ACTES 4 : 1 à 37

06/02/2022 00:05

JOUR 98 DE 287 : NOUVEAU TESTAMENT

ACTES DES APÔTRES 4

ACTES 4 : 1 à 37 +
ÉTUDES EXPLICATIVES SUR LES VERSETS

1 ¶  Tandis que Pierre et Jean parlaient au peuple, survinrent les sacrificateurs, le commandant du temple, et les sadducéens,

sacrificateurs. Dans l’A.T., la fonction de sacrificateur avait été inaugurée par Aaron et ses fils (#Lé 8). Ils devinrent les intermédiaires humains entre le Dieu saint et l’humanité déchue, et ils se distinguaient par trois qualités principales:

1° ils avaient été choisis et mis à part par Dieu pour le service en tant que sacrificateurs;

2° ils devaient posséder un caractère saint;

3° eux seuls avaient l’autorisation de s’approcher de Dieu au nom du peuple, le souverain sacrificateur servant d’intermédiaire principal le jour des expiations (#Lé 16). Cf. #No 16: 5.

le commandant du temple. Le responsable de la garde du temple (composée de Lévites) et le personnage le plus haut placé après le souverain sacrificateur. Les Romains avaient délégué aux Juifs la charge de maintenir l’ordre dans le temple.

sadducéens. Les sadducéens ne reconnaissaient que le Pentateuque comme Écriture inspirée. Ils affirmaient (à tort, cf. #Mt 22:23-33) que les livres de Moïse n’enseignaient pas la résurrection et, par conséquent, ils rejetaient cette doctrine. Les pharisiens, au contraire, croyaient en la résurrection et en une vie après la mort. Leur doctrine était ainsi plus proche de la doctrine chrétienne que celle des sadducéens. Il est à remarquer que l’Écriture mentionne des cas de conversion de pharisiens (#Ac 15: 5 ; #Jn 3:1), mais jamais de sadducéens.

Les pharisiens étaient peu nombreux (environ 6000) et formaient une secte juive légaliste réputée pour son attachement rigide aux menus détails de la loi cérémonielle. Leur nom signifie « séparés ». Les rapports de Jésus avec les pharisiens furent généralement conflictuels. Il leur reprocha leur usage de la tradition humaine pour annuler l’Écriture (#Mt 15:3-9) et, par-dessus tout, leur hypocrisie flagrante (#Mt 15:7-8 ; #Mt 22: 18 ; #Mt 23: 13, #Mt 23: 23, #Mt 23: 25, #Mt 23: 29 ; #Lu 12: 1). Les sadducéens étaient connus pour leur rejet du surnaturel. Ils ne croyaient pas à la résurrection des morts (#Mt 22: 23) ni à l’existence des anges (#Ac 23: 8). Contrairement aux pharisiens, ils ne faisaient aucun cas de la tradition humaine et dédaignaient le légalisme. Dans toute l’Écriture, ils reconnaissaient l’autorité du seul Pentateuque. Ils étaient pour la plupart de riches membres de l’aristocratie au sein de la tribu des sacrificateurs; au temps du roi Hérode, leur secte dirigeait le temple, malgré leur nombre plus restreint que celui des pharisiens. Les deux groupes avaient peu de choses en commun. Les sadducéens étaient des rationalistes libéraux, les pharisiens, des inconditionnels de la loi et des rituels; les uns étaient des opportunistes politiques enclins au compromis, les autres, des séparatistes. Ils s’unirent pourtant dans leur opposition à Christ (#Mt 22:15-16, #Mt 22: 23, #Mt 22:34-35), et Jean les traita publiquement de vipères.

 

2  mécontents de ce qu’ils enseignaient le peuple, et annonçaient en la personne de Jésus la résurrection des morts.

annonçaient en …  Jésus la résurrection. Cette partie du message des apôtres constituait le point de controverse principal pour les responsables juifs. Ils avaient exécuté Christ en tant que blasphémateur, et voici que Pierre et Jean proclamaient sa résurrection.

 

3  Ils mirent les mains sur eux, et ils les jetèrent en prison jusqu’au lendemain ; car c’était déjà le soir.

déjà le soir. Les Juifs gardèrent Pierre et Jean en prison durant la nuit parce que la loi juive interdisait de tenir un procès la nuit. L’heure était trop avancée pour que le sanhédrin puisse se réunir le jour même, c’est pourquoi les apôtres devaient comparaître devant le conseil le lendemain.

 

4  Cependant, beaucoup de ceux qui avaient entendu la parole crurent, et le nombre des hommes s’éleva à environ cinq mille.

cinq mille. Chiffre représentant l’ensemble des hommes dans l’Église de Jérusalem à ce moment-là, et non le nombre de personnes converties suite au dernier message de Pierre.

 

5 ¶  Le lendemain, les chefs du peuple, les anciens et les scribes,

les chefs du peuple, les anciens et les scribes. Les trois fonctions qui constituaient le conseil juif, le sanhédrin.

 

6  (4-5) s’assemblèrent à Jérusalem, (4-6) avec Anne, le souverain sacrificateur, Caïphe, Jean, Alexandre, et tous ceux qui étaient de la race des principaux sacrificateurs.

Anne …  Caïphe. Anne fut souverain sacrificateur de 6 à 15 apr. J.-C, année où Valerius Gratus, le prédécesseur de Pilate, le releva de ses fonctions. Anne n’en continua pas moins à exercer une grande influence sur cette fonction, probablement parce qu’on le considérait toujours comme le légitime souverain sacrificateur et aussi parce que pas moins de cinq de ses fils, ainsi que son gendre Caïphe, avaient occupé ce poste à un moment ou un autre. Deux procès eurent lieu: un par les Juifs, l’autre par les Romains. La phase juive commença avec un examen informel par Anne (vv. #Jn 18:12-14, #Jn 18:19-23), sans doute destiné à donner aux membres du sanhédrin le temps de se rassembler en toute hâte. Une session était ensuite prévue devant le sanhédrin (#Mt 26:57-68), d’où se dégagea un consensus pour envoyer Jésus devant Pilate (#Mt 27:1-2). La phase romaine commença avec la première comparution devant Pilate (vv. #Jn 18:28-38a; #Mt 27:11-14), puis Hérode Antipas (« ce renard », #Lu 13: 32) l’interrogea (#Lu 23:6-12). Finalement Jésus comparut de nouveau devant Pilate (vv. #Jn 18: 38b-19:16; #Mt 27:15-31).

Le souverain sacrificateur en fonction à cette époque-là était Caïphe (de 18 à 36 apr. J.-C.). Anne, qui avait rempli cet office de 6 à 15 apr. J.-C., conservait son titre et pouvait exercer une grande influence.

Jean, Alexandre. Leur identité exacte demeure incertaine. « Jean » peut aussi être compris comme « Jonathan »; il s’agirait alors de l’un des fils d’Anne, successeur de Caïphe en 36.

 

7  Ils firent placer au milieu d’eux Pierre et Jean, et leur demandèrent : Par quel pouvoir, ou au nom de qui avez-vous fait cela ?

8  Alors Pierre, rempli du Saint-Esprit, leur dit : Chefs du peuple, et anciens d’Israël,

rempli du Saint-Esprit. Contrairement au baptême de l’Esprit, qui est un acte unique par lequel Dieu inclut les croyants dans son corps, la plénitude de l’Esprit correspond à une réalité renouvelable. Elle se traduit par un comportement dirigé par le Saint-Esprit. Dieu invite les croyants à maintenir cette réalité en eux. Pierre et d’autres croyants présents lors de l’épisode d’#Ac 2 furent de nouveau remplis de l’Esprit (voir p. ex. #Ac 4:8,31 ; #Ac  6:5 ; #Ac 7:55) et purent proclamer la Parole de Dieu avec assurance. La plénitude de l’Esprit ne donne pas uniquement de l’assurance dans la prédication, elle a un impact sur tous les domaines de la vie (cf. #Ep 5:19-33).

Pierre se laissait diriger par le Saint-Esprit, c’est pourquoi il put faire face à la persécution et prêcher l’Évangile avec puissance (cf. #Lu 12:11-12).

Chefs …  anciens. Les trois fonctions qui constituaient le conseil juif, le sanhédrin (voir la note sur le v. 15 {==> "Ac 4:15"}). (plus bas)

4:8-12 Pierre prêche l’Évangile aux hommes qui avaient condamné Jésus-Christ et s’étaient ainsi rendus ennemis de Dieu.

 

9  puisque nous sommes interrogés aujourd’hui sur un bienfait accordé à un homme malade, afin que nous disions comment il a été guéri,

10  sachez-le tous, et que tout le peuple d’Israël le sache ! C’est par le nom de Jésus-Christ de Nazareth, que vous avez crucifié, et que Dieu a ressuscité des morts, c’est par lui que cet homme se présente en pleine santé devant vous.

11  Jésus est La pierre rejetée par vous qui bâtissez, Et qui est devenue la principale de l’angle.

pierre rejetée …  principale de l’angle. Citation du #Ps 118:22 Dans le N.T., Pierre identifie la pierre « principale de l’angle » à Christ (#Ac 4:11 ; #1Pi 2:7). Dans la parabole de la vigne (#Mt 21: 42 ; #Mr 12:10-11 ; #Lu 20: 17), le fils du propriétaire rejeté par les ouvriers est assimilé à la pierre rejetée devenue la pierre d’angle. Jésus-Christ était cette pierre rejetée, et les chefs religieux juifs les bâtisseurs de la nation. Dès lors, le v. 22 renvoie à un fait historique qui trouve son parallèle, dans ses traits principaux et par analogie, dans le rejet de Christ, venu délivrer/sauver la nation: l’expérience de Moïse, en tant que type de Christ, dépeignait le rejet du Seigneur. Par trois fois, au moins, Moïse (la pierre) fut rejeté par les Juifs (les bâtisseurs), alors que Dieu venait de leur envoyer leur libérateur (la principale de l’angle). Voir p. ex. #Ex 2:11-15, cf. #Ac 7:35 ; #Ex 14:10-14 ; #Ex 16:1-3, #Ex 16:11-12, #Ex 16: 20.

 cf. #Ep 2:19-22 ; #1Pi 2:4-8.

 

12  Il n’y a de salut en aucun autre ; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés.

aucun autre nom. Ce passage souligne le caractère exclusif du salut par la foi en Jésus-Christ. Il n’existe que deux chemins: la voie large du salut par les œuvres qui mène à la mort éternelle et la voie étroite de la foi en Jésus qui conduit à la vie éternelle (#Mt 7:13-14 ; cf. #Jn 10:7-8 ; #Jn 14: 6). Malheureusement, le sanhédrin et ses partisans prirent la mauvaise voie.

 

13  Lorsqu’ils virent l’assurance de Pierre et de Jean, ils furent étonnés, sachant que c’étaient des hommes du peuple sans instruction ; et ils les reconnurent pour avoir été avec Jésus.

 

hommes du peuple sans instruction. Pierre et Jean n’étaient pas versés dans l’enseignement des écoles rabbiniques et n’avaient aucune formation particulière dans la théologie de l’A.T.

 

14  Mais comme ils voyaient là près d’eux l’homme qui avait été guéri, ils n’avaient rien à répliquer.

15 ¶  Ils leur ordonnèrent de sortir du sanhédrin, et ils délibérèrent entre eux,

sanhédrin. Cette institution formait le gouvernement national ainsi que le tribunal du peuple juif. Elle se composait de 71 membres, dont le souverain sacrificateur.

4:15-17 Il aurait été risqué de punir les deux apôtres alors qu’ils n’avaient enfreint aucune loi et avaient même accompli un miracle qui avait mis toute la ville en émoi. Cependant, le sanhédrin estimait devoir empêcher la propagation du message qui accusait ses membres d’avoir exécuté le Messie.

 

16  (4-15) disant : Que ferons-nous à ces hommes ? (4-16) Car il est manifeste pour tous les habitants de Jérusalem qu’un miracle signalé a été accompli par eux, et nous ne pouvons pas le nier.

17  Mais, afin que la chose ne se répande pas davantage parmi le peuple, défendons-leur avec menaces de parler désormais à qui que ce soit en ce nom-là.

18  Et les ayant appelés, ils leur défendirent absolument de parler et d’enseigner au nom de Jésus.

19  Pierre et Jean leur répondirent : Jugez s’il est juste, devant Dieu, de vous obéir plutôt qu’à Dieu ;

vous obéir plutôt qu’à Dieu. Les chrétiens doivent obéir aux autorités et au gouvernement (#Ro 13:1-7 ; #1Pi 2:13-17), mais lorsque leurs décrets sont de toute évidence contraires à la Parole de Dieu, c’est avant tout à Dieu qu’ils doivent obéissance (cf. #Ex 1:15-17 ; #Da 6:4-10).

 

20  car nous ne pouvons pas ne pas parler de ce que nous avons vu et entendu.

21  Ils leur firent de nouvelles menaces, et les relâchèrent, ne sachant comment les punir, à cause du peuple, parce que tous glorifiaient Dieu de ce qui était arrivé.

22  Car l’homme qui avait été l’objet de cette guérison miraculeuse était âgé de plus de quarante ans.

23 ¶  Après avoir été relâchés, ils allèrent vers les leurs, et racontèrent tout ce que les principaux sacrificateurs et les anciens leur avaient dit.

les principaux sacrificateurs. Un petit groupe au sein du sanhédrin, composé d’anciens souverains sacrificateurs et de membres de familles influentes d’où étaient issus les sacrificateurs

 

24  Lorsqu’ils l’eurent entendu, ils élevèrent à Dieu la voix tous ensemble, et dirent : Seigneur, toi qui as fait le ciel, la terre, la mer, et tout ce qui s’y trouve,

Seigneur. Le mot grec, peu courant dans le N.T. en tant que nom de Dieu, signifie « maître absolu » (#Lu 2:29 ; #2Ti 2:21 ; #2P 2:1 ; #Jude 4 ; #Ap 6:10). Les croyants reconnaissent ainsi la souveraineté de Dieu.

4:24-30 L’expérience de Pierre et de Jean ne découragea ni n’effraya les autres disciples; bien au contraire, elle eut sur eux un effet stimulant. Ils prirent confiance dans la souveraine maîtrise de Dieu sur tous les événements, y compris sur leur souffrance. Ils furent aussi réconfortés en se rappelant que l’opposition à laquelle ils devaient faire face avait été annoncée par avance dans l’A.T. (vv. #Ac 4:25-26).

 

25  c’est toi qui as dit par le Saint-Esprit, par la bouche de notre père, ton serviteur David : Pourquoi ce tumulte parmi les nations, Et ces vaines pensées parmi les peuples ?

 

par la bouche de …  ton serviteur David. Il n’existe pas dans l’Écriture de description plus claire de l’inspiration divine. Dieu a révélé sa parole par la bouche de David, en l’occurrence par ses écrits.

Pour les chrétiens, les événements des jours précédents accomplissaient le #Ps 2:1-2 qu’ils citaient.

 

26  Les rois de la terre se sont soulevés, Et les princes se sont ligués Contre le Seigneur et contre son Oint.

27  En effet, contre ton saint serviteur Jésus, que tu as oint, Hérode et Ponce Pilate se sont ligués dans cette ville avec les nations et avec les peuples d’Israël,

28  pour faire tout ce que ta main et ton conseil avaient arrêté d’avance.

ta main et ton conseil. Dieu a organisé la totalité de l’histoire en fonction de son plan éternel. La crucifixion de Jésus ne faisait pas exception De toute éternité (#2Ti 1:9 ; #Ap 13: 8), Dieu avait prédéterminé la mort rédemptrice de Jésus. Elle faisait depuis toujours partie de son plan établi d’avance. (#Ac 4:27-28 ; #Ac 13:27-29);  cf. #Ro 8:29-30 ; #1Co 2:7 ; #Ep 1:5-11).

 

29  Et maintenant, Seigneur, vois leurs menaces, et donne à tes serviteurs d’annoncer ta parole avec une pleine assurance,

30  en étendant ta main, pour qu’il se fasse des guérisons, des miracles et des prodiges, par le nom de ton saint serviteur Jésus.

des miracles et des prodiges. Cf. #Ac 4:30 ; #Ac 5:12 ; #Ac 14: 3 ; #Ac 15: 12. Le terme de « prodiges » renvoie à un aspect extraordinaire, effrayant, qui suscite l’étonnement des gens, tandis que « miracles » (grec « signes ») renvoie à la puissance de Dieu à l’œuvre derrière ces manifestations. Les événements surnaturels n’ont aucune valeur s’ils n’orientent pas les regards vers Dieu et vers sa vérité. De telles œuvres furent généralement accomplies par les apôtres (#Ac 5:12-16) et leurs collaborateurs (#Ac 6:8), grâce à l’action du Saint-Esprit, dans le but de confirmer leur rôle de messagers de la vérité divine. Cf. #2Co 12: 12 ; #Hé 2:3-4.

saint serviteur. Pierre dépeint ici Jésus comme le représentant personnel de Dieu. Ce titre est peu fréquent pour Jésus dans le N.T., où il n’est employé qu’à quatre reprises (v. #Ac 3:26 ; #Ac 4:27, #Ac 4:30 ; #Mt 12:18); mais dans l’A.T. il est l’équivalent du mot Messie (#Esa 42:1-4, #Esa 42:19 ; #Esa 49:5-7 ; cf. #Mt 20: 28 ; #Jn 6:38 ; #Jn 8:28 ; #Jn 13:1-7).

 

31  Quand ils eurent prié, le lieu où ils étaient assemblés trembla ; ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et ils annonçaient la parole de Dieu avec assurance.

trembla. Comme lors de la Pentecôte, un phénomène physique indique la présence du Saint-Esprit Cette comparaison de Luc décrit l’action de Dieu lorsqu’il envoya le Saint-Esprit. Le vent symbolise souvent l’Esprit dans l’Écriture (cf. #Ez 37:9-10 ; #Jn 3:8).

remplis du Saint-Esprit. Pierre se laissait diriger par le Saint-Esprit, c’est pourquoi il put faire face à la persécution et prêcher l’Évangile avec puissance (cf. #Lu 12:11-12).

Contrairement au baptême de l’Esprit, qui est un acte unique par lequel Dieu inclut les croyants dans son corps, la plénitude de l’Esprit correspond à une réalité renouvelable. Elle se traduit par un comportement dirigé par le Saint-Esprit. Dieu invite les croyants à maintenir cette réalité en eux. Pierre et d’autres croyants présents lors de l’épisode d’#Ac 2 furent de nouveau remplis de l’Esprit (voir par exemple, #Ac 4:8,31 ; #Ac  6:5 ; #Ac 7:55) et purent proclamer la Parole de Dieu avec assurance. La plénitude de l’Esprit ne donne pas uniquement de l’assurance dans la prédication, elle a un impact sur tous les domaines de la vie (cf. #Ep 5:19-33).

 

32 ¶  La multitude de ceux qui avaient cru n’était qu’un cœur et qu’une âme. Nul ne disait que ses biens lui appartinssent en propre, mais tout était commun entre eux.

tout était commun. Les croyants avaient compris que tout ce qu’ils possédaient appartenait en réalité à Dieu. Ainsi, ceux qui en avaient les moyens avaient le devoir de venir en aide à un frère dans le besoin (cf. #Ja 2:15-16 ; #1Jn 3:17). Concrètement, il s’agissait de donner une somme d’argent aux apôtres, qui se chargeraient de sa distribution (vv. #Ac 4:35, #Ac 4:37).

 

33  Les apôtres rendaient avec beaucoup de force témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus. Et une grande grâce reposait sur eux tous.

témoignage de la résurrection. un qui nous soit associé comme témoin de sa résurrection. La résurrection était l’élément central de la prédication apostolique (cf. #Ac 2:24, #Ac 2:32 ; #Ac 3:15 ; #Ac 5:30 ; #Ac 10:40 ; #Ac 13:30-37).

grande grâce. Le mot signifie « faveur » et a ici un double sens:

1° la faveur de personnes extérieures à l’Église, impressionnées par l’unité et l’amour entre les croyants (cf. #Ac 2:47);

2° la faveur de Dieu, qui accordait sa bénédiction.

 

34  Car il n’y avait parmi eux aucun indigent : tous ceux qui possédaient des champs ou des maisons les vendaient, apportaient le prix de ce qu’ils avaient vendu,

35  et le déposaient aux pieds des apôtres ; et l’on faisait des distributions à chacun selon qu’il en avait besoin.

36  Joseph, surnommé par les apôtres Barnabas, ce qui signifie fils d’exhortation, Lévite, originaire de Chypre,

Joseph …  Barnabas …  Lévite. Luc présente Barnabas comme un modèle parmi ceux qui donnèrent de leurs biens. Originaire de l’île de Chypre, Barnabas était un membre de la tribu des Lévites (la tribu des sacrificateurs). Il allait devenir l’associé de Paul et un personnage marquant dans la suite du livre (cf. #Ac 9:26-27 ; #Ac 11:22-24, #Ac 11:30 ; #Ac 13:1-15:2).

Chypre. La troisième plus grande île de la Méditerranée, après la Sicile et la Sardaigne. Elle est située à environ 100 km à l’ouest de la côte syrienne Saul et Barnabas avaient plusieurs raisons de choisir cette île comme point de départ de leur voyage missionnaire. Patrie de Barnabas, accessible depuis Antioche en deux jours de voyage, elle comprenait un grand nombre d’habitants juifs.

 

37  vendit un champ qu’il possédait, apporta l’argent, et le déposa aux pieds des apôtres.

vendit un champ qu’il possédait. L’A.T. interdisait aux Lévites de posséder des terres en Israël (#No 18: 20, #No 18: 24 ; #De 10:9), mais cette loi n’était visiblement plus appliquée, ou alors cette propriété se trouvait à Chypre.

 

 

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