30 LE GRAND REPAS

05/11/2014 10:04

LES PARABOLES DE JÉSUS

 

30 LE GRAND REPAS

 

LUC 14 : 16 à 24

16  Et Jésus lui répondit : Un homme donna un grand souper, et il invita beaucoup de gens.

17  A l’heure du souper, il envoya son serviteur dire aux conviés: Venez, car tout est déjà prêt.

18  Mais tous unanimement se mirent à s’excuser. Le premier lui dit: J’ai acheté un champ, et je suis obligé d’aller le voir ; excuse-moi, je te prie.

19  Un autre dit : J’ai acheté cinq paires de bœufs, et je vais les essayer ; excuse-moi, je te prie.

20  Un autre dit : Je viens de me marier, et c’est pourquoi je ne puis aller.

21  Le serviteur, de retour, rapporta ces choses à son maître. Alors le maître de la maison irrité dit à son serviteur : Va promptement dans les places et dans les rues de la ville, et amène ici les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux.

22  Le serviteur dit : Maître, ce que tu as ordonné a été fait, et il y a encore de la place.

23  Et le maître dit au serviteur: Va dans les chemins et le long des haies, et ceux que tu trouveras, contrains-les d’entrer, afin que ma maison soit remplie.

24  Car, je vous le dis, aucun de ces hommes qui avaient été invités ne goûtera de mon souper.

NOTES DE JOHN MACARTHUR

14: 16

un grand repas. Cette parabole est semblable en bien des points à celle de #Mt 22:2-14, et elle enseigne la même leçon. Il s’agit cependant de deux récits distincts, prononcés à des occasions différentes, ce qui explique que certains détails importants divergent.

invita beaucoup de gens. Apparemment, personne ne déclina l’invitation. L’homme avait manifestement de bonnes raisons de s’attendre à ce que tous ses invités soient présents.

14: 17

conviés. Les participants à un mariage, qui pouvait durer jusqu’à une semaine, se voyaient conviés à deux reprises: lors d’une première invitation, ils étaient informés de l’époque approximative de la cérémonie, puis, lorsque les préparatifs étaient terminés, ils étaient avisés du début des festivités. Ils représentent dans ce passage le peuple d’Israël, appelé tout au long de l’A.T. à se préparer à l’arrivée du Messie.

14: 18

s’excuser. Un manque de sincérité se fait sentir dans toutes les excuses. Personne n’achète un terrain sans l’avoir vu au préalable; donc, puisque l’achat était déjà conclu, cette affaire ne revêtait aucun caractère urgent. Le terrain serait toujours là après les festivités! De même (v. #Lu 14: 19), personne n’achète de bœufs sans les avoir essayés. L’homme qui venait de se marier (v. #Lu 14: 20) était déchargé de certaines tâches, comme des voyages d’affaires ou le service militaire (#De 24: 5), mais les jeunes mariés n’avaient aucune raison légitime et valable pour éviter une obligation sociale de ce genre.

14: 22

il y a encore de la place. Dieu est plus désireux de sauver des pécheurs que les pécheurs ne le sont d’être sauvés.

14: 23

dans les chemins et le long des haies. Cette périphrase désigne clairement des régions habitées par les non-Juifs.

contrains-les d’entrer. Non par la force de la violence, mais par celle de la persuasion.

14: 24

aucun de ces hommes qui avaient été invités. C’est-à-dire ceux qui avaient refusé l’invitation. Comme il avait rejeté l’invitation, Israël fut exclu du banquet. Le jugement du maître à leur égard scella ainsi leur propre décision. La plupart d’entre eux moururent par jugement divin entre les mains des Romains en l’an 70. Voir les notes sur Mt 22: 7 {==> "Mt 22: 7"}; 23: 36 {==> "Mt 23: 36"}; 24: 2 {==> "Mt 24: 2"}.

 

AUTRES NOTES

Voir, sur une parabole très semblable, mais non identique à celle-ci, #Matthieu 22:1-14. Il est probable que Jésus décrivit plus d’une fois l’ingratitude et la révolte de son peuple par cette similitude, en modifiant certains traits. — L’homme qui faisait un grand souper, c’est Dieu, dont la miséricorde infinie offre à l’homme, perdu dans sa misère, l’immense privilège de rentrer en communion avec lui, et de trouver auprès de lui tous les biens qui peuvent rassasier sa faim et remplir son cœur de la joie d’un banquet céleste. L’invitation à ce grand souper avait retenti fréquemment et longtemps en Israël par le ministère des prophètes.

Son serviteur, c’est le Sauveur lui-même, envoyé dans l’accomplissement des temps pour réitérer d’une manière plus pressante et plus solennelle l’invitation. Seul il pouvait dire : C’est déjà prêt, car lui-même avait tout préparé, tout accompli pour le salut de l’humanité perdue. Les termes dont il se sert expriment la parfaite gratuité de ce salut. Le texte reçu porte « tout est déjà prêt ». Ce mot omis par codex sinaiticus, codex Vaticanus (B), est probablement emprunté à Matthieu.

Les excuses diffèrent, mais l’esprit est le même (#Lu 14: 18, note). Il y a cependant une gradation : le premier se croit sous la nécessité absolue de refuser ; le second dit simplement qu’il part pour éprouver ses bœufs ; le troisième ne cherche pas même une excuse, il se sent dispensé par l’importance de ce qui le retient (son mariage), et il se contente de répondre : Je ne puis. Tous les motifs allégués sont honnêtes, légitimes, plausibles aux yeux des hommes : ce sont les possessions, les affaires, les affections de famille. Mais comme il n’y a aucune incompatibilité entre ces choses-là et la communion avec Dieu, elles ne sont, au fond, que de vains prétextes. Le vrai obstacle est ailleurs, dans le cœur de l’homme.

Le serviteur, de retour de sa mission, rend compte au maître des refus qu’il a essuyés. Stier voit dans ce trait un écho des douloureuses plaintes que l’ingratitude et l’endurcissement de son peuple arrachaient au Sauveur et qu’il exhalait dans ses prières à son Père.

 

      La colère du maître de la maison n’est que trop justifiée par la secrète inimitié de ceux qui ont méprisé son invitation. Plus l’amour de Dieu est grand, plus sa colère sera terrible. — La seconde invitation s’adresse à tous les malheureux ici désignés, qui n’ont d’autre retraite que les places et les rues de la ville. On peut entendre ces mots à la lettre, car « l’Évangile est annoncé aux pauvres » (#Lu 7:22) ; mais en supposant que leur misère extérieure les a amenés à sentir leur pauvreté morale. Ce sentiment seul les rend capables de répondre à l’invitation et d’entrer dans la salle du festin. À ce point de vue, on peut admettre que, sous les traits de ces malheureux, Jésus a voulu représenter aussi les péagers et les pécheurs qui venaient à lui pressés par le repentir (#Lu 15: 1).

« On se représente ordinairement que le serviteur, ayant reçu l’ordre de son maître (#Lu 14: 21), était reparti pour faire la seconde invitation, et que c’est après son retour qu’il prononce ces paroles. Mais de quel droit suppose-t-on ce fait non exprimé dans un récit aussi circonstancié ? Non, le serviteur, repoussé par les premiers invités, a fait de lui-même ce que le maître lui commande ici, en sorte qu’il peut répondre aussitôt (grec, vrai texte) : c’est fait, ce que tu as ordonné. Ce sens s’applique admirablement à Jésus ; il a pleinement accompli ce conseil de Dieu qui lui était connu, d’annoncer l’Évangile aux pauvres » Meyer. — Mais quelle révélation de la miséricorde infinie de Dieu, dans ces dernières paroles ajoutées par le serviteur : et il y a encore de la place ! S’il en est un plus pauvre, plus misérable encore que ces derniers invités, il peut reprendre courage et se dire : Il y a aussi de la place pour moi.

Le maître entre avec joie dans la pensée que le serviteur lui suggère par sa remarque : « Il y a encore de la place ». Aussi le charge-t-il d’une troisième invitation ; ce n’est plus dans les places et les rues de la ville (Jérusalem et le peuple juif) qu’il doit la porter, mais au dehors, dans les chemins et le long des haies, à tous ces êtres errants et sans refuge qui vivent sans Dieu et sans espérance au monde. Ici est clairement prédite et ordonnée la grande vocation des païens, qui sera commencée par les apôtres et ne cessera plus jusqu’au dernier jour, où la maison du Maître sera remplie ! —  Quel ardent amour de Dieu, pour les pécheurs qu’il veut sauver, s’exprime dans ce mot : et presse d’entrer (grec contrains, fais-en une nécessité absolue). Il s’agit d’une contrainte toute morale, qui ne diminue en rien la liberté, puisque rien n’est plus libre que la foi, l’obéissance, l’amour. Cette contrainte s’exerce sur les consciences par la sainteté de la loi, sur les cœurs par la puissance de l’amour divin, sur la volonté par l’action de l’Esprit de Dieu. « Dieu ne force personne, mais il fait qu’on veut » Gaussen. — Qui aurait pu croire que jamais on chercherait dans ces paroles une légitimation de l’horrible contrainte par le fer et le feu !

Ces dernières paroles, conclusion de la parabole (car), font encore partie de celle-ci, et sont mises dans la bouche du maître de la maison ; elles ne sont pas une déclaration de Jésus aux convives, comme on l’a prétendu, puisque lui-même apparaît dans cette histoire comme serviteur. Elles expriment toute la sévérité de Dieu, à la fin de cette parabole destinée à révéler tout son amour.

 

AUTRES NOTES

     16-17 Pour répondre à cet homme, Jésus raconta une autre parabole, montrant aux Juifs qu’ils étaient sur le point de perdre leur place au banquet de Dieu. Un homme  …  invita beaucoup de gens. L’homme, c’est Dieu, et les convives les Juifs. Dieu avait invité les Juifs en premier lieu par l’intermédiaire des prophètes de l’Ancien Testament. Finalement Il les a appelés une dernière fois, en envoyant son serviteur, Christ, pour leur annoncer que le banquet était prêt.

     18-20 Mais tous les invités répondirent qu’ils ne pouvaient pas venir. Ils donnèrent tous différentes raisons, mais aucune n’était vraiment valable. Dans chaque cas, ils auraient pu participer à la fête s’ils l’avaient vraiment voulu. En réalité, ils préféraient d’autres occupations à l’invitation de Dieu.

    21-23 Puisque les Juifs ne voulurent pas venir au banquet, puisqu’ils ne voulurent pas se laisser convaincre par le dernier appel du serviteur, Christ, Dieu a invité les païens à leur place (#Mt 21: 43). Il les a invités « afin que ma maison soit remplie » (verset 23). Personne n’est exclu du repas de Dieu, à l’exception de ceux qui refusent de venir.

     24 Alors Jésus dit aux Juifs qui écoutaient la parabole : « Car, Je vous le dis, aucun de ces hommes qui avaient été invités ne goûtera de mon repas. » Le banquet était celui de Jésus, organisé en son honneur. C’était son festin de noces (voir #Ap 19:7-9). Mais les Juifs ont perdu la chance d’y participer. Le Juif qui s’était écrié : « Heureux celui qui prendra son repas dans le royaume de Dieu ! » (verset 15) avait raison. Pourtant, il refusait cette invitation. Il perdait sa chance de goûter au repas parce qu’il rejetait Jésus.

 

       Même si Jésus a raconté cette parabole d’abord pour les Juifs présents dans la maison du Pharisien, souvenons-nous qu’elle a aussi été écrite pour nous. Elle est valable pour tous, Juifs ou païens, qui ont été invités par Christ à son banquet. Tous ceux qui entendent les paroles de Christ sont invités. Christ nous dit aujourd’hui : « Viens à mon festin. » Quelle est votre réponse ? Sommes-nous aussi, comme les Juifs, en train de faire valoir d’autres priorités ? Si c’est le cas, nous manquerons l’occasion de participer au banquet. Mes amis, laissons de côté nos préoccupations mondaines, nos champs, nos bœufs, notre femme (voir #Mt 10: 37 ; #Mr 10: 29-31). Occupons-nous d’eux un autre jour. Aujourd’hui priorité à Christ qui nous appelle. Quelle sera votre réponse ?

 

       Personne ne peut entrer au ciel si ce n’est sur l’invitation de Dieu. Les hommes peuvent cependant la refuser. Personne ne peut se sauver lui-même ; par contre, il peut se condamner. Christ ne nous rejette pas mais c’est nous qui le faisons par notre réponse. Jésus dit : « Je ne jetterai point dehors celui qui vient à Moi » (#Jn 6:37). « Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; celui qui ne se confie pas au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui » (#Jn 3:36).

 

       Comme Dieu a envoyé Christ dans le monde pour inviter les hommes et les femmes à son banquet, Christ nous envoie pour en convier encore d’autres (#Jn 17: 18). À quand remonte notre dernière invitation d’une autre personne pour un repas avec Christ ?

AUTRES NOTES

#19-20 Le suivant avait acheté cinq paires de bœufs et voulait les essayer. Cet homme est l’image de ceux qui placent leur profession, leurs occupations ou leurs affaires avant l’appel de Dieu. Le troisième prétexta qu’il venait de se marier : il ne pouvait donc pas aller. Les liens familiaux et les relations sociales empêchent souvent les hommes d’accepter l’invitation de l’Évangile.

#21-23 Quand le serviteur vint rapporter à son maître que tous les invités avaient rejeté l’invitation purement et simplement, le maître l’envoya dans la ville pour inviter les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux. « Deux choses ont horreur du vide, a déclaré Bengel : la nature et la grâce. » Les premiers invités représentent peut-être les chefs de la nation juive. Quand ils rejetèrent l’Évangile, Dieu fit parvenir son invitation aux gens simples de la ville de Jérusalem. Beaucoup répondirent à l’appel, mais il y avait encore de la place dans la maison du maître. Celui-ci donna l’ordre à son serviteur d’aller dans les chemins et le long des haies, et de contraindre les gens à entrer. Ceci illustre sans aucun doute la proclamation de l’Évangile aux nations païennes. Il n’était évidemment pas question de les contraindre par la force armée (comme l’a malheureusement pratiqué le christianisme à certains moments de l’histoire), mais par la force de la persuasion. La force persuasive de l’amour devait être employée pour les faire entrer, afin que la maison du maître soit remplie.

Ainsi, au moment du repas, la première liste d’invités s’avéra inutile, parce qu’aucun de ceux qui avaient été invités n’était venu.

R. Le prix à payer pour être véritablement disciple (14.25-35)

 

De grandes foules suivaient le Seigneur Jésus. La plupart des meneurs d’hommes auraient été ivres de bonheur devant un si grand intérêt ! Mais le Seigneur ne recherchait pas des adeptes qui le suivent uniquement par curiosité, sans intérêt profond venant du cœur. Il voulait des disciples disposés à vivre avec dévouement et passion pour lui, et même à mourir pour lui le cas échéant. Il commença donc à sélectionner les personnes en leur présentant les conditions astreignantes demandées au disciple. A certains moments, le Seigneur Jésus invitait les hommes après lui, mais une fois qu’ils avaient commencé à le suivre, Il les passait au crible de ses exigences. C’est ce qui se passe ici.

Il commença par dire à ceux qui voulaient le suivre que pour être de vrais disciples, ils devaient l’aimer, lui, par-dessus tout. Il n’a jamais suggéré que les hommes devraient avoir une haine (La « haine » dont il est question ici est en réalité un amour moins intense.) amère dans leur cœur envers père, mère, femme, enfants, frères et sœurs. Il a plutôt souligné que l’amour pour Christ devrait être si grand que tout autre amour est de la haine par comparaison (Mt 10.37). Mais aucun lien de famille ne doit jamais détourner le disciple du sentier de l’obéissance parfaite au Seigneur.

 

En fait, la partie la plus exigeante de cette première étape de la vie de disciple est indiquée par les mots : et même sa propre vie. Il ne s’agit pas seulement d’aimer moins nos proches, nous devons également haïr notre propre vie ! Au lieu de mener une vie égocentrique, centrons-la sur Christ. Plutôt que de nous demander en quoi telle action affectera notre vie, demandons-nous en quoi elle affectera Christ et sa gloire. Les considérations de confort personnel et de sécurité doivent être subordonnées à la noble tâche de glorifier Christ et de le faire connaître. Les paroles du Seigneur ne souffrent aucun compromis. Il a formellement déclaré que si nous ne l’aimons pas suprêmement, plus que les membres de notre famille, plus que notre propre vie, nous ne pouvons pas être ses disciples. Il n’y a pas de demi-mesure.

 

Matthieu 5:13 ¶  Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on ? Il ne sert plus qu’à être jeté dehors, et foulé aux pieds par les hommes.

Matthieu 10:37  Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi, et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi ;

Matthieu 16:24 ¶  Alors Jésus dit à ses disciples: Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive.

https://cms.dieu-avant-tout-com.webnode.fr/

—————

Précédent