2 CORINTHIENS 2 : 1 À 17+

08/04/2022 00:31

JOUR 159 DE 287 : NOUVEAU TESTAMENT

2 CORINTHIENS 2

2 CORINTHIENS 2 : 1 À 17+ 
 

1 ¶  Je résolus donc en moi-même de ne pas retourner chez vous dans la tristesse.

retourner …  dans la tristesse. Après un premier affrontement douloureux avec les, Paul ne tenait pas à renouveler l’expérience.

 

2  Car si je vous attriste, qui peut me réjouir, sinon celui qui est attristé par moi ?

Attaché à l’intégrité de son ministère, Paul n’hésiterait pas à affronter les Corinthiens une nouvelle fois, même s’il était sensible à la souffrance et à la tristesse qu’ils éprouvaient à cause d’un incident précédent de même nature. « Celui qui est attristé » désigne une personne convaincue de ses péchés. Apparemment, lors de la dernière visite de Paul, un homme dans l’Église s’en était pris à l’apôtre en utilisant les arguments des faux docteurs contre lui. L’Église l’avait laissé faire, et ce manque de loyauté avait profondément blessé Paul. La seule chose qui pouvait le réjouir, et qu’il attendait, était la repentance de cet homme et de tous ceux qui l’avaient suivi.

 

3  J’ai écrit comme je l’ai fait pour ne pas éprouver, à mon arrivée, de la tristesse de la part de ceux qui devaient me donner de la joie, ayant en vous tous cette confiance que ma joie est la vôtre à tous.

J’ai écrit comme je l’ai fait. Paul entreprit d’écrire cette lettre dans le but d’amener des pécheurs à la repentance, afin que tous éprouvent la même joie lors de sa venue.

4  C’est dans une grande affliction, le cœur angoissé, et avec beaucoup de larmes, que je vous ai écrit, non pas afin que vous fussiez attristés, mais afin que vous connussiez l’amour extrême que j’ai pour vous.

Paul insiste encore sur les raisons qui l’avaient amené à leur adresser une précédente lettre d’un ton sévère ainsi que 1 Corinthiens: il était motivé par l’amour, sans intention de dureté.

 

5 ¶  Si quelqu’un a été une cause de tristesse, ce n’est pas moi qu’il a attristé, c’est vous tous, du moins en partie, pour ne rien exagérer.

Si quelqu’un a été une cause de tristesse. La construction grecque de cette proposition suggère que la condition est vraie: Paul reconnaît la réalité de l’offense et ses conséquences, non pour lui, mais pour toute l’assemblée. Il écarte l’idée d’une vengeance personnelle, avec la volonté d’alléger la charge qui pesait sur le coupable repentant. Ainsi, l’Église était libre de juger en toute objectivité, sans être influencée par les sentiments personnels de Paul.

2:5-11 Ce passage constitue l’un des textes les plus explicites de toute l’Écriture sur les raisons et les fondements divins pour accorder le pardon.

 

6  Il suffit pour cet homme du châtiment qui lui a été infligé par le plus grand nombre,

Il suffit. La procédure de discipline et de châtiment avait produit son effet, et il était maintenant temps de faire preuve de compassion, puisque le pécheur s’était repenti (cf. #Mt 18: 18, #Mt 18:23-35 ; #Ga 6:1-2 ; #Ep 4:32 ; #Col 3:13 ; #Hé 12:11).

châtiment …  infligé par le plus grand nombre. Cette phrase indique que l’Église de Corinthe avait appliqué la procédure disciplinaire biblique envers l’homme qui avait péché (cf. #Mt 18:15-20 ; #1Co 5:4-13 ; #2Th 3:6, #2Th 3:14). Le mot grec traduit par « châtiment », employé fréquemment dans les écrits séculiers mais uniquement ici dans le N.T., désignait une peine judiciaire légale et officielle ou une sanction commerciale contre un individu ou un groupe (une ville ou une nation).

 

7  en sorte que vous devez bien plutôt lui pardonner et le consoler, de peur qu’il ne soit accablé par une tristesse excessive.

pardonner. Il était temps d’accorder le pardon à cet homme pour qu’il retrouve sa joie (cf. #Ps 51:14, #Ps 51:16 ; #Esa 42:2-3). Paul savait que personne dans l’Église ne devait  ni ne doit - mettre de limites à la grâce de Dieu, à sa compassion et à son pardon offerts aux pécheurs qui se repentent. De telles restrictions humaines priveraient l’Église de la joie de l’unité (cf. #Mt 18:34-35 ; #Mr 11:25-26).

 

8  Je vous exhorte donc à faire acte de charité envers lui ;

9  car je vous ai écrit aussi dans le but de connaître, en vous mettant à l’épreuve, si vous êtes obéissants en toutes choses.

10  Or, à qui vous pardonnez, je pardonne aussi ; et ce que j’ai pardonné, si j’ai pardonné quelque chose, c’est à cause de vous, en présence de Christ,

en présence de Christ. Paul se souvenait constamment que toute sa vie se passait sous le regard de Dieu, qui connaissait toutes ses pensées, ses paroles et ses actes (cf. v. #2Co 2:17 ; #2Co 4:2 ; #2Ti 4:1).

 

11  afin de ne pas laisser à Satan l’avantage sur nous, car nous n’ignorons pas ses desseins.

desseins. Le diable désire introduire le péché et l’animosité dans l’Église afin de mieux détruire son unité. Il ne néglige aucune approche pour parvenir à ses fins: il se sert du légalisme comme du libéralisme, de l’intolérance comme de la permissivité (cf. #2Co 11:13-14 ; #Ep 4:14 ; #Ep 6:11-12 ; #1Pi 5:8). Un mot de sens proche (ruses) est employé en #Ep 6:11 pour désigner les mêmes agissements. Le terme utilisé ici, placé dans le contexte d’expressions comme « laisser l’avantage » et « n’ignorons pas », suggère fortement que Satan s’attaque à l’esprit du croyant; toutefois, celui-ci est protégé par Dieu par le moyen de l’Écriture, qui met au jour les ruses de Satan et lui oppose la vérité.

 

12 ¶  Au reste, lorsque je fus arrivé à Troas pour l’Évangile de Christ, quoique le Seigneur m’y eût ouvert une porte,

lorsque je fus arrivé à Troas. Troas était une ville portuaire située au nord d’Éphèse dans une province occidentale de l’Asie Mineure, la Mysie (cf. #Ac 16:7-8). Sans doute, les émeutes d’Éphèse poussèrent Paul à partir pour Troas. Cependant, la raison principale de ce voyage était le désir de rencontrer Tite à son retour de Corinthe. Tite avait remis aux Corinthiens une « lettre sévère » (v. #2Co 2:4) de la part de l’apôtre et pouvait maintenant lui rapporter quelle était leur réaction.

ouvert une porte. Dieu avait offert à Paul une rare possibilité d’annoncer l’Évangile. Il est fort probable que cet événement ait abouti à la création de l’Église de Troas (cf. #Ac 20:5-12). Le succès de sa prédication donnait à Paul l’assurance que cet épisode avait été dirigé par Dieu (cf. #1Co 16:8-9).

je n’eus point de repos d’esprit. Préoccupé par les désordres au sein de l’Église de Corinthe, Paul ne parvenait pas à goûter le repos. Il désirait savoir comment les Corinthiens avaient réagi face à ces problèmes et comment ils avaient accueilli ses instructions. Son inquiétude était si vive (cf. #2Co 7:5-6) qu’elle l’épuisait et l’empêchait de s’investir pleinement dans son ministère.

Tite. Croyant d’origine païenne, il s’était converti grâce à la prédication de Paul et était devenu l’un de ses plus proches collaborateurs.

 

13  (2-12) je n’eus point de repos d’esprit, parce que je ne trouvai pas Tite, mon frère ; (2-13) c’est pourquoi, ayant pris congé d’eux, je partis pour la Macédoine.

pris congé. Le cœur et l’esprit de Paul étaient tellement troublés, et son désir de retrouver Tite si pressant, que l’apôtre tourna le dos à la porte ouverte que représentait Troas.

la Macédoine. Une province donnant sur la côte nord-ouest de la mer Égée, au nord de l’Achaïe. Paul comptait y rejoindre Tite, qui devait traverser cette région en revenant de Corinthe.

 

14  Grâces soient rendues à Dieu, qui nous fait toujours triompher en Christ, et qui répand par nous en tout lieu l’odeur de sa connaissance !

Grâces soient rendues à Dieu. Interrompant brusquement son récit  il le reprendra en #2Co 7:5 - Paul s’élève au-dessus et au-delà de ses problèmes personnels pour rendre grâces à Dieu. Il laisse de côté les difficultés du ministère et porte son attention sur les privilèges de sa position en Christ. Cette nouvelle perspective lui permet de retrouver sa joie.

qui nous fait toujours triompher en Christ. Paul s’inspire de l’imagerie d’une cérémonie officielle romaine appelée « le triomphe », durant laquelle on honorait un général victorieux par une parade festive dans les rues de Rome. Il se montre reconnaissant d’avoir été conduit par un Dieu souverain en tout temps (cf. #1Ti 1:17), mais aussi de pouvoir bénéficier de la victoire promise en Jésus-Christ (cf. #Mt 16: 18 ; #Ro 8:37 ; #Ap 6:2).

répand …  l’odeur de sa connaissance. Paul était aussi reconnaissant pour le privilège de pouvoir être utilisé par Christ (cf. #Ro 10:14-15) partout où il allait. Cette image trouve son origine dans le parfum intense qui emplissait la ville lors de la parade du triomphe, et qui combinait les senteurs pénétrantes et suaves de l’encens avec les effluves des fleurs broyées sous les sabots des chevaux. Par analogie, chaque croyant subit une transformation et est appelé par le Seigneur à répandre l’influence de l’Évangile dans le monde entier.

 

15  Nous sommes, en effet, pour Dieu la bonne odeur de Christ, parmi ceux qui sont sauvés et parmi ceux qui périssent:

pour Dieu le parfum de Christ. Paul remerciait aussi Dieu pour le privilège de pouvoir lui être agréable. Poursuivant son analogie, il dépeint Dieu comme l’empereur à la fin de la cérémonie, lorsqu’il est tout imprégné de parfums qui embaument l’air et qu’il prend plaisir à contempler les victoires qu’ils symbolisent. Dieu est dans la joie chaque fois que l’un de ses serviteurs est trouvé fidèle et permet à l’Évangile d’exercer son influence autour de lui (cf. #2Co 5:9 ; #Mt 25:21).

 

16  aux uns, une odeur de mort, donnant la mort ; aux autres, une odeur de vie, donnant la vie. Et qui est suffisant pour ces choses ? — 

une odeur de mort …  vie. Paul utilise des hyperboles typiques de l’hébreu pour souligner le double effet de la prédication de l’Évangile: son message apporte à certains la vie éternelle et les conduit à la glorification, tandis que, pour d’autres, il constitue une pierre d’achoppement et un rocher de scandale qui aboutit à la mort (cf. #1Pi 2:6-8).

suffisant pour ces choses. Personne, par ses propres forces, n’est en mesure de servir Dieu de la manière et avec la puissance décrites par Paul (cf. #2Co 3:5 ; #1Co 15: 10 ; #Ga 2:20 ; #Ep 1:19 ; #Ep 3:20 ; #Ph 2:13 ; #Col 1:29).

 

17  Car nous ne falsifions point la parole de Dieu, comme font plusieurs ; mais c’est avec sincérité, mais c’est de la part de Dieu, que nous parlons en Christ devant Dieu.

falsifions. D’un verbe grec qui signifie « corrompre ». Ce terme s’appliquait à des commerçants sans scrupule ou des escrocs qui, par leur ruse, réussissaient à faire passer une contrefaçon de qualité médiocre pour le produit original. Au sein de l’Église, les faux docteurs mettaient à leur service une habile rhétorique afin d’offrir un message dénaturé qui associait le paganisme à la tradition juive. C’étaient des hommes malhonnêtes qui recherchaient le gain personnel et le prestige aux dépens de la vérité de l’Évangile et de l’intérêt éternel de leur prochain.

plusieurs. Ou « la majorité ». Le terme désigne tout particulièrement les faux docteurs de Corinthe ainsi que les nombreux autres enseignants et philosophes de l’époque qui réglaient leur conduite sur la sagesse humaine (cf. #1Co 1:19-20).

devant Dieu. Paul se souvenait constamment que toute sa vie se passait sous le regard de Dieu, qui connaissait toutes ses pensées, ses paroles et ses actes (cf. v. #2Co 2:17 ; #2Co 4:2 ; #2Ti 4:1).

 

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