ACTES 6 : 1 à 15

08/02/2022 00:05

JOUR 100 DE 287 : NOUVEAU TESTAMENT

ACTES DES APÔTRES 6

ACTES 6 : 1 à 15 +
ÉTUDES EXPLICATIVES SUR LES VERSETS

1 ¶  En ce temps-là, le nombre des disciples augmentant, les Hellénistes murmurèrent contre les Hébreux, parce que leurs veuves étaient négligées dans la distribution qui se faisait chaque jour.

augmentant. Il est fort probable que le nombre de personnes ait atteint les 20 000.

Hellénistes …  Hébreux. Les « Hellénistes » étaient les Juifs issus de la diaspora, les « Hébreux », la population juive originaire d’Israël. L’intégration par les Hellénistes de certains éléments de la culture grecque les rendait suspects aux yeux des Juifs nés en Israël.

leurs veuves étaient négligées. Les Hellénistes croyaient que leurs veuves ne recevaient pas une part équitable de la nourriture que l’Église mettait à leur disposition (cf. #1Ti 5:3-16).

 

2  Les douze convoquèrent la multitude des disciples, et dirent : Il n’est pas convenable que nous laissions la parole de Dieu pour servir aux tables.

servir aux tables. Le mot traduit par « tables » désigne aussi bien le mobilier employé pour les transactions financières (cf. #Mt 21: 12 ; #Mr 11:15 ; #Jn 2:15) que celui sur lequel on servait les repas. Toutefois, qu’il s’agisse de questions financières ou de distribution de nourriture, dans les deux cas cette activité empêchait les douze de s’occuper de leur tâche prioritaire.

 

3  C’est pourquoi, frères, choisissez parmi vous sept hommes, de qui l’on rende un bon témoignage, qui soient pleins d’Esprit-Saint et de sagesse, et que nous chargerons de cet emploi.

sept hommes. Il ne s’agissait pas de diacres, dont la fonction allait être définie plus tard au sein de l’Église (#1Ti 3:8-13), malgré les similitudes entre certaines de leurs tâches. Etienne et Philippe (les seuls de ces sept à être mentionnés ailleurs dans l’Écriture) étaient de toute évidence des évangélistes, et non des diacres. Il semble par conséquent qu’on n’institua pas, à ce moment-là, le ministère permanent de diacre.

pleins d’Esprit-Saint. Cf. v. #Ac 6:5 ; Contrairement au baptême de l’Esprit, qui est un acte unique par lequel Dieu inclut les croyants dans son corps, la plénitude de l’Esprit correspond à une réalité renouvelable. Elle se traduit par un comportement dirigé par le Saint-Esprit. Dieu invite les croyants à maintenir cette réalité en eux. Pierre et d’autres croyants présents lors de l’épisode d’#Ac 2 furent de nouveau remplis de l’Esprit (voir par exemple #Ac 4:8,31 ; #Ac  6:5 ; #Ac 7:55) et purent proclamer la Parole de Dieu avec assurance. La plénitude de l’Esprit ne donne pas uniquement de l’assurance dans la prédication, elle a un impact sur tous les domaines de la vie (cf. #Ep 5:19-33).

 

4  Et nous, nous continuerons à nous appliquer à la prière et au ministère de la parole.

La prière et le ministère de la Parole (cf. v. #Ac 6:2) devraient constituer les priorités des responsables de l’Église.

 

5  Cette proposition plut à toute l’assemblée. Ils élurent Etienne, homme plein de foi et d’Esprit-Saint, Philippe, Prochore, Nicanor, Timon, Parménas, et Nicolas, prosélyte d’Antioche.

Les sept hommes désignés par l’Église portent tous des noms grecs, ce qui amène à penser qu’ils faisaient tous partie du groupe des Hellénistes. Le choix de l’Église, preuve visible de son unité et de l’amour qui l’animait, était peut-être dicté par la volonté de remédier au déséquilibre apparent qui était préjudiciable aux veuves de ce groupe.

Ils élurent Etienne …  Nicolas. Concernant le ministère d’Etienne, voir #Ac 6:9-7:60. Son martyre agit tel un catalyseur pour la proclamation de l’Évangile en dehors du territoire d’Israël (#Ac 8:1-4 ; #Ac 11:19). Philippe joua, lui aussi, un rôle prépondérant dans la prédication de l’Évangile (cf. #Ac 8:4-24 , #Ac 8:26-40). On ne dispose d’aucune information certaine concernant les cinq autres personnages. Selon des traditions anciennes, Prochore aurait été le secrétaire de l’apôtre Jean lorsque celui-ci rédigea son Évangile, et Nicolas aurait été un païen d’Antioche converti au judaïsme.

 

6  Ils les présentèrent aux apôtres, qui, après avoir prié, leur imposèrent les mains.

prié, leur imposèrent les mains. La même expression décrit le geste de Jésus lorsqu’il effectuait des guérisons (#Mr 6:5 ; #Lu 4:40 ; #Lu 13: 13 ; cf. #Ac 28:8). Elle était aussi employée dans le sens de « mettre la main sur quelqu’un » pour l’arrêter (#Ac 5:18 ; #Mr 14: 46). Dans l’A.T., ceux qui offraient des sacrifices posaient leurs mains sur l’animal sacrifié en signe d’identification avec lui (#Lé 8:14, #Lé 8:18, #Lé 8:22 ; #Hé 6:2). Dans un sens symbolique, la personne qui accomplissait cet acte confirmait la validité d’un ministère, lui donnait son soutien et s’identifiait avec celui qui l’exerçait. Voir #1Ti 4:14 ; #1Ti 5:22 ; #2Ti 1:6 ; cf. #No 27:23.

 

7  La parole de Dieu se répandait de plus en plus, le nombre des disciples augmentait beaucoup à Jérusalem, et une grande foule de sacrificateurs obéissaient à la foi.

Régulièrement au cours de son récit, Luc résume l’état de la croissance de l’Église et de la propagation de l’Évangile (cf. #Ac 2:41, #Ac 2:47 ; #Ac 4:4 ; #Ac 5:14 ; #Ac 9:31 ; #Ac 12:24 ; #Ac 13: 49 ; #Ac 16: 5 ; #Ac 19: 20).

une grande foule de sacrificateurs. La conversion d’un grand nombre de sacrificateurs explique certainement la violence de l’opposition qui s’éleva contre Etienne.

obéissaient à la foi. La véritable foi salvatrice produit toujours l’obéissance et la soumission à la seigneurie de Jésus-Christ (#Ro 16: 19, #Ro 16: 26 ; cf. #Ro 10:9-10 ; #Mt 7:13-14, #Mt 7:22-27 ; #Ja 2:17-20).

 

8 ¶  Etienne, plein de grâce et de puissance, faisait des prodiges et de grands miracles parmi le peuple.

des prodiges et de grands miracles. Cf. #Ac 4:30 ; #Ac 5:12 ; #Ac 14: 3 ; #Ac 15: 12. Le terme de « prodiges » renvoie à un aspect extraordinaire, effrayant, qui suscite l’étonnement des gens, tandis que « miracles » (grec « signes ») renvoie à la puissance de Dieu à l’œuvre derrière ces manifestations. Les événements surnaturels n’ont aucune valeur s’ils n’orientent pas les regards vers Dieu et vers sa vérité. De telles œuvres furent généralement accomplies par les apôtres (#Ac 5:12-16) et leurs collaborateurs (#Ac 6:8), grâce à l’action du Saint-Esprit, dans le but de confirmer leur rôle de messagers de la vérité divine. Cf. #2Co 12:12 ; #Hé 2:3-4.

 

9  Quelques membres de la synagogue dite des Affranchis, de celle des Cyrénéens et de celle des Alexandrins, avec des Juifs de Cilicie et d’Asie, se mirent à discuter avec lui ;

Les différences culturelles et linguistiques entre les membres de ces trois groupes ne permettaient sans doute pas un rassemblement au sein de la même synagogue. Toutefois, certains voient là le nom d’une synagogue unique.

synagogue. Un des lieux de rencontre qui prirent naissance à l’époque intertestamentaire et où les Juifs de la diaspora (des Hellénistes pour la plupart), qui n’avaient pas accès au temple, pouvaient se réunir pour offrir un culte à Dieu et lire l’A.T. L’endroit où se rassemblaient les Juifs pour prier (synagogue est une transcription du mot grec signifiant « action de rassembler »). L’origine des synagogues remonte à la période de l’exil à Babylone, après la destruction du temple par Nebucadnetsar en 586 av. J.-C. C’étaient des lieux de culte et d’enseignement. Jésus y a souvent enseigné (cf. v. #Mr 1:39 ; #Mr 3:1 ; #Mr 6:2), de même que Paul (cf. #Ac 13: 5 ; #Ac 14: 1 ; #Ac 17: 1).

Affranchis. Les descendants d’esclaves juifs qui avaient été capturés par le général romain Pompée (63 av. J.-C.) et emmenés à Rome. Ils furent plus tard affranchis et formèrent une communauté juive dans cette ville.

Cyrénéens. Les habitants de Cyrène, une ville d’Afrique du nord. Simon, l’homme qui fut réquisitionné pour porter la croix de Jésus, était originaire de Cyrène (#Lu 23: 26).

Alexandrins. Alexandrie, une autre ville importante d’Afrique du nord, se trouvait près de l’embouchure du Nil. Apollos, un prédicateur zélé et capable, en était originaire.

de Cilicie et d’Asie. Les provinces romaines constituant l’Asie Mineure (la Turquie moderne). Étant donné que la ville natale de Paul (Tarse) se trouvait en Cilicie, il est fort probable qu’il ait fréquenté cette synagogue.

discuter avec lui. Le mot traduit par « discuter » désigne un débat formel. L’essentiel de cet échange porta sans doute sur des thèmes tels que la mort et la résurrection de Jésus, ainsi que sur les indices vétérotestamentaires qu’il était bien le Messie.

 

10  mais ils ne pouvaient résister à sa sagesse et à l’Esprit par lequel il parlait.

11  Alors ils subornèrent des hommes qui dirent : Nous l’avons entendu proférer des paroles blasphématoires contre Moïse et contre Dieu.

 

paroles blasphématoires contre Moïse et contre Dieu. Incapables d’obtenir gain de cause auprès d’Etienne dans un débat ouvert, ses ennemis eurent recours à la tromperie et à la conspiration. Tout comme ils le firent pour Jésus (#Mt 26:59-61), ils recrutèrent en secret de faux témoins afin de répandre des mensonges sur Etienne. Les charges qui pesaient sur lui étaient sérieuses, car le blasphème était puni de mort (#Lé 24: 16).

 

12  Ils émurent le peuple, les anciens et les scribes, et, se jetant sur lui, ils le saisirent, et l’emmenèrent au sanhédrin.

13  Ils produisirent de faux témoins, qui dirent : Cet homme ne cesse de proférer des paroles contre le lieu saint et contre la loi ;

14  car nous l’avons entendu dire que Jésus, ce Nazaréen, détruira ce lieu, et changera les coutumes que Moïse nous a données.

Jésus, ce Nazaréen, détruira ce lieu. Un autre mensonge, puisque les paroles de Jésus (#Jn 2:19) se rapportaient en fait à son propre corps (#Jn 2:21).

 

15  Tous ceux qui siégeaient au sanhédrin ayant fixé les regards sur Etienne, son visage leur parut comme celui d’un ange.

 

visage …  comme celui d’un ange. Une maîtrise de soi imperturbable, une expression pure et calme reflétant la présence de Dieu (cf. #Ex 34:29-35).

 

 

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