, les parricides, les meurtriers,
n’est pas faite pour le juste. Ceux qui commettent l’erreur de croire qu’ils sont justes ne seront jamais sauvés (#Lu 5:32) parce qu’ils ne comprennent pas l’utilité réelle de la loi. En instituant un système fondé sur les œuvres en vue de devenir (à tort) justes par leurs propres efforts, les faux docteurs avaient, de ce fait, apporté la démonstration qu’ils avaient une compréhension totalement fausse de la loi: elle ne représente en rien le moyen de devenir juste, mais elle est l’instrument utilisé par Dieu pour que les hommes soient convaincus de péché, se condamnent eux-mêmes, se repentent et le supplient de leur faire grâce (versets #1Ti 1:14-15).
les méchants … les profanes. Ces six caractéristiques, regroupées par paires, renvoient aux péchés évoqués par les cinq premiers des dix commandements, ceux qui ont trait à la relation entre l’homme et Dieu. Les « méchants » sont ceux qui n’ont aucun respect des lois et des normes, ce qui les rend « rebelles ». Les impies sont ceux qui n’ont aucun égard vis-à-vis du sacré; ils sont « pécheurs » parce qu’ils n’ont que faire de la loi divine. Les « irréligieux » sont indifférents au bien et au mal, ce qui les conduit à devenir « profanes », c’est-à-dire à fouler aux pieds ce qui est sacré (cf. #Hé 10:29).
1:9-10
parricides … parjures. Ces péchés sont commis en violation de la seconde partie des dix commandements, ceux qui régissent les relations des hommes entre eux. Ils caractérisaient sans doute les faux docteurs, puisqu’il s’agit de comportements particulièrement liés à des doctrines erronées (v. #1Ti 1:10). Les « parricides » violent le cinquième commandement (#Ex 20: 12 ; cf. #1Ti 21:15-17), qui interdit tout ce qui pourrait ressembler au meurtre ou au déshonneur. Les « meurtriers » violent le sixième commandement (#Ex 20: 13). Les « débauchés » et les « homosexuels » violent le septième commandement (#Ex 20: 14), qui interdit toute activité sexuelle en dehors des liens du mariage. Le vol d’enfants était courant à l’époque de Paul. C’est pourquoi il parle des « voleurs d’hommes » qui violent le huitième commandement (#Ex 20: 15) interdisant tout vol. Finalement, « menteurs » et « parjures » violent le neuvième commandement (#Ex 20: 16).
10 les impudiques, les infâmes, les voleurs d’hommes, les menteurs, les parjures, et tout ce qui est contraire à la saine doctrine, —
la saine doctrine. Objet d’un accent particulier dans les épîtres pastorales (cf. #2Ti 4:3 ; #Tit 1:9 ; #Tit 2:1). « Saine » évoque la bonne santé et la solidité; c’est le genre d’enseignement qui produit vie et croissance spirituelles, ce qui implique que les fausses doctrines ne génèrent que maladie et infirmité du point de vue spirituel.
11 conformément à l’Évangile de la gloire du Dieu bienheureux, Évangile qui m’a été confié.
l’Évangile de la gloire. L’Évangile révèle la gloire de Dieu, c’est-à-dire les perfections de sa personne et de ses attributs, ce qui inclut sa sainteté (haine du péché), sa justice (exigence d’une sanction contre les violations de la loi) et sa grâce (pardon des péchés). Ces attributs particuliers sont la clé d’une présentation efficace de l’Évangile.
confié. Désigne en grec le fait de remettre entre les mains d’un autre ce qui a de la valeur pour soi. Dieu avait confié à Paul la tâche de répandre sa vérité révélée et d’en préserver l’intégrité. Cf. #1Ti 2:7 ; #1Ti 6:20-21 ; #Ro 15:15-16 ; #1Co 4:1-2 ; #1Co 9:17 ; #2Co 5:18-20 ; #Ga 2:7 ; #Col 1:25 ; #1Th 2:4.
12 ¶ Je rends grâces à celui qui m’a fortifié, à Jésus-Christ notre Seigneur, de ce qu’il m’a jugé fidèle, (1-13) en m’établissant dans le ministère,
m’a jugé fidèle. Le projet souverain de Dieu pour Paul et pour tous les croyants ne peut se réaliser qu’au travers de la foi personnelle. Tant que Paul n’avait pas été détourné par le Saint-Esprit des œuvres de la propre justice (voir #Ph 3:4-7) pour placer sa foi en Jésus-Christ exclusivement, Dieu ne pouvait pas l’utiliser. Il se trouvait dans le même état d’inutilité que les faux docteurs (versets #1Ti 1:6-7).
1:12-17 Le témoignage que Paul rend ici de son propre salut établit un contraste entre sa conception de la loi et les hérésies des faux docteurs. On distingue ainsi bien la gloire du véritable Évangile du vide sur lequel débouchent les fausses doctrines.
13 moi qui étais auparavant un blasphémateur, un persécuteur, un homme violent. Mais j’ai obtenu miséricorde, parce que j’agissais par ignorance, dans l’incrédulité ;
un blasphémateur, un persécuteur, un homme violent. Ce verset évoque l’expérience que fit Paul lorsqu’il se vit tel qu’il était à la lumière de la loi divine. Un « blasphémateur » prononce des paroles mauvaises et calomnie Dieu. En s’opposant ouvertement à Christ, Paul avait violé la première moitié des dix commandements (cf. #Ac 9:4-5 ; #Ac 22:7-8 ; #Ac 26:9, #Ac 26:14-15). En s’attaquant aux croyants, il avait violé la seconde moitié, car il les avait poursuivis avec violence. Cf. la note sur le verset 20.
parce que j’agissais par ignorance, dans l’incrédulité. Paul n’avait pas eu l’attitude d’un apostat ou d’un pharisien; eux avaient clairement compris les enseignements de Jésus, mais ils n’en persistaient pas moins dans leur rejet. Il était alors un Juif zélé et scrupuleux qui essayait de gagner son salut, et il était donc condamné à la perdition. En invoquant son ignorance, il ne cherche pas à se disculper et à passer pour innocent. Il déclare simplement qu’il n’avait pas compris que l’Évangile de Christ était la vérité et qu’il tentait alors de protéger sa religion. Lorsqu’il fut confronté à Christ (cf. #Ro 7:9 ; #Ph 3:8-9), il se repentit avec enthousiasme, ce qui prouve qu’il ne s’était pas rendu compte des implications de ses actes de violence; il pensait sincèrement rendre service à Dieu (#Ac 26:9).
14 et la grâce de notre Seigneur a surabondé, avec la foi et la charité qui est en Jésus-Christ.
grâce. Le pardon plein d’amour que Dieu accorde et par lequel il offre le salut, indépendamment des mérites de ceux qui en bénéficient.
la foi et l’amour. Attitudes fréquemment associées au salut dans le N.T. (cf. #Ep 1:15 ; #Ep 3:17 ; #Col 1:4, #Col 1:23). Ce sont des dons de la grâce de Dieu en Christ.
15 C’est une parole certaine et entièrement digne d’être reçue, que Jésus-Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs, dont je suis le premier.
C’est une parole certaine. Expression unique aux épîtres pastorales (cf. #1Ti 3:1 ; #1Ti 4:9 ; #2Ti 2:11 ; #Tit 3:8). Elle annonce une déclaration qui résume des doctrines clés. L’expression « entièrement digne d’être reçue » ajoute encore du poids. Ces paroles étaient apparemment familières aux Églises, qui les considéraient comme une expression concise de la vérité cardinale des Évangiles.
sauver les pécheurs. Cette déclaration de foi est basée sur les propos de Jésus rapportés en #Mt 9:13 ; #Lu 19: 10.
dont je suis le premier. Peu de gens peuvent être considérés comme ayant plus péché que lui, qui a blasphémé Dieu et persécuté son Église. L’attitude de Paul envers lui-même a ensuite spectaculairement changé (cf. #Ph 3:7-9) .
16 Mais j’ai obtenu miséricorde, afin que Jésus-Christ fît voir en moi le premier toute sa longanimité, pour que je servisse d’exemple à ceux qui croiraient en lui pour la vie éternelle.
afin que. Le salut accordé à Paul permet à Dieu de démontrer à tous sa patience toute de grâce et de miséricorde envers les pécheurs, même les plus invétérés.
sa longanimité. Désigne la patience envers les hommes (cf. #Ro 2:4).
serve d’exemple. Paul était la preuve vivante que Dieu est capable de sauver tout pécheur, même le pire. L’histoire de sa conversion a contribué à la conversion de beaucoup. Le témoignage de Paul figure 6 autres fois dans le N.T. (#Ac 9 ; #Ac 22 ; #Ac 26 ; #Ga 1:1-2:2 ; #Ph 3:1-14).
17 Au roi des siècles, immortel, invisible, seul Dieu, soient honneur et gloire, aux siècles des siècles ! Amen !
Dieu reçoit toute la louange qui lui est due pour avoir, dans sa souveraineté, sauvé Paul. C’est l’une des nombreuses doxologies que Paul a rédigées (#Ro 11:33-36).
18 ¶ Le commandement que je t’adresse, Timothée, mon enfant, selon les prophéties faites précédemment à ton sujet, c’est que, d’après elles, tu combattes le bon combat,
prophéties faites précédemment à ton sujet. En grec « faites précédemment » signifie littéralement « menant en avant », ce qui implique qu’une série de prophéties avaient été données au sujet de Timothée concernant le don spirituel qu’il devait recevoir. D’une façon surnaturelle, ces prophéties l’appelaient spécifiquement à se mettre au service de Dieu.
tu combattes le bon combat. Paul encourage Timothée à se lancer dans la bataille contre les ennemis de Christ et de l’Évangile Cf. #2Co 10:3-5 ; #2Ti 2:3-4 ; #2Ti 4:7.
19 en gardant la foi et une bonne conscience. Cette conscience, quelques-uns l’ont perdue, et ils ont fait naufrage par rapport à la foi.
foi … foi. Le premier emploi de ce mot est subjectif: il désigne la persévérance à croire en la vérité. Le second est objectif: il renvoie au contenu de l’Évangile.
naufrage. Sa bonne conscience dirige le chrétien, comme le gouvernail le navire, au travers des rochers et des récifs du péché et de l’erreur. Les faux docteurs faisaient taire leur bonne conscience et faisaient fi de la vérité. Ils avaient donc fait naufrage quant à la foi chrétienne (la vraie doctrine évangélique), ce qui leur valait un grand désastre spirituel. Il n’est pas ici question de la perte du salut du croyant véritable, mais plutôt du triste sort réservé aux apostats. Ils avaient eu l’occasion de fréquenter l’Église et avaient entendu prêcher l’Évangile, mais ils l’avaient rejeté en faveur de la fausse doctrine décrite aux versets #1Ti 1:3-7. L’apostasie consiste à se détourner de l’Évangile après l’avoir connu.
20 De ce nombre sont Hyménée et Alexandre, que j’ai livrés à Satan, afin qu’ils apprennent à ne pas blasphémer.
Hyménée et Alexandre. Hyménée est mentionné en #2Ti 2:17 à propos de Philète, un autre faux docteur. Quant à Alexandre, il est sans doute l’opposant à la foi dont il est fait mention en #2Ti 4:14-15. On ne sait rien d’autre de ces deux hommes.
livrés à Satan. Paul avait excommunié ces deux hommes, mettant ainsi un terme à leur influence et les privant de la protection salutaire dont bénéficient les chrétiens. Ils ne se trouvaient plus au bénéfice des bénédictions divines mais tombaient sous le contrôle de Satan. Il arrive que Dieu lui-même livre les croyants aux mains de Satan dans un but positif: leur révéler ce qu’est la véritable foi qui sauve, les garder humbles et dépendants de lui, les rendre capables de fortifier les autres ou les amener à lui offrir des louanges (cf. #Job 1:16, #Job 1:22 ; #Mt 4:1-11 ; #Lu 22:31-33 ; #2Co 12:1-10 ; #Ap 7:9-15). Dieu peut aussi livrer certains à Satan pour qu’ils endurent un jugement, tels le roi Saül (#1S 16:12-16 ; #1S 28:4-20), Judas (#Jn 13: 27) et le membre fautif de l’Église de Corinthe.
apprennent à ne pas blasphémer. Paul apprit à ne pas blasphémer lorsqu’il fut confronté à la véritable compréhension de la loi et de l’Évangile. C’était ce dont de tels hommes avaient besoin. Le texte inspiré semble indiquer que Dieu allait les enseigner et leur démontrer sa grâce, comme dans le cas de Paul. Cependant, ce travail de correction évangélique ne pouvait se poursuivre aux dépens de la pureté de l’Église.
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