ANCIEN TESTAMENT JOUR 174 DE 929

22/06/2019 00:18

ANCIEN TESTAMENT JOUR 174 DE 929

Deutéronomes 21 de 34

 

DEUTÉRONOMES 21 : 1 À 23

1 ¶  Si, dans le pays dont l’Eternel, ton Dieu, te donne la possession, l’on trouve étendu au milieu d’un champ un homme tué, sans que l’on sache qui l’a frappé,

21:1-9

sans que l’on sache qui l’a frappé. Cette loi relative à un homicide non résolu n’est mentionnée nulle part ailleurs dans le Pentateuque. Si l’on ne connaissait pas l’auteur d’un crime, la justice ne pouvait pas être exercée correctement. Le peuple était cependant considéré comme responsable de régler le cas. Les anciens de la ville la plus proche devaient assumer la charge du crime, de façon à empêcher des querelles entre villes si les parents cherchaient à se venger. En descendant dans la vallée (les autels dédiés aux idoles se trouvant toujours sur les hauts lieux, cela évitait tout lien avec l’idolâtrie) et brisant le cou d’une génisse, ils indiquaient que ce crime aurait mérité d’être puni. Le fait de laver leurs mains (v. #De 21:6) signifiait que, tout en acceptant la responsabilité de ce qui était arrivé, ils se déchargeaient de la culpabilité liée au crime.

2  tes anciens et tes juges iront mesurer les distances à partir du cadavre jusqu’aux villes des environs.

3  Quand on aura déterminé la ville la plus rapprochée du cadavre, les anciens de cette ville prendront une génisse qui n’ait point servi au travail et qui n’ait point tiré au joug.

4  Ils feront descendre cette génisse vers un torrent qui jamais ne tarisse et où il n’y ait ni culture ni semence ; et là, ils briseront la nuque à la génisse, dans le torrent.

5  Alors s’approcheront les sacrificateurs, fils de Lévi ; car l’Eternel, ton Dieu, les a choisis pour qu’ils le servent et qu’ils bénissent au nom de l’Eternel, et ce sont eux qui doivent prononcer sur toute contestation et sur toute blessure.

Cela indique clairement que l’autorité juridique de la théocratie qu’était Israël incombait, en dernier recours, aux sacrificateurs.

6  Tous les anciens de cette ville la plus rapprochée du cadavre laveront leurs mains sur la génisse à laquelle on a brisé la nuque dans le torrent.

7  Et prenant la parole, ils diront : Nos mains n’ont point répandu ce sang et nos yeux ne l’ont point vu répandre.

8  Pardonne, ô Eternel ! à ton peuple d’Israël, que tu as racheté ; n’impute pas le sang innocent à ton peuple d’Israël, et ce sang ne lui sera point imputé.

9  Ainsi, tu dois faire disparaître du milieu de toi toute effusion de sang innocent, en faisant ce qui est droit aux yeux de l’Eternel.

10 ¶  Lorsque tu iras à la guerre contre tes ennemis, si l’Eternel les livre entre tes mains, et que tu leur fasses des prisonniers,

11  peut-être verras-tu parmi les captives une femme belle de figure, et auras-tu le désir de la prendre pour femme.

21:11-12

parmi les captives une femme belle. Cette femme devait venir d’une ville non cananéenne prise par Israël (voir #De 20:14), puisque toutes les Cananéennes devaient être tuées (#De 20:16). Les gestes de renoncement décrits symbolisaient l’abandon de la vie précédente et une certaine purification (cf. #Lé 14:18 ; #No 8:7).

21:11-14

une femme belle. Selon une ancienne coutume de guerre, une femme faite prisonnière devenait esclave des vainqueurs. Moïse reçut des instructions visant une bonne gestion de telles questions. Dans le cas où un soldat tombait sous le charme d’une prisonnière et envisageait de l’épouser, il devait attendre un mois pour permettre aux sentiments troublés de la femme de s’apaiser, à son esprit de s’adapter aux nouvelles conditions de vie, et pour lui laisser le temps de pleurer la perte de ses parents puisqu’elle allait épouser un étranger. Habituellement, les Juifs portaient le deuil pendant un mois, et les attitudes décrites ici se raser la tête, se couper les ongles et retirer ses beaux vêtements (les femmes sur le point d’être capturées s’habillaient de manière à plaire à leurs ravisseurs) - correspondaient à ce qu’ils faisaient eux-mêmes durant de telles périodes. Ce temps d’attente était important pour témoigner de la bonté à la femme et éprouver les sentiments d’affection de l’homme. Après les 30 jours, ils pouvaient se marier. S’il décidait plus tard de la répudier (en tenant compte des instructions de 24:1-4), il ne pouvait pas la vendre comme esclave mais devait la laisser partir libre, « parce que tu l’auras humiliée ». Il s’agit d’une allusion aux rapports sexuels, où la femme avait dû se soumettre complètement à son mari (cf. #De 22:23-24 , #De 22:28-29). Le divorce semblait se pratiquer couramment, peut-être sous l’influence du séjour en Egypte, et il fut toléré par Moïse « à cause de la dureté de leur cœur »

12  Alors tu l’amèneras dans l’intérieur de ta maison. Elle se rasera la tête et se fera les ongles,

13  elle quittera les vêtements qu’elle portait quand elle a été prise, elle demeurera dans ta maison, et elle pleurera son père et sa mère pendant un mois. Après cela, tu iras vers elle, tu l’auras en ta possession, et elle sera ta femme.

14  Si elle cesse de te plaire, tu la laisseras aller où elle voudra, tu ne pourras pas la vendre pour de l’argent ni la traiter comme esclave, parce que tu l’auras humiliée.

15 ¶  Si un homme, qui a deux femmes, aime l’une et n’aime pas l’autre, et s’il en a des fils dont le premier-né soit de la femme qu’il n’aime pas,

21:15-17

a deux femmes. Le texte original peut être traduit « a eu deux femmes »; il pourrait donc s’agir d’événements ayant déjà eu lieu, avec une première épouse décédée et une autre qui l’a remplacée. Moïse ne légiférerait donc pas sur un cas de polygamie un homme avec deux femmes en même temps - mais sur celui d’un homme marié deux fois successivement. L’homme pouvait préférer sa seconde femme et être poussé par elle à donner son héritage à l’un de ses fils. Cela remettait en question le principe de l’héritage réservé au premier-né (le droit d’aînesse). Le premier-né, qu’il soit l’enfant de l’épouse préférée ou pas, devait recevoir une double part de l’héritage. Le père n’avait pas le droit de transférer ce droit à un autre fils. Cette réglementation ne s’appliquait pas au fils d’une concubine (#Ge 21:9-13) ni en cas de mauvaise conduite (#Ge 49:3-4)

16  il ne pourra point, quand il partagera son bien entre ses fils, reconnaître comme premier-né le fils de celle qu’il aime, à la place du fils de celle qu’il n’aime pas, et qui est le premier-né.

17  Mais il reconnaîtra pour premier-né le fils de celle qu’il n’aime pas, et lui donnera sur son bien une portion double ; car ce fils est les prémices de sa vigueur, le droit d’aînesse lui appartient.

18 ¶  Si un homme a un fils indocile et rebelle, n’écoutant ni la voix de son père, ni la voix de sa mère, et ne leur obéissant pas même après qu’ils l’ont châtié,

21:18-21

fils indocile et rebelle. Cf. #De 27:16. Il s’agit d’un enfant vivant continuellement dans un esprit de rébellion et dans le péché, sans se laisser corriger. Comme il ne subsistait aucun espoir pour une telle personne, qui violait le cinquième commandement de manière flagrante (#Ex 20:12), elle devait être lapidée.

19  le père et la mère le prendront, et le mèneront vers les anciens de sa ville et à la porte du lieu qu’il habite.

20  Ils diront aux anciens de sa ville : Voici notre fils qui est indocile et rebelle, qui n’écoute pas notre voix, et qui se livre à des excès et à l’ivrognerie.

21  Et tous les hommes de sa ville le lapideront, et il mourra. Tu ôteras ainsi le mal du milieu de toi, afin que tout Israël entende et craigne.

22  Si l’on fait mourir un homme qui a commis un crime digne de mort, et que tu l’aies pendu à un bois,

21:22-23

pendu à un bois. Après une exécution, le corps pouvait rester pendu à un arbre pour le reste de la journée en guise d’avertissement contre les conséquences de la désobéissance. Il était cependant enterré avant le coucher du soleil. Cf. #Ga 3:13 où Paul cite ce texte en rapport avec la mort du Seigneur Jésus-Christ.

23  son cadavre ne passera point la nuit sur le bois ; mais tu l’enterreras le jour même, car celui qui est pendu est un objet de malédiction auprès de Dieu, et tu ne souilleras point le pays que l’Eternel, ton Dieu, te donne pour héritage.

 

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