3 PRÉPARATION DU REPAS DE LA PÂQUE

24/10/2014 15:18

11. LES PROPHÉTIES COMMUNIQUÉES EN PRÉPARATION

À LA MORT DE CHRIST

3 DE 4

 

Dernier repas :

 

PRÉPARATION DU REPAS DE LA PÂQUE

MATTHIEU 26 : 17 à 19

17 ¶  Le premier jour des pains sans levain, les disciples s’adressèrent à Jésus, pour lui dire : Où veux-tu que nous te préparions le repas de la Pâque ?

18  Il répondit : Allez à la ville chez un tel, et vous lui direz : Le maître dit : Mon temps est proche ; je ferai chez toi la Pâque avec mes disciples.

19  Les disciples firent ce que Jésus leur avait ordonné, et ils préparèrent la Pâque.

NOTE DE JOHN MACARTHUR

26: 17

Le premier jour des pains sans levain. Les agneaux de la Pâque étaient tués (#Mr 14: 12) le 14 du mois de Nisan (mars/avril), et le soir de ce jour-là, les Juifs mangeaient le repas de la Pâque. La fête des pains sans levain avait lieu immédiatement après la Pâque, du 15 au 21 Nisan. La totalité de cette période festive était désignée sous le nom de Pâque (#Lu 22: 1) ou de fête des pains sans levain. Par conséquent, le « premier jour » était bien le 14 Nisan.

26: 18

un tel. #Mr 14: 13 et #Lu 22: 10 précisent que les disciples pourraient identifier cet homme parce qu’il porterait « une cruche d’eau », une corvée normalement réservée aux femmes. De toute évidence, ils ne le connaissaient pas. Il pouvait s’agir d’un serviteur du propriétaire d’une maison avec « chambre haute », où ils devaient prendre le repas de la Pâque (#Mr 14: 15 ; #Lu 22: 12). Il est clair que Jésus prit ses dispositions pour ce repas de manière clandestine, afin d’éviter une trahison prématurée. Judas aurait sûrement alerté les chefs religieux et les anciens s’il avait connu par avance le lieu où il allait se dérouler (voir vv. 14-16). Mais aucun de ces événements ne devait arriver avant que le « temps » soit « proche ». L’arrangement soigné des circonstances montre que Jésus était entièrement, jusque dans les moindres détails, le maître du déroulement de sa propre crucifixion.

 

MARC 14 :12 à 16

12 ¶  Le premier jour des pains sans levain, où l’on immolait la Pâque, les disciples de Jésus lui dirent : Où veux-tu que nous allions te préparer la Pâque ?

13  Et il envoya deux de ses disciples, et leur dit : Allez à la ville ; vous rencontrerez un homme portant une cruche d’eau, suivez-le.

14  Quelque part qu’il entre, dites au maître de la maison : Le maître dit : Où est le lieu où je mangerai la Pâque avec mes disciples ?

15  Et il vous montrera une grande chambre haute, meublée et toute prête : c’est là que vous nous préparerez la Pâque.

16  Les disciples partirent, arrivèrent à la ville, et trouvèrent les choses comme il le leur avait dit ; et ils préparèrent la Pâque.

NOTE DE JOHN MACARTHUR

14: 12

pains sans levain. La Pâque et la fête des pains sans levain étaient si étroitement associées qu’on utilisait les deux termes l’un pour l’autre pour exprimer les huit jours de célébration qui s’ouvraient avec la Pâque. Bien que Marc emploie ici le terme de fête des pains sans levain, il est évident qu’il pense à la préparation de la Pâque.

on immolait la Pâque. On sacrifiait les agneaux (#Ex 12:c6) le 14 Nisan au crépuscule, en hébreu « entre les deux soirs », c’est-à-dire entre 3 et 5 heures du soir. Après avoir tué l’agneau, on aspergeait l’autel d’un peu de son sang. Chaque famille emportait alors le sien à la maison où on le rôtissait entier, pour le manger au repas du soir accompagné de pains sans levain, d’herbes amères, de charoseth (mélange de pommes écrasées, dattes, grenades et noix, formant une pâte dans laquelle on trempait des mouillettes de pain), le tout additionné de vin.

14: 13

deux de ses disciples. Pierre et Jean (#Lu 22: 8). Deux personnes seulement étaient autorisées à accompagner l’agneau au sacrifice.

homme portant une cruche d’eau. C’est la seule indication donnée par Jésus. Cet homme offrirait un spectacle remarquable car peu courant, puisqu’il revenait d’habitude aux femmes de s’acquitter de cette corvée.

14: 14

le lieu. Ce mot est traduit « hôtellerie » en #Lu 2:7. Il désignait un endroit où les voyageurs pouvaient passer la nuit: chambre d’hôtel ou chez l’habitant, comme c’était ici le cas (cf. #Mt 26: 18).

14: 15

grande chambre haute. Indique que la pièce était située à l’étage. C’était peut-être un grenier construit en haut de la maison.

vous nous préparerez. Pierre et Jean était chargés de préparer le repas de la Pâque pour Jésus et les disciples.

 

LUC 22 : 7 à 13

7 ¶  Le jour des pains sans levain, où l’on devait immoler la Pâque, arriva,

8  et Jésus envoya Pierre et Jean, en disant : Allez nous préparer la Pâque, afin que nous la mangions.

9  Ils lui dirent : Où veux-tu que nous la préparions ?

10  Il leur répondit : Voici, quand vous serez entrés dans la ville, vous rencontrerez un homme portant une cruche d’eau ; suivez-le dans la maison où il entrera,

11  et vous direz au maître de la maison: Le maître te dit : Où est le lieu où je mangerai la Pâque avec mes disciples ?

12  Et il vous montrera une grande chambre haute, meublée : c’est là que vous préparerez la Pâque.

13  Ils partirent, et trouvèrent les choses comme il le leur avait dit ; et ils préparèrent la Pâque.

NOTE DE JOHN MACARTHUR

22: 7

Le jour des pains sans levain. C’est-à-dire le premier jour de la. Les personnes venant de Galilée célébraient la Pâque le jeudi soir, et les agneaux pour leur repas étaient tués l’après-midi de cette journée. Jésus et ses disciples prirent le repas de la Pâque ce soir-là, après le coucher du soleil (le commencement officiel de la Pâque). Les Judéens suivaient le même ordre de célébration, mais avec un jour de décalage, le vendredi soir.

22: 8

Pierre et Jean. Luc est le seul à les identifier.

Allez …  préparer. Ce n’était pas une tâche facile: ils devaient faire sacrifier l’agneau pascal et s’occuper des préparatifs du repas pour treize personnes (v. #Lu 22: 14). Toutefois, il semble que Jésus avait déjà pris personnellement certaines dispositions concernant ce repas; de plus, le propriétaire de la chambre haute se chargea d’un certain nombre de détails à leur place.

22: 10

un homme portant une cruche d’eau. Probablement l’une de ses tâches en vue de la préparation du repas. Normalement, cette corvée incombait aux femmes, c’est pourquoi un homme avec une cruche ne passait pas inaperçu. Il est fort peu probable qu’il se soit agi d’un signal convenu par avance; le fait que Jésus connaissait l’occupation exacte de l’homme au moment précis où les disciples arriveraient doit plutôt être attribué à son omniscience divine.

22: 12

une grande chambre haute, meublée. De nombreuses pièces de ce type pouvaient être louées à Jérusalem par les pèlerins pour la célébration des fêtes. L’ameublement comprenait certainement tous les ustensiles nécessaires à la préparation et au service d’un repas.

 

DÉBUT DU REPAS PASCAL

 

 MATTHIEU 26 : 20

20  Le soir étant venu, il se mit à table avec les douze.

 

NOTE DE JOHN MACARTHUR

26: 20

se mit à table. Littéralement « s’allongea » cf. #Jn 13:25).

Voici l’ordonnancement du repas de la Pâque:

1° on buvait une coupe de vin rouge coupée d’eau (cf. #Lu 22:17);

2° on se lavait les mains en signe de besoin de purification spirituelle et morale;

3° on mangeait les herbes amères, symboles de l’esclavage en Egypte;

4° on buvait la deuxième coupe de vin  c’est à ce moment que le chef de famille expliquait le sens de la Pâque;

5° on chantait le Hallel (#Ps 113:1-118:@, mais uniquement les deux premiers);

6° l’agneau était apporté sur la table, et le chef de famille distribuait les morceaux, accompagnés de pain sans levain;

7° on buvait la troisième coupe de vin

 

MARC 14 :17

17  Le soir étant venu, il arriva avec les douze.

NOTE DE JOHN MACARTHUR

14:17

Le soir étant venu. Le repas de la Pâque devait être mangé le soir après le coucher du soleil, mais être terminé avant minuit (#Ex 12:8-14).

avec les douze. Peut-être. Pierre et Jean avaient-ils rejoint Jésus et les autres disciples pour les conduire à la chambre haute. Il se peut aussi que l’expression désigne les disciples de façon générale et signifie que les dix autres disciples vinrent avec Jésus rejoindre Pierre et Jean.

 

LUC 22 : 14 à 16

14  L’heure étant venue, il se mit à table, et les apôtres avec lui.

15  Il leur dit : J’ai désiré vivement manger cette Pâque avec vous, avant de souffrir ;

16  car, je vous le dis, je ne la mangerai plus, jusqu’à ce qu’elle soit accomplie dans le royaume de Dieu.

NOTE DE JOHN MACARTHUR

22: 14

L’heure étant venue. L’heure du coucher du soleil qui marquait le début officiel de la Pâque.

se mit à table. En position semi-allongée.

22: 15

J’ai désiré vivement. Cf. #Jn 13:1. Il voulait les préparer à ce qui allait suivre.

22: 16

accomplie. La mort de Christ, le lendemain, accomplit le symbolisme du repas de la Pâque, qui était à la fois un mémorial en souvenir de la délivrance vécue en Égypte et un type prophétique du sacrifice de Christ.

 

BAIN DES PIEDS DES DISCIPLES

JEAN 13 : 1 à 20

1 ¶  Avant la fête de Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue de passer de ce monde au Père, et ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, mit le comble à son amour pour eux.

2  Pendant le souper, lorsque le diable avait déjà inspiré au cœur de Judas Iscariot, fils de Simon, le dessein de le livrer,

3  Jésus, qui savait que le Père avait remis toutes choses entre ses mains, qu’il était venu de Dieu, et qu’il s’en allait à Dieu,

4  se leva de table, ôta ses vêtements, et prit un linge, dont il se ceignit.

5  Ensuite il versa de l’eau dans un bassin, et il se mit à laver les pieds des disciples, et à les essuyer avec le linge dont il était ceint.

6  Il vint donc à Simon Pierre ; et Pierre lui dit : Toi, Seigneur, tu me laves les pieds !

7  Jésus lui répondit : Ce que je fais, tu ne le comprends pas maintenant, mais tu le comprendras bientôt.

8  Pierre lui dit : Non, jamais tu ne me laveras les pieds. Jésus lui répondit : Si je ne te lave, tu n’auras point de part avec moi.

9  Simon Pierre lui dit : Seigneur, non seulement les pieds, mais encore les mains et la tête.

10  Jésus lui dit : Celui qui est lavé n’a besoin que de se laver les pieds pour être entièrement pur ; et vous êtes purs, mais non pas tous.

11  Car il connaissait celui qui le livrait ; c’est pourquoi il dit : Vous n’êtes pas tous purs.

12  Après qu’il leur eut lavé les pieds, et qu’il eut pris ses vêtements, il se remit à table, et leur dit : Comprenez-vous ce que je vous ai fait ?

13  Vous m’appelez Maître et Seigneur ; et vous dites bien, car je le suis.

14  Si donc je vous ai lavé les pieds, moi, le Seigneur et le Maître, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres ;

15  car je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez comme je vous ai fait.

16  En vérité, en vérité, je vous le dis, le serviteur n’est pas plus grand que son seigneur, ni l’apôtre plus grand que celui qui l’a envoyé.

17  Si vous savez ces choses, vous êtes heureux, pourvu que vous les pratiquiez.

18 ¶  Ce n’est pas de vous tous que je parle ; je connais ceux que j’ai choisis. Mais il faut que l’Écriture s’accomplisse : Celui qui mange avec moi le pain A levé son talon contre moi.

19  Dès à présent je vous le dis, avant que la chose arrive, afin que, lorsqu’elle arrivera, vous croyiez à ce que je suis.

20  En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui reçoit celui que j’aurai envoyé me reçoit, et celui qui me reçoit, reçoit celui qui m’a envoyé.

NOTE DE JOHN MACARTHUR

13:1-17:16 Dans ces derniers ch. avant la crucifixion, le narrateur décrit la manière dont Jésus se consacra à ses disciples. Alors que les ch. #Jn 1:1-12:2 traitent du rejet de Jésus par la nation juive (cf. #Jn 1:11), les ch. #Jn 13:1-17:2 parlent de ceux qui l’ont accueilli (voir #Jn 1:12). Dès le ch. #Jn 13, Jésus se retire complètement de son ministère public pour se concentrer sur son ministère privé en faveur de ceux qui l’ont reçu. Les ch. #Jn 13:1-17:2 contiennent des propos de Jésus en guise d’adieu le soir de sa trahison et de son arrestation. Il communiqua à ses disciples l’héritage qu’ils allaient bientôt recevoir (ch. #Jn 13:1-16:2) et pria pour eux (ch. #Jn 17). Il ne lui restait plus qu’un jour avant la croix.

13: 1

mit le comble. Renvoie à une perfection dans l’amour. Dieu aime le monde (#Jn 3:6) et les pécheurs (#Jn 3:16 ; #Mt 5:44-45 ; #Tit 3:4) avec compassion et la grâce dite « commune », mais il aime les siens d’un amour éternel, parfait, qui a le pouvoir de sauver.

13: 2

souper. Le repas de la Pâque, pris le jeudi soir après le coucher du soleil.

le diable …  dans le cœur de Judas. Cela n’exonère pas Judas de sa faute, parce que son cœur méchant désirait la même chose que le diable: la mort de Jésus. Le diable et Judas étaient d’accord.

13: 3

il s’en allait à Dieu. Si Jésus put faire face à la trahison, la douleur et la mort, c’est parce qu’il savait qu’il serait exalté plus tard par son Père. Auprès de lui, il recevrait la gloire et la communion dont il jouissait de toute éternité au sein de la Trinité (voir #Jn 17:4-5). C’est la perspective de cette joie qui le rendit capable d’endurer le supplice de la croix (#Hé 12: 2).

13:4-5 Le fait qu’on marchait dans la poussière et la saleté rendait le lavage des pieds nécessaire. Les disciples auraient sans doute volontiers lavé les pieds de Jésus, mais il était hors de question pour eux de se les laver mutuellement: c’était une tâche si dégradante qu’elle était toujours confiée aux derniers des esclaves. Des pairs ne se lavaient jamais les pieds mutuellement, sauf en de très rares occasions où cela devenait une marque considérable d’amour. Luc souligne (#Lu 22: 24) que les disciples se disputaient pour savoir qui serait le plus grand d’entre eux, et donc aucun d’eux ne se serait abaissé à laver les pieds de l’autre. Lorsqu’ils comprirent que Jésus voulait le faire, ils en furent profondément choqués. L’acte de Christ servit de symbole de la purification spirituelle (vv. #Jn 13:6-9) et de modèle de l’humilité chrétienne (vv. #Jn 13:12-17). Il leur enseignait le service désintéressé, dont il allait lui-même donner l’exemple suprême par sa mort sur la croix.

13:6-10 Cette initiative embarrassait tous les disciples. Alors que les autres gardaient le silence, Pierre, sans doute le porte-parole du groupe (voir #Mt 16:13-23), intervint, indigné que Jésus accepte de s’abaisser à lui laver les pieds. Il ne comprenait pas le symbolisme sous-jacent de la pureté spirituelle (v. #Jn 13: 7 ; cf. #1Jn 1:7-9). La réponse de Jésus dévoila clairement le sens de son initiative: à moins que l’Agneau de Dieu ne lave nos péchés (œuvre dépeinte par le symbole du bain), nous ne pouvons pas avoir de part avec lui.

13: 10

n’a besoin que de se laver les pieds. La purification effectuée par Christ à la croix n’aura jamais besoin d’être réitérée: l’expiation fut complète à ce moment-là. Mais tous ceux qui ont été lavés par la justification pleine de grâce de Dieu ont besoin de se purifier sans cesse, au sens où ils doivent faire tous les jours la guerre au péché dans la chair. Les croyants sont justifiés, et la justice leur est imputée (#Ph 3:8-9), mais ils n’en ont pas moins besoin de sanctification et de justice personnelle (#Ph 3:12-14).

13: 11-12

pas tous purs. Renvoie à Judas (#Jn 6:70), qui allait sous peu marcher en tête de la foule venue s’emparer de Jésus (#Jn 18: 3).

13: 15

un exemple. Le terme employé signifie aussi bien « exemple » que « image » (#Hé 4:11 ; #Hé 8:5 ; #Hé 9:25 ; #Ja 5:10 ; #2P 2:6). Le but de cette action était de fixer le modèle de l’humilité qui se manifeste dans l’amour.

13: 17

heureux, pourvu que vous les pratiquiez. La joie est toujours liée à l’obéissance à la Parole révélée de Dieu (voir #Jn 15: 14).

13: 18

ceux que j’ai choisis. Allusion aux douze disciples que le Seigneur avait choisis (voir #Jn 15: 16) et qu’il connaissait parfaitement, y compris Judas, choisi afin que s’accomplisse la prophétie de #Ps 41:10.

 

IDENTIFICATION DU TRAÎTRE

MATTHIEU 26 : 21 à 25

21  Pendant qu’ils mangeaient, il dit : Je vous le dis en vérité, l’un de vous me livrera.

22  Ils furent profondément attristés, et chacun se mit à lui dire : Est-ce moi, Seigneur ?

23  Il répondit : Celui qui a mis avec moi la main dans le plat, c’est celui qui me livrera.

24  Le Fils de l’homme s’en va, selon ce qui est écrit de lui. Mais malheur à l’homme par qui le Fils de l’homme est livré ! Mieux vaudrait pour cet homme qu’il ne fût pas né.

25  Judas, qui le livrait, prit la parole et dit : Est-ce moi, Rabbi ? Jésus lui répondit : Tu l’as dit.

NOTE DIVER

#21-24 Pendant qu’ils mangent, Jésus fait une communication bouleversante : l’un d’eux va le livrer. Les disciples sont interloqués et peinés. L’un après l’autre, ils demandent : Est-ce moi, Seigneur ? Une fois que tous, Judas excepté, ont posé cette question, Jésus leur déclare que c’est celui qui a mis avec lui la main dans le plat. Puis le Seigneur prend un morceau de pain, le trempe dans la sauce de la viande, et le tend à Judas (#Jn 13.26), ce qui est une marque d’affection particulière et d’amitié. Il leur rappelle alors qu’il y a un côté inéluctable dans le sort qui l’attend, mais Il n’en tient pas moins le traître pour responsable ; mieux vaudrait pour lui n’être pas né. Judas a délibérément choisi de vendre le Sauveur, engageant ainsi sa responsabilité personnelle.

MARC 14 :18 à 21

18  Pendant qu’ils étaient à table et qu’ils mangeaient, Jésus dit : Je vous le dis en vérité, l’un de vous, qui mange avec moi, me livrera.

19  Ils commencèrent à s’attrister, et à lui dire, l’un après l’autre: Est-ce moi ?

20  Il leur répondit : C’est l’un des douze, qui met avec moi la main dans le plat.

21  Le Fils de l’homme s’en va selon ce qui est écrit de lui. Mais malheur à l’homme par qui le Fils de l’homme est livré ! Mieux vaudrait pour cet homme qu’il ne fût pas né.

NOTE DE JOHN MACARTHUR

14: 20

met avec moi la main dans le plat. Il y avait sans doute plusieurs plats tout autour de la table. Judas était probablement assis à proximité de Jésus et mettait la main dans le même plat que lui.

selon ce qui est écrit. Jésus n’était pas une victime: la trahison de Judas fait l’objet d’une prophétie dans l’A.T. (#Ps 22 ; #Esa 53) et faisait partie du plan prévu par Dieu pour procurer le salut (#Ac 2:23).

Mieux vaudrait …  qu’il ne soit pas né. Cf. #Jn 8:21-24 ; #Jn 16:8-11. Les tourments que Judas connaîtrait en enfer seraient en effet très grands. Le châtiment le plus sévère est réservé à Judas et à ceux de son acabit (#Hé 10:29). C’est l’une des déclarations les plus explicites concernant la responsabilité qu’a l’homme de croire en Jésus-Christ, à laquelle s’ajoutent les conséquences de l’incrédulité.

 

LUC 22 : 21 à 23

21 ¶  Cependant voici, la main de celui qui me livre est avec moi à cette table.

22  Le Fils de l’homme s’en va selon ce qui est déterminé. Mais malheur à l’homme par qui il est livré !

23  Et ils commencèrent à se demander les uns aux autres qui était celui d’entre eux qui ferait cela.

NOTE DE JOHN MACARTHUR

22: 21

la main de celui qui me livre est avec moi. Luc regroupe les divers détails du dernier repas du Seigneur par sujet, plutôt que de les présenter de manière chronologique, contexte et arrière-plan. Matthieu et Marc placent l’avertissement de Jésus concernant la trahison avant le partage du pain et du vin, tandis que Luc le situe après. Jean est le seul à mentionner le départ de Judas (#Jn 13: 30), mais il ne dit rien à propos du pain et de la coupe. Il est par conséquent difficile de déterminer, en comparant les divers récits, si Judas est parti avant ou après l’institution de la cène. Cependant, d’après les termes employés par Luc, il semble que Judas ait pris part à l’événement. S’il était effectivement présent à ce moment, son hypocrisie et son crime en sont d’autant plus abjects (cf. #1Co 11:27-30).

22: 22

selon ce qui est déterminé. Dieu exerçait une maîtrise souveraine sur tous les détails de la crucifixion de Christ, qui s’inscrivaient parfaitement dans son plan éternel. Cf. #Ac 2:23 ; #Ac 4:26-28.

Mais malheur. Le fait que la trahison de Judas faisait partie du plan divin ne décharge pas pour autant celui-ci de la culpabilité d’un crime qu’il a commis en toute conscience. La souveraineté de Dieu n’excuse jamais la culpabilité de l’homme.

 

JEAN 13 : 21 à 30

21  Ayant ainsi parlé, Jésus fut troublé en son esprit, et il dit expressément : En vérité, en vérité, je vous le dis, l’un de vous me livrera.

22  Les disciples se regardaient les uns les autres, ne sachant de qui il parlait.

23  Un des disciples, celui que Jésus aimait, était couché sur le sein de Jésus.

24  Simon Pierre lui fit signe de demander qui était celui dont parlait Jésus.

25  Et ce disciple, s’étant penché sur la poitrine de Jésus, lui dit : Seigneur, qui est-ce ?

26  Jésus répondit : C’est celui à qui je donnerai le morceau trempé. Et, ayant trempé le morceau, il le donna à Judas, fils de Simon, l’Iscariot.

27  Dès que le morceau fut donné, Satan entra dans Judas. Jésus lui dit : Ce que tu fais, fais-le promptement.

28  Mais aucun de ceux qui étaient à table ne comprit pourquoi il lui disait cela ;

29  car quelques-uns pensaient que, comme Judas avait la bourse, Jésus voulait lui dire : Achète ce dont nous avons besoin pour la fête, ou qu’il lui commandait de donner quelque chose aux pauvres.

30  Judas, ayant pris le morceau, se hâta de sortir. Il était nuit.

NOTE DE JOHN MACARTHUR

13: 21

troublé. Le terme utilisé ici est très fort et signifie l’horreur, l’anxiété, l’agitation. La perspective de prendre sur lui la colère de Dieu contre les péchés du monde révulsait le Sauveur sans péché (cf. #2Co 5:21).

13: 23

Un des disciples, celui que Jésus aimait. C’est la première allusion à l’apôtre Jean, l’auteur de cet Évangile (voir l’introduction {==> "Jn 1:1"}, auteur et date. Il fit mention de lui-même à la croix (#Jn 19:26-27), devant le tombeau vide (#Jn 20:2-9), près de la mer de Tibériade (#Jn 21:1, #Jn 21:20-23) et dans l’avant-dernier v. où il est désigné comme l’auteur de cet Évangile (#Jn 21:24).

13: 26

il le donna à Judas. L’hôte d’un festin (ici Christ) trempait sa main dans le plat commun pour en retirer un morceau de choix; il le tendait alors à l’un des invités, comme une marque particulière d’honneur ou d’amitié. Du fait que Jésus eut la possibilité de le tendre aisément à Judas, certains pensent qu’il était assis à la place d’honneur, à côté de lui. Jésus donnait ainsi à Judas une dernière marque de son amour, alors que celui-ci allait le livrer.

13: 27

Satan entra dans Judas. Lorsque Judas trahit Jésus, il était personnellement possédé par Satan lui-même. Cela n’exonère pas Judas de sa faute, parce que son cœur méchant désirait la même chose que le diable: la mort de Jésus. Le diable et Judas étaient d’accord.

13: 30

Il faisait nuit. Souvenir historique de Jean, qui était aussi porteur d’implications théologiques profondes: c’était l’heure pour Judas d’être totalement livré aux forces obscures (Satan; cf. #Lu 22:53).

 

DISSENSION ENTRE LES DISCIPLES SUR LA QUESTION DE LA GRANDEUR

LUC 22 : 24 à 30

24  Il s’éleva aussi parmi les apôtres une contestation : lequel d’entre eux devait être estimé le plus grand ?

25  Jésus leur dit : Les rois des nations les maîtrisent, et ceux qui les dominent sont appelés bienfaiteurs.

26  Qu’il n’en soit pas de même pour vous. Mais que le plus grand parmi vous soit comme le plus petit, et celui qui gouverne comme celui qui sert.

27  Car quel est le plus grand, celui qui est à table, ou celui qui sert ? N’est-ce pas celui qui est à table ? Et moi, cependant, je suis au milieu de vous comme celui qui sert.

28  Vous, vous êtes ceux qui avez persévéré avec moi dans mes épreuves ;

29  c’est pourquoi je dispose du royaume en votre faveur, comme mon Père en a disposé en ma faveur,

30  afin que vous mangiez et buviez à ma table dans mon royaume, et que vous soyez assis sur des trônes, pour juger les douze tribus d’Israël.

NOTE DE JOHN MACARTHUR

22: 24

une contestation. Cf. #Lu 9:46 ; #Mt 20:20-24. Elle fut peut-être à l’origine de l’épisode où Jésus lava les pieds de ses disciples (#Jn 13:1-20). Cet incident révèle l’importance du thème de la grandeur dans l’esprit des disciples, mais aussi leur manque de compréhension de tout ce que Jésus leur avait enseigné.

22: 25

bienfaiteurs. Cf. #Mt 20: 25. Les rois païens en Égypte et en Syrie portaient ce titre, même s’il correspondait rarement à la réalité. Il devait les faire passer pour les héros de leur peuple, mais il sonnait de façon terriblement condescendante, du fait que tant de « bienfaiteurs » étaient en réalité d’impitoyables tyrans.

22: 26

celui qui sert. Cf. #Mt 20:26-28. Il s’agit ici sans aucun doute d’une allusion au lavement des pieds des disciples. Christ lui-même a donné l’exemple d’un vrai serviteur tout au long de son ministère (v. #Lu 22: 27 ; cf. #Ph 2:5-8).

22: 28

mes épreuves. La vie et le ministère de Christ ont été marqués par la tentation (#Lu 4:1-13), les difficultés (#Lu 9:58), la douleur (#Lu 19: 41) et l’agonie (#Lu 22: 44), sans parler des souffrances de la croix qu’il savait être devant lui.

22: 29

je dispose du royaume en votre faveur. Christ confirma l’attente qu’avaient les disciples d’un royaume terrestre à venir. Même s’ils se trompaient quant au moment de sa venue et quant à la manière dont il serait établi, ils avaient sa promesse qu’un tel royaume verrait le jour et qu’ils y joueraient un rôle important (v. #Lu 22: 30 ; cf. #Mt 19: 28).

22: 30

juger les douze tribus d’Israël. Le langage employé dans ce passage permet de le considérer comme une promesse qui trouvera son accomplissement lors du millénium.

 

PREMIÈRE ANNONCE DU RENIEMENT DE PIERRE

LUC 22 : 31 à 38

31  Le Seigneur dit : Simon, Simon, Satan vous a réclamés, pour vous cribler comme le froment.

32  Mais j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille point ; et toi, quand tu seras revenu, affermis tes frères.

33  Seigneur, lui dit Pierre, je suis prêt à aller avec toi et en prison et à la mort.

34  Et Jésus dit : Pierre, je te le dis, le coq ne chantera pas aujourd’hui que tu n’aies nié trois fois de me connaître.

35  Il leur dit encore : Quand je vous ai envoyés sans bourse, sans sac, et sans souliers, avez-vous manqué de quelque chose ? Ils répondirent : De rien.

36  Et il leur dit : Maintenant, au contraire, que celui qui a une bourse la prenne et que celui qui a un sac le prenne également, que celui qui n’a point d’épée vende son vêtement et achète une épée.

37  Car, je vous le dis, il faut que cette parole qui est écrite s’accomplisse en moi : Il a été mis au nombre des malfaiteurs. Et ce qui me concerne est sur le point d’arriver.

38  Ils dirent : Seigneur, voici deux épées. Et il leur dit : Cela suffit.

NOTE DE JOHN MACARTHUR

22: 31

Simon, Simon. La répétition du nom (cf. #Lu 10:41 ; #Ac 9:4) indique un avertissement grave et pressant. C’était Christ lui-même qui avait remplacé le nom de Simon par celui de Pierre (#Lu 6:14); cette fois-ci, cependant, il appelle son disciple par son ancien nom. Il lui reprochait une attitude charnelle caractérisée par un excès de confiance en soi et voulait peut-être rendre sa critique plus percutante. Le contexte suggère aussi que Pierre s’était fait entendre lors de l’incident du v. 24.

Satan vous a réclamés. Inclus parmi les paroles adressées à Pierre, cet avertissement englobait cependant tous les disciples.

cribler comme le froment. L’image est appropriée. Elle suggère que de telles épreuves, même si elles perturbent et déplaisent, entraînent une indispensable épuration.

22: 32

j’ai prié pour toi. Le pronom est ici au singulier (contrairement au v. 31). Jésus a évidemment prié pour eux tous (#Jn 17:6-19), mais Pierre est ici personnellement assuré aussi bien des prières du Maître en sa faveur que de sa victoire finale. Il est même invité à devenir une source d’encouragement pour les autres.

afin que ta foi ne défaille point. Pierre lui-même a misérablement échoué, mais sa foi, elle, n’a jamais été vaincue (cf. #Jn 21:18-19).

22: 34

nié. Cette prédiction du reniement de Pierre fut prononcée de toute évidence dans la chambre haute (cf. #Jn 13: 38). #Mt 26: 34 et #Mr 14: 30 mentionnent un second incident quasiment identique, qui eut lieu sur le mont des Oliviers, sur le chemin de Gethsémané (cf. #Mt 26: 30 ; #Mr 14: 26).

22: 35

Quand je vous ai envoyés. Cf. #Lu 9:3 ; #Lu 10:4.

22: 36

Maintenant, au contraire. Auparavant, lorsque Christ avait envoyé ses disciples, il avait pourvu à tous leurs besoins grâce à ses dispositions souveraines. A présent, il leur faudrait employer des moyens normaux pour s’assurer subsistance et protection. La bourse, le sac et l’épée étaient des expressions figurées qui symbolisaient ces besoins (l’épée représente la protection, et non une attitude agressive). Ils commirent cependant l’erreur de prendre les paroles de Jésus à la lettre (v. #Lu 22: 38).

22: 37 Citation d’#Esa 53:12.

22: 38

deux épées. Il s’agissait d’armes à lame courte, pareilles à des dagues, plus proches d’un couteau que d’une épée. Le port de telles armes n’avait rien d’inhabituel dans la culture de l’époque. Elles servaient à de multiples usages pratiques et n’étaient pas uniquement des instruments d’agression.

Cela suffit. C’est-à-dire assez parlé de ce sujet (cf. v. #Lu 22: 51).

NOTES DIVERS

CELA SUFFIT voulait certainement dire que c`est assez parlé de cela, vous n`avez pas compris.

JEAN 13 : 31 à 38

31 ¶  Lorsque Judas fut sorti, Jésus dit : Maintenant, le Fils de l’homme a été glorifié, et Dieu a été glorifié en lui.

32  Si Dieu a été glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera en lui-même, et il le glorifiera bientôt.

33  Mes petits enfants, je suis pour peu de temps encore avec vous. Vous me chercherez ; et, comme j’ai dit aux Juifs: Vous ne pouvez venir où je vais, je vous le dis aussi maintenant.

34  Je vous donne un commandement nouveau: Aimez-vous les uns les autres ; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres.

35  A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres.

36 ¶  Simon Pierre lui dit : Seigneur, où vas-tu ? Jésus répondit: Tu ne peux pas maintenant me suivre où je vais, mais tu me suivras plus tard.

37  Seigneur, lui dit Pierre, pourquoi ne puis-je pas te suivre maintenant ? Je donnerai ma vie pour toi.

38  Jésus répondit : Tu donneras ta vie pour moi ! En vérité, en vérité, je te le dis, le coq ne chantera pas que tu ne m’aies renié trois fois.

NOTE DE JOHN MACARTHUR

13:31-33

glorifié. Une fois Judas parti, le reste des événements s’enchaîna. Plutôt que de s’arrêter à la souffrance de la croix, Jésus regardait au-delà et anticipait la gloire dont il serait couronné auprès du Père, une fois que tout serait accompli (voir #Jn 17: 4-5 ; #Hé 12: 2).

13: 33

comme j’ai dit aux Juifs. Déclaration rapportée en #Jn 8:21.

13:34-35 Ayant annoncé son départ et insisté sur le fait que les disciples ne pouvaient pas venir avec lui, Jésus se mit à leur exposer ce qu’il attendait d’eux après cela: l’amour est la caractéristique essentielle du disciple (v. #Jn 13: 35 ; cf. #1Jn 2:7-11 ; #1Jn 3:10-12 ; #1Jn 4:7-10, #1Jn 4:20-21).

13: 34

un commandement nouveau …  comme je vous ai aimés. Le commandement d’aimer n’était pas nouveau: #De 6:5 ordonnait l’amour pour Dieu, et #Lé 19: 18 appelait les Israélites à aimer leur prochain autant qu’eux-mêmes (cf. #Mt 22: 34-40 ; #Ro 13: 8-10 ; #Ga 5:14 ; #Ja 2:8). Cependant, le commandement de Jésus était nouveau pour deux raisons:

1° il s’agit d’un amour prêt au sacrifice, sur le modèle de l’amour de Christ (« comme je vous ai aimés »; cf. #Jn 15: 13);

2° il est le fruit de la nouvelle alliance et n’est rendu possible que grâce à la puissance transformatrice du Saint-Esprit (cf. #Jér 31:29-34 ; #Ez 36:24-26 ; #Ga 5:22).

13: 36

Tu ne peux pas maintenant me suivre. Son œuvre était presque achevée, et la leur ne faisait que commencer (#Mt 28:16-20 ; #Mr 16: 15 ; #Lu 24: 47). Pierre, tout particulièrement, avait une tâche à accomplir. Étant le sacrifice sans péché pour les péchés du monde, Jésus était le seul qui puisse être cloué à la croix et mourir (#1Pi 2:22-24). De même, lui seul pouvait recevoir, auprès du Père, la gloire qu’il possédait déjà avant son incarnation (voir #Jn 12: 41 ; #Jn 17:1-5).

13: 38 Voir #Jn 18:25-27 ; cf. #Mt 26:71-75 ; #Mr 14:69-72 ; #Lu 22:54-62.

 

FIN DU REPAS ET INSTITUTION DE LA CÀNE ( 1 CO 11 : 23 à 26

MATTHIEU 26 : 26 à 29

26 ¶  Pendant qu’ils mangeaient, Jésus prit du pain ; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le donna aux disciples, en disant : Prenez, mangez, ceci est mon corps.

27  Il prit ensuite une coupe ; et, après avoir rendu grâces, il la leur donna, en disant : Buvez-en tous ;

28  car ceci est mon sang, le sang de l’alliance, qui est répandu pour plusieurs, pour la rémission des péchés.

29  Je vous le dis, je ne boirai plus désormais de ce fruit de la vigne, jusqu’au jour où j’en boirai du nouveau avec vous dans le royaume de mon Père.

30  Après avoir chanté les cantiques, ils se rendirent à la montagne des oliviers.

NOTE DE JOHN MACARTHUR

26: 26

mangez, ceci est mon corps. Jésus transforma cette dernière Pâque en la première célébration de la cène. Il constitue l’antitype central dans les deux cérémonies, où il est représenté symboliquement par l’agneau pascal et les éléments du service de la communion. Les mots « ceci est mon corps » ne pouvaient en aucun cas être pris au sens littéral par les disciples présents au repas ce soir-là.

26: 28

mon sang, le sang de l’alliance. Les alliances étaient ratifiées par le sang d’un sacrifice (#Ge 8: 20 ; #Ge 15:9-10). Les paroles de Jésus font écho à celles de Moïse en #Ex 24: 8. Le sang de la nouvelle alliance n’est pas celui d’un animal, mais le propre sang de Christ, répandu pour le pardon des péchés.

26: 29

le royaume de mon Père. Le royaume terrestre du millénium (voir #Lu 22: 18, #Lu 22: 29-30). 26: 30

chanté les cantiques. Probablement le #Ps 118. Le Talmud considérait les #Ps 113 à 118 comme le Hallel (psaumes de louange) d’Égypte. Ils étaient chantés à la Pâque

 

MARC 14 : 22 à 25

22  Pendant qu’ils mangeaient, Jésus prit du pain ; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le leur donna, en disant : Prenez, ceci est mon corps.

23  Il prit ensuite une coupe ; et, après avoir rendu grâces, il la leur donna, et ils en burent tous.

24  Et il leur dit : Ceci est mon sang, le sang de l’alliance, qui est répandu pour plusieurs.

25  Je vous le dis en vérité, je ne boirai plus jamais du fruit de la vigne, jusqu’au jour où je le boirai nouveau dans le royaume de Dieu.

NOTE DE JOHN MACARTHUR

14:22-25 A ce point du récit, il semble que Judas soit déjà parti (#Jn 13:23-30) et que Jésus soit seul avec les onze fidèles. C’est alors qu’il changea la Pâque de l’ancienne alliance en la cène de la nouvelle alliance, créant ainsi une nouvelle fête pour commémorer la délivrance du péché effectuée par Dieu.

14:22

Pendant qu’ils mangeaient. Aucun des récits des Évangiles n’indique quelle partie du repas ils étaient en train de manger, mais cela se fit sans doute juste avant ou pendant qu’ils mangeaient l’agneau. Il est significatif que Jésus établisse la vérité de la nouvelle alliance pendant le repas de la Pâque.

ceci est mon corps. Jésus conféra une nouvelle signification au pain. Les pains sans levain symbolisaient la délivrance qu’avaient vécue les Israélites de leur vie ancienne en Égypte. Ils représentaient leur séparation d’avec la vie de ce monde, le péché et la fausse religion, ainsi que le commencement d’une nouvelle vie de sainteté et de piété. Depuis l’institution de la cène, le pain rappelle le corps de Christ, sacrifié pour le salut des hommes 14:23

une coupe. La troisième coupe de vin de la cérémonie (coupe de bénédiction). C’était le nom donné à la troisième coupe bue pendant le repas de la Pâque. Lors de la dernière Pâque avec ses disciples, Jésus a fait de cette troisième coupe un symbole de son sang versé pour le péché. Il s’en est servi pour instituer la cène et l’a mise à part en tant que gage de la bénédiction du salut, avant de la donner aux douze

14: 24

le sang de l’alliance. Verser du sang par le biais d’un sacrifice a toujours représenté une exigence de Dieu lors de l’établissement d’une alliance (cf. #Ge 8:20 ; #Ge 15:10 ; #Ex 24:5-8). Ici, il fallait que le sang de Christ soit versé pour le pardon des péchés (#Hé 9:22 ; #1Pi 1:19.

pour beaucoup. Ou « en faveur de beaucoup ». Les « beaucoup » sont tous ceux qui croient, les Juifs autant que les non-Juifs.

14:25

Je vous le dis en vérité. Première fois que Marc utilise cette expression. Courante dans les Évangiles, elle était employée comme une formule introductive aux paroles particulières d’autorité prononcées par Jésus (cf. #Mr 8:12 ; #Mr 9:41 ; #Mr 10:15, #Mr 10:29 ; #Mr 11:23 ; #Mr 12:43 ; #Mr 13:30 ; #Mr 14:9, #Mr 14:18, #Mr 14:25, #Mr 14:30).

 

je ne boirai plus. Jésus déclarait que c’était la dernière Pâque, et qu’il ne boirait plus de vin avec eux puisque c’était son dernier repas. Jusqu’à l’inauguration du royaume de mille ans, les croyants doivent commémorer l’événement en partageant le repas de la cène.

le boirai nouveau. Cette affirmation devait les assurer du retour de Jésus et de l’établissement de son règne millénaire sur terre. Elle peut aussi impliquer que le service de communion continuera pendant le millénium, pour commémorer la croix. Ce qui est plus probable, c’est que Jésus voulait leur indiquer qu’il ne partagerait plus la Pâque avec eux avant l’avènement du royaume. Il est aussi vrai que, dans le royaume, des sacrifices commémoratifs de l’ancienne alliance seront rétablis (#Ez 43:1-45:@). Ils auront une signification qu’il était impossible de comprendre avant la croix de Christ vers laquelle ils pointaient.

royaume de Dieu. Il s’agit du royaume millénaire sur la terre.

 

LUC 22 : 17 à 20

17  Et, ayant pris une coupe et rendu grâces, il dit : Prenez cette coupe, et distribuez-la entre vous ;

18  car, je vous le dis, je ne boirai plus désormais du fruit de la vigne, jusqu’à ce que le royaume de Dieu soit venu.

19  Ensuite il prit du pain ; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le leur donna, en disant : Ceci est mon corps, qui est donné pour vous ; faites ceci en mémoire de moi.

20  Il prit de même la coupe, après le souper, et la leur donna, en disant : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est répandu pour vous.

NOTE DE JOHN MACARTHUR

22: 17

ayant pris une coupe. Luc mentionne deux coupes (cf. v. #Lu 22: 20). Le seder (rituel) de la Pâque comportait quatre coupes de vin mêlé d’eau. Cette coupe (la coupe d’actions de grâces) était la première des quatre et précéda l’institution de la cène. Elle marquait la fin du temps où Jésus mangeait et buvait avec ses disciples et, en particulier, prenait la Pâque avec eux (v. #Lu 22: 18 ; cf. #Lu 5:34-35 ; #Mt 9:15 ; #Mt 26:29 22:19

Ceci est mon corps. Le pain représentait le corps de Christ (cf. #Lu 8:11, « la semence, c’est la parole de Dieu », ainsi que le v. 20). L’usage d’expressions métaphoriques était typique de l’hébreu. Aucun miracle de transsubstantiation n’est suggéré ici; d’ailleurs, les disciples ne pouvaient manquer de comprendre la dimension symbolique de l’affirmation de Christ. En effet, ils voyaient devant eux son corps physique, qui n’était pas encore rompu.

faites ceci. Jésus établit ainsi une ordonnance relative au culte.

en mémoire de moi. La Pâque préfigurait le sacrifice de Christ, qui était encore à venir; Jésus transforma le rituel pascal en une cérémonie tout à fait différente: un mémorial de sa mort rédemptrice.

22: 20

prit …  la coupe. La coupe de la bénédiction, la troisième des quatre qui faisaient partie de la célébration de la Pâque.

après le souper. Cf. #1Co 11:25. Ces deux vv. ont une formulation quasiment identique. Paul déclare qu’il tient ses informations sur cet événement du Seigneur lui-même (#1Co 11:23).

Cette coupe est la nouvelle alliance. Il est clair que la coupe ne faisait que représenter la nouvelle alliance. 

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