1 CORINTHIENS 12 : 01 À 31 *** + 1 C0RINTHIANS 12 : 01 to 31 + NOTES : JOHN MACARTHUR

12/12/2015 12:26

1 CORINTHIENS 12 : 01 À 31 *** +
 

1 ¶  Pour ce qui concerne les dons spirituels, je ne veux pas, frères, que vous soyez dans l’ignorance.

dons spirituels. Le mot « dons » ne se trouve pas dans le texte original, mais il est facile à déduire du contexte (cf. vv. #1Co 12:4, #1Co 12:9, #1Co 12:28, #1Co 12:30 ; #1Co 14: 1). Le texte grec dit littéralement « les choses de l’Esprit », pour désigner ce qui possède des qualités ou des caractéristiques spirituelles, ou qui est, d’une manière ou d’une autre, dirigé par l’Esprit. Les dons spirituels sont des capacités octroyées par Dieu pour le ministère et distribuées par le Saint-Esprit à tous les croyants, à chacun selon sa mesure. Ils doivent être soumis à sa direction et employés pour l’édification de l’Église, à la gloire de Christ. Ils doivent être clairement distingués des expériences mystiques appelées « extase » (une communion sensuelle et surnaturelle avec une divinité) et « enthousiasme » (la divination, les rêves, les révélations, les visions) que l’on rencontrait dans les religions païennes de Corinthe.

12:1-14:40 Cette section concerne principalement les dons spirituels dans l’Église. Il s’agit d’un thème aussi vital que sujet à controverses. Le contexte de Corinthe, où régnaient les fausses religions, ouvrait la voie à des imitations de manifestations spirituelles, qu’il fallait affronter. Paul entreprend d’informer l’Église de ce problème afin qu’elle puisse régler sa conduite selon la vérité et l’Esprit.

 

2  Vous savez que, lorsque vous étiez païens, vous vous laissiez entraîner vers les idoles muettes, selon que vous étiez conduits.

entraîner. Aussi incroyable que cela puisse paraître, des membres de l’Église, anciens adeptes des religions païennes, s’adonnaient à imiter certaines pratiques étranges et spectaculaires de celles-ci. L’élément central de l’extase  considérée comme l’expérience religieuse suprême - était une prétendue interaction surnaturelle avec une divinité, obtenue par le moyen de chants et de cérémonies hypnotiques accomplies dans un état de délire. Ce genre d’expériences s’accompagnait souvent d’excès de boisson (cf. #Ep 5:18) et d’actes de débauche, auxquels les participants s’abandonnaient volontairement. Ils se laissaient alors entraîner dans les péchés les plus grossiers.

 

3  C’est pourquoi je vous déclare que nul, s’il parle par l’Esprit de Dieu, ne dit : Jésus est anathème ! et que nul ne peut dire : Jésus est le Seigneur ! si ce n’est par le Saint-Esprit.

anathème. Cette formule constitue la plus sévère des condamnations. Certains membres de l’Église de Corinthe marchaient selon la chair et se livraient à des extases démoniaques. Ils affirmaient même prophétiser ou enseigner dans l’Esprit, alors qu’ils étaient sous l’emprise des démons et blasphémaient le nom du Seigneur qu’ils prétendaient adorer. Utiliser des dons signifiait pour eux vivre une expérience particulière, quel que soit son contenu. Satan s’attaque toujours à la personne de Christ. Celui qui avait maudit Christ pouvait être un païen, soi-disant croyant, qui restait attaché à une philosophie selon laquelle la matière  y compris le corps humain de Jésus - était mauvaise (protognosticisme). Il affirmait peut-être que l’esprit de Christ l’avait quitté avant sa mort et, par conséquent, que Jésus avait subi la malédiction de la mort comme un simple humain.

 

Jésus est le Seigneur. Cf. #Ac 2:36 ; #Ro 10:9-10 ; #Ep 1:20-21 ; #Ph 2:9-11. La valeur de tout exercice de parole dépend de son authenticité. Si celui qui exerce le don et prononce une parole affirme la seigneurie de Jésus, il annonce une vérité qui émane du Saint-Esprit. Ce qu’une personne croit et affirme au sujet de Jésus-Christ permet de vérifier si ses paroles viennent du Saint-Esprit, car celui-ci conduit toujours les gens à reconnaître la seigneurie de Christ (cf. #1Co 2:8-14 ; #Jn 15: 26 ; #1Jn 5:6-8).

4  Il y a diversité de dons, mais le même Esprit ;

dons. Ces dons diffèrent des capacités ou talents naturels, qui se rencontrent aussi bien chez les croyants que les non-croyants. Ils sont octroyés de manière souveraine et surnaturelle par le Saint-Esprit à tous les croyants (vv. #1Co 12:7, #1Co 12:11), pour qu’ils puissent s’édifier mutuellement et honorer ensemble le Seigneur. Les divers dons peuvent être partagés entre deux grandes catégories: ceux qui concernent la parole et ceux qui sont en rapport avec le service (cf. vv. #1Co 12:8-10 ; cf. #Ro 12:6-8 ; #1Pi 4:10-11). Les dons de la parole (la prophétie, la connaissance, la sagesse, l’enseignement et l’exhortation) et les dons de service, non liés à une expression verbale (la direction, l’aide, la générosité, la miséricorde, la foi et le discernement) sont tous des dons accordés de manière permanente, qui opèrent dans toutes les époques de l’histoire de l’Église. Ils ont pour fonction d’édifier l’Église et de glorifier Dieu. Les listes contenues dans ce passage et en #Ro 12:3-8 représentent des catégories dans lesquelles le Saint-Esprit puise pour octroyer un ou plusieurs dons à des croyants, selon sa volonté (v. #1Co 12:11). Même si plusieurs croyants ont des dons semblables, chacun garde sa particularité, parce que l’Esprit accorde chaque don d’une manière adaptée à chaque personne. Les miracles, la guérison, les langues et l’interprétation des langues étaient des dons temporaires, limités à la période apostolique et qui ont pris fin avec elle. Ils servaient de signes qui confirmaient l’autorité des apôtres et qui certifiaient que leur message était véritablement la Parole de Dieu. Ils ont subsisté tant que la Parole écrite de Dieu n’était pas complète; depuis lors, celle-ci se confirme par elle-même.

5  diversité de ministères, mais le même Seigneur ;

diversité de ministères …  diversité d’opérations. Le Seigneur octroie aux croyants des domaines particuliers de ministère dans lesquels ils peuvent exercer leurs dons. Il accorde aussi diverses manifestations de sa puissance pour les stimuler et les mettre en œuvre (cf. #Ro 12:6).

 

6  diversité d’opérations, mais le même Dieu qui opère tout en tous.

7  Or, à chacun la manifestation de l’Esprit est donnée pour l’utilité commune.

manifestation de l’Esprit. Quel que soit leur genre, le ministère qui leur est lié ou encore la manifestation particulière qu’ils prennent, tous les dons spirituels proviennent du Saint-Esprit. Ils ont pour fonction de le faire connaître, de le faire comprendre et de le manifester dans l’Église et dans le monde, en étant une source de bénédiction spirituelle pour tous ceux qui bénéficient de leur exercice.

 

8  En effet, à l’un est donnée par l’Esprit une parole de sagesse ; à un autre, une parole de connaissance, selon le même Esprit ;

une parole de sagesse. C’est l’un des dons liés à la parole (voir la note sur le v. 4 {==> "1Co 12:4"};  cf. #1Pi 4:11). Dans le N.T., le mot « sagesse » désigne le plus souvent la faculté de comprendre la Parole de Dieu et sa volonté, ainsi que le fait de l’appliquer convenablement à la vie (cf. #Mt 11:19 ; #Mt 13: 54 ; #Mr 6:2 ; #Lu 7:35 ; #Ac 6:10 ; #Ja 1:5 ; #Ja 3:13, #Ja 3:17 ; #2P 3:15).

 

une parole de connaissance. Il est possible qu’au Ier siècle ce don ait permis d’apporter une révélation, mais aujourd’hui il se résume à la faculté de comprendre et d’énoncer la vérité de Dieu, avec la perception des mystères de sa Parole qui ne peuvent être connus sans la révélation de Dieu (#Ro 16: 25 ; #Ep 3:3 ; #Col 1:26 ; #Col 2:2 ; #Col 4:3 ; cf. #1Co 13: 2). La connaissance concerne principalement la compréhension de la vérité, tandis que la sagesse consiste avant tout dans une conviction de nature pratique et une application au comportement.

 

9  à un autre, la foi, par le même Esprit ; à un autre, le don des guérisons, par le même Esprit ;

foi. Ce don  distinct de la foi qui sauve ou de celle qui conduit à la persévérance, que tous les chrétiens possèdent - s’exerce par le moyen de la prière constante et de la persévérance dans l’intercession, accompagnées d’une ferme confiance en Dieu au milieu des difficultés (cf. #Mt 17: 20).

 

guérisons. Un des dons à valeur de signe temporaire exercé par Christ (#Mt 8:16-17), les apôtres (#Mt 10:1), les soixante-dix (#Lu 10:1) et quelques collaborateurs des apôtres tels que Philippe (#Ac 8:5-7). Cette capacité était reconnue comme un don spécifique des apôtres (cf. #2Co 12:12). Bien que les chrétiens d’aujourd’hui ne bénéficient pas de dons de guérison, Dieu entend les prières sincères de ses enfants, et il y répond (cf. #Ja 5:13-16). Certaines personnes ont le sentiment que les guérisons miraculeuses devraient se produire abondamment à chaque époque, mais c’est une supposition qui me paraît erronée. La guérison physique est un phénomène rare dans les écrits de l’A.T. Avant la venue de Christ, les guérisons n’étaient pas monnaie courante. La seule époque qui a connu une véritable explosion de guérisons se limite à la durée de la vie terrestre de Christ et de ses apôtres. Ces manifestations extraordinaires étaient dues à la nécessité, unique, d’accréditer le Messie et de confirmer les premiers miracles de l’Évangile. Jésus et ses apôtres ont temporairement banni la maladie d’Israël durant cette époque unique et grandiose de l’histoire de la rédemption, qui appelait une importante manifestation de puissance. Considérer la guérison comme la norme, c’est dépouiller du même coup la venue du Sauveur de son caractère unique. Ce don faisait partie des dons à valeur de signe propres à cette époque-là exclusivement. Le don de guérison n’a jamais été employé pour apporter la seule guérison du corps. Paul était malade, pourtant il ne s’est jamais guéri lui-même et n’a jamais non plus demandé à un autre croyant de le faire. Son ami Epaphrodite était proche de la mort (#Ph 2:27), et cependant il ne l’a pas guéri; c’est Dieu qui est intervenu. Lorsque Timothée était malade, l’apôtre ne l’a pas guéri non plus, en revanche il lui a conseillé de prendre un peu de vin (#1Ti 5:23). Il a laissé Trophime « malade à Milet » (#2Ti 4:20). Les guérisons n’étaient pas la règle dans le ministère de Paul; elles se produisaient lorsqu’il arrivait dans une région nouvelle, comme Malte, où l’Évangile et son messager avaient besoin de confirmations (cf. #Ac 28:8-9). C’est le premier cas de guérison depuis celle du boiteux à Lystre (#Ac 14: 9), lors de l’arrivée de Paul et de l’Évangile dans cette ville. Auparavant, Pierre a accompli une guérison en #Ac 9:34 et la résurrection de Tabitha en #1Co 9:41, afin que le peuple croie en l’Évangile qu’il annonçait (#1Co 9:42).

 

10  à un autre, le don d’opérer des miracles ; à un autre, la prophétie ; à un autre, le discernement des esprits ; à un autre, la diversité des langues ; à un autre, l’interprétation des langues.

miracles. Ce don à valeur de signe temporaire consistait en l’accomplissement d’actes divins contraires aux lois de la nature, qui ne pouvaient avoir d’autre explication que l’action de la puissance de Dieu. Ce don avait lui aussi pour fonction de confirmer les paroles de Christ et des prédicateurs apostoliques de l’Évangile. #Jn 2:11 note que Jésus a accompli son premier miracle à Cana afin de manifester « sa gloire », et non pour égayer la fête (voir la raison pour laquelle Jean rapporte des miracles de Jésus dans son Évangile, #Jn 20:30-31). #Ac 2:22 affirme que Jésus a fait des miracles dans le but de « rendre témoignage » que Dieu agissait par lui et d’amener le peuple à le reconnaître comme Seigneur et Sauveur. Il a accompli des miracles et des guérisons uniquement pendant les trois années de son ministère; durant les trente années précédentes, il n’en a fait aucun. Ses miracles ont commencé avec son ministère. Il a accompli des miracles en rapport avec la nature (la transformation du vin, la création de nourriture, la marche sur l’eau avec Pierre, l’ascension), mais il n’existe aucune mention d’un apôtre qui aurait accompli un miracle en rapport avec les éléments naturels. Quels miracles les apôtres ont-ils accompli? La réponse se trouve dans le sens du mot « miracle », qui signifie « puissance » et qui est fréquemment associé aux cas où des démons étaient chassés (#Lu 4:36 ; #Lu 6:18 ; #Lu 9:42). C’est précisément cette puissance que le Seigneur a accordée aux disciples (#Lu 9:1 ; #Lu 10:17-19 ; cf. #Ac 6:8 ; #Ac 8:7 ; #Ac 13:6-12).

prophétie. Ce mot signifie simplement « annonce » ou « proclamation publique »; il a acquis une connotation de « prédiction » au Moyen-Âge. Depuis que l’Écriture est complète, la prophétie n’est plus un moyen de révélation, mais elle se limite à la proclamation de ce qui a déjà été révélé dans la Parole écrite. Même les prophètes bibliques étaient des prédicateurs qui proclamaient la vérité de Dieu aussi bien à la suite d’une révélation que par répétition de la Parole. Les prophètes de l’A.T. comme Esaïe, Jérémie et Ézéchiel ont proclamé la Parole de Dieu leur vie durant. Compte tenu de la durée de leur ministère, seule une petite partie de leurs prédications est rapportée dans la Bible en tant que révélation directe de Dieu. Ils ont certainement dû répéter de nombreuses fois les mêmes vérités révélées et insister sur certains éléments de leur message, selon les besoins, tout comme les pasteurs, aujourd’hui, répètent et expliquent la Parole de Dieu écrite. La meilleure définition de ce don se trouve en #1Co 14: 3 ; son importance est soulignée en #1Co 14: 1, #1Co 14: 39 et sa supériorité sur les autres dons, en particulier celui des langues, constitue le thème principal du ch. #1Co 14.

discernement des esprits. Satan excelle dans la tromperie (#Jn 8:44), et ses démons imitent le message et l’œuvre de Dieu. Les chrétiens dotés de discernement ont reçu de Dieu la capacité de reconnaître les esprits menteurs et d’identifier une doctrine erronée et fallacieuse (cf. #Ac 17: 11 ; #1Jn 4:1). Paul illustre l’emploi de ce don en #Ac 16:16-18 ; Pierre l’a exercé en #Ac 5:3. Lorsque l’Église de Corinthe négligeait de l’exercer, de graves distorsions de la vérité se produisaient (cf. v. #1Co 12:3 ; #1Co 14: 29). Aujourd’hui, il ne se manifeste plus de la même manière qu’aux temps apostoliques, puisque l’Écriture est maintenant complète et scellée, mais il n’en est pas moins vital. Les personnes capables de discernement sont des gardiens, des sentinelles qui protègent l’Église des mensonges du diable, des fausses doctrines, des sectes corrompues et de ce qui est charnel. Tout comme l’exercice des dons de connaissance, de sagesse, de prédication et d’enseignement, le don du discernement requiert une étude appliquée et approfondie de la Parole.

 

langues …  interprétation. Ces dons à valeur de signe temporaire consistaient à s’exprimer à l’aide de mots ordinaires dans une langue étrangère et à la traduire. Ils avaient la même fonction que les miracles et les guérisons: certifier que le message annoncé était la vérité et que ceux qui le proclamaient étaient dignes de confiance. #Ac 2:5-12 identifie clairement ce don à la capacité de parler des langues humaines, qui attestait de l’origine divine de l’Évangile. Cependant, sous l’influence des imitations d’origine démoniaque qui faisaient partie de leur culture, les Corinthiens lui accordaient une importance disproportionnée et l’employaient de manière abusive. Dans ce passage, Paul ne fait que le mentionner, avant de l’aborder de manière plus détaillée au ch. #1Co 14.

 

11  Un seul et même Esprit opère toutes ces choses, les distribuant à chacun en particulier comme il veut.

un seul et même Esprit. Tout en soulignant la diversité des dons (vv. #1Co 12:4-11), Paul met l’accent sur leur source commune: l’Esprit (cf. vv. #1Co 12:4-6, #1Co 12:8-9). Pour la cinquième fois dans ce ch., il insiste sur le fait que les dons viennent de l’Esprit. Ainsi, il ne peut être question de les rechercher, mais bien plutôt de les recevoir de sa part. Lui seul « opère » ou communique (v. #1Co 12:6) les dons « comme il veut ».

 

12 ¶  Car, comme le corps est un et a plusieurs membres, et comme tous les membres du corps, malgré leur nombre, ne forment qu’un seul corps, ainsi en est-il de Christ.

corps …  membres. Paul emploie l’image du corps humain (cf. #1Co 10:17) pour représenter l’unité de l’Église en Christ. À partir de cet instant et jusqu’au v. 27, il utilise le mot « corps » 18 fois (cf. #Ro 12:5 ; #Ep 1:23 ; #Ep 2:16 ; #Ep 4:4, #Ep 4:12, #Ep 4:16 ; #Col 1:18).

 

13  Nous avons tous, en effet, été baptisés dans un seul Esprit, pour former un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit libres, et nous avons tous été abreuvés d’un seul Esprit.

baptisés. L’Église, qui représente le corps spirituel de Christ, se forme lorsque les croyants sont immergés par Christ dans le Saint-Esprit. Christ est celui qui baptise chaque croyant dans l’Esprit et l’unit aux autres croyants. Paul ne parle pas ici du baptême d’eau, qui n’est que le signe extérieur de l’union du croyant avec Christ dans sa mort et sa résurrection. D’une manière semblable, tous les croyants sont immergés dans le corps de Christ par le moyen du Saint-Esprit. Dans ce passage, l’apôtre désire souligner l’unité des croyants. Il ne peut y avoir de croyant qui n’aurait pas été baptisé de l’Esprit, comme il ne peut y avoir plus d’un baptême dans l’Esprit, sinon l’idée même de l’unité du corps de Christ devient incompréhensible. Les croyants ont tous été baptisés de l’Esprit et font donc partie d’un même corps. Il ne s’agit pas de rechercher une expérience, mais de prendre conscience d’un fait.

abreuvés d’un seul Esprit. Au moment du salut, les croyants ne deviennent pas seulement membres à part entière de l’Église, qui est le corps de Christ, mais le Saint-Esprit lui-même vient demeurer en chacun d’eux (#Ro 8:9 ; cf. #1Co 6:19 ; #Col 2:10 ; #2P 1:3-4). Il n’y a aucun besoin (ni aucune promesse de Dieu de le satisfaire) de bénédiction supplémentaire, d’expérience triomphaliste d’une vie plus profonde ni d’une formule « coup de fouet » pour améliorer instantanément la vie spirituelle (cf. #Jn 3:34). Le salut en Christ est amplement suffisant, puisqu’il est parfait; la seule exigence, c’est l’obéissance et la confiance dans ce qui a déjà été donné (#Hé 10:14).

 

14  Ainsi le corps n’est pas un seul membre, mais il est formé de plusieurs membres.

12:14-20 Paul prend comme modèle le corps, dont chaque partie est indispensable au bon fonctionnement de l’ensemble. Cette illustration lui permet d’enseigner que l’unité et la diversité accordée par Dieu sont toutes deux essentielles au sein de l’Église. Ses paroles laissent entendre que certains croyants égoïstes étaient mécontents des dons qu’ils avaient reçus (v. #1Co 12:11) et en désiraient d’autres. Une telle attitude remettait en cause la sagesse de Dieu, puisqu’elle suggérait qu’il aurait fait une erreur dans l’attribution des dons (cf. v. #1Co 12:3 ; #Ro 9:20-21). Ceux qui recherchaient la puissance et des facultés spectaculaires ouvraient la porte à des imitations charnelles et démoniaques de ces dons.

 

15  Si le pied disait : Parce que je ne suis pas une main, je ne suis pas du corps, ne serait-il pas du corps pour cela ?

16  Et si l’oreille disait : Parce que je ne suis pas un œil, je ne suis pas du corps, ne serait-elle pas du corps pour cela ?

17  Si tout le corps était œil, où serait l’ouïe ? S’il était tout ouïe, où serait l’odorat ?

18  Maintenant Dieu a placé chacun des membres dans le corps comme il a voulu.

À nouveau, comme au v. #1Co 12:11, Paul s’attaque aux Corinthiens charnels et insensés qui méprisaient ce qu’ils avaient souverainement reçu pour l’édification de l’Église et la gloire du Seigneur.

 

19  Si tous étaient un seul membre, où serait le corps ?

20  Maintenant donc il y a plusieurs membres, et un seul corps.

21  L’œil ne peut pas dire à la main : Je n’ai pas besoin de toi ; ni la tête dire aux pieds : Je n’ai pas besoin de vous.

pas besoin. Certains croyants à Corinthe se lamentaient de ne pas posséder les dons les plus spectaculaires, tandis que d’autres  qui avaient reçu ces dons-là - dépréciaient les chrétiens dotés des dons plus discrets. L’« œil » et la « tête », qui sont les plus en vue lorsqu’on entre en relation avec une personne et qui captent immédiatement l’attention, représentent les croyants qui possédaient les dons publics. Ils avaient une si haute opinion de leur rôle dans l’Église qu’ils considéraient les autres comme moins richement bénis et moins importants. Ils étaient indifférents aux autres (« je n’ai pas besoin ») et imbus d’eux-mêmes.

 

22  Mais bien plutôt, les membres du corps qui paraissent être les plus faibles sont nécessaires ;

12:22-24 La réponse de Paul à l’orgueil des croyants qui possédaient des dons plus visibles consistait à reprendre son analogie et à leur rappeler que les parties du corps les plus fragiles et les moins attrayantes, peut-être les plus laides et qui ne sont pas publiquement présentables (« décents », v. 24), reçoivent le plus grand respect en raison de leur importance. Il est ici question d’organes internes.

 

23  et ceux que nous estimons être les moins honorables du corps, nous les entourons d’un plus grand honneur. Ainsi nos membres les moins honnêtes reçoivent le plus d’honneur,

24  tandis que ceux qui sont honnêtes n’en ont pas besoin. Dieu a disposé le corps de manière à donner plus d’honneur à ce qui en manquait,

25  afin qu’il n’y ait pas de division dans le corps, mais que les membres aient également soin les uns des autres.

Les dons publics, bien visibles, occupent une place cruciale dans le plan de Dieu. Cependant, des dons plus cachés ont eux aussi leur place et jouent même un rôle vital. Ainsi, la perspective de l’unité est maintenue parce que tous sont indispensables au corps de Christ.

 

26  Et si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui ; si un membre est honoré, tous les membres se réjouissent avec lui.

12:26-27 Il s’agit ici d’un appel à un amour mutuel, caractérisé par le souci de l’autre, dans la communion des croyants (cf. #Ph 2:1-4). Il contribue à préserver l’unité qui honore le Seigneur. Il n’existe qu’un seul corps, au sein duquel chacun trouve sa raison d’être et son moyen d’agir, sans pour autant perdre son identité ni la particularité du ministère que Dieu lui a confié.

 

27 ¶  Vous êtes le corps de Christ, et vous êtes ses membres, chacun pour sa part.

28  Et Dieu a établi dans l’Église premièrement des apôtres, secondement des prophètes, troisièmement des docteurs, ensuite ceux qui ont le don des miracles, puis ceux qui ont les dons de guérir, de secourir, de gouverner, de parler diverses langues.

apôtres …  prophètes. Ils avaient pour fonction de:

1° poser les fondations de l’Église (#Ep 2:20);

2° recevoir et proclamer la révélation de la Parole de Dieu (#Ac 11:28 ; #Ac 21:10-11 ; #Ep 3:5);

3° confirmer cette Parole par des signes et des miracles (#2Co 12:12 ; cf. #Ac 8:6-7 ; #Hé 2:3-4).

 

Le mot « apôtres » désigne, en premier lieu, les douze choisis par le Seigneur lui-même, plus Paul et Matthias (#Ac 1:26). Dans un sens élargi, il s’applique à d’autres personnes qui avaient servi en tant que messagers de l’Église: Barnabas (#Ac 14: 14), Silas et Timothée (#1Th 2:6), ainsi que d’autres (#Ro 16: 7 ; #2Co 8:23 ; #Ph 2:25). Les apôtres de Christ ont été la source de la doctrine de l’Église (#Ac 2:42); les apôtres de l’Église (#2Co 8:23) ont été ses premiers dirigeants. Les prophètes étaient des hommes dotés d’un don particulier, au sein des Églises locales, pour prêcher la Parole de Dieu (#Ac 11:21-28 ; #Ac 13: 1). Leur message devait être jugé en fonction de la parole des apôtres.

 

docteurs. Il peut s’agir de la même fonction que les responsables enseignants, mais il est plus probable que ce terme doive être interprété dans un sens élargi et inclue tous ceux qui possèdent le don d’enseigner dans l’Église, qu’ils exercent la fonction de pasteur ou non.

 

miracles …  guérir …  langues. Voir les notes sur les vv. 9-10 {==> "1Co 12:9"}.

 

secourir …  gouverner. Ces dons, d’un caractère moins spectaculaire, sont intercalés entre ceux dont l’action est plus visible afin de souligner leur nécessité vitale (v. #1Co 12:22). Le don de secourir désigne la capacité au service; le don du ministère en #Ro 12:7 appartient à la même catégorie. Le terme grec traduit par « gouverner » provient d’un verbe qui signifie « piloter un navire » (#Ac 27:11); il désigne l’aptitude à diriger les ministères de l’Église avec efficacité.

12:28-30

Dieu a établi. Ce passage souligne une fois de plus la souveraineté de Dieu (cf. vv. #1Co 12:7, #1Co 12:11, #1Co 12:18). Paul illustre la diversité et l’unité du corps par une répétition des différents ministères, appels et dons.

 

29  Tous sont-ils apôtres ? Tous sont-ils prophètes ? Tous sont-ils docteurs ? (12-30) Tous ont-ils le don des miracles ?

12:29-30 Chacune de ces questions rhétoriques implique une réponse négative. Le corps de Christ se caractérise par la diversité, selon le plan souverain de Dieu.

 

30  Tous ont-ils le don des guérisons ? Tous parlent-ils en langues ? Tous interprètent-ils ?

31  Aspirez aux dons les meilleurs. Et je vais encore vous montrer une voie par excellence.

Aspirez. Compte tenu du contexte, ce verbe ne peut pas signifier que les chrétiens doivent désirer ardemment les dons les plus remarquables, puisque tout un ch. vient d’être consacré à combattre chez eux cette même attitude, considérée comme un péché. Il est mauvais d’aspirer à un don pour des raisons égoïstes, car les dons sont distribués par Dieu de manière souveraine, selon sa volonté (vv. #1Co 12:7, #1Co 12:11, #1Co 12:18, #1Co 12:28). Par conséquent, ce verbe ne doit pas être traduit par un impératif (un commandement), mais plutôt, comme sa forme le permet, par un indicatif (une simple affirmation d’un fait): « Vous désirez les dons les plus spectaculaires, à tort. » Ce qu’il faut donc faire impérativement, c’est cesser d’agir ainsi et apprendre la « voie par excellence », celle de l’amour, que Paul expliquera au ch. #1Co 13.

 

 

1 C0RINTHIANS 12 : 01 to 31 + NOTES : JOHN MACARTHUR

 

1 ¶ Concerning spiritual gifts, I do not, brethren, that you be ignorant.

spiritual gifts. The word "gifts" is not in the original text, but it is easy to infer from the context (cf. vv # 1 Cor. 12: 4, # 1 Corinthians 12: 9, # 1 Corinthians 24:28, 1 Corinthians 12:30 # ; # 1 Corinthians 14: 1). The Greek text literally says "things of the Spirit" to describe what possesses qualities or spiritual, or is, in one way or another, led by the Spirit. Spiritual gifts are abilities granted by God to the ministry and distributed by the Holy Spirit to all believers, to each according to its measure. They should be subject to its management and employees for the edification of the Church, to the glory of Christ. They must be clearly distinguished mystical experiences known as "ecstasy" (a sensual and supernatural communion with deity) and "enthusiasm" (divination, dreams, revelations, visions) that we encountered in the pagan religions of Corinth .

12: 1-14: 40 This section mainly spiritual gifts in the Church. This is a vital topic as a subject of controversy. The context of Corinth, where the false religions prevailed, paving the way for imitations of spiritual manifestations, he had to face. Paul Church undertakes to inform the problem so that it can regulate his conduct according to the truth and the Spirit.

 

2 You know that when you were pagans, you were led to dumb idols, however you were led.

lead. Incredible as it may seem, members of the Church, former followers of pagan religions, were engaged to imitate some strange and spectacular practices them. The central element of ecstasy regarded as the supreme religious experience - was an alleged supernatural interaction with a deity, obtained by means of songs and hypnotic ceremonies performed in a state of delirium. This kind of experience is often accompanied by excessive drinking (see #EP 5:18) and acts of debauchery, which participants gave themselves up voluntarily. They then left out in the grossest sins.

 

3 Therefore I tell you that no one speaking by the Spirit of God says, Jesus is accursed and that no man can say that Jesus is the Lord! except by the Holy Spirit.

anathema. This formula is the most severe sentences. Some Church members in Corinth were walking in the flesh and indulging in demonic ecstasy. They claimed even prophesy or teach in the Spirit while under the influence of demons and blasphemed the name of God they claimed to worship. Use donations meant for them to live a special experience, regardless of its content. Satan always attacks the person of Christ. He who had cursed Christ could be a pagan, make-believer, who remained committed to a philosophy that matter including the human body of Jesus - was bad (protognosticisme). He claimed perhaps the spirit of Christ had left him before his death and, therefore, that Jesus had suffered the curse of death as a mere human.

 

Jesus is Lord. #AC Cf. 2:36; #Ro 10: 9-10; #EP 1: 20-21; #Ph 2: 9-11. The value of any exercise depends on word of its authenticity. If the person exercising the gift and speak a word affirms the Lordship of Jesus, he announced a truth that emanates from the Holy Spirit. What a person believes and affirms about Jesus Christ can check if his words come from the Holy Spirit, because it always leads people to recognize the Lordship of Christ (cf. 1Cor # 2: 8-14 ; #Jn 15: 26; # 1 Jn 5: 6-8).

4 There are diversities of gifts, but the same Spirit;

gifts. These gifts differ from natural abilities or talents, which occur both in believers than non-believers. They are granted sovereign and supernaturally by the Holy Spirit to all believers (vv # 1 Cor. 12: 7, 1 Cor 12:11 #), so they can edify one another and together honor the Lord. The diverse gifts can be shared between two categories: those related to speech and those related to the service (see verses # 1 Cor. 12: 8-10; cf. #Ro 12: 6-8; 1 Peter # 4: 10-11). Donations speech (prophecy, knowledge, wisdom, teaching and exhortation) and service donations, non-verbal expression (management, support, generosity, mercy, faith and discernment) are all gifts bestowed permanently operating in all periods of the history of the Church. Their function is to edify the church and glorify God. The lists contained in this passage and #Ro 12: 3-8 represent categories in which the Holy Spirit draws to award one or more gifts to believers, according to his will (v # 1 Corinthians 12:11.). Although many believers have similar gifts, everyone keeps its particularity, because the Spirit gives each donation in a manner appropriate to each person. Miracles, healing, tongues and interpretation of tongues gifts were temporary, limited to the apostolic period that ended with it. They served as signs that confirmed the authority of the apostles and their message certifiaient was truly God's Word. They survived as the written Word of God was not complete; since then, it is confirmed by itself.

5 differences of administrations, but the same Lord;

diversity of ministry ... diversities of operations. The Lord gives to believers specific areas of ministry in which they can exercise their gifts. It also provides various manifestations of its power to stimulate and implement (see #Ro 12: 6).

 

6 diversities of operations, but the same God which worketh all in all.

7 Now to each one the manifestation of the Spirit is given for the common good.

manifestation of the Spirit. Whatever their gender, their ministry is linked or the particular event they take, all spiritual gifts come from the Holy Spirit. Their function is to make it known to the understanding and manifest in the Church and in the world, being a spiritual blessing to all who benefit from their exercise.

 

8 For to one is given through the Spirit the word of wisdom; to another the word of knowledge, by the same Spirit;

word of wisdom. This is one of the gifts related to speech (see Note 4 to the v {==> "1 Corinthians 12: 4"}; cf. 1 Peter 4:11 #.). In the NT, the word "wisdom" is often the ability to understand the Word of God and his will, and the fact of properly applied to life (cf. #Mt 11:19; #Mt 13: 54; #Mr 6: 2; 7:35 #Lu; #AC 6:10; #Ja 1: 5; 3:13 #Ja, #Ja 3:17; # 2P 3:15).

 

a word of knowledge. It is possible that the first century this gift has allowed to make a revelation, but now it comes down to the ability to understand and articulate the truth of God, with the perception of the mysteries of His Word that can not be known without the revelation of God (#Ro 16: 25; #EP 3: 3; #Col 1:26; #Col 2: 2; #Col 4: 3; cf. 1 Cor # 13: 2). Knowledge mainly concerns the understanding of the truth, while wisdom consists primarily in a conviction of a practical nature and application behavior.

 

9 to another faith by the same Spirit; to another the gifts of healing by the same Spirit;

faith. This separate gift of saving faith or one that leads to perseverance, that all Christians possess - is exercised by means of constant prayer and perseverance in intercession, together with a firm trust in God amid difficulties (see #Mt 17: 20).

 

healings. A temporary sign value to donations exercised by Christ (#Mt 8: 16-17), the apostles (#Mt 10: 1), the seventy (#Lu 10: 1) and some of the apostles collaborators such as Philippe (#AC 8: 5-7). This ability was recognized as a specific gift of the Apostles (cf. 2 Cor 12:12 #). Although Christians today do not receive gifts of healing, God hears the sincere prayers of his children, and he responds (cf. #Ja 5: 13-16). Some people feel that the miraculous cures should occur abundantly in every age, but it is an assumption that seems wrong. Physical healing is rare in the writings of the Old Testament Before the coming of Christ, healings were not common. The only time that has seen an explosion of healing is limited to the duration of the earthly life of Christ and his apostles. These extraordinary events were due to the need, unique, to accredit the Messiah and confirm the first miracles of the Gospel. Jesus and his apostles have temporarily banned Israel disease during this unique and magnificent era in the history of redemption, which called a major power event. Consider healing as the standard is at the same time stripping the coming of the Savior of its uniqueness. The donation was part of donations to sign value unique to that time only. The gift of healing has never been used to provide the only healing the body. Paul was ill, yet it is never cured itself and never either asked another believer to do. His friend Epaphroditus was near death (#Ph 2:27), yet he has not healed; it is God who intervened. When Timothy was sick, the apostle has not healed either, however he advised him to take a little wine (# 1Ti 5:23). He left Trophimus "sick at Miletus" (# 2Ti 4:20). The healings were not the rule in Paul's ministry; they occur when he arrived in a new area, like Malta, where the Gospels and his messenger needed confirmations (see #AC 28: 8-9). This is the first case since the healing of the lame man at Lystra (#AC 14: 9), upon the arrival of Paul and the Gospel in this city. Previously Peter has done a healing #AC 9:34 ET in the resurrection of Tabitha # 1 Corinthians 9:41 so that the people believe in the gospel he preached (# 1 Corinthians 9:42).

 

10 to another the working of miracles; to another prophecy; to another discerning of spirits; to another divers kinds of tongues; to another the interpretation of tongues.

miracles. This donation temporary sign value consisted of the fulfillment of divine acts contrary to the laws of nature, which could have no other explanation than the action of God's power. This gift also had the function of confirming the words of Christ and the apostolic preachers of the Gospel. #Jn 2:11 notes that Jesus performed his first miracle at Cana in order to manifest his "glory" and not to liven up the party (see the reason why John records Jesus' miracles in his Gospel, #Jn 8:30 p.m. -31). #AC 2:22 says that Jesus performed miracles in order to "testify" that God was with him and to bring the people to recognize him as Lord and Savior. He performed miracles and healings only during the three years of his ministry; during the previous thirty years, he has made no. His miracles started with his ministry. He performed miracles in connection with nature (the transformation of the wine, creating food, walking on water with Pierre, climb), but there is no mention of an apostle who would have done a miracle associated with the natural elements. What miracles the apostles did they accomplish? The answer lies in the word "miracle", which means "power" and is frequently associated with cases where devils were hunted (#Lu 4:36; 6:18 #Lu; #Lu 9:42). It is precisely that power that the Lord has given to the disciples (#Lu 9: 1; #Lu 10: 17-19; cf. #AC 6: 8; #AC 8: 7; #AC 13: 6-12) .

prophecy. This word simply means "advertisement" or "public announcement"; he acquired a connotation of "prediction" in the Middle Ages. Since Scripture is complete, prophecy is no longer a means of revelation, but it is limited to the proclamation of what has already been revealed in the written Word. Even the biblical prophets were preachers who proclaimed the truth of God as well as the result of a revelation by repeating the Word. The prophets of the A.T. like Isaiah, Jeremiah and Ezekiel proclaimed the Word of God throughout their lives. Given the duration of their ministry, only a small portion of their sermons is reported in the Bible as a direct revelation from God. They certainly had to repeat many times the same truths revealed and emphasize certain elements of their message, as appropriate, as pastors, today, repeat and explain the Word of God written. The best definition of this gift is in the # 1 Corinthians 14: 3; its importance is underlined in # 1 Corinthians 14: 1, # 1 Corinthians 14: 39 and its superiority over the other gifts, particularly of languages, is the main theme of ch. # 1 Corinthians 14.

discernment of spirits. Satan excels in deception (#Jn 8:44), and his demons imitate the message and work of God. Christians have discernment have received from God the ability to recognize the lying spirits and identify erroneous and fallacious doctrine (cf. #AC 17: 11; # 1 Jn 4: 1). Paul illustrates the use of this gift in #AC 16: 16-18; Pierre has exercised #AC 5: 3. When the Corinthian church neglected to do so, serious distortions of the truth occurred (cf. 1 Cor 12 v # 3, # 1 Cor. 14: 29). Today it no longer manifests itself in the same way as in apostolic times, since Scripture is now complete and sealed, but it is no less vital. People are capable of discernment guards, sentries that protect the Church from the devil lies, false doctrines, corrupted sects and what is carnal. Just as exercise of the gifts of knowledge, wisdom, preaching and teaching, discernment of the gift requires a thorough and applied study of the Word.

 

... Language interpretation. These donations temporary sign value were to be expressed using ordinary words in a foreign language and translate. They had the same function as the miracles and healings: certify that the message was true and announced that those who proclaimed him were trustworthy. #AC 2: 5-12 clearly identifies this gift to the ability to speak human languages, which attested to the divine origin of the gospel. However, under the influence of demonic imitations that were part of their culture, the Corinthians gave him a disproportionate importance and employed abusively. In this passage, Paul does mention that, before the address in more detail in ch. # 1 Corinthians 14.

 

11 One and the same Spirit works all these things, distributing to each one individually as he wills.

one and the same Spirit. While underlining the diversity of gifts (vv # 1 Cor. 12: 4-11), Paul emphasizes their common source: the Spirit (cf. vv # 1 Cor. 12: 4-6, # 1 Corinthians 12: 8 -9). For the fifth time in this c., He emphasizes that the donations come from the Spirit. Thus, there can be no question of the search, but rather to receive from him. Only he "operates" or communicates (v # 1 Corinthians 12: 6.) Donations "as he wants."

 

¶ 12 For as the body is one and has many members, and all members of one body, being many, are one body, so it is with Christ.

... body members. Paul uses the image of the human body (cf. 1 Cor 10:17 #) to represent the unity of the Church in Christ. From that moment until v. 27, it uses the word "body" 18 times (see #Ro 12: 5; 1:23 #EP; #EP 2:16; #EP 4: 4, 4:12 #EP, #EP 4:16; #Col 1:18).

 

13 We all have, indeed, been baptized by one Spirit into one body, whether Jews or Greeks, whether slaves or free, and we were all made to drink of one Spirit.

baptized. The Church, which is the spiritual body of Christ, formed when believers are immersed in Christ in the Holy Spirit. Christ is the one who baptizes every believer in the Spirit and united with other believers. Paul is not talking about water baptism, which is only the outward sign of the believer's union with Christ in his death and resurrection. In a similar way, all believers are immersed in the body of Christ through the Holy Spirit. In this passage, the Apostle wishes to emphasize the unity of believers. There can be no believer who has not been baptized in the Spirit, as there can be more than one baptism in the Spirit, if not the very idea of ​​the unity of the body of Christ becomes incomprehensible . Believers have all been baptized in the Spirit and are therefore part of the same body. It is not to seek an experience, but to become aware of a fact.

drink of one Spirit. At salvation, believers do not become only full members of the Church, which is the body of Christ, but the Holy Spirit himself comes to dwell in each of them (#Ro 8: 9; cf. . # 1 Corinthians 6:19; 2:10 #Col; # 2P 1: 3-4). There is no need (and no promise of God to satisfy the) additional blessing of triumphalist experience a deeper life of a formula or "boost" to instantly improve the spiritual life (cf. #Jn 3:34). The salvation in Christ is more than sufficient, since it is perfect; the only requirement is obedience and trust in what has already been given (# Heb 10:14).

 

14 For the body is not one member, but it is made up of several members.

12: 14-20 Paul is modeled body, each part of which is essential for the proper functioning of the whole. This illustration allows him to teach that the unity and diversity given by God are both essential within the Church. His words suggest that some selfish believers were unhappy donations they received (v. # 1 Cor 12:11) and wanted by others. Such an attitude called into question the wisdom of God, since it suggested that it would have made a mistake in awarding gifts (cf. 1 Cor v #. 12: 3; #Ro 9: 20-21). Those who sought power and spectacular powers opened the door to carnal and demonic imitations of these gifts.

 

15 If the foot shall say, Because I am not a hand, I am not the body, is it not of the body?

16 And if the ear shall say, Because I am not an eye, I am not of the body, does it therefore not of the body?

17 If the whole body were an eye, where would the hearing be? If the whole were hearing, where were the smelling?

18 Now God has placed each member in the body as he wanted.

Again, as in v. # 1 Corinthians 12:11, Paul addresses the Corinthians carnal and foolish despised what they had sovereignly received for the edification of the Church and the glory of the Lord.

 

19 If they were all one member, where would the body be?

20 But now are they many members, yet one body.

21 The eye can not say unto the hand, I do not need you; nor again the head to the feet, I do not need you.

no need. Some believers in Corinth lamented not owning the most spectacular gifts, while others who had received these gifts there - Christians have depreciated more discreet donations. The "eye" and the "head", which are most prominent when entering in relationship with someone and immediately capture the attention, are the believers who owned public donations. They had a high opinion of their role in the Church they saw others as less richly blessed and less important. They were indifferent to others ("I do not need") and imbued with themselves.

 

22 But much rather, those members of the body which seem to be weaker are necessary;

12: 22-24 Paul's answer to the pride of the believers who owned more visible gifts was to resume his analogy and remind them that the most fragile parts of the body and less attractive, perhaps the ugliest and which are not publicly presentable ("decent", v. 24), receive the greatest respect because of their importance. This is about internal organs.

 

23 and those that we think to be less honorable of the body, we bestow greater honor. Thus our less honest members receive most honor,

24 while those who are honest do not need it. God composed the body together, giving greater honor to the inferior part,

25 that there should be no division in the body, but that the members have equal concern for each other.

Public donations, clearly visible, occupy a crucial place in the plan of God. However, more hidden gifts too have their place and even play a vital role. Thus, the prospect of unity is maintained because all are essential to the body of Christ.

 

26 And if one member suffers, all the members suffer with it; if one member is honored, all the members rejoice with it.

12: 26-27 This is a call for mutual love, characterized by concern for the other, in the communion of believers (cf. #Ph 2: 1-4). It helps to preserve the unity that honors the Lord. There is one body, in which each finds its purpose and its means of action, without losing its identity or the peculiarity of the ministry that God has entrusted to him.

 

27 ¶ You are the body of Christ, and you are its members, each for his part.

28 And God has appointed in the church, first apostles, secondarily prophets, thirdly teachers, after that miracles, then those gifts of healings, helps, governments, diversities of tongues.

apostles ... prophets. They had the function of:

1. lay the foundation of the Church (#EP 2:20);

2. receive and proclaim the revelation of the Word of God (11:28 #AC; #AC 21: 10-11; #EP 3: 5);

3 confirmed that Word with signs and wonders (# 2Co 12:12; cf. #AC 8: 6-7; Heb # 2: 3-4).

 

The word "apostles" means, first, the twelve chosen by the Lord himself, more and Matthias Paul (#AC 1:26). In a broader sense, it applies to other people who had served as church messengers Barnabas (#AC 14: 14), Silas and Timothy (# 1 Thessalonians 2: 6), as well as Other (#Ro 16: 7; # 2Co 8:23; #Ph 2:25). The apostles of Christ were the source of the doctrine of the Church (#AC 2:42); the apostles of the Church (# 2Co 8:23) was his first leaders. The prophets were men endowed with a special gift, in local churches, to preach the Word of God (#AC 11: 21-28; #AC 13: 1). Their message was to be judged according to the word of the apostles.

 

Drs. It may be the same function as the responsible teachers, but it is more likely that this term should be interpreted in a broader sense and include all those who have the gift of teaching in the Church, they exercise the according to a pastor or not.

 

miracle cure ... ... languages. See notes on vv. 9-10 {==> "1 Corinthians 12: 9"}.

 

... help govern. These gifts of a less dramatic nature, are sandwiched between those whose action is more visible to highlight their vital need (v. # 1 Corinthians 12:22). The gift is the ability to help service; the gift of ministry #Ro 12: 7 belongs to the same category. The Greek word translated "rule" comes from a verb meaning "pilot a ship" (#AC 27:11); it means the ability to direct the Church's ministries effectively.

12: 28-30

God has established. This passage underscores once again the sovereignty of God (cf. vv # 1 Cor. 12: 7, 1 Cor 24:11 #, # 1 Corinthians 12:18). Paul illustrates the diversity and unity of the body of a repetition of the various ministries, appeals and donations.

 

29 Are all apostles? Are all prophets? Are all doctors? (12-30) Do all have the gift of miracles?

12: 29-30 Each of these rhetorical questions implies a negative response. The body of Christ is characterized by diversity, according to the sovereign plan of God.

 

30 Do all have gifts of healing? Do all speak in tongues? Do all interpret?

31 But covet earnestly the best gifts. And yet shew I unto you a more excellent way.

Aspire. Given the context, this verb can not mean that Christians must long for the most remarkable gifts as a whole c. has been dedicated to fight at home that same attitude, considered a sin. It is wrong to aspire for a gift for selfish reasons because the gifts are distributed by God in a sovereign way, according to His will (vv # 1 Cor. 12: 7, 1 Cor 24:11 #, # 1 Corinthians 24:18, # 1 Cor 12:28). Therefore, the verb should not be translated as an imperative (a command), but rather, as its shape allows, by a code (a simple statement of fact): "You want the most spectacular gifts to wrong. "What to do therefore imperative is to cease to do so and learn the" more excellent way ", that of love, as Paul explained in ch. # 1 Corinthians 13.

https://cms.dieu-avant-tout-com.webnode.fr/

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