ACTES 25 : 1 à 27
27/02/2022 00:05JOUR 119 DE 287 : NOUVEAU TESTAMENT
ACTES DES APÔTRES 25
1 ¶ Festus, étant arrivé dans la province, monta trois jours après de Césarée à Jérusalem.
monta … de Césarée à Jérusalem. Pour se familiariser avec la situation de sa nouvelle province.
25:1-12 La quatrième des défenses de Paul (cf. #Ac 22:1-21 ; #Ac 22:30-23 ; #Ac 24:10-21 ; #Ac 26:1-29 ; #Ac 28:17-29).
2 Les principaux sacrificateurs et les principaux d’entre les Juifs lui portèrent plainte contre Paul. Ils firent des instances auprès de lui, et,
3 (25-2) dans des vues hostiles, (25-3) lui demandèrent comme une faveur qu’il le fît venir à Jérusalem. Ils préparaient un guet-apens, pour le tuer en chemin.
guet-apens. Deuxième tentative d’attaquer Paul dans une embuscade. Cette fois-ci, les membres du sanhédrin n’étaient pas les complices (cf. #Ac 23:14-15), mais les organisateurs.
4 Festus répondit que Paul était gardé à Césarée, et que lui-même devait partir sous peu.
Césarée. En tant que quartier général du gouvernement romain de Judée, Césarée était un lieu approprié pour juger Paul, citoyen romain.
5 Que les principaux d’entre vous descendent avec moi, dit-il, et s’il y a quelque chose de coupable en cet homme, qu’ils l’accusent.
6 Festus ne passa que huit à dix jours parmi eux, puis il descendit à Césarée. Le lendemain, s’étant assis sur son tribunal, il donna l’ordre qu’on amenât Paul.
siégeant au tribunal. Cela signifie que son audience se déroulait dans le cadre d’un procès romain officiel (cf. vv. #Ac 25: 10, #Ac 25: 17 ; #Ac 18: 12 ; #Mt 27:19 ; #Jn 19: 13).
7 Quand il fut arrivé, les Juifs qui étaient venus de Jérusalem l’entourèrent, et portèrent contre lui de nombreuses et graves accusations, qu’ils n’étaient pas en état de prouver.
8 Paul entreprit sa défense, en disant : Je n’ai rien fait de coupable, ni contre la loi des Juifs, ni contre le temple, ni contre César.
9 Festus, désirant plaire aux Juifs, répondit à Paul: Veux-tu monter à Jérusalem, et y être jugé sur ces choses en ma présence ?
désirant plaire aux Juifs. Cf. #Ac 24: 27.
10 Paul dit : C’est devant le tribunal de César que je comparais, c’est là que je dois être jugé. Je n’ai fait aucun tort aux Juifs, comme tu le sais fort bien.
le tribunal de César. Le compromis suggéré par Festus permettait aux chefs religieux juifs d’obtenir ce qu’ils escomptaient. Ils avaient en effet l’intention de tuer Paul avant que celui-ci ne parvienne à Jérusalem. L’apôtre ne manqua pas de rejeter la proposition de Festus et de rappeler au gouverneur qu’il comparaissait devant le tribunal de César où, en tant que citoyen romain, il avait parfaitement le droit d’être jugé.
11 Si j’ai commis quelque injustice, ou quelque crime digne de mort, je ne refuse pas de mourir ; mais, si les choses dont ils m’accusent sont fausses, personne n’a le droit de me livrer à eux. J’en appelle à César.
J’en appelle à César. Paul fit valoir son droit de citoyen romain d’être jugé à Rome.
12 Alors Festus, après avoir délibéré avec le conseil, répondit : Tu en as appelé à César ; tu iras devant César.
le conseil. Les conseillers de Festus.
tu iras devant César. En répondant favorablement à sa demande, le gouverneur se déchargea de toute responsabilité dans cette affaire et transféra son cas à l’empereur.
13 ¶ Quelques jours après, le roi Agrippa et Bérénice arrivèrent à Césarée, pour saluer Festus.
roi Agrippa. Hérode Agrippa II, fils de celui qui fit tuer Jacques et emprisonner Pierre. Il fut le dernier des Hérode, qui ont souvent joué un rôle de premier plan dans l’histoire du N.T. Son grand-oncle, Hérode Antipas, est un des protagonistes des Évangiles (#Mr 6:14-29 ; #Lu 3:1 ; #Lu 13:31-33 ; #Lu 23:7-12), tandis que son arrière-grand-père régnait à la naissance de Jésus (#Mt 2:1-19 ; #Lu 1:5). Même s’il ne régnait pas sur la Judée, Agrippa avait une connaissance approfondie des affaires juives (cf. #Ac 26:3).
Bérénice. Elle n’était pas sa femme, mais sa sœur et sa compagne. (Leur sœur Drusille était mariée au gouverneur précédent, Félix.) Leur relation incestueuse était un sujet de discussions à Rome, où Agrippa avait grandi. Bérénice devint un temps la maîtresse de l’empereur Vespasien, puis de son fils Titus, mais elle revint toujours vers son frère.
14 Comme ils passèrent là plusieurs jours, Festus exposa au roi l’affaire de Paul, et dit : Félix a laissé prisonnier un homme
15 contre lequel, lorsque j’étais à Jérusalem, les principaux sacrificateurs et les anciens des Juifs ont porté plainte, en demandant sa condamnation.
16 Je leur ai répondu que ce n’est pas la coutume des Romains de livrer un homme avant que l’inculpé ait été mis en présence de ses accusateurs, et qu’il ait eu la faculté de se défendre sur les choses dont on l’accuse.
17 Ils sont donc venus ici, et, sans différer, je m’assis le lendemain sur mon tribunal, et je donnai l’ordre qu’on amenât cet homme.
18 Les accusateurs, s’étant présentés, ne lui imputèrent rien de ce que je supposais ;
19 ils avaient avec lui des discussions relatives à leur religion particulière, et à un certain Jésus qui est mort, et que Paul affirmait être vivant.
religion. De telles accusations ne pouvaient être présentées devant un tribunal romain (cf. #Ac 18:12-16).
20 Ne sachant quel parti prendre dans ce débat, je lui demandai s’il voulait aller à Jérusalem, et y être jugé sur ces choses.
Ne sachant quel parti prendre dans ce débat. Festus, qui était un Romain païen, nouvellement arrivé en Judée, ne pouvait certainement pas comprendre les différences théologiques entre les Juifs et les chrétiens.
21 Mais Paul en ayant appelé, pour que sa cause fût réservée à la connaissance de l’empereur, j’ai ordonné qu’on le gardât jusqu’à ce que je l’envoyasse à César.
empereur … César. Le mot grec pour « empereur » utilisé ici, équivalent du latin « Augustus », signifie « vénéré, respectable ». Le « César » qui régnait à cette époque-là n’était autre que l’infâme Néron.
22 Agrippa dit à Festus : Je voudrais aussi entendre cet homme. Demain, répondit Festus, tu l’entendras.
Je voudrais aussi entendre. Le temps du verbe grec implique qu’Hérode souhaitait depuis longtemps entendre Paul. En tant qu’expert des affaires juives (cf. #Ac 26:3), il se réjouissait à l’idée de pouvoir entendre le porte-parole des croyants de la foi chrétienne.
23 Le lendemain donc, Agrippa et Bérénice vinrent en grande pompe, et entrèrent dans le lieu de l’audience avec les tribuns et les principaux de la ville. Sur l’ordre de Festus, Paul fut amené.
Agrippa et Bérénice. Les deux sont inséparables dans le récit de Luc (cf. v. #Ac 25:13 ; #Ac 26:30); c’est un rappel permanent de la vie privée scandaleuse d’Agrippa.
tribuns. Les cinq tribuns qui commandaient les cinq cohortes stationnées à Césarée.
les principaux de la ville. C’est-à-dire les notables de la ville.
24 Alors Festus dit : Roi Agrippa, et vous tous qui êtes présents avec nous, vous voyez cet homme au sujet duquel toute la multitude des Juifs s’est adressée à moi, soit à Jérusalem, soit ici, en s’écriant qu’il ne devait plus vivre.
25 Pour moi, ayant reconnu qu’il n’a rien fait qui mérite la mort, et lui-même en ayant appelé à l’empereur, j’ai résolu de le faire partir.
26 Je n’ai rien de certain à écrire à l’empereur sur son compte ; c’est pourquoi je l’ai fait paraître devant vous, et surtout devant toi, roi Agrippa, afin de savoir qu’écrire, après qu’il aura été examiné.
Je n’ai rien de certain. Étant donné que Festus ne comprenait pas la nature des accusations portées contre Paul, il ne savait qu’écrire dans son rapport officiel à Néron. Il était insensé, voire dangereux, pour un gouverneur de province d’envoyer un prisonnier à l’empereur sans accusations claires contre lui.
surtout devant toi, roi Agrippa. Festus espérait que la compétence d’Hérode dans les questions juives (v. #Ac 25:26:3) lui permettrait de mieux comprendre les accusations portées contre Paul.
27 Car il me semble absurde d’envoyer un prisonnier sans indiquer de quoi on l’accuse.
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