À quel autre?

24/12/2017 05:42

À quel autre?

UN MESSAGE D'AMOUR·

 "Évangile selon Jean chapitre 6" (versets 68-69 "Simon Pierre lui répondit: Seigneur, à qui irions-nous? Tu as les paroles de la vie éternelle; Et nous avons cru, et nous avons connu que tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant")!

À quel autre irions-nous? Alors que les croyants empruntent le sentier béni, les difficultés s'amoncellent, la fatigue se joint au découragement, les chutes deviennent monnaies courantes, la foi est constamment remise en question. À ce stade, l'épuisement guette le pèlerin, le point de rupture est en vue, et la dépression n'est plus très loin. En de pareilles circonstances, qui peut se targuer de n'avoir jamais été effleuré par la tentation de l'abandon? Qui pourrait jeter la première pierre (Jean 8.7)?

S'arrêter, se replier sur soi, se retirer (Hébreux 10.38), voici maintenant tout le désir de l'âme. Les luttes et les craintes paraissent avoir durablement affaibli le racheté. Le temps a fait son oeuvre, les vagues continuelles ont eu raison de l'enthousiasme, du feu des premiers jours. Il semblerait que le fidèle soit arrivé au bout de la route, à bout de forces et désenchanté. S'arrêter? Oui, mais pour aller où? Si quelqu'un se détourne du Christ, du Chemin, de la Vérité, et de la Vie (Jean 14.6), que reste-t-il? A quel autre ira-t-il? 

En réalité, arrivé là, l'homme est parvenu à un tournant déterminant de son expérience chrétienne. Les persécutions (2 Timothée 3.12) et autres batailles, visibles ou non, l'ont éreinté et fragilisé. Il s'aperçoit tout à coup que la cime de la montagne à gravir est trop élevée, la vallée à traverser bien trop sombre (Psaumes 23.4). Il l'a compris désormais, ses forces ne suffiront pas à remporter la guerre (1 Pierre 2.11). Aussi, le temps propice à la remise en question (Ecclésiaste 7.14) est-il arrivé.

Où est véritablement la confiance de l'homme? Est-elle placée, comme il le clame haut et fort, en son Sauveur (1 Jean 4.14) ou s'assure-t-il encore sur la chair (Philippiens 3.3)? Après un examen attentif de la situation, le racheté stupéfait en prend tout à coup conscience: jusqu'à cet instant, Christ n'était pas absolument tout pour lui, toute sa confiance n'était pas centrée sur Lui. Tant qu'il l'a pu, tant que sa vigueur ne l'avait pas entièrement quitté, il n'a cessé de combattre jusqu'à l'épuisement. Quant à Christ, il s'en rend compte à présent: il avait entendu parler de Lui, mais son œil ne L'avait pas encore vu (Job 42.5).

Tout compte fait, ce qui semblait être la fin n'est finalement que le commencement d'une nouvelle aventure tellement plus épanouissante. Le moment du lâcher prise est venu, le processus de la mort à soi (Jean 3.30) est enclenché, toutes choses peuvent maintenant devenir nouvelles (2 Corinthiens 5.17). Après avoir renoncé à ses vaines illusions, on réalise soudain que Christ ne fait pas seulement partie du salut, mais qu'Il est le salut de Dieu (Luc 2.30). On ne vient plus à Lui, comme par contrainte, mais volontairement, complètement, sans retenue.

Ce cap franchi, le combat de la foi (1 Timothée 6.12) n'en est pas moins grand, loin s'en faut. Néanmoins, on peut l'envisager avec sérénité; les ressources ne peuvent plus manquer. Et pour cause, la grâce du Seigneur est suffisante (2 Corinthiens 12.9), toujours. Soumis au creuset de l'épreuve (1 Pierre 4.12), le bien-aimé demeure blotti contre le sein (Jean 21.20) du Sauveur adorable (Hébreux 1.6) et connaît le repos (Matthieu 11.28) en dépit de tout. Devant Lui, les montagnes sont aplanies (Zacharie 4.7), les vallées comblées, et les déserts transformés en plaines luxuriantes.

Maintenant, ayant découvert ce que représente Christ, ayant connu Sa pensée (1 Corinthiens 2.16), Sa douceur (2 Corinthiens 10.1), Ses paisibles intentions, la perspective est toute différente aux yeux du racheté. Reconnaissant au grand Donateur d'être présent et si gracieux, c'est avec raison que, rempli d'un sentiment de gratitude mêlé de contentement (1 Timothée 6.6), le chrétien peut s'exprimer en ces termes: "Seigneur, à qui irions-nous? Tu as les paroles de la vie éternelle [...]" (Jean 6.68-69).

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