ACTES 21 : 1 à 40

23/02/2022 00:05

JOUR 115 DE 287 : NOUVEAU TESTAMENT

ACTES DES APÔTRES 21

ACTES 21 : 1 à 40 +
ÉTUDES EXPLICATIVES SUR LES VERSETS

1 ¶  Nous nous embarquâmes, après nous être séparés d’eux, et nous allâmes directement à Cos, le lendemain à Rhodes, et de là à Patara.

séparés. Le verbe grec signifie littéralement « déchirés ». Il souligne une fois de plus la douleur causée par la séparation de Paul et des anciens d’Éphese (#Ac 20:37-38).

directement à Cos. La capitale de l’île du même nom.

Rhodes. Une île au sud-est de Cos, de même nom que sa capitale. Son port était dominé par la célèbre statue du colosse de Rhodes, l’une des sept merveilles de l’Antiquité.

Patara. Un port animé à l’extrême sud de l’Asie Mineure. Paul et ses compagnons venaient de dépasser la pointe sud-ouest de l’Asie Mineure. Chacun des ports dans lesquels ils s’arrêtèrent représente un jour de voyage, car on ne naviguait pas de nuit.

 

2  Et ayant trouvé un navire qui faisait la traversée vers la Phénicie, nous montâmes et partîmes.

un navire …  vers la Phénicie. Paul comprit qu’il n’arriverait pas à Jérusalem à temps pour la Pentecôte, s’il continuait de serrer la côte. Il décida alors de prendre le risque de traverser la Méditerranée jusqu’à Tyr (v. #Ac 21: 3). Le bateau sur lequel lui et ses amis embarquèrent était certainement bien plus grand que les petits voiliers côtiers qu’ils avaient empruntés jusque-là. Il devait être d’une taille comparable à celui qui emporterait plus tard l’apôtre vers Rome, sa dernière destination, et qui transportait 276 personnes (#Ac 27:37).

 

3  Quand nous fûmes en vue de l’île de Chypre, nous la laissâmes à gauche, poursuivant notre route du côté de la Syrie, et nous abordâmes à Tyr, où le bâtiment devait décharger sa cargaison.

Tyr. cf. #Jos 19: 29 ; #Mt 11:21. La traversée de la Méditerranée de Patara à Tyr durait normalement cinq jours.

 

4  Nous trouvâmes les disciples, et nous restâmes là sept jours. Les disciples, poussés par l’Esprit, disaient à Paul de ne pas monter à Jérusalem.

disciples. L’Église de Tyr avait été fondée par quelques-uns des chrétiens qui avaient fui Jérusalem après le martyre d’Etienne (#Ac 11:19), une persécution à laquelle Paul avait lui-même activement participé.

disaient à Paul de ne pas monter. Il n’est pas ici question d’un ordre du Saint-Esprit interdisant à Paul d’aller à Jérusalem; l’Esprit avait plutôt révélé aux croyants de Tyr que Paul aurait à souffrir à Jérusalem. Il est compréhensible qu’ils aient tenté de le dissuader d’y aller, tout comme ses amis le feraient bientôt (v. #Ac 21: 12). La mission de Paul à Jérusalem lui fut confiée par le Seigneur Jésus (#Ac 20: 24); l’Esprit ne lui aurait jamais donné l’ordre d’y renoncer.

 

5  Mais, lorsque nous fûmes au terme des sept jours, nous nous acheminâmes pour partir, et tous nous accompagnèrent avec leurs femmes et leurs enfants jusque hors de la ville. Nous nous mîmes à genoux sur le rivage, et nous priâmes.

6  Puis, ayant pris congé les uns des autres, nous montâmes sur le navire, et ils retournèrent chez eux.

7  Achevant notre navigation, nous allâmes de Tyr à Ptolémaïs, où nous saluâmes les frères, et passâmes un jour avec eux.

Ptolémaïs. Nommée Acco dans l’A.T. (#Jug 1:31) et située à environ 40 km au sud de Tyr.

 

8 ¶  Nous partîmes le lendemain, et nous arrivâmes à Césarée. Étant entrés dans la maison de Philippe l’évangéliste, qui était l’un des sept, nous logeâmes chez lui.

Césarée. Probablement la ville où Philippe et sa famille habitaient (#Ac 21: 9 )

Philippe l’évangéliste. Personne d’autre dans l’Écriture ne porte ce titre, même si Paul recommanda à Timothée de faire l’œuvre d’un évangéliste (#2Ti 4:5). Autrefois ennemis, Philippe et Paul étaient maintenant tous deux prédicateurs de l’Évangile de la grâce de Dieu.

des sept. Il ne s’agissait pas de diacres, dont la fonction allait être définie plus tard au sein de l’Église (#1Ti 3:8-13), malgré les similitudes entre certaines de leurs tâches. Etienne et Philippe (les seuls de ces sept à être mentionnés ailleurs dans l’Écriture) étaient de toute évidence des évangélistes, et non des diacres. Il semble par conséquent qu’on n’institua pas, à ce moment-là, le ministère permanent de diacre.

 

9  Il avait quatre filles vierges qui prophétisaient.

filles vierges. Leur virginité peut signifier qu’elles avaient été appelées par Dieu à un ministère particulier (cf. #1Co 7:34). Dans les premiers temps de l’Église, on considérait que ces femmes pouvaient communiquer des informations importantes.

prophétisaient. Luc ne révèle pas la nature de leurs prophéties. Il pouvait s’agir d’un ministère prophétique régulier ou bien d’une prophétie unique donnée à cette occasion. Étant donné que les femmes ne pouvaient enseigner dans l’Église (#1Co 14:34-36 ; #1Ti 2:11-12), peut-être s’adressaient-elles à des individus. À propos du rôle des prophètes dans le N.T.

 

10  Comme nous étions là depuis plusieurs jours, un prophète, nommé Agabus, descendit de Judée,

prophète, nommé Agabus. L’un des prophètes qui servaient à Jérusalem; des années plus tard, il jouerait un rôle important dans le ministère de Paul (#Ac 21:10-11).

de Judée. Géographiquement située en Judée, Césarée  le siège du gouvernement romain - était pourtant considérée par les Juifs comme une ville étrangère.

 

11  et vint nous trouver. Il prit la ceinture de Paul, se lia les pieds et les mains, et dit : Voici ce que déclare le Saint-Esprit : L’homme à qui appartient cette ceinture, les Juifs le lieront de la même manière à Jérusalem, et le livreront entre les mains des païens.

ceinture. Les prophètes de l’A.T. mimaient quelquefois leurs prophéties (cf. #1R 11:29-39 ; #Esa 20:2-6 ; #Jér 13:1-11 ; #Ez 4:1-5:2). L’acte d’Agabus illustrait la prochaine arrestation de Paul et son emprisonnement par les Romains.

mains des païens. Paul allait être faussement accusé par les Juifs (vv. #Ac 21:27-28), mais ce seraient les Romains qui l’arrêteraient et l’emprisonneraient (vv. #Ac 21:31-33).

 

12  Quand nous entendîmes cela, nous et ceux de l’endroit, nous priâmes Paul de ne pas monter à Jérusalem.

nous et ceux de l’endroit. Les amis de Paul (Luc et ceux qui voyageaient avec lui) et les chrétiens de Césarée.

 

13  Alors il répondit : Que faites-vous, en pleurant et en me brisant le cœur ? Je suis prêt, non seulement à être lié, mais encore à mourir à Jérusalem pour le nom du Seigneur Jésus.

pour le nom. Le baptême cf. #Ac 8:16 ; #Ac 10:48 ; #Ac 19: 5), la guérison (#Ac 3:6, #Ac 3:16 ; #Ac 4:10), les miracles et les prodiges (#Ac 4:30) et la prédication (#Ac 4:18 ; #Ac 5:40 ; #Ac 8:12) étaient tous effectués au nom du Seigneur Jésus. Son nom représente tout ce qu’il est.

 

14  Comme il ne se laissait pas persuader, nous n’insistâmes pas, et nous dîmes: Que la volonté du Seigneur se fasse !

Que la volonté du Seigneur se fasse. C’est l’expression d’une assurance confiante que la volonté de Dieu est toujours la meilleure (cf. #1S 3:18 ; #Mt 6:10 ; #Lu 22: 42 ; #Ja 4:13-15).

 

15 ¶  Après ces jours-là, nous fîmes nos préparatifs, et nous montâmes à Jérusalem.

montâmes à Jérusalem. La ville se trouvait sur un plateau, au sud-est de Césarée; c’est pourquoi les voyageurs devaient toujours monter pour s’y rendre (cf. #Ac 11:2 ; #Ac 15: 2 ; #Ac 18: 22 ; #Mr 10:32 ; #Lu 2:22 ; #Jn 2:13 ; #Ga 1:17-18).

 

16  Quelques disciples de Césarée vinrent aussi avec nous, et nous conduisirent chez un nommé Mnason, de l’île de Chypre, ancien disciple, chez qui nous devions loger.

Mnason. Son nom grec laisse à penser qu’il s’agissait d’un Juif helléniste. Si tel était le cas, il est possible que Paul et ses compagnons non juifs aient choisi de rester chez lui en raison de sa connaissance de la culture grecque. Il était ainsi mieux disposé à accueillir un groupe de païens que ne l’auraient été les Juifs d’Israël.

disciple de longue date. Il faisait peut-être partie de ceux qui furent sauvés le jour de la Pentecôte. Il put alors être une source d’information pour Luc.

 

17  Lorsque nous arrivâmes à Jérusalem, les frères nous reçurent avec joie.

arrivâmes à Jérusalem. Probablement à temps pour célébrer la Pentecôte, conformément au plan de Paul (#Ac 20: 16).

les frères nous reçurent avec joie. Certainement en raison de l’offrande tant attendue que Paul et ses compagnons leur remirent. Mais les croyants de Jérusalem se réjouissaient avant tout de la présence des convertis non juifs aux côtés de Paul: ils étaient la preuve tangible de l’œuvre de salut accomplie par Dieu dans le monde romain. Ce premier accueil informel put avoir lieu dans la maison de Mnason.

 

18  Le lendemain, Paul se rendit avec nous chez Jacques, et tous les anciens s’y réunirent.

Jacques. Le frère de Jésus et le responsable de l’Église de Jérusalem, et non le frère de Jean, qui avait été exécuté par Hérode (#Ac 12: 2).

tous les anciens. La mention des anciens indique que les apôtres, souvent absents à cause de leur ministère d’évangélisation, leur avaient confié la direction de l’Église de Jérusalem. Certains ont suggéré que les anciens étaient au nombre de 70, à l’instar des membres du sanhédrin. Compte tenu de la taille considérable de l’Église de Jérusalem, ils devaient être au moins aussi nombreux. Dieu avait décrété qu’après le départ des apôtres, l’Église devrait être dirigée par les anciens (cf. #Ac 14: 23 ; #Ac 20: 17 ; #1Ti 5:17 ; #Tit 1:5 ; #Ja 5:14 ; #1Pi 5:1, #1Pi 5:5).

 

19  Après les avoir salués, il raconta en détail ce que Dieu avait fait au milieu des païens par son ministère.

raconta en détail. Le rapport officiel de Paul sur son travail missionnaire ne contenait aucune généralité inutile; au contraire, l’apôtre relata des incidents précis de ses voyages (cf. #Ac 11:4). Comme à son habitude (cf. #Ac 14: 27 ; #Ac 15: 4, #Ac 15: 12), il rendit gloire à Dieu en reconnaissant que tout ce qu’il avait pu accomplir était le fruit de l’action divine.

 

20  Quand ils l’eurent entendu, ils glorifièrent Dieu. Puis ils lui dirent : Tu vois, frère, combien de milliers de Juifs ont cru, et tous sont zélés pour la loi.

zélés pour la loi. Certains croyants d’origine juive continuaient d’observer des aspects cérémoniels de la loi mosaïque. Contrairement aux judaïsants, ils ne considéraient cependant pas la loi comme un moyen de salut.

 

21  Or, ils ont appris que tu enseignes à tous les Juifs qui sont parmi les païens à renoncer à Moïse, leur disant de ne pas circoncire les enfants et de ne pas se conformer aux coutumes.

renoncer à Moïse. Les judaïsants répandaient de fausses informations selon lesquelles Paul enseignait aux croyants d’origine juive de rejeter leur héritage. Il est clair que lui-même n’avait pas abandonné les coutumes juives, puisqu’il avait fait circoncire Timothée (#Ac 16:1-3) et prononcé un vœu de naziréat (#Ac 18: 18).

 

22  Que faire donc ? Sans aucun doute la multitude se rassemblera, car on saura que tu es venu.

23  C’est pourquoi fais ce que nous allons te dire. Il y a parmi nous quatre hommes qui ont fait un vœu ;

fait un vœu. Un vœu de naziréat, qui symbolisait une totale consécration à Dieu.

 

24  prends-les avec toi, purifie-toi avec eux, et pourvois à leur dépense, afin qu’ils se rasent la tête. Et ainsi tous sauront que ce qu’ils ont entendu dire sur ton compte est faux, mais que toi aussi tu te conduis en observateur de la loi.

purifie-toi. Paul revenait d’un long séjour dans les régions païennes, c’est pourquoi il était considéré comme impur. Il lui fallait donc passer par un rituel de purification avant de participer (en tant que donateur) à la cérémonie qui marquait la fin du vœu des quatre hommes.

pourvois à leur dépense. Pour la cérémonie dans le temple durant laquelle les quatre hommes allaient se raser la tête et pour les sacrifices associés au vœu de naziréat. Le fait de payer pour un autre les frais de cette cérémonie était considéré comme un acte de piété. En acceptant cette charge, Paul prouverait, une fois de plus, qu’il n’avait pas rejeté son héritage juif.

se rasent la tête. Une pratique associée habituellement au vœu de naziréat (#No 6:18).

 

25  A l’égard des païens qui ont cru, nous avons décidé et nous leur avons écrit qu’ils eussent à s’abstenir des viandes sacrifiées aux idoles, du sang, des animaux étouffés, et de l’impudicité.

Jacques précisa que la requête qu’il adressait à Paul n’avait pas d’incidence sur la décision du concile de Jérusalem concernant les non-Juifs: cette dernière ne s’appliquait en effet pas à Paul, qui était juif.

 

26  Alors Paul prit ces hommes, se purifia, et entra le lendemain dans le temple avec eux, pour annoncer à quel jour la purification serait accomplie et l’offrande présentée pour chacun d’eux.

27 ¶  Sur la fin des sept jours, les Juifs d’Asie, ayant vu Paul dans le temple, soulevèrent toute la foule, et mirent la main sur lui,

sept jours. C’était la durée de la cérémonie de purification. Paul devait se présenter au temple les troisième et septième jours. L’incident décrit plus loin se produisit le dernier jour, alors que la cérémonie touchait à sa fin.

Juifs d’Asie. Ils venaient certainement d’Ephese, puisqu’ils reconnurent en Trophime un non-Juif (v. #Ac 21: 29). Ils étaient rassemblés à Jérusalem pour célébrer la Pentecôte.

 

28  en criant : Hommes Israélites, au secours ! Voici l’homme qui prêche partout et à tout le monde contre le peuple, contre la loi et contre ce lieu ; il a même introduit des Grecs dans le temple, et a profané ce saint lieu.

contre le peuple …  la loi et …  ce lieu. Les ennemis de Paul avancèrent trois fausses accusations contre lui. Ils prétendirent qu’il incitait les Juifs à rejeter leur héritage, le mensonge qui avait été avancé par les judaïsants. La deuxième accusation, selon laquelle Paul s’opposait à la loi, était tout aussi fausse, mais ses conséquences pouvaient se révéler des plus dangereuses, compte tenu du contexte. À l’origine, la Pentecôte était une fête des prémices de la récolte. Mais, avec le temps, elle était devenue une célébration du don de la loi à Moïse, au mont Sinaï. Pour cette raison, les Juifs manifestaient un zèle particulier pour la loi durant cette fête. La troisième accusation, celle d’avoir blasphémé ou souillé le temple, avait contribué à précipiter la mort de Jésus (#Mr 14:57-58) et d’Etienne (#Ac 6:13). Les trois accusations étaient bien évidemment fausses.

introduit des Grecs dans le temple. Les Juifs d’Asie accusèrent Paul d’avoir fait entrer Trophime dans une partie du temple où la présence des païens était interdite. Une telle accusation était absurde, car elle signifiait que Paul aurait pris le risque de mettre la vie de son ami en danger. (Les Romains avaient accordé aux Juifs la permission d’exécuter tous les païens qui profaneraient le temple.)

 

29  Car ils avaient vu auparavant Trophime d’Éphese avec lui dans la ville, et ils croyaient que Paul l’avait fait entrer dans le temple.

30  Toute la ville fut émue, et le peuple accourut de toutes parts. Ils se saisirent de Paul, et le traînèrent hors du temple, dont les portes furent aussitôt fermées.

portes furent …  fermées. Par les gardiens du temple, pour que celui-ci ne soit pas profané par la mort de Paul dans son enceinte (cf. #2R 11:15). Cependant, ils ne firent aucun effort pour délivrer l’apôtre des mains de la foule qui s’apprêtait à le battre à mort.

 

31  Comme ils cherchaient à le tuer, le bruit vint au tribun de la cohorte que tout Jérusalem était en confusion.

tribun. L’officier (Claude Lysias, #Ac 23: 26) qui commandait la cohorte romaine stationnée à Jérusalem. Il était le représentant romain de plus haut rang qui demeurait à Jérusalem (la résidence du gouverneur se trouvait à Césarée.

la cohorte. Une force d’occupation romaine qui comptait 1000 hommes. Leur quartier général était la forteresse Antonia, située sur un promontoire surplombant le complexe du temple. Les sentinelles romaines placées à cet endroit stratégique repérèrent l’émeute et en informèrent leur commandant.

 

32  A l’instant il prit des soldats et des centeniers, et courut à eux. Voyant le tribun et les soldats, ils cessèrent de frapper Paul.

des centeniers. L’emploi du pluriel suggère que Lysias prit au moins 200 soldats avec lui, puisque chaque centenier commandait 100 hommes.

 

33  Alors le tribun s’approcha, se saisit de lui, et le fit lier de deux chaînes. Puis il demanda qui il était, et ce qu’il avait fait.

deux chaînes. Convaincu qu’il avait affaire à un criminel  en raison de la colère des Juifs contre lui - Lysias fit arrêter Paul. De plus, il croyait connaître l’identité de l’apôtre (v. #Ac 21: 38).

 

34  Mais dans la foule les uns criaient d’une manière, les autres d’une autre ; ne pouvant donc rien apprendre de certain, à cause du tumulte, il ordonna de le mener dans la forteresse.

forteresse. La forteresse Antonia.

 

35  Lorsque Paul fut sur les degrés, il dut être porté par les soldats, à cause de la violence de la foule ;

36  car la multitude du peuple suivait, en criant : Fais-le mourir !

Fais-le mourir! Cf. #Ac 22: 22 ; #Lu 23: 18 ; #Jn 19: 15.

 

37  Au moment d’être introduit dans la forteresse, Paul dit au tribun: M’est-il permis de te dire quelque chose ? Le tribun répondit : Tu sais le grec ?

Tu sais le grec? Le fait que Paul s’exprimait dans la langue des gens au bénéfice d’une bonne éducation surprit Lysias, qui avait d’abord cru que son prisonnier était un rustre criminel.

 

38  Tu n’es donc pas cet Égyptien qui s’est révolté dernièrement, et qui a emmené dans le désert quatre mille brigands ?

Égyptien qui s’est révolté. La question de Lysias révèle pour qui il prenait Paul: cet Égyptien était un faux prophète qui avait promis de chasser les Romains, plusieurs années auparavant. Cependant, avant qu’il n’ait pu réaliser sa promesse, ses forces furent attaquées et battues par les troupes romaines sous la conduite du gouverneur Félix. Plusieurs centaines de ses sympathisants furent tués ou capturés, mais le chef parvint à s’échapper. Lysias supposait qu’il était revenu et qu’il avait été capturé par la foule.

brigands. Appelés « sicarii », ils composaient un groupe terroriste de nationalistes juifs qui assassinaient des Romains et des Juifs considérés comme des partisans de Rome. Comme ils agissaient souvent sous couvert d’une foule pour poignarder leurs victimes, Lysias supposa que la foule avait capturé l’un de leurs chefs pris en flagrant délit.

 

39  Je suis Juif, reprit Paul, de Tarse en Cilicie, citoyen d’une ville qui n’est pas sans importance. Permets-moi, je te prie, de parler au peuple.

Tarse. C’était une ville importante et un centre culturel réputé, siège d’une université qui rivalisait avec celles d’Athènes et d’Alexandrie.

 

40  Le tribun le lui ayant permis, Paul, debout sur les degrés, fit signe de la main au peuple. Un profond silence s’établit, et Paul, parlant en langue hébraïque, dit:

 

 

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