32. Athènes

20/12/2020 00:49

Deuxième voyage missionnaire de Paul

32. Athènes

Carte du 2e voyage - de Bérée à Athènes
Paul se rend à Athènes par bateau, accompagné par des amis de Bérée

Après un voyage en mer, Paul se retrouva pour la première fois à Athènes. Bien que quatre siècles se soient écoulés depuis son apogée au temps de Périclès, la ville était encore la capitale intellectuelle de l'Empire. C’était une cité célèbre, mais la Grèce comme telle n’existait plus. La prise de Corinthe par les Romains en 146 avant J. C. et la domination romaine dans tout le pays avaient sonné le glas de la Grèce antique. En mars 86 av. J.-C., Sylla s'était emparé d'Athènes, la livrant aux massacres et aux pillages. Le temps de Périclès et d'Alexandre le Grand était bien loin. Ce pays qui a marqué l’histoire du monde était tombé au rang d'une simple province romaine.

Il faut lire les pages amères de voyageurs de renom comme Cicéron, Strabon et Pausanias sur la Grèce soumise à Rome : «l'apparence de liberté officiellement accordée par Rome n'est qu'un masque. On nous montre des campagnes devenues désertiques, des villes ruinées, des temples à l'abandon, les socles des statues dérobées, le Péloponnèse frappé à mort, les villes de Thèbes et d'Argos réduites au rang de simples villages. Quelle déchéance ! Seule Corinthe semble épargnée.»

Athènes dut son salut à la gloire de ses ancêtres, tandis que Corinthe put se relever de ses ruines, grâce au bon vouloir de Jules César. Athènes et toute la Grèce étaient devenues un musée d'art pour les touristes de l'époque. Luc ajoute : «Tous les Athéniens et les étrangers qui résidaient parmi eux n’avaient d’autre passe-temps que de dire ou écouter les dernières nouveautés.» (Actes 17, 21)

Acropole d'Athènes

L’Acropole d’Athènes est un plateau rocheux élevé au centre d’Athènes. On y a construit plusieurs monuments remarquables, dont quatre temples, un théâtre, etc.

Dans sa décadence même, Athènes exerçait un tel attrait sur les conquérants qu'aucun Romain ne se serait estimé cultivé s'il n'y avait fait ses études. Il était de bon ton, pour la noblesse de Rome, d'avoir vécu un certain temps à Athènes. Des hommes comme Cicéron, Ovide, Horace et Virgile y avaient cherché leur inspiration. Les hommes d'État et les politiciens comme César, Marc-Antoine, Pompée et Auguste avaient rendu hommage à sa beauté.

En approchant de la ville par la mer, Paul a pu admirer l'immense massif montagneux de l'Acropole. Il apercevait au loin les champs de Marathon. Sur une élévation, les temples d'Athéna, patronne du pays, et de Poséidon, dieu de la mer, saluaient les étrangers.

Arrivés dans le golfe au port du Pirée, encombré d'une multitude de bateaux, les frères de Bérée ne voulurent pas laisser Paul parcourir seul les quinze kilomètres qui séparaient le port de la ville d'Athènes. Ils l'accompagnèrent jusqu’au centre-ville. Satisfaits de le voir à l'abri, ils revinrent à Bérée.

Parthénon d'Athènes

Symbole par excellence de la culture grecque et dominant l'acropole d'Athènes, le Parthénon était consacré à la déesse Athéna.

 

Statue de la déesse Athéna, dans le Parthénon

La statue d'Athéna, protectrice de la cité et déesse de la guerre et de la sagesse, trônait au Parthénon.

 

Paul de Tarse était un homme cultivé qui savait apprécier les beautés de la Grèce. Il savait estimer tout ce qui rehaussait la dignité humaine.

L'Acropole dominait la ville, avec le Parthénon qui abritait la statue d'or et d'ivoire d’Athéna de 12 mètres de hauteur, ciselée par Phidias. L'idée de Dieu était, chez les Grecs, infiniment supérieure à celle des Égyptiens et des autres religions, qui n'hésitaient pas à représenter leurs dieux sous l'image d’animaux sacrées, ou encore dans des formes hybrides, animales et humaines à la fois. Pour les Grecs, c'est l'être humain qui, par sa forme harmonieuse, est la suprême révélation de Dieu. Paul a fait allusion dans son discours à l'Aréopage, à cette recherche de Dieu au moyen des formes de l'art, ainsi qu'à l'expérience de Dieu vécue par les poètes. De la sorte il a rendu justice à l'esprit grec.

Les Grecs avaient un grand respect de l’être humain. Dans la ville d’Athènes, existait «une statue de la Compassion» qui datait du temps où les Grecs formaient encore une nation d'hommes et de femmes libres qui faisait la promotion de la grandeur et de la beauté de l’espèce humaine. Nous retrouvons cette beauté et cette grandeur dans toutes ses oeuvres d’art.

Au temps de Paul, Athènes n'avait pas encore introduit les combats sanglants des gladiateurs. Au deuxième siècle av. J.C., certains avaient voulu suivre l'exemple de Corinthe, en introduisant les combats de gladiateurs dans l’amphithéâtre. Le philosophe Démonax se leva alors et s'écria : «Mais renversez d'abord l'autel de la compassion». Ces luttes cruelles et sanglantes, pour le seul plaisir des spectateurs, ne cadraient pas avec l’amour et le respect qu’avaient les Grecs pour l’être humain.

La ville d’Athènes, où Paul venait d’arriver, même dépouillée de tout rôle politique, gardait le prestige de son passé et de sa culture.

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