2 CORINTHIENS 3 : 1 À 18+

09/04/2022 00:34

JOUR 160 DE 287 : NOUVEAU TESTAMENT

2 CORINTHIENS 3

2 CORINTHIENS 3 : 1 À 18+ 
 

1 ¶  Commençons-nous de nouveau à nous recommander nous-mêmes ? Ou avons-nous besoin, comme quelques-uns, de lettres de recommandation auprès de vous, ou de votre part ?

Paul ne souhaitait pas fournir aux faux docteurs un prétexte qui leur permettrait de l’accuser d’orgueil, c’est pourquoi il commença sa défense par deux questions plutôt que par des déclarations explicites.

Commençons-nous de nouveau à nous recommander nous-mêmes? Le mot grec pour « recommander » signifie « présenter ». Paul demande aux Corinthiens s’il est vraiment nécessaire qu’il se présente et qu’il fasse ses preuves devant eux, comme s’ils ne l’avaient jamais rencontré. La formulation grecque de la question appelle une réponse négative.

lettres de recommandation. Les faux docteurs avaient accusé Paul de ne pas posséder les documents adéquats qui permettraient de prouver la légitimité de son ministère. Dans l’Église primitive, de telles lettres furent souvent employées pour confirmer l’identité d’un frère et le présenter à une assemblée qui ne le connaissait pas (cf. #1Co 16: 3, #1Co 16:10-11). Les faux docteurs s’étaient sans aucun doute munis de telles lettres, soit fabriquées par eux-mêmes (cf. #Ac 15: 1, #Ac 15: 5), soit obtenues au moyen de subterfuges auprès de membres éminents de l’Église de Jérusalem. Paul voulait souligner qu’il n’avait nullement besoin d’un témoignage de seconde main, puisque les Corinthiens avaient pu se rendre compte par eux-mêmes de sa sincérité, de la droiture de son caractère, ainsi que de la vérité de son message qui les avait régénérés.

3:1-6 Les faux docteurs de Corinthe mettaient continuellement en doute la compétence de Paul en tant que ministre de l’Évangile. Ces versets constituent sa défense.

 

2  C’est vous qui êtes notre lettre, écrite dans nos cœurs, connue et lue de tous les hommes.

3  Vous êtes manifestement une lettre de Christ, écrite, par notre ministère, non avec de l’encre, mais avec l’Esprit du Dieu vivant, non sur des tables de pierre, mais sur des tables de chair, sur les cœurs.

lettre de Christ. Contrairement à Paul, qui pouvait invoquer les vies transformées comme preuve de l’action de Christ, les faux docteurs ne pouvaient pas se prévaloir d’une lettre de recommandation signée par Christ.

écrite …  non avec de l’encre. La lettre de Paul n’avait pas le caractère passager d’un document humain dont l’écriture peut s’estomper. Sa lettre était vivante.

l’Esprit du Dieu vivant. Cette lettre était écrite par la puissance divine et surnaturelle de Christ, à travers l’œuvre de transformation opérée par le Saint-Esprit (cf. #1Co 2:4-5 ; #1Th 1:5).

tables de pierre. Comme les dix commandements.

tables de chair …  les cœurs. Dieu écrit sa loi non plus sur de la pierre, mais dans le cœur de ceux dont il a transformé la vie (cf. #Jér 31:33 ; #Jér 32:38-39 ; #Ez 11:19 ; #Ez 36:26-27). Les faux docteurs exigeaient une obéissance extérieure à la loi de Moïse en tant que fondement du salut, mais les vies transformées des Corinthiens constituaient la preuve que le salut est une œuvre intérieure, opérée par Dieu dans les cœurs.

 

4  Cette assurance-là, nous l’avons par Christ auprès de Dieu.

Cette assurance-là. Le mot grec pour « assurance » dérive d’un verbe qui signifie « gagner quelqu’un à une cause, persuader ». Paul était persuadé qu’il devait poursuivre son ministère, et cette certitude le rendait capable de persévérer en vue d’atteindre son but ultime (cf. #Ac 4:13, #Ac 4:29).

 

5  Ce n’est pas à dire que nous soyons par nous-mêmes capables de concevoir quelque chose comme venant de nous-mêmes. Notre capacité, au contraire, vient de Dieu.

capables. Ou « suffisants ».

concevoir quelque chose. Le verbe grec pour « concevoir » peut aussi signifier « considérer » ou « raisonner ». Paul n’avait aucune considération pour ses facultés humaines de penser, de juger ou d’évaluer la vérité. S’il comptait uniquement sur ses capacités personnelles, il ne serait d’aucune utilité. Il dépendait entièrement de la révélation divine et de la puissance du Saint-Esprit.

Notre capacité …  vient de Dieu. Paul avait pleinement conscience du fait établi que seul Dieu peut rendre une personne apte à l’œuvre de l’Évangile;  cf. #2Co 9:8, #2Co 9:10 ; #2Th 2:13).

 

6 ¶  Il nous a aussi rendus capables d’être ministres d’une nouvelle alliance, non de la lettre, mais de l’esprit ; car la lettre tue, mais l’esprit vivifie.

nouvelle alliance. L’alliance qui accorde le pardon des péchés par la mort de Christ.

la lettre. C’est-à-dire une conformité superficielle à la loi, qui cependant ne satisfait pas à l’exigence fondamentale d’une sainteté absolue et d’un amour parfait envers Dieu et le prochain (#Mt 22:34-40). De plus, une telle attitude déforme l’intention véritable de la loi, qui était d’amener les hommes à se reconnaître pécheurs (cf. #Ro 2:27-29).

l’Esprit. Le Saint-Esprit.

la lettre tue, mais l’Esprit vivifie. La lettre tue de deux manières différentes:

1° elle produit la mort sous l’apparence de la vie (avant sa conversion, Paul pensait être sauvé par son obéissance à la loi, mais tout ce que celle-ci put produire fut de tuer sa paix, sa joie et son espérance);

2° elle a pour conséquence la mort spirituelle (l’incapacité de Paul de respecter réellement la loi le condamnait à une mort éternelle; cf. #Ro 5:12 ; #Ga 3:10).

Seul Jésus-Christ, par l’action du Saint-Esprit, peut octroyer la vie éternelle à celui qui croit.

 

7  Or, si le ministère de la mort, gravé avec des lettres sur des pierres, a été glorieux, au point que les fils d’Israël ne pouvaient fixer les regards sur le visage de Moïse, à cause de la gloire de son visage, bien que cette gloire fût passagère,

le ministère de la mort. La loi tue (v. #2Co 3:6) dans le sens où elle apporte la connaissance du péché. Elle exerce un ministère de mort parce que personne ne peut par lui-même satisfaire à ses exigences et qu’ainsi tous sont condamnés (cf. #Ga 3:22 ).

a été glorieux. Lorsque Dieu a donné la loi à Moïse, sa gloire est apparue sur la montagne (#Ex 19:10-25 ; #Ex 20:18-26). Paul ne déprécie nullement la loi; il reconnaît qu’elle était glorieuse parce qu’elle reflétait la nature de Dieu, sa volonté et son caractère.

ne pouvaient fixer les regards sur le visage de Moïse. À cause de l’intensité de la gloire de Dieu, qui se reflétait sur le visage de Moïse et dont l’éclat était semblable à celui du soleil.

la gloire de son visage. Pour se révéler aux hommes, Dieu a réduit ses attributs à la lumière visible, comme il l’a fait lorsqu’il s’est manifesté à Moïse (#Ex 34:29), dont le visage reflétait en retour la gloire de Dieu aux yeux du peuple (cf. la transfiguration de Jésus en #Mt 17:1-8 ; #2P 1:16-18 ; son retour en #Mt 24:29-30 ; #Mt 25:31).

3:7-18 Un vrai serviteur de Dieu prêche la nouvelle alliance, c’est pourquoi Paul met en exergue la gloire de la nouvelle alliance dans ces versets.

 

8  combien le ministère de l’esprit ne sera-t-il pas plus glorieux !

3:8-9

combien le ministère de l’Esprit …  plus glorieux! Le « ministère de l’Esprit » est ici un synonyme de la nouvelle. Paul démontre que, si une telle gloire accompagna la promulgation de la loi sous un ministère porteur de mort, le ministère de l’Esprit dans la nouvelle alliance sera bien plus glorieux, lui qui apporte la justice. La loi annonçait la nouvelle alliance, qui lui est supérieure, et cette supériorité concerne aussi sa gloire.

 

9  Si le ministère de la condamnation a été glorieux, le ministère de la justice est de beaucoup supérieur en gloire.

ministère de la condamnation. Le ministère de la mort.

ministère de la justice. C’est-à-dire la nouvelle alliance. L’accent est mis ici sur la justice qu’elle procure (cf. #Ro 3:21-22 ; #Ph 3:9).

 

10  Et, sous ce rapport, ce qui a été glorieux ne l’a point été, à cause de cette gloire qui lui est supérieure.

11  En effet, si ce qui était passager a été glorieux, ce qui est permanent est bien plus glorieux.

passager. La loi possédait une gloire temporaire (cf. v. #2Co 3:7). Elle n’était pas l’ultime ressource offerte aux pécheurs pour les sauver de leur état désespéré.

ce qui est permanent. La nouvelle alliance est permanente, car elle représente l’accomplissement du plan divin de salut. Sa gloire est éternelle.

 

12 ¶  Ayant donc cette espérance, nous usons d’une grande liberté,

cette espérance. C’est-à-dire la conviction que toutes les promesses de la nouvelle alliance s’accompliront. Ceux qui croient à l’Évangile espèrent le pardon total et complet de leurs péchés (cf. #Ro 8:24-25 ; #Ga 5:5 ; #Ep 1:18 ; #1Pi 1:3, #1Pi 1:13, #1Pi 1:21).

liberté. Le grec parle littéralement de « hardiesse ». Cette assurance permit à Paul de prêcher la nouvelle alliance sans crainte, ni hésitation ni timidité.

 

13  et nous ne faisons pas comme Moïse, qui mettait un voile sur son visage, pour que les fils d’Israël ne fixassent pas les regards sur la fin de ce qui était passager.

Moïse, qui mettait un voile sur son visage. Ce geste traduisait une réalité intérieure: Moïse ne pouvait posséder la même confiance ni la même assurance que Paul, parce que l’ancienne alliance était voilée. Elle était une ombre des choses. Elle était constituée de types, d’images, de symboles et de mystères. Moïse communiqua la gloire de l’ancienne alliance avec une certaine obscurité (cf. #1Pi 1:10-11).

 

14  Mais ils sont devenus durs d’entendement. Car jusqu’à ce jour le même voile demeure quand, ils font la lecture de l’Ancien Testament, et il ne se lève pas, parce que c’est en Christ qu’il disparaît.

c’est en Christ qu’il disparaît. En dehors de Christ, l’A.T. demeure incompréhensible, mais lorsqu’une personne s’approche de Christ, le voile est levé et sa perception spirituelle n’est plus gênée (#Esa 25:6-8). Le voile enlevé, les croyants sont capables de voir la gloire de Dieu révélée en Christ (#Jn 1:14). Ils comprennent que la loi ne fut jamais donnée pour les sauver, mais pour les conduire à celui qui peut leur donner le salut.

3:14-15

le même voile demeure …  un voile est jeté sur leur cœur. Le « voile » représente ici l’incrédulité. Les Israélites ne comprirent pas la gloire de l’ancienne alliance à cause de leur manque de foi. La signification de l’ancienne alliance resta obscure pour eux (cf. #Hé 3:8, #Hé 3:15 ; #Hé 4:7). Paul établit ici un parallèle entre l’Israël du temps de Moïse et ceux de ses propres contemporains qui s’appuyaient sur l’ancienne alliance pour leur salut: ni les uns ni les autres ne la comprenaient. Le voile de l’ignorance obscurcit la signification de l’ancienne alliance pour les cœurs endurcis (cf. #Jn 5:38).

 

15  Jusqu’à ce jour, quand on lit Moïse, un voile est jeté sur leurs cœurs ;

16  mais lorsque les cœurs se convertissent au Seigneur, le voile est ôté.

17  Or, le Seigneur c’est l’Esprit ; et là où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté.

le Seigneur, c’est l’Esprit. L’Éternel de l’A.T. et le Seigneur qui sauve sous la nouvelle alliance par l’action du Saint-Esprit sont identiques. Le même Dieu est le ministre de l’ancienne aussi bien que de la nouvelle alliance.

là est la liberté. C’est-à-dire la liberté à l’égard du péché et des vains efforts de respecter les exigences de la loi pour parvenir au salut (cf. #Jn 8:32-36 ; #Ro 3:19-20). Le croyant n’est plus sous le joug de la condamnation par la loi ni de la domination de Satan.

 

18  Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l’Esprit.

Nous tous. Non seulement Moïse et les prophètes, les apôtres et les prédicateurs, mais tous les croyants.

le visage découvert. Les croyants de la nouvelle alliance peuvent contempler Christ et sa gloire, telle qu’elle est révélée dans l’Écriture, sans que plus rien n’obscurcisse leur vision.

reflète. Ce verbe peut aussi être rendu par « contemple comme dans un miroir ». Paul met ici l’accent moins sur les capacités réfléchissantes d’un miroir que sur le regard intime qu’il autorise. On peut approcher un miroir de son visage, si près que rien ne gêne le regard. Du temps de Paul, les miroirs étaient faits de métaux polis et n’offraient qu’un reflet imparfait. Ainsi, bien qu’ils jouissent d’une vision de Dieu sans obstacle et caractérisée par l’intimité, les croyants ne bénéficient pas encore d’une représentation totalement parfaite de la gloire de Dieu, comme ce sera le cas un jour (cf. #1Co 13: 12).

en la même image. Tandis qu’ils contemplent la gloire de Dieu, les chrétiens sont continuellement transformés à l’image de Christ (cf. #Ro 8:29 ; #Ph 3:12-14 ; #1Jn 3:2). Ressembler à leur Seigneur est leur but ultime, et lorsqu’ils portent leur attention sur lui, l’Esprit les transforme davantage à son image.

de gloire en gloire. C’est-à-dire d’un niveau de gloire à un autre, d’une manifestation de Christ dans leur vie à une autre. Ce v. décrit une sanctification progressive: plus les croyants croissent dans leur connaissance de Christ, plus il se révèle dans leur vie (cf. #Ph 3:12-14).

 

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