13. LA RÉSURRECTION ET L`ASCENSION DE CHRIST 2 DE 3 Apparitions après la résurrection

19/04/2015 12:02

13. LA RÉSURRECTION ET L`ASCENSION DE CHRIST

2 DE 3

Apparitions après la résurrection

 

Apparition à Marie de Magdala

MARC 16 : 9 à 11

9 ¶  Jésus, étant ressuscité le matin du premier jour de la semaine, apparut d’abord à Marie de Magdala, de laquelle il avait chassé sept démons.

10  Elle alla en porter la nouvelle à ceux qui avaient été avec lui, et qui s’affligeaient et pleuraient.

11  Quand ils entendirent qu’il vivait, et qu’elle l’avait vu, ils ne le crurent point.

NOTE DE JOHN MACARTHUR

16:9

le matin du premier jour de la semaine. C’est-à-dire aux premières heures du dimanche matin.

Marie de Magdala. Elle était originaire du village de Magdala, sur la rive ouest de la mer de Galilée, d’où son nom. Luc rapporte que Jésus avait chassé d’elle sept démons (#Lu 8:2). Elle est d’habitude citée la première dans la liste des femmes qui suivaient Jésus, ce qui suggère qu’elle était peut-être leur chef.

16:9-20 Des indices externes donnent de sérieuses raisons de penser que ces vv. ne faisaient pas partie, à l’origine, de l’Évangile de Marc. S’ils figurent dans la majorité des manuscrits grecs, on ne les retrouve pas dans les textes les plus anciens, souvent jugés les plus fiables. Une fin plus courte existait aussi mais elle n’est pas incluse ici dans le texte. Par ailleurs, si certains incluent ce passage, ils précisent qu’il ne se trouvait pas dans des manuscrits grecs plus anciens, tandis que d’autres manuscrits portent des marques faites par les scribes pour indiquer que l’authenticité de ce passage était douteuse. Les Pères de l’Église du IVe siècle Eusèbe et Jérôme firent remarquer que les vv. #Mr 16:9-20 ne figuraient pas dans la plupart des manuscrits grecs à leur disposition. Les indices internes plaident, eux aussi, lourdement contre une paternité de Marc. La transition entre les vv. 8 et 9 est maladroite et brusque. La particule grecque placée en tête du v. 9 implique une continuité avec ce qui précède. Or, ce qui suit n’a rien à voir avec l’histoire des femmes dont il est question au v. 8 mais décrit l’apparition de Christ à Marie de Magdala (cf. #Jn 20:11-18). On s’attend à ce qu’un nom masculin serve d’antécédent au participe masculin du v. 9, et cependant les femmes sont le sujet du v. 8. Alors qu’elle a déjà été mentionnée 3 fois (v. #Mr 16: 1 ; #Mr 15: 40, #Mr 15: 47), Marie de Magdala est présentée au v. 9 comme si elle apparaissait pour la première fois. De plus, si Marc est effectivement l’auteur du v. 9, il est bien étrange qu’il ait attendu jusque-là pour indiquer que Jésus avait chassé sept démons de cette femme. L’ange a mentionné que Jésus apparaîtrait à ses disciples en Galilée, et cependant toutes les apparitions qui figurent dans les vv. #Mr 16:9-20 surviennent dans la région de Jérusalem. Enfin, la présence dans ces vv. de nombreux mots grecs qu’on ne retrouve nulle part ailleurs chez Marc plaide contre l’idée que Marc les ait rédigés. Les vv. #Mr 16:9-20 représentent une tentative précoce (ils étaient connus des Pères du IIe siècle, Irénée, Tatien et peut-être même Justin Martyr) de compléter l’Évangile de Marc. Ils reprennent certes des vérités énoncées dans d’autres parties des Écritures, mais il convient de toujours les examiner à la lumière du texte entier et de se garder de formuler une doctrine qui se fonderait sur ces seuls vv. Puisque, malgré toutes les considérations qui plaident contre l’authenticité de ce passage, cette question n’est toujours pas tranchée, le mieux est de prendre en compte son sens et de le laisser figurer dans le texte, comme on le fait de #Jn 7:53-8:11.

Autres notes

(#Mr 16: 1) ; (#Mt 28:1) ; (#Jn 20: 1) Ce fut donc le premier jour de la semaine, le troisième jour depuis et y compris celui de sa mort, que Dieu ressuscita Jésus. Après avoir été trente-six heures environ dans cet état mystérieux que nous appelons la mort, et que l’Écriture appelle fréquemment un sommeil, le Christ se réveilla et sortit du tombeau. Nous allons voir comment les disciples en furent informés ; puis, comment, après beaucoup de doutes, ils finirent par en acquérir la certitude. Le récit se trouve dans les quatre Évangiles ; mais toujours avec des différences qui, loin d’affaiblir le témoignage, ne font que le fortifier. Il y eut, à ce moment, une sorte de confusion dans l’esprit des disciples, et la marche de la narration s’en ressent.

Autres notes

Marie de Magdala fut la première personne à qui le Seigneur apparut. La première fois qu’elle l’avait rencontré, Il avait chassé d’elle sept démons. Depuis lors, elle le servait fidèlement et l’assistait de ses biens. Elle avait été témoin de la crucifixion, et avait observé où l’on déposait le corps de Jésus.

Les autres Évangiles nous apprennent qu’après avoir constaté que le tombeau était vide, Marie avait couru en informer Pierre et Jean. Étant revenus avec elle, ils trouvèrent le sépulcre vide, comme elle le leur avait annoncé. Les deux hommes étaient ensuite retournés chez eux, tandis que Marie restait sur place. C’est à ce moment-là que Jésus lui apparut.

JEAN 20 : 11 à 18

11 ¶  Cependant Marie se tenait dehors près du sépulcre, et pleurait. Comme elle pleurait, elle se baissa pour regarder dans le sépulcre ;

12  et elle vit deux anges vêtus de blanc, assis à la place où avait été couché le corps de Jésus, l’un à la tête, l’autre aux pieds.

13  Ils lui dirent : Femme, pourquoi pleures-tu ? Elle leur répondit: Parce qu’ils ont enlevé mon Seigneur, et je ne sais où ils l’ont mis.

14  En disant cela, elle se retourna, et elle vit Jésus debout ; mais elle ne savait pas que c’était Jésus.

15  Jésus lui dit : Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? Elle, pensant que c’était le jardinier, lui dit : Seigneur, si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as mis, et je le prendrai.

16  Jésus lui dit : Marie ! Elle se retourna, et lui dit en hébreu : Rabbouni ! c’est-à-dire, Maître !

17  Jésus lui dit : Ne me touche pas ; car je ne suis pas encore monté vers mon Père. Mais va trouver mes frères, et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu.

18  Marie de Magdala alla annoncer aux disciples qu’elle avait vu le Seigneur, et qu’il lui avait dit ces choses.

NOTE DE JOHN MACARTHUR

20:11-13

pleurait. Marie éprouvait un tel sentiment de tristesse et de perte qu’elle avait eu envie de revenir vers la tombe. Elle n’avait apparemment pas croisé Pierre et Jean en route, et ils ne pouvaient donc pas l’avoir mise au courant de la résurrection du Messie (voir v. 9).

20: 12

deux anges. Luc (#Lu 24: 4) parle aussi de deux anges, alors que Matthieu (#Mt 28:2-3) et Marc (#Mr 16: 5) n’en mentionnent qu’un. Cette allusion de Jean aux anges lui permet de démontrer que le corps n’avait pas été volé par des pilleurs de tombe; c’était l’œuvre de la puissance de Dieu.

20: 14

elle ne savait pas que c’était Jésus. La raison pour laquelle Marie ne reconnut pas Jésus n’est pas certaine. Peut-être, était-ce dû au fait qu’elle avait les yeux brouillés de larmes (v. #Jn 20: 11). Il se peut aussi que les souvenirs qu’elle avait gardés du corps blessé et brisé de Jésus soient restés imprimés dans sa mémoire et que Jésus ressuscité ait eu une apparence si différente qu’il lui était devenu méconnaissable. Il est aussi possible que, à l’instar des disciples sur le chemin d’Emmaüs, elle ait été miraculeusement empêchée de le reconnaître tant qu’il n’en avait pas décidé autrement (voir #Lu 24: 16).

20: 16

Marie! Quelle qu’ait été la raison de l’incapacité de Marie à reconnaître Jésus, il n’eut qu’à prononcer son nom pour qu’elle le reconnaisse immédiatement. Cela rappelle les paroles de Jésus en #Jn 10:27 ; cf. #Jn 10:3-4.

20: 17

Ne me touche pas; car je ne suis pas encore monté. Marie désirait s’accrocher à sa présence physique de crainte de le perdre une fois de plus. Jésus mentionna son ascension pour signifier qu’il n’était que temporairement sur terre et que, malgré tout son désir de le retenir, il lui était impossible de s’y attarder. Jésus ne resta avec ses disciples que 40 jours avant son ascension (#Ac 1:3-11). Une fois retourné auprès du Père, il envoya le Saint-Esprit (« le Consolateur ») pour qu’ils ne se sentent pas abandonnés.

mes frères. Les disciples avaient été appelés « serviteurs » ou « amis » (#Jn 15: 15), mais jamais « frères », jusque-là. L’œuvre de Jésus à la croix à la place des pécheurs a rendu possible une nouvelle relation avec lui (#Ro 8:14-17 ; #Ga 3:26-27 ; #Ep 1:5 ; #Hé 2:10-13).

 

Apparition à d`autres femmes

MATTHIEU 28 : 9 - 10

9  Et voici, Jésus vint à leur rencontre, et dit : Je vous salue. Elles s’approchèrent pour saisir ses pieds, et elles se prosternèrent devant lui.

10  Alors Jésus leur dit : Ne craignez pas ; allez dire à mes frères de se rendre en Galilée: c’est là qu’ils me verront.

NOTE DE JOHN MACARTHUR

28:9

Jésus vint à leur rencontre. Pour un résumé des apparitions de Christ ressuscité.

Est apparu à Simon. Cf. #1Co 15:5-8. L’Écriture fait état d’au moins dix apparitions de Christ entre sa résurrection et son ascension. Il apparut:

1° à Marie de Magdala au tombeau (#Mr 16: 9 ; #Jn 20:11-18);

2° aux femmes sur la route (#Mt 28:9-10);

3° aux disciples sur la route d’Emmaüs (vv. #Lu 24:13-32);

4° à Pierre (v. #Lu 24: 34);

5° à dix des onze disciples, alors que Thomas était absent (vv. #Lu 24:36-43 ; #Mr 16: 14 ; #Jn 20:19-25);

6° aux onze disciples (en présence de Thomas) huit jours plus tard (#Jn 20:26-31);

7° à sept disciples sur les bords de la mer de Tibériade (#Jn 21:1-25);

8° à plus de 500 disciples, probablement sur une colline de Galilée (#1Co 15: 6 );

9° à Jacques (#1Co 15: 7);

10° aux apôtres lors de son ascension au ciel (#Ac 1:3-11).

Après son ascension, il apparut encore à Paul (#1Co 15:8). Sa prochaine apparition sera celle qu’il effectuera dans la gloire (#Mt 24: 30).

 

28:10

mes frères. Les disciples.

Autres notes

(#Mt 28:9-10) Ce que je viens de raconter, se fit en infiniment moins de temps que mes lecteurs n’en ont mis à le lire. C’est pourquoi, avant que les autres femmes aient pu regagner leur demeure, Jésus, qui ne voulait pas que Marie seule puisse dire : « Je l’ai vu, » se présenta sur le chemin, les saluant de la manière la plus propre à porter la joie dans leur âme. Après leur avoir dit comme l’ange : « Ne craignez point, » il leur répéta, mais en moins de mots et sous une forme un peu différente, la commission, dont le messager céleste les avait chargées auprès de ses disciples. Voilà donc quels furent, par la volonté du Seigneur, les premiers prédicateurs de sa résurrection ! Tant il est vrai qu’il se plaît à choisir de faibles instruments pour produire de grands effets ! Si ces femmes n’étaient pas envoyées auprès du monde, elles l’étaient auprès d’hommes que des préoccupations charnelles fort invétérées avaient empêchés de comprendre leur Maître, et qui allaient se montrer plus ou moins rebelles à la vérité. La tâche des messagères du Seigneur n’était donc pas aussi facile qu’on pourrait se l’imaginer au premier abord.

Autres notes

Les apparitions de Jésus (28.9-10)

9-10 Les premières personnes auxquelles Jésus apparut après sa résurrection furent Marie-Madeleine et Marie, la mère de Jacques, les mêmes femmes qui L’avaient observé sur la croix (voir #Mr 15: 40 ). Il leur apparut de façon soudaine. Imaginez leur surprise et leur joie ! Devant elles se tenait Jésus en personne ! Il n’était pas mort, Il avait vaincu la mort.

       Jésus dit aux femmes de prévenir ses disciples qu’Il les attendrait en Galilée. Ainsi s’accomplirait la promesse que Jésus avait laissée à ses disciples lors du dernier repas pris avec eux (voir #Mr 14: 28). Elles firent ce qu’Il leur avait commandé et allèrent aussitôt rapporter ses paroles aux disciples (voir #Jn 20:10-18).

Autres notes

#9,10 Le Seigneur, dans Sa Grâce, nous « visite » généralement, dans l’exercice de notre devoir ; ceux qui mettent à profit leurs disponibilités pour le bien des autres, se verront encore plus comblés par le ciel.

Cette scène, entre ces deux femmes et Jésus, était vraiment inattendue ; Il était en fait tout proche d’elles, et Il l’est encore plus, pour nous, quand nous lisons Sa Parole.

Cette salutation du Seigneur montra Sa volonté de s’approcher des hommes, dès qu’Il fut ressuscité. C’est le désir de Christ de voir les Siens gais et joyeux ; Sa résurrection est d’ailleurs une source d’abondante joie !

« Ne craignez pas » : Christ est ressuscité des morts pour chasser les craintes et les peurs de Son peuple. Les disciples L’avaient abandonné honteusement, dans Ses souffrances, à la croix ; mais, pour montrer qu’Il peut pardonner, et pour nous apprendre à faire de même, Il les appelle dans ce texte, « mes frères ».

Malgré Sa majesté et Sa pureté, face à notre mesquinerie et notre indignité, Il condescend toujours à appeler les croyants « Ses frères » !

 

Rapport des soldats aux autorités juives

MATTHIEU 28 : 11 À 15

11 ¶  Pendant qu’elles étaient en chemin, quelques hommes de la garde entrèrent dans la ville, et annoncèrent aux principaux sacrificateurs tout ce qui était arrivé.

12  Ceux-ci, après s’être assemblés avec les anciens et avoir tenu conseil, donnèrent aux soldats une forte somme d’argent,

13  en disant : Dites : Ses disciples sont venus de nuit le dérober, pendant que nous dormions.

14  Et si le gouverneur l’apprend, nous l’apaiserons, et nous vous tirerons de peine.

15  Les soldats prirent l’argent, et suivirent les instructions qui leur furent données. Et ce bruit s’est répandu parmi les Juifs, jusqu’à ce jour.

NOTE DE JOHN MACARTHUR

28:11

annoncèrent aux principaux sacrificateurs. La détermination des chefs spirituels juifs à couvrir ce qui s’était passé révèle la persistance de l’incrédulité confrontée aux preuves (#Lu 16: 31).

28:12

une forte somme d’argent. Littéralement « de l’argent (métal) en suffisance ». La corruption se révélait nécessaire, car si leur récit était vrai, les soldats risquaient leur vie. En effet, c’était Pilate lui-même qui avait ordonné la garde du tombeau (#Mt 27:65). Les chefs religieux juifs promirent aussi de couvrir les soldats si l’histoire fausse qu’ils répandaient parvenait jusqu’à lui (v. #Mt 28:14).

28:13

pendant que nous dormions. Cette histoire était de toute évidence inventée de toutes pièces et peu plausible: ils ne pouvaient pas savoir ce qui était arrivé pendant qu’ils dormaient!

Autres notes

(#Mt 28:11-15) Voici, d’autre part, les moyens dont l’incrédulité proprement dite dispose contre la vérité. Les gardes ayant fait à ceux qui les avaient placés devant le sépulcre un rapport fidèle de ce qui était arrivé, on en obtint à prix d’argent, la promesse qu’ils diraient s’être endormis, en assurant que, pendant leur sommeil, les disciples de Jésus avaient dérobé le corps de leur Maître. Comme si, dormant, ils avaient pu le savoir ! Ce conte, dont l’absurdité est palpable, circula cependant, avec d’autres, au milieu d’un monde qui se repaît volontiers des plus misérables racontars, du moment où ils flattent ses passions. Selon la coutume, les adversaires de la vérité firent tous leurs efforts pour avoir l’air de croire à la fable qu’ils avaient inventée, et la multitude finit par l’accueillir. C’est encore ce que prétendent les Juifs de nos jours, comme si l’enlèvement du corps de Jésus pouvait expliquer le changement moral qui se fit chez les apôtres : leur foi, leur courage, leur persévérance, leurs lumières, leur sainteté, sans parler de leurs miracles et des succès de leur prédication ! Mais tout ceci reviendra dans nos Études ; continuons, pour le moment, à voir ce qu’étaient les disciples de Jésus le jour de sa résurrection.

Le rapport des gardes (28.11-15)

11 Les soldats postés pour garder le tombeau virent l’ange du Seigneur rouler la lourde pierre qui en obstruait l’entrée (versets 2-3). Ils se mirent à trembler et devinrent comme morts, autrement dit, ils s’évanouirent (verset 4). Quand ils revinrent à eux, ils rapportèrent aux principaux sacrificateurs ce qui s’était passé.

Autres notes

#11-15 De quelle méchanceté l’amour de l’argent peut animer les hommes ! Dans ce texte, nous voyons qu’une forte somme fut donnée aux soldats, pour qu’ils annoncent ce qu’ils savaient être un mensonge ; certains heureusement, s’investissent pour proclamer ce qu’ils savent être la vérité ! Ne baissons jamais les bras pour promouvoir une bonne cause, lorsque nous voyons les mauvaises, défendues avec tant d’ardeur … 

 

Les sacrificateurs, suite à leur mensonge, décidèrent de protéger les soldats, des menaces possibles de Pilate ; ils ne pouvaient pas, par contre, les soustraire à l’épée de la Justice divine, qui plane au-dessus des têtes de ceux qui aiment et pratiquent le mensonge. Les principaux sacrificateurs s’engagèrent au-delà de leur fonction : vouloir disculper des soldats innocents en leur faisant commettre volontairement un péché. Ce mensonge s’est d’ailleurs réfuté de lui-même : si les soldats s’étaient réellement tous endormis, comment auraient-ils pu savoir ce qui s’était passé ? Si quelques-uns étaient restés éveillés, ils auraient réveillé les autres et auraient empêché le déplacement de la pierre fermant le tombeau ; de plus, il est certain que s’ils s’étaient endormis, ils n’auraient jamais osé le confesser : les dirigeants juifs auraient été les premiers à demander de les punir !

 

De plus, s’il y avait eu quelque vérité dans le rapport, les dirigeants auraient poursuivi les apôtres avec sévérité pour le fait d’avoir dérobé le corps du Seigneur. Tout cela montre bien que cette affirmation était entièrement fausse !

Nous ne devons pas incomber de tels propos à un manque de compréhension des sacrificateurs, mais à la méchanceté du cœur. Dieu les a laissés exposer leur propre récit.

Le grand argument qui prouve que Christ est le Fils de Dieu, est Sa résurrection ; personne, à l’exception de ces soldats ne pouvait fournir de preuves plus convaincantes sur l’authenticité de ces faits : ils acceptèrent cependant cette somme d’argent, pour empêcher le reste du peuple de croire.

Les évidences les plus claires n’affecteront pas les hommes, sans l’œuvre du Saint-Esprit !

Autres notes

Les soldats soudoyés pour mentir (28.11-15)

A peine ont-ils repris connaissance que quelques hommes de la garde se rendent d’un air penaud chez les principaux sacrificateurs pour leur communiquer la nouvelle. Ils ont failli à leur mission : le tombeau est vide !

Les Juifs corrompent la garde

   Incident relaté uniquement dans Matthieu, pour réfuter le démenti des Juifs à la résurrection (comme le récit de la nativité démontre la fausseté des rumeurs malveillantes à ce sujet).

   11 Tout ce qui était arrivé : tous les phénomènes qu’ils avaient pu observer (2-4).

 

 

Apparitions aux deux disciples sur le chemin d`Emmaüs

MARC 16 : 12 ET 13

12  Après cela, il apparut, sous une autre forme, à deux d’entre eux qui étaient en chemin pour aller à la campagne.

13  Ils revinrent l’annoncer aux autres, qui ne les crurent pas non plus.

NOTE DE JOHN MACARTHUR

16:12-13 Incident relaté en #Lu 24:13-32.

Autres notes

Le récit détaillé de cette apparition se trouve dans #Lu 24.13-31. Marc déclare simplement que Jésus apparut sous une autre forme à deux disciples sur le chemin d’Emmaüs. Il s’était présenté à Marie comme un jardinier ; pour ces deux hommes, Il avait l’air d’un compagnon de voyage. Mais c’était toujours le même Jésus dans son corps glorifié.

LUC 24 : 13 à 32

13 ¶  Et voici, ce même jour, deux disciples allaient à un village nommé Emmaüs, éloigné de Jérusalem de soixante stades ;

14  et ils s’entretenaient de tout ce qui s’était passé.

15  Pendant qu’ils parlaient et discutaient, Jésus s’approcha, et fit route avec eux.

16  Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître.

17  Il leur dit : De quoi vous entretenez-vous en marchant, pour que vous soyez tout tristes ?

18  L’un d’eux, nommé Cléopas, lui répondit : Es-tu le seul qui, séjournant à Jérusalem ne sache pas ce qui y est arrivé ces jours-ci ? — 

19  Quoi ? leur dit-il. Et ils lui répondirent : Ce qui est arrivé au sujet de Jésus de Nazareth, qui était un prophète puissant en œuvres et en paroles devant Dieu et devant tout le peuple,

20  et comment les principaux sacrificateurs et nos magistrats l’ont livré pour le faire condamner à mort et l’ont crucifié.

21  Nous espérions que ce serait lui qui délivrerait Israël ; mais avec tout cela, voici le troisième jour que ces choses se sont passées.

22  Il est vrai que quelques femmes d’entre nous nous ont fort étonnés ; s’étant rendues de grand matin au sépulcre

23  et n’ayant pas trouvé son corps, elles sont venues dire que des anges leur sont apparus et ont annoncé qu’il est vivant.

24  Quelques-uns de ceux qui étaient avec nous sont allés au sépulcre, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l’avaient dit ; mais lui, ils ne l’ont point vu.

25  Alors Jésus leur dit : O hommes sans intelligence, et dont le cœur est lent à croire tout ce qu’ont dit les prophètes !

26  Ne fallait-il pas que le Christ souffrît ces choses, et qu’il entrât dans sa gloire ?

27  Et, commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliqua dans toutes les Écritures ce qui le concernait.

28  Lorsqu’ils furent près du village où ils allaient, il parut vouloir aller plus loin.

29  Mais ils le pressèrent, en disant : Reste avec nous, car le soir approche, le jour est sur son déclin. Et il entra, pour rester avec eux.

30  Pendant qu’il était à table avec eux, il prit le pain ; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le leur donna.

31  Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent ; mais il disparut de devant eux.

32  Et ils se dirent l’un à l’autre : Notre cœur ne brûlait-il pas au dedans de nous, lorsqu’il nous parlait en chemin et nous expliquait les Écritures ?

NOTE DE JOHN MACARTHUR

24: 13

deux disciples. De toute évidence, ils ne faisaient pas partie des onze disciples. D’après le v. 18, l’un d’eux s’appelait Cléopas.

Emmaüs. Ce lieu n’est mentionné nulle part ailleurs dans l’Écriture. Son emplacement exact demeure inconnu, mais selon la tradition, il correspondrait au village actuel d’El-Kubeibeh, à une dizaine de km au nord-ouest de Jérusalem.

24: 16

leurs yeux étaient empêchés. Dieu ne permit pas qu’ils le reconnaissent.

24: 18

Es-tu le seul …  à Jérusalem. La nouvelle de la crucifixion de Jésus s’était déjà tellement répandue autour de Jérusalem qu’ils furent choqués lorsqu’il parut l’ignorer.

24: 21

Nous espérions. Ils s’attendaient à un royaume terrestre qui débuterait immédiatement. Jésus crucifié, ils étaient certainement en proie au doute et se demandaient s’il était bien le Messie qui devait régner. Toutefois, ils le considéraient encore comme un vrai prophète (v. #Lu 24: 19).

le troisième jour. Une mince lueur d’espoir transparaît à travers ces mots. Ils avaient déjà entendu des rumeurs concernant sa résurrection (vv. #Lu 24:22-24). Cléopas se souvint peut-être des promesses du Seigneur (#Lu 9:22 ; #Lu 18: 33). Il est cependant plus probable qu’il exprimait ainsi sa surprise d’apprendre que l’étranger ne connaissait pas la nouvelle qui était sur toutes les lèvres à Jérusalem depuis trois jours.

24: 24

Quelques-uns de ceux qui étaient avec nous. Pierre et Jean

mais lui, ils ne l’ont point vu. C’était effectivement le cas. Manifestement, Cléopas et son compagnon n’avaient pas entendu parler de l’apparition de Christ à Marie de Magdala

24: 26

Ne fallait-il pas. Les prophéties de l’A.T. parlent fréquemment d’un serviteur de l’Éternel caractérisé par la souffrance

24: 27

par Moïse et par tous les prophètes. Le v. 44 nomme les trois parties des Écritures. Ici elles sont signalées sous une forme condensée.

dans toutes les Écritures. La sagesse insondable de la providence divine n’a pas voulu que le contenu de cet enseignement de Christ au sujet des prophéties messianiques de l’A.T. soit consigné. Cependant, l’essence de ses propos incluait certainement une explication du système sacrificiel de l’A.T., qui comprenait d’innombrables types et symboles de sa souffrance et de sa mort. Il attira probablement leur attention sur les passages prophétiques principaux qui parlaient de sa crucifixion, comme #Ps 16:9-11 ; #Ps 22 ; #Ps 69 ; #Esa 52:13-53:12 ; #Za 12: 10 ; #Za 13: 7. Il ne manqua certainement pas non plus d’indiquer la vraie signification de passages tels que #Ge 3:15 ; #No 21:6-9 ; #Ps 16: 10 ; #Jér 23:5-6 ; #Da 9:26 et d’autres prophéties messianiques majeures, particulièrement celles qui annonçaient sa mort et sa résurrection.

24: 30

prit le pain. Expression courante qui signifiait prendre un repas (v. #Lu 24: 35).

24: 31

leurs yeux s’ouvrirent. Dieu ouvrit leurs yeux. Il les avait, dans sa souveraineté, empêchés de reconnaître Christ jusqu’à cet instant (cf. v. #Lu 24: 16). Son corps ressuscité était glorifié et présentait désormais un aspect différent de celui qu’ils avaient connu (voir la description par Jean en #Ap 1:13-16). C’est assurément pour cette raison que même Marie ne le reconnut pas immédiatement (cf. #Jn 20:14-16). Lors de cet événement précis, cependant, Dieu était activement intervenu pour les empêcher de le reconnaître jusqu’au moment de son départ.

il disparut de devant eux. Son corps ressuscité, tout à fait réel et tangible (#Jn 20: 27), capable même d’ingérer de la nourriture terrestre (vv. #Lu 24:42-43), n’en possédait pas moins certaines propriétés d’un corps glorifié, changé d’une manière mystérieuse (cf. #1Co 15:35-54 ; #Ph 3:21). Christ pouvait apparaître et disparaître corporellement, comme décrit dans ce texte. Son corps pouvait traverser des objets solides, tels que le linceul dans le tombeau ou les murs et les portes fermées (#Jn 20: 19, #Jn 20: 26). Il pouvait visiblement franchir de grandes distances en un clin d’œil, puisqu’il apparut à Pierre avant que les disciples ne retournent à Jérusalem (v. #Lu 24: 34). Le fait qu’il est monté au ciel corporellement démontre que son corps ressuscité était déjà préparé pour le ciel. Il était pourtant le même que celui qui manquait dans le tombeau: il portait toujours les marques qui permettaient de l’identifier, en particulier les blessures causées par les clous (#Jn 20:25-27). Il n’était ni un fantôme ni un esprit.

Autres notes

(#Lu 24:13-32) ; (#Mr 16: 12) Je ne saurais trop répéter que, s’il y avait encore de l’incrédulité dans le cœur des apôtres, on ne doit pourtant pas voir en eux des incrédules. Aussi le Seigneur fit-il pour eux ce qu’il ne fera jamais pour des hommes qui, aimant mieux les ténèbres que la lumière afin de demeurer dans leurs péchés, sont décidés à ne pas croire, quoiqu’il arrive. Prenant pitié de leur faiblesse, Jésus leur multiplia les témoignages de sa résurrection, jusqu’à ce qu’ils soient obligés de se rendre, et il le fit avec un sage progrès. D’abord, deux d’entre eux avaient pu s’assurer que son corps n’était plus dans le sépulcre, et que tout attestait qu’il n’en avait pas été furtivement arraché ; puis, les femmes, informées par des anges et ayant vu le Seigneur lui-même à deux reprises, étaient venues raconter l’événement et Jésus maintenant va se montrer à leurs yeux. Il commencera par deux disciples, qui, malgré ce qu’avaient dit les femmes, avaient quitté Jérusalem le jour même, avec l’intention sans doute de n’y pas revenir. Il s’agissait avant tout de ramener les plus découragés …  C’est ce que fit Jésus.

(#Lu 24:13-32) L’un des deux s’appelait Cléopas, abréviation de Kléopatros, nom grec qui semble indiquer un prosélyte devenu disciple de Jésus. Kléopas ne doit pas se confondre avec Klôpas (#Jn 19: 25) nom hébreu identique à Alphée et qui indique un tout autre personnage. Accompagné d’un autre disciple dans lequel on a soupçonné Luc lui-même, il marchait vers Emmaüs, bourgade située sur le chemin de la Galilée, à onze Kilomètres de Jérusalem. Comme ils s’entretenaient, dans une profonde tristesse, et pourtant avec une certaine vivacité, des événements de la matinée, Jésus les aborda, et, pour lier conversation, leur demanda quel sujet les préoccupait. Comme Marie de Magdala, ils ne reconnurent pas celui qui venait de leur adresser la parole. Depuis sa résurrection, le visage de Jésus avait pris quelque chose de céleste qui devait, selon les cas, en changer les anciens traits aux yeux de la chair ; mais il faut ajouter que si les disciples ne le reconnurent pas, c’est que la foi leur manquait. Ainsi en arrive-t-il souvent à ceux qui lisent l’Écriture ou qui entendent une prédication, l’esprit et le cœur pleins de pensées terrestres : ils ne comprennent pas les vérités les plus simples. Écoutez la réponse des disciples vous verrez bien que telle était la cause de leur aveuglement.

Après avoir exprimé leur surprise de ce qu’un homme qui paraissait venir de Jérusalem aussi bien qu’eux, ne connaisse pas les grands événements qui venaient de s’y passer, ils racontent comment Jésus le Nazaréen, ce prophète puissant en œuvres et en paroles, avait été condamné à mort puis crucifié, et comment cette catastrophe avait renversé toutes les espérances qu’ils fondaient sur lui. Après cela, ils disent, du moins en partie, ce qui était survenu aux femmes et la visite de Pierre et de Jean au sépulcre ; mais ils font remarquer que, si les femmes prétendent avoir été informées par des anges que Jésus est vivant, si les deux disciples ont trouvé les lieux dans l’état qu’on leur avait dit, il demeure certain qu’ils ne l’ont pas vu lui-même.

Observez les traits de ce discours. Cléopas en est à ce point de découragement qu’il ne donne plus à Jésus d’autre nom que celui par lequel tout le monde, et des ennemis même, le désignaient. C’est bien toujours à ses yeux un homme qui fut un grand prophète ; il ne saurait oublier ses miracles, ni ses discours plus étonnants encore, tous marqués du sceau divin et généralement admirés. Mais le voilà mort : il a été condamné par les principaux sacrificateurs et les magistrats, qui l’ont ignominieusement crucifié ! Cléopas ne semble pas même condamner les dignitaires ! En tout cas, Jésus n’est plus. Cléopas, plein de foi en la promesse d’un libérateur pour Israël, ne désespère pas qu’il n’y ait une délivrance ; mais, avec bien d’autres, il s’était flatté qu’elle s’accomplirait par le moyen de Jésus, et il faut renoncer à cette illusion …  N’a-t-il pas expiré sur la croix, voici deux jours entiers ? Si Cléopas avait pris garde aux prophéties de Jésus-Christ, il n’aurait pu prononcer ces derniers mots sans se les rappeler ; surtout il n’aurait pas accueilli avec tant d’indifférence le rapport des compagnons de Marie !

Dans la manière dont il raconte ce qui était arrivé aux femmes, il y a plus que de l’indifférence ; il y a, par incrédulité, beaucoup d’inexactitude. Cléopas ne dit pas tout, et l’on comprend ses réticences. S’il parle des anges que les femmes disent avoir vus, il se tait sur l’apparition même du Seigneur, dont elles ont aussi rendu témoignage. Et pourquoi ? Parce que Pierre et Jean sont revenus du sépulcre sans que Jésus se soit offert à leurs regards ! La mention même qu’il fait de cette dernière circonstance prouve que le récit des femmes, relatif à l’apparition du Seigneur, n’est pas loin de son souvenir ; mais, avec les autres, il les a accusées de rêveries, et il ne comprend pas que Jésus ne se soit pas montré à deux de ses principaux disciples, s’il a réellement accordé cette grâce à Marie de Magdala et à ses sœurs. Aussi tient-il cette partie de leur relation comme de nulle valeur. Quand on ne veut pas comprendre, on ne comprend pas ; et quand on ne veut pas se souvenir, on oublie.

Ne nous étonnons pas, après cela, de ce qu’il y eut de sévère dans le reproche qu’adressa Jésus à ses deux disciples. Pour lever le voile qui couvrait leurs yeux, il commença par diriger leurs pensées sur les prophéties de l’Ancien Testament, leur montrant que, depuis la première jusqu’à la dernière, elles ont toutes annoncé les souffrances du Christ comme les préliminaires indispensables de sa gloire. Cette instruction dut être longue, et l’on se prend à regretter qu’il n’ait pas plu à Dieu de nous la conserver. S’il ne l’a pas fait, ce n’est pas sans doute par la seule raison qu’elle aurait arrêté trop longtemps le cours d’une narration où les faits ont plus d’importance que les paroles ; c’est surtout parce qu’il nous suffit de savoir de Jésus lui-même, que Moïse et tous les prophètes ont parlé de lui. Selon cette déclaration, notre devoir est de chercher Jésus-Christ dans l’Ancien Testament, aussi bien que dans le Nouveau. C’est ce que j’ai fait, grâces à Dieu, en étudiant les livres de la loi et des prophètes, et mes lecteurs ont pu s’assurer, en effet, que bien des pages de l’Ancien Testament ont trait à Jésus-Christ. Les hommes qui, à l’époque de sa venue, attendaient la consolation d’Israël, Cléopas et son collègue par exemple, n’ignoraient pas que Moïse et les prophètes ont parlé du Messie, Libérateur d’Israël (#Jn 1:46) ; leur tort était de n’avoir pas saisi le vrai sens de la mission du Rédempteur, le caractère de son œuvre et de son règne, et ils l’avaient aggravé en persistant dans leur point de vue charnel et judaïque, après avoir contemplé et entendu Jésus-Christ. De là le reproche du Seigneur. Là se trouvait la cause de leur incrédulité actuelle, comme c’était ce qui les avait empêchés de comprendre les prophéties de Jésus sur sa mort et sur sa résurrection.

Quand ils furent près d’Emmaüs, « Jésus fit comme s’il eût voulu aller plus loin. » Mais tandis qu’il leur avait parlé, sa grâce s’était ouvert un chemin dans le cœur des deux disciples, et, ils ne consentirent point à ce qu’il les quittât. « Ils le contraignirent, » est-il dit, lui faisant cette sainte violence, que nous ne devons pas craindre d’employer lorsqu’il s’agit du salut de nos âmes et de la gloire de Dieu. D’ailleurs, le soleil descendait vers l’horizon, et il ne leur semblait pas qu’il fallût pousser plus loin ce jour-là. Heureux les disciples qui, luttant avec l’Ange comme Jacob, le retiennent lorsqu’il a l’air de vouloir les abandonner, et ne le laissent point aller qu’il ne les ait bénis ! Le Seigneur se mit à table avec Cléopas et son compagnon, et là, faisant la fonction d’un père de famille, il prit le pain, prononça une bénédiction, le rompit et le distribua. C’était le moment qu’il avait choisi pour dessiller les yeux des disciples ; ils le reconnurent, mais il disparut de devant eux.

Pour expliquer le changement qui s’opéra dans le cœur et dans l’intelligence des deux disciples, il faudrait pénétrer les mystères de l’action divine sur les âmes. Cependant, soit l’exposition que Jésus leur avait faite des Écritures, toujours si puissantes auprès des cœurs droits, soit l’acte même par lequel il termina l’entrevue, et qui était de nature à leur rappeler tant de repas pris avec lui, pour ne pas parler du dernier, durent écarter les obstacles qui les avaient empêchés de reconnaître le Seigneur. Ce qui leur arriva s’est répété dès lors pour bien des âmes, et plaise à Dieu qu’il y ait beaucoup de mes lecteurs qui se reconnaissent ici ! Quand on lit avec prières les saintes Écritures, l’erreur et les préjugés tombent peu à peu, si ce n’est même quelquefois tout d’un coup. Puis, il ne faut souvent qu’une conjoncture inattendue pour que le Seigneur se révèle pleinement. Alors on s’écrie comme Siméon : « O Éternel, mes yeux ont vu ton salut ! » Alors aussi, en recueillant dans son esprit le souvenir des choses passées, on se rappelle maintes occasions où, sans qu’on pût se rendre compte à soi-même de ce qu’on éprouvait, on se sentait le cœur « brûlant au dedans de soi. » Alors enfin, on se lève, comme les disciples d’Emmaüs, pour joindre l’assemblée de ceux au milieu desquels le Seigneur se glorifie.

Acceptant pleinement ce qui précède nous pensons qu’il faut le compléter.

   Le fait de la non-reconnaissance reste mystérieux. Il s’explique pourtant en quelque mesure (comme celui de l’apparition et de la disparition subites de Jésus), par le changement qui s’opéra graduellement dans le corps du Ressuscité. « Je monte vers le Père. » (#Jn 20: 17). Christ ne dit pas : « Je suis monté. » La matière est susceptible de métamorphoses infinies ; sans cesser d’être matériel, le corps de Jésus fut « transformé » (#1Co 15: 51), et jouit de propriétés, ou, si l’on veut, de facultés extraordinaires.

   Toutefois, s’il est arrivé que Jésus, voilé d’abord, se révéla tout à coup, il faut aussi, pour l’expliquer, en appeler au rapport qui existe entre la vie, au sens spirituel et profond du mot, et la perception de certaines réalités. Les évangiles en offrent divers exemples. (#Jn 12:28-30) ; (#Ac 22: 9)

 

Rapport des deux disciples aux autres disciples

LUC 24 : 33 à 35

33  Se levant à l’heure même, ils retournèrent à Jérusalem, et ils trouvèrent les onze, et ceux qui étaient avec eux, assemblés

34  et disant : Le Seigneur est réellement ressuscité, et il est apparu à Simon.

35  Et ils racontèrent ce qui leur était arrivé en chemin, et comment ils l’avaient reconnu au moment où il rompit le pain.

Autres notes

(#Lu 24:33-35) ; (#Mr 16: 13) ; (#Jn 20: 19) ; (#1Co 15: 5) Ce fut sans doute d’un cœur léger et d’un pas rapide que les deux disciples refirent le chemin qu’ils avaient, le matin, suivi tristement. Bientôt ils furent à Jérusalem, et, se rendant au lieu où ils savaient que leurs amis se tenaient cachés par crainte des Juifs, ils les trouvèrent assemblés : les apôtres d’abord, nommés ici les onze, bien que Thomas y manquât ; et avec eux, beaucoup de frères et de sœurs. Ils les trouvèrent prolongeant leur repas du soir et tout émus du grand événement de la journée. Comment aurait-il pu en être autrement ? Depuis le départ de Cléopas, sans qu’on sache à quelle heure ni en quel lieu, Jésus s’était fait voir à Pierre. La foi en sa résurrection grandissait. Qu’on juge de l’impression que dut causer sur cette assemblée le récit des disciples d’Emmaüs ! Cependant, tous ne croyaient pas : Thomas, d’abord, et, parmi ceux qui étaient là, d’autres encore s’y refusaient. Peut-être le témoignage de Pierre leur était-il suspect après son reniement ; peut-être leur paraissait-il étrange que Jésus se soit montré aux deux disciples d’Emmaüs plutôt qu’à eux restés à Jérusalem. Quoi qu’il en soit, ils résistaient encore.

Autres notes

33-35 Malgré la nuit qui était tombée, les deux disciples se dépêchèrent de retourner à Jérusalem pour dire aux autres disciples qu’ils avaient rencontré Jésus. Entre-temps, Il était aussi apparu à Pierre. Quelques disciples commencèrent à admettre qu’Il était effectivement vivant, ressuscité des morts. Mais d’autres ne croyaient toujours pas (voir #Mr 16: 13). Même lorsque Jésus apparut quelques minutes plus tard à tous les disciples à la fois, ils doutèrent encore et pensèrent avoir affaire à un fantôme (verset 37-38).

 

Apparition aux dix disciples réunis

MARC 16 : 14

14 ¶  Enfin, il apparut aux onze, pendant qu’ils étaient à table ; et il leur reprocha leur incrédulité et la dureté de leur cœur, parce qu’ils n’avaient pas cru ceux qui l’avaient vu ressuscité.

NOTE DE JOHN MACARTHUR

16: 14

aux onze. Les douze, moins Judas qui s’était suicidé (#Mt 27:3-10).

leur incrédulité et la dureté de leur cœur. En ce sens qu’ils n’avaient pas cru les témoins de la résurrection (vv. #Mr 16:12-13 ; cf. #Lu 24:10-11).

 

LUC 24 : 36 à 43

36 ¶  Tandis qu’ils parlaient de la sorte, lui-même se présenta au milieu d’eux, et leur dit : La paix soit avec vous !

37  Saisis de frayeur et d’épouvante, ils croyaient voir un esprit.

38  Mais il leur dit : Pourquoi êtes-vous troublés, et pourquoi pareilles pensées s’élèvent-elles dans vos cœurs ?

39  Voyez mes mains et mes pieds, c’est bien moi ; touchez-moi et voyez : un esprit n’a ni chair ni os, comme vous voyez que j’ai.

40  Et en disant cela, il leur montra ses mains et ses pieds.

41  Comme, dans leur joie, ils ne croyaient point encore, et qu’ils étaient dans l’étonnement, il leur dit : Avez-vous ici quelque chose à manger ?

42  Ils lui présentèrent du poisson rôti et un rayon de miel.

43  Il en prit, et il mangea devant eux.

NOTE DE JOHN MACARTHUR

24: 36

lui-même se présenta au milieu d’eux. Les portes étaient fermées (#Jn 20:19).

24: 39

Voyez mes mains et mes pieds. Jésus leur montra les plaies laissées par les clous afin de leur prouver qu’il était bien celui qu’ils avaient connu. Cf. #Jn 20: 27.

 

JEAN 20 : 19 à 25

19 ¶  Le soir de ce jour, qui était le premier de la semaine, les portes du lieu où se trouvaient les disciples étant fermées, à cause de la crainte qu’ils avaient des Juifs, Jésus vint, se présenta au milieu d’eux, et leur dit : La paix soit avec vous !

20  Et quand il eut dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent dans la joie en voyant le Seigneur.

21  Jésus leur dit de nouveau : La paix soit avec vous ! Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie.

22  Après ces paroles, il souffla sur eux, et leur dit : Recevez le Saint-Esprit.

23  Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés ; et ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus.

24  Thomas, appelé Didyme, l’un des douze, n’était pas avec eux lorsque Jésus vint.

25  Les autres disciples lui dirent donc : Nous avons vu le Seigneur. Mais il leur dit : Si je ne vois dans ses mains la marque des clous, et si je ne mets mon doigt dans la marque des clous, et si je ne mets ma main dans son côté, je ne croirai point.

NOTE DE JOHN MACARTHUR

20: 19

les portes …  étant fermées. Le grec indique que les portes étaient verrouillées par crainte des Juifs. Comme les autorités venaient d’exécuter leur chef, il était légitime que les disciples craignent de subir le même sort que lui.

La paix soit avec vous! Les salutations de Jésus complètent son « tout est accompli », car son œuvre à la croix a établi la paix entre Dieu et son peuple (#Ro 5:1 ; #Ep 2:14-17).

20: 20 Jésus prouva que celui qui leur apparaissait était bien celui qui avait été crucifié (cf. #Lu 24: 39).

20: 21 Cette mission repose sur 17: 18. Voir #Mt 28:19-20.

20: 22 Puisque les disciples ne reçurent pas le Saint-Esprit avant la Pentecôte, environ 40 jours plus tard (#Ac 1:8 ; #Ac 2:1-3), cette déclaration doit être comprise comme une promesse faite par Christ que son Esprit viendrait sur eux.

20: 23 Ce v. ne donne pas aux chrétiens l’autorité de pardonner les péchés. Ce que dit Jésus, c’est que le croyant est en mesure de déclarer avec certitude que le pécheur a été pardonné par l’œuvre du Fils, dans la mesure où il s’est repenti et a prêté foi à l’Évangile. le croyant peut, avec la même certitude, affirmer à ceux qui ne répondent pas par la foi en Christ au message du pardon de Dieu que, par conséquent, leurs péchés ne sont pas pardonnés.

 

Apparition aux onze disciples réunis (1Co 15 : 5)

JEAN 20 : 26 à 31

26 ¶  Huit jours après, les disciples de Jésus étaient de nouveau dans la maison, et Thomas se trouvait avec eux. Jésus vint, les portes étant fermées, se présenta au milieu d’eux, et dit : La paix soit avec vous !

27  Puis il dit à Thomas : Avance ici ton doigt, et regarde mes mains ; avance aussi ta main, et mets-la dans mon côté ; et ne sois pas incrédule, mais crois.

28  Thomas lui répondit: Mon Seigneur et mon Dieu !

29  (20-28) Jésus lui dit : (20-29) Parce que tu m’as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n’ont pas vu, et qui ont cru !

30  Jésus a fait encore, en présence de ses disciples, beaucoup d’autres miracles, qui ne sont pas écrits dans ce livre.

31  Mais ces choses ont été écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie en son nom.

NOTE DE JOHN MACARTHUR

20:24-26 Thomas a déjà été décrit comme fidèle mais pessimiste. Jésus ne lui reprochera pas son manque de foi, il lui offrira, au contraire, avec compassion les preuves de sa résurrection. Christ vient avec amour à la rencontre du disciple là où il a une faiblesse (#2Ti 2:13). La réaction de Thomas indique qu’il a dû recourir à des arguments frappants pour convaincre ses propres partisans de sa résurrection; ils n’étaient donc pas des hommes crédules, prédisposés à croire en n’importe quoi. Les disciples furent si réticents à croire, malgré toutes les preuves qu’ils avaient sous les yeux, qu’ils ne risquaient pas d’avoir été victimes d’hallucinations ou d’avoir truqué la résurrection.

20: 28

Mon Seigneur et mon Dieu! Par ces paroles, Thomas déclare sa croyance ferme en la résurrection et, par conséquent, en la divinité de Jésus, le Messie et le Fils de Dieu (#Tit 2:13). C’est la confession la plus extraordinaire qu’il soit possible de faire pour un homme. La confession de Thomas fonctionne comme une conclusion appropriée avant la mention par Jean de l’objectif de son Évangile (voir vv. #Jn 20:30-31).

20: 29 Jésus anticipe le moment où des preuves aussi tangibles que celles offertes à Thomas ne seront plus disponibles. Dès son ascension définitive vers le Père, tous ceux qui ont cru ont dû le faire sans voir de leurs yeux le Seigneur ressuscité. Jésus formule une bénédiction particulière sur ceux qui croient sans avoir eu la chance de Thomas (#1Pi 1:8-9).

20:30-31 Ces vv. signalent le but et l’objectif pour lesquels Jean rédigea son Évangile

 

Apparition aux sept disciples en train de pêcher

 

JEAN 21 : 1 à 25

1 ¶  Après cela, Jésus se montra encore aux disciples, sur les bords de la mer de Tibériade. Et voici de quelle manière il se montra.

2  Simon Pierre, Thomas, appelé Didyme, Nathanaël, de Cana en Galilée, les fils de Zébédée, et deux autres disciples de Jésus, étaient ensemble.

3  Simon Pierre leur dit : Je vais pêcher. Ils lui dirent : Nous allons aussi avec toi. Ils sortirent et montèrent dans une barque, et cette nuit-là ils ne prirent rien.

4  Le matin étant venu, Jésus se trouva sur le rivage ; mais les disciples ne savaient pas que c’était Jésus.

5  Jésus leur dit : Enfants, n’avez-vous rien à manger ? Ils lui répondirent : Non.

6  Il leur dit : Jetez le filet du côté droit de la barque, et vous trouverez. Ils le jetèrent donc, et ils ne pouvaient plus le retirer, à cause de la grande quantité de poissons.

7  Alors le disciple que Jésus aimait dit à Pierre : C’est le Seigneur ! Et Simon Pierre, dès qu’il eut entendu que c’était le Seigneur, mit son vêtement et sa ceinture, car il était nu, et se jeta dans la mer.

8  Les autres disciples vinrent avec la barque, tirant le filet plein de poissons, car ils n’étaient éloignés de terre que d’environ deux cents coudées.

9  Lorsqu’ils furent descendus à terre, ils virent là des charbons allumés, du poisson dessus, et du pain.

10  Jésus leur dit : Apportez des poissons que vous venez de prendre.

11  Simon Pierre monta dans la barque, et tira à terre le filet plein de cent cinquante-trois grands poissons ; et quoiqu’il y en eût tant, le filet ne se rompit point.

12  Jésus leur dit : Venez, mangez. Et aucun des disciples n’osait lui demander : Qui es-tu ? sachant que c’était le Seigneur.

13  Jésus s’approcha, prit le pain, et leur en donna ; il fit de même du poisson.

14  C’était déjà la troisième fois que Jésus se montrait à ses disciples depuis qu’il était ressuscité des morts.

15 ¶  Après qu’ils eurent mangé, Jésus dit à Simon Pierre : Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu plus que ne m’aiment ceux-ci ? Il lui répondit : Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime. Jésus lui dit : Pais mes agneaux.

16  Il lui dit une seconde fois : Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu ? Pierre lui répondit : Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime. Jésus lui dit : Pais mes brebis.

17  Il lui dit pour la troisième fois : Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu ? Pierre fut attristé de ce qu’il lui avait dit pour la troisième fois : M’aimes-tu ? Et il lui répondit : Seigneur, tu sais toutes choses, tu sais que je t’aime. Jésus lui dit : Pais mes brebis.

18  En vérité, en vérité, je te le dis, quand tu étais plus jeune, tu te ceignais toi-même, et tu allais où tu voulais ; mais quand tu seras vieux, tu étendras tes mains, et un autre te ceindra, et te mènera où tu ne voudras pas.

19  Il dit cela pour indiquer par quelle mort Pierre glorifierait Dieu. Et ayant ainsi parlé, il lui dit : Suis-moi.

20 ¶  Pierre, s’étant retourné, vit venir après eux le disciple que Jésus aimait, celui qui, pendant le souper, s’était penché sur la poitrine de Jésus, et avait dit : Seigneur, qui est celui qui te livre ?

21  En le voyant, Pierre dit à Jésus : Et celui-ci, Seigneur, que lui arrivera-t-il ?

22  Jésus lui dit : Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ? Toi, suis-moi.

23  Là-dessus, le bruit courut parmi les frères que ce disciple ne mourrait point. Cependant Jésus n’avait pas dit à Pierre qu’il ne mourrait point ; mais : Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ?

24  C’est ce disciple qui rend témoignage de ces choses, et qui les a écrites. Et nous savons que son témoignage est vrai.

25  Jésus a fait encore beaucoup d’autres choses ; si on les écrivait en détail, je ne pense pas que le monde même pût contenir les livres qu’on écrirait.

NOTE DE JOHN MACARTHUR

21:1-25 Épilogue ou appendice de l’Évangile de Jean. Alors que 20:30-31 constitue la conclusion de l’ensemble du 4e Évangile, l’information placée ici, à la fin de son œuvre, fait pendant à son prologue de 1:1-18. L’essentiel de l’épilogue sert à répondre à cinq questions restées sans réponse au ch. #Jn 20.

1° Jésus cesserait-il de fournir aux siens ce dont ils ont besoin (cf. #Jn 20: 17)? Cette question trouve réponse aux vv. #Jn 21:1-14.

2° Qu’adviendrait-il de Pierre, qui avait renié par trois fois Christ avant de prendre honteusement la fuite? La dernière scène avec Pierre était en #Jn 20:6-8, où Jean et lui-même constataient que le tombeau était vide; or, à cette occasion, seul Jean avait cru (#Jn 20: 8). La réponse à cette question se trouve aux vv. #Jn 21:15-17.

3° Qu’adviendrait-il des disciples, maintenant qu’ils étaient privés de leur Maître? La réponse figure aux vv. #Jn 21:18-19.

4° Jean allait-il mourir? Jésus apporte la réponse aux vv. #Jn 21:20-23.

5° Pourquoi Jean ne rapporta-t-il pas les autres faits et gestes de Jésus? Jean répond aux vv. #Jn 21:24-25.

21: 1

mer de Tibériade. Autre nom de la mer de Galilée que l’on trouve seulement en Jn (voir #Jn 6:1).

21: 2

Simon Pierre. Dans toutes les listes d’apôtres, il est cité le premier, ce qui indique qu’il était, en quelque sorte, le chef du groupe (p. ex. #Mt 10:2).

21: 3

Je vais pêcher. L’explication la plus raisonnable au départ de Pierre et des autres pour aller pêcher en Galilée, c’est qu’ils obéissaient au commandement de Jésus de venir à sa rencontre dans cette région (#Mt 28:16). En attendant que Jésus leur apparaisse, ils s’occupaient à pêcher, selon leur ancienne manière de gagner leur vie.

21: 4 Cela pourrait constituer un nouvel exemple où Jésus empêche que ses disciples le reconnaissent tout de suite (#Jn 20:14-15 ; cf. #Lu 24: 16).

21: 7

le disciple que Jésus aimait. Jean reconnut immédiatement dans cet étranger le Seigneur ressuscité, car lui seul pouvait avoir cette connaissance et cette puissance surnaturelles (v. #Jn 21: 6). Pierre, sous le coup d’une impulsion, se jeta hors de la barque pour rejoindre le Seigneur.

21: 8

deux cents coudées. Environ 100 m du rivage.

21: 9

poisson …  pain. Apparemment, le Seigneur créa ce petit-déjeuner comme lors de la multiplication des pains (#Jn 6:1-13).

21: 11

cent cinquante-trois. La mention par Jean de ce nombre précis prouve qu’il a été témoin oculaire des événements dont il parle (#1Jn 1:1-4). En fournissant ici le poisson, Jésus indiquait qu’il continuerait à pourvoir aux besoins de ses disciples (voir #Ph 4:19 ; #Mt 6:25-33).

21: 14

la troisième fois. Cette « troisième fois » renvoie seulement aux apparitions rapportées dans l’Évangile de Jean; la première se trouve en #Jn 20:19-23 et la deuxième en #Jn 20:26-29.

21:15-17 Le sens de cette section tourne autour de l’usage de deux synonymes pour « aimer ». En termes d’interprétation, lorsque deux synonymes sont placés à proximité l’un de l’autre, une différence de sens, même légère, est soulignée. Quand Jésus demande à Pierre s’il l’aime, il utilise un verbe qui implique une consécration totale. Pierre répond avec un terme qui exprime son amour pour Jésus, mais sans impliquer cette consécration. Ce n’est pas qu’il répugne à lui exprimer un amour plus grand, mais il se rappelle avoir fait preuve de désobéissance et avoir renié le Seigneur. Peut-être, est-il désormais réticent à se lancer dans de grandes déclarations, du fait que, par le passé, il n’a pas tenu ses engagements. Jésus fait ainsi comprendre à Pierre qu’il attend un dévouement inconditionnel en lui redemandant si son amour pour lui est absolu. L’essentiel du message, c’est que Jésus exige un engagement total de ses disciples. Leur amour pour lui doit le placer au-dessus de tout autre objet d’amour. Jésus confronta Pierre à la question de l’amour, parce qu’il voulait qu’il dirige les autres apôtres (#Mt 16: 18); mais, pour être un berger efficace, il devait avoir pour motivation première de donner l’exemple d’un amour absolu pour son Seigneur.

21: 15

m’aimes-tu plus que ne m’aiment ceux-ci? Ou « m’aimes-tu plus que tu n’aimes ceux-ci », avec une allusion probable aux poissons (v. #Jn 21: 11) qui représentaient la profession de pêcheur de Pierre; en effet, il avait repris son ancien emploi en attendant Jésus (voir v. 3). Jésus voulait que Pierre l’aime au point d’abandonner ce qui lui était familier et de se consacrer exclusivement à devenir un pêcheur d’hommes (#Mt 4:19). « Ceux-ci » peut aussi renvoyer aux autres disciples, puisque Pierre avait prétendu qu’il serait plus consacré que tous les autres (#Mt 26:33).

Pais mes agneaux. Le verbe « paître » évoque l’idée d’une consécration au service du Seigneur comme un berger auxiliaire qui s’occupe du troupeau de Dieu (voir #1Pi 5:1-4). L’idée est ici de nourrir régulièrement les brebis et d’en prendre soin. Le premier devoir du messager de Jésus-Christ est d’enseigner la Parole de Dieu (#2Ti 4:2). #Ac 1:1-12:2 relate l’obéissance de Pierre à cet ordre de mission.

21: 17

Pierre fut attristé. La troisième fois que Jésus pose sa question à Pierre, il utilise le verbe employé par celui-ci dans ses réponses, verbe qui désigne moins qu’un total dévouement; il met ainsi en doute le degré d’amour que le disciple pense pouvoir revendiquer. Les leçons que Jésus enseignait ainsi à Pierre brisaient toute prétention de sa part; il put, dès lors, s’attacher à une juste compréhension de lui-même, basée non pas sur ses paroles ou ses actes, mais sur l’omniscience du Seigneur (cf. #Jn 2:24-25).

21:18-19 Prophétie du martyre de Pierre. L’appel lancé par Jésus à une entière consécration signifiait aussi que la consécration de Pierre entraînerait sa mort (#Mt 10:37-39). Quand un chrétien suit Christ, il doit être prêt à souffrir et à mourir (#Mt 16:24-26). Pendant trois décennies, Pierre servit le Seigneur et attendit la mort qui lui était réservée (#2P 1:12-15); il écrivit cependant que les souffrances et la mort au service du Seigneur glorifient Dieu (#1Pi 4:14-16). La tradition de l’Église rapporte que Pierre subit le martyre sous l’empereur Néron (vers 67-68 apr. J.-C.), crucifié la tête en bas, parce qu’il refusa d’être crucifié comme son Seigneur.

21:20-22 La prophétie de Jésus concernant le martyre de Pierre pousse ce dernier à demander ce qu’il adviendra de Jean (« le disciple que Jésus aimait », voir #Jn 13: 23). Il pose peut-être cette question à cause de la profonde inquiétude que lui cause l’avenir de ce disciple, un ami intime. Le Seigneur lui répond: « Suis-moi » pour lui faire comprendre que son souci majeur devrait être non pas le sort de Jean, mais la persévérance dans la consécration au Seigneur et à son service. Son service pour Christ devrait constituer sa seule passion, dont rien ne pourrait le distraire.

21:22-23

jusqu’à ce que je vienne. Que Jean vive jusqu’à sa seconde venue ou non, ce n’était pas l’affaire de Pierre: il devait se contenter de vivre dans la fidélité, sans se comparer à d’autres.

21: 24

ce disciple qui rend témoignage. Jean fut personnellement témoin des événements qu’il rapporte. Le « nous » désigne probablement l’auteur lui-même (voir #Jn 1:14 ; #1Jn 1:1-4 ; #3Jn 12 ), mais on peut aussi l’interpréter comme renvoyant au témoignage collectif des apôtres.

21:25 Jean explique qu’il n’a pas voulu être exhaustif, mais sélectif, dans son témoignage. Bien que partielle, la vérité révélée dans l’Évangile de Jean suffit à amener quelqu’un à la foi dans le Messie et Fils de Dieu (#Jn 14: 26 ; #Jn 16: 13).

 

Apparition aux onze en Galilée (1 Co 15 : 6)

MATTHIEU 28 : 16 à 20

16 ¶  Les onze disciples allèrent en Galilée, sur la montagne que Jésus leur avait désignée.

17  Quand ils le virent, ils se prosternèrent devant lui. Mais quelques-uns eurent des doutes.

18  Jésus, s’étant approché, leur parla ainsi : Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre.

19  Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit,

20  et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde.

NOTE DE JOHN MACARTHUR

28:16

Les onze disciples. Cela ne signifie pas que seuls les onze étaient présents. Le fait que certains « eurent des doutes » (v. #Mt 28:17) suggère fortement la présence d’autres disciples. Il est possible que Christ ait choisi la Galilée pour rencontrer ses disciples parce que la plupart venaient de cette région. Le grand rassemblement de disciples mentionné par Paul en #1Co 15: 6 a pu se dérouler là-bas

28:17

Mais quelques-uns eurent des doutes. Cette simple phrase constitue l’un des innombrables témoignages de l’intégrité de l’Écriture. L’honnêteté transparente d’une telle affirmation démontre que Matthieu ne tentait en rien de passer sous silence ni même de couvrir certains faits qui auraient pu porter atteinte à la perfection d’un moment aussi glorieux.

28:18

Tout pouvoir. Voir #Mt 11:27 ; #Jn 3:35. Christ reçut l’autorité souveraine et absolue sur toutes choses, « dans le ciel et sur la terre ». C’est la preuve incontestable de sa divinité. Le temps de son humiliation était terminé et Dieu l’éleva au-dessus de tout (#Ph 2:9-11).

28:19

Allez. Les disciples furent envoyés pour faire « de toutes les nations des disciples ». L’envergure de leur mission était à la mesure de son autorité sans limite.

au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Cette formule correspond à une proclamation puissante de la Trinité.

28:20

enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. L’évangélisation décrite ici ne s’arrête pas à la conversion des non-croyants.

je suis avec vous. Cette parole est un écho touchant du début de l’Évangile de Matthieu: Emmanuel, « qui signifie Dieu avec nous » (#Mt 1:23), est « avec » nous « jusqu’à la fin du monde », c’est-à-dire jusqu’à son retour corporel pour juger le monde et établir son royaume terrestre.

Autres notes

 Dernière apparition du Seigneur ; ses derniers ordres et ses dernières promesses ; son ascension.

(#Mt 28:16-20) ; (#Mr 16:15-18) ; (#1Co 15: 6) Il y eut, après ces choses, une nouvelle apparition de notre Seigneur. Ce fut, comme la précédente fois, en Galilée, non plus au bord du lac, mais sur la montagne qu’il avait désignée à ses disciples, et où il leur fut facile de se rendre en grand nombre. Était-ce celle sur laquelle Pierre, Jacques et Jean avaient vu leur maître transfiguré ? En tout cas, il est probable que cette occasion fut celle où il se fit voir à plus de cinq cents frères, parmi lesquels bon nombre étaient encore vivants lorsque Paul écrivait sa première lettre aux Corinthiens. Il y en eut d’abord quelques-uns qui doutèrent, nous dit l’évangéliste ; mais tous, bientôt, se joignirent dans un même acte d’adoration devant Celui qu’ils n’hésitaient plus à appeler, comme Thomas, leur Seigneur et leur Dieu.

Alors, Jésus s’étant placé au milieu d’eux et s’adressant particulièrement aux onze, commença par déclarer solennellement que toute autorité lui est donnée dans le ciel et sur la terre. C’est en sa qualité de Christ qu’il parle ainsi. En tant que Fils de Dieu, la puissance divine lui appartient dès l’éternité. Mais, devenu homme, il a dû la recevoir :  preuve en soit le fait qu’il a prié avant d’accomplir ses miracles. Ce qu’il reçoit maintenant que, ressuscité, il va rentrer dans la gloire, c’est ce qui lui a été promis par le Père (#Ps 2:8), ce qui nous est représenté comme le juste dédommagement de ses souffrances et de son abaissement. L’autorité suprême qu’il a reçue dans le ciel et sur la terre, doit rendre forts les dépositaires de sa Parole. « Allez, leur dit-il, allez donc dans tout le monde ; prêchez la bonne nouvelle à toute la création ; faites de toutes les nations des disciples, les baptisant pour le nom (ou dans le nom) du Père, du Fils et du Saint-Esprit, leur enseignant à observer toutes les choses que je vous ai commandées. Celui qui aura cru et qui aura été baptisé sera sauvé ; mais celui qui n’aura pas cru sera condamné. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à l’achèvement du siècle. Or, tels seront les signes qui accompagneront ceux qui auront cru. En mon nom, ils chasseront des démons, ils parleront de nouvelles langues, ils saisiront des serpents, et quand ils auront bu quelque breuvage mortel il ne leur fera point de mal ; posant les mains sur les malades, ils les guériront. » Telle fut, en réunissant Matthieu et Marc, la substance de ces ultima verba (dernières paroles).

Le sens n’en était pas difficile à saisir, mais les apôtres, ainsi que nous le verrons, n’en reçurent que plus tard l’intelligence : je parle ici particulièrement de l’ordre d’évangéliser le monde. En s’exprimant comme il le fit, notre Seigneur voulait dire, non pas que ses premiers disciples amèneraient tous les hommes à la possession du salut, mais qu’ils ne borneraient pas au pays de leurs pères le champ de leurs prédications. C’est le propre du royaume des cieux, ou de ce qu’on appelle le christianisme, d’aspirer à la conquête du globe entier. Si le judaïsme, économie de préparation, a dû être le lot particulier d’un peuple, en sorte qu’on ne pouvait l’embrasser sans entrer, par le fait même, dans la nationalité juive, il ne devait pas en être ainsi de la nouvelle économie. Tout en laissant chaque fidèle citoyen de son pays natal, et sans vouloir fondre toutes les nations en une seule, la prédication de l’Évangile doit former un peuple nouveau, un peuple de disciples, pris parmi toutes les tribus de la terre.

Comme signe d’introduction dans la société nouvelle, nous voyons paraître le baptême, pratique ancienne chez les Juifs, suivie par Jean et par les disciples de Jésus dès le commencement du ministère de leur Maître, et qui reçut enfin du Seigneur une sanction spéciale, en conservant au fond sa signification primitive. Le baptême est, avant tout, le signe du disciple. En recevant la mission de prêcher la bonne nouvelle, les apôtres étaient appelés à amener des âmes à Jésus-Christ. Or, nous avons vu ailleurs que le nom de disciple était donné à tous ceux qui s’approchaient de Jésus et faisaient profession de croire ses paroles  "Jn 2:23". En conséquence, les apôtres devraient envisager comme disciple quiconque accepterait leur doctrine ou se soumettrait à leur enseignement ; c’étaient ceux qu’ils auraient à baptiser. Le baptême était donc destiné à marquer les premiers pas dans la carrière ; il ne devait pas être renvoyé au terme, comme cela se fit quelquefois dans l’Église des premiers siècles.

Mais, bien que simple cérémonie d’initiation, le baptême est solennel, car la grâce de Dieu nous y est présentée dans sa plénitude. Pour m’en tenir à ce qui ressort des paroles de l’institution et en me réservant de compléter ce sujet quand la suite de nos Études m’y conduira, remarquez que si l’on traduit littéralement les paroles du Seigneur : « Les plongeant dans le nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, » rien n’est spirituel et sublime comme le sens du baptême. Ce qui caractérise le vrai disciple, c’est qu’il croit en Dieu : Père, Fils et Saint-Esprit. Il croit au Saint-Esprit, par la puissance et la grâce duquel il a été fait une nouvelle créature ; il croit au Fils, qui, devenu homme, a répandu son sang en rémission des péchés ; il croit au Père dont l’amour pour nous a été tel qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais ait la vie éternelle. Voilà ce que proclame la formule du baptême ! Puis, comme celui qui était baptisé entrait dans l’eau tel qu’il se trouvait, et en sortait lavé, le baptême dans le nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, nous dit que, par la foi, nous nous plongeons en Dieu, pour ainsi dire ; et nous devenons participants de sa sainteté et de sa vie : nous en lui, comme lui en nous. — Que si l’on traduit : « Pour le nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, » au lieu de « dans le nom, » ainsi que cela se peut, le baptême se présente alors comme le signe de notre consécration à Dieu, et cette manière de l’entendre conduit à peu près au même résultat.

La formule du baptême est digne d’une sérieuse attention, en ce qu’elle exprime pour la première fois, avec la plus grande netteté, le mystère de l’essence divine, commune au Père, au Fils et au Saint-Esprit, distincts l’un de l’autre et ne faisant toutefois qu’un seul NOM, ou un seul être. Sans reproduire ce que j’ai dit ailleurs  "Lu 3:21", voyez comme la lumière est allée croissant sur cet important sujet ! C’est au baptême de notre Seigneur que la doctrine nous est apparue dans son ensemble, et voici le moment où elle se formule avec précision. Moment qui n’est pas sans analogie avec le précédent, puisqu’il s’agit encore du baptême ; moment plus solennel encore, puisque Jésus va bientôt quitter ses apôtres. Ne convenait-il pas qu’il leur révélât auparavant le NOM de Dieu dans sa plénitude, comme Dieu avait autrefois révélé la plénitude de ses perfections à son serviteur Moïse, lorsque celui-ci entrait dans sa mission ? (#Ex 3:13-15). Mais encore, observez, je vous prie, de quelle manière les dogmes de la foi se présentent dans l’Évangile. Ce n’est jamais sous forme de pure théorie, c’est toujours à un point de vue pratique. À quoi servirait-il en effet de retenir comme principe théologique le dogme de la sainte Trinité, si nous n’en faisons pas la vie et la substance de nos âmes ? Plongeons-nous donc par une vraie foi, selon le sens profond du baptême, dans le nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit !

Avant de baptiser, les apôtres devaient prêcher. C’est par là qu’ils se feraient des disciples, ou plutôt, qu’ils acquerraient des disciples à Jésus-Christ. Mais, dès que les personnes attirées par leur prédication demanderaient à être baptisées, en signe de leur adhésion aux vérités de la foi, ils devraient accéder à leur vœu. Toutefois, et par cela même que le baptême n’est qu’une cérémonie d’initiation, le baptême n’achève rien. Le disciple de Jésus-Christ est disciple jusqu’à la blanche vieillesse. Le baptême qui ne serait pas suivi de l’enseignement ne serait pas le baptême chrétien. Et comme il introduit dans une société fondée sur un fait, et sur une doctrine qui en est l’expression, il faut que plus le disciple avance dans la carrière, plus l’enseignement qu’on lui donne prenne d’extension : « Les baptisant … , et leur enseignant à observer toutes les choses que je vous ai commandées » a dit le Seigneur. Ces paroles expriment aussi que la vie à laquelle nous sommes appelés, en qualité de disciples, est une vie d’obéissance, et non pas seulement d’étude. Plusieurs, hélas ! parmi les docteurs surtout, approfondissent la doctrine, mais font très peu et très mal la volonté du Seigneur ; il n’est que trop de personnes, d’autre part, qui ne sondent pas assez les Écritures, et qui, par suite, demeurent fort au-dessous du modèle de vie qu’elles nous tracent. On croit qu’après avoir fait un cours de religion dans sa jeunesse, il n’y a plus qu’à écouter de temps en temps quelque sermon. J’espère que mes lecteurs comprennent mieux leur devoir. Il faut qu’ils soient disciples à vie, et je me serais bien gardé d’écrire ces Études, si j’avais pu supposer que ceux qui les liront, cesseraient après cela d’étudier, par eux-mêmes et plus à fond, la sainte Parole de Dieu.

Si Marc ne rapporte pas l’institution du baptême, il nous a conservé des paroles qui doivent avoir été prononcées aussitôt après. Afin qu’on n’allât pas attribuer au baptême une vertu propre à purifier l’âme, à la régénérer, à la sanctifier, en un mot à la sauver, erreur qui n’a été et qui n’est encore que trop commune, le Seigneur distingue nettement ces deux choses : le baptême et la foi ; la foi, grâce intérieure de Dieu, principe, en nous, de toutes les autres grâces, et le baptême, signe et sceau de ces mêmes grâces, prédication du salut. En conséquence, il déclare qu’être baptisé ne suffit pas pour être sauvé : avant tout, il faut croire, et celui qui ne croit pas, sera condamné. Il semble, d’un autre côté, que, le baptême étant un signe et un sceau de la grâce de Dieu, on ne devrait l’administrer qu’aux personnes qui ont été rendues participantes de cette grâce, qui croient aux promesses divines, qui sont vraiment converties. Mais être appelé de Dieu est déjà une grâce ; écouter cet appel, se ranger du côté des disciples du Christ, c’est faire un premier pas et un pas important dans la carrière : le baptême vient alors naturellement. Gardons-nous donc de deux extrêmes, plus voisins l’un de l’autre qu’on ne pense. Dire que le baptême régénère, c’est donner à l’homme le pouvoir de régénérer, car l’homme baptise qui il veut et quand il veut ; dire, d’autre part, qu’on ne doit baptiser que les régénérés, c’est attribuer à l’homme la connaissance des cœurs ; c’est encore mettre l’homme à la place de Dieu. Quant à ceux qui baptisent les petits enfants, ils justifient leur pratique, en voyant dans le baptême le signe et le sceau de la grâce à laquelle les enfants des chrétiens sont appelés par le fait de leur naissance. Il est vrai que le baptême ne leur est d’aucune utilité pour le salut, s’ils ne sont une fois baptisés du Saint-Esprit ; mais il en est de même à quelque âge qu’on soit baptisé. Au surplus, je ne crains pas de laisser indécise une question sur laquelle tant d’excellents chrétiens sont de vues différentes, et qui, dans tous les cas, n’a pas l’importance capitale qu’on cherche quelquefois à lui donner.

Si Marc ne rapporte pas l’institution du baptême, il nous a conservé des paroles qui doivent avoir été prononcées aussitôt après. Afin qu’on n’allât pas attribuer au baptême une vertu propre à purifier l’âme, à la régénérer, à la sanctifier, en un mot à la sauver, erreur qui n’a été et qui n’est encore que trop commune, le Seigneur distingue nettement ces deux choses : le baptême et la foi ; la foi, grâce intérieure de Dieu, principe, en nous, de toutes les autres grâces, et le baptême, signe et sceau de ces mêmes grâces, prédication du salut. En conséquence, il déclare qu’être baptisé ne suffit pas pour être sauvé : avant tout, il faut croire, et celui qui ne croit pas, sera condamné. Il semble, d’un autre côté, que, le baptême étant un signe et un sceau de la grâce de Dieu, on ne devrait l’administrer qu’aux personnes qui ont été rendues participantes de cette grâce, qui croient aux promesses divines, qui sont vraiment converties. Mais être appelé de Dieu est déjà une grâce ; écouter cet appel, se ranger du côté des disciples du Christ, c’est faire un premier pas et un pas important dans la carrière : le baptême vient alors naturellement. Gardons-nous donc de deux extrêmes, plus voisins l’un de l’autre qu’on ne pense. Dire que le baptême régénère, c’est donner à l’homme le pouvoir de régénérer, car l’homme baptise qui il veut et quand il veut ; dire, d’autre part, qu’on ne doit baptiser que les régénérés, c’est attribuer à l’homme la connaissance des cœurs ; c’est encore mettre l’homme à la place de Dieu. Quant à ceux qui baptisent les petits enfants, ils justifient leur pratique, en voyant dans le baptême le signe et le sceau de la grâce à laquelle les enfants des chrétiens sont appelés par le fait de leur naissance. Il est vrai que le baptême ne leur est d’aucune utilité pour le salut, s’ils ne sont une fois baptisés du Saint-Esprit ; mais il en est de même à quelque âge qu’on soit baptisé. Au surplus, je ne crains pas de laisser indécise une question sur laquelle tant d’excellents chrétiens sont de vues différentes, et qui, dans tous les cas, n’a pas l’importance capitale qu’on cherche quelquefois à lui donner.

L’événement toutefois a prouvé qu’il y eut dans les paroles du Seigneur quelque chose qui ne concernait que les apôtres et les hommes de leur siècle ou à peu près. Il fallait que les témoins de Jésus-Christ et leurs successeurs immédiats montrent au monde, par des signes incontestables, que si le Seigneur n’était plus sur la terre, sa puissance et sa grâce y demeuraient comme incarnées dans les hommes qui parlaient de lui et en son nom. Lors donc que nous lirons le récit des miracles qui s’opérèrent à la voix, non seulement des apôtres, mais aussi de leurs disciples, nous nous souviendrons de la promesse du Seigneur et nous en admirerons l’accomplissement ; puis, en voyant que, de nos jours, ces mêmes signes n’accompagnent plus ceux qui croient, nous nous souviendrons de l’observation que nous venons de faire sur ce que cette promesse avait de spécial, et nous n’en admirerons pas moins la puissance et la grâce du Seigneur, qui continue, sans l’emploi, ordinaire au moins, des dons appelés communément surnaturels ou miraculeux, l’œuvre merveilleuse de la conversion du monde.

Cette entrevue de notre Sauveur avec ses disciples fut solennelle entre toutes, par le nombre des assistants, et surtout par les paroles que Jésus y prononça. Ce fut la huitième apparition du Maître depuis son relèvement d’entre les morts, la huitième du moins dont les Évangiles fassent mention, car il y en eut d’autres sur lesquelles ils gardent le silence. Ainsi, celle qui nous est rapportée incidemment par saint Paul (#1Co 15:7). Ce Jacques, auquel le Seigneur apparut en particulier, n’est, pense-t-on, ni le frère de Jean, ni le fils d’Alphée, mais le frère de Thaddée, appelé aussi Judas et Lebbée  "Lu 6:12" ; il était donc frère de Jésus, nom sous lequel nous le verrons désigné plus tard. Jacques était destiné par le Seigneur à diriger, pendant de longues années, l’Église de Jérusalem : c’est pour cela, sans doute, encore plus que parce qu’il était son frère selon la chair, que Jésus lui accorda cette faveur. Remarquez, du reste, combien peu les évangélistes se montrent soucieux d’accumuler les preuves du grand fait qui servit pourtant de base à leurs prédications, et sans lequel leur foi eût été vaine. Non seulement, c’est en réunissant leurs quatre, récits qu’on obtient un certain nombre d’apparitions de notre Seigneur mais encore, le mot que Paul dit occasionnellement de l’une d’elles, nous atteste que les évangélistes n’ont pas eu l’intention de les raconter toutes. Il est vrai, qu’en chose pareille, la multitude des preuves n’importe guère. N’auraient-ils revu leur Maître qu’une fois, les apôtres étaient assurés de sa résurrection. Si donc ils rapportent quelques-unes de ses apparitions, ce n’est pas tant pour rendre indubitable son retour à la vie, que pour enregistrer les instructions qu’ils reçurent de lui dans cette dernière portion de son ministère, moitié céleste et moitié terrestre. Il est difficile en effet de prononcer si, à cette époque, le Seigneur, était un habitant du ciel ou de la terre. Pour mieux dire, il résulte du récit des Évangiles, que, montant vers son Père et notre Père, il était dans une phase intermédiaire ;  ascension graduelle, avant la gloire où il allait entrer.

 

MARC 16 : 15 à 18

15  Puis il leur dit : Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création.

16  Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné.

17  Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru : en mon nom, ils chasseront les démons ; ils parleront de nouvelles langues ;

18  ils saisiront des serpents ; s’ils boivent quelque breuvage mortel, il ne leur fera point de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades, seront guéris.

NOTE DE JOHN MACARTHUR

16:15-16 Ressemble au récit de Matthieu du « grand ordre missionnaire », avec en plus le contraste entre ceux qui ont été baptisés (les croyants) et ceux qui refusent de croire et sont donc condamnés. Même si le v. 16 fait authentiquement partie de l’Évangile de Marc, il ne prétend pas que le baptême suffirait au salut. En effet, les perdus sont condamnés à cause de leur incrédulité, et non parce qu’ils n’ont pas été baptisés.

16:17-18 Ces signes avaient été promis à la communauté apostolique (#Mt 10:1 ; #2Co 12: 12), non à tous les croyants de tous les âges (cf. #1Co 12:29-30). Tous (à l’exception de l’absorption de breuvages mortels) ont été vécus par l’un ou l’autre membre de l’Église apostolique et consignés dans les Écritures (p. ex. #Ac 28:5), mais pas ensuite (cf. v. #Mr 16: 20).

 

Apparition à Jacques, frère de Jésus ( 1 Co 15 : 7)

 

Apparition aux disciples à Jérusalem ( Actes 1 : 3 à82)

LUC 24 : 44 à 49

44  Puis il leur dit : C’est là ce que je vous disais lorsque j’étais encore avec vous, qu’il fallait que s’accomplît tout ce qui est écrit de moi dans la loi de Moïse, dans les prophètes, et dans les psaumes.

45  Alors il leur ouvrit l’esprit, afin qu’ils comprissent les Écritures.

46  Et il leur dit : Ainsi il est écrit que le Christ souffrirait, et qu’il ressusciterait des morts le troisième jour,

47  et que la repentance et le pardon des péchés seraient prêchés en son nom à toutes les nations, à commencer par Jérusalem.

48  Vous êtes témoins de ces choses.

49  Et voici, j’enverrai sur vous ce que mon Père a promis ; mais vous, restez dans la ville jusqu’à ce que vous soyez revêtus de la puissance d’en haut.

NOTE DE JOHN MACARTHUR

24: 44

la loi de Moïse …  les prophètes …  les psaumes. C’est-à-dire l’ensemble de l’A.T.

24: 45

il leur ouvrit l’esprit. Il leur expliqua certainement des passages de l’A.T., comme il l’avait fait sur le chemin d’Emmaüs. L’expression semble véhiculer en plus l’idée d’une illumination surnaturelle qui leur permit de recevoir les vérités qu’il leur révélait. Autrefois incapables de comprendre (#Lu 9:45), ils voyaient désormais clairement (cf. #Ps 119:18 ; #Esa 29:18-19 ; #2Co 3:14-16).

24:46-53 Cette section contient plusieurs idées reprises au début des Actes, en particulier la souffrance et la résurrection de Christ (v. #Lu 24: 46 ; #Ac 1:3); le message de la repentance et du pardon des péchés (v. #Lu 24: 47 ; #Ac 2:38); la qualité de témoins des disciples (v. #Lu 24: 48 ; #Ac 1:8); la promesse du Père (v. #Lu 24: 49 ; #Ac 1:4); l’attente à Jérusalem (v. #Lu 24: 49 ; #Ac 1:4) et la propagation de l’Évangile à partir de cette ville (v. #Lu 24: 47 ; #Ac 1:8); la puissance d’en haut (v. #Lu 24: 49 ; #Ac 1:8); l’ascension de Christ (v. #Lu 24: 51 ; #Ac 1:9-11); le retour des disciples à Jérusalem (v. #Lu 24: 52 ; #Ac 1:12) et leurs réunions dans le temple (v. #Lu 24: 53 ; #Ac 2:46).

24: 46

il est écrit. Dans l’A.T.

24: 47 Il s’agit ici de la grande mission confiée aux disciples (cf. #Mt 28:19-20 ; #Mr 16: 15).

24: 49

ce que mon Père a promis. C’est-à-dire le Saint-Esprit (#Jn 14: 26 ; #Jn 15: 26 ; cf. #Joe 2:28-29 ; #Ac 2:1-4). 

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