ANCIEN TESTAMENT JOUR 270 DE 929

26/09/2019 00:22

ANCIEN TESTAMENT JOUR 270 DE 929

2 Samuel 3 de 24

 

2 Samuel 3 : 1 À 39

1 ¶  La guerre dura longtemps entre la maison de Saül et la maison de David. David devenait de plus en plus fort, et la maison de Saül allait en s’affaiblissant.

La guerre dura longtemps. Le conflit entre Isch-Boscheth et David ne prit pas fin rapidement. Il y eut un transfert graduel du pouvoir de la famille de Saül vers celle de David (v. #2S 3:10), transfert qui s’étendit sur les deux ans de règne d’Isch-Boscheth et même plus.

2  Il naquit à David des fils à Hébron. Son premier-né fut Amnon, d’Achinoam de Jizreel ;

Amnon. Il violerait sa demi-sœur Tamar avant d’être tué sur l’ordre d’Absalom à cause de ce crime (#2S 13:1-39).

3  le second, Kileab, d’Abigaïl de Carmel, femme de Nabal ; le troisième, Absalom, fils de Maaca, fille de Talmaï, roi de Gueschur ;

Kileab. Il mourut apparemment avant de pouvoir prétendre au trône, car rien de plus n’est dit à son sujet. Il était le fils de la veuve de Nabal (voir #1S 25:3).

Absalom. Littéralement « mon père est paix » ou « père de la paix ». Il était le fils de Maaca, princesse originaire de Gueschur, en Syrie, et non d’Israël. David l’avait peut-être épousée pour conclure un accord diplomatique avec Talmaï, le roi de Gueschur, et avoir ainsi un allié au nord d’Isch-Boscheth. Plus tard, Absalom craignant pour sa vie, s’enfuirait à Gueschur (#2S 13:37-38).

4  le quatrième, Adonija, fils de Haggith ; le cinquième, Schephathia, fils d’Abithal ;

Adonija. Il tenterait de s’emparer du trône à la fin du règne de David (#1R 1:1-2:2), mais serait assassiné, ce qui permettrait à Salomon d’accéder au trône (#1R 2:25). Haggith devint probablement l’épouse de David après son intronisation.

Schephathia …  Abithal. Schephathia signifie « l’Eternel juge ». Abithal signifie « mon père est rosée » ou « père de rosée ».

5  et le sixième, Jithream, d’Egla, femme de David. Ce sont là ceux qui naquirent à David à Hébron.

Egla. Sans doute est-il précisé, pour elle, « femme de David » parce qu’elle est la dernière de la liste et qu’ainsi l’attention est attirée sur la polygamie de David. Tous ces fils représentaient de futurs prétendants au trône.

naquirent à David. David eut d’autres enfants encore à Jérusalem (#2S 5:14).

6  Pendant la guerre entre la maison de Saül et la maison de David, Abner tint ferme pour la maison de Saül.

Abner tint ferme. Abner était le chef militaire du pays. C’était lui qui avait proclamé Isch-Boscheth roi, et ce dernier dépendait de son pouvoir. Avec le temps, il commença à avoir des visées sur le trône.

3:6-5:16

David devint roi de tout Israël par une succession d’événements similaires à ceux qui l’avaient conduit sur le trône de Juda, et la narration le souligne. Dans les deux cas, un homme cherche à s’insinuer dans les bonnes grâces de David (l’Amalécite, 1:1-13; Abner, 3:6-21) et finit par être tué en raison de ses actes (l’Amalécite, 1:14-16; Abner, 3:22-32). Dans les deux cas, cette mort est suivie d’une complainte de David (#2S 1:17-27 ; #2S 3:33-39) et d’un court passage relatif à son onction comme roi (sur Juda, 2:1-7; sur Israël, 5:1-5). Après quoi, David et ses hommes remportent des succès contre leurs ennemis (#2S 2:8-3:1 ; #2S 5:6-12). Enfin, chacune des sections se termine par une liste des enfants nés à David (à Hébron, 3:2-5; à Jérusalem, 5:13-16).

7 ¶  Or Saül avait eu une concubine, nommée Ritspa, fille d’Ajja. Et Isch-Boscheth dit à Abner : Pourquoi es-tu venu vers la concubine de mon père ?

Ritspa. En prenant la concubine de Saül, Abner avait ouvertement affiché ses intentions: prendre la place de Saül comme roi d’Israël. Coucher avec la concubine du roi revenait en effet à affirmer son propre pouvoir et à revendiquer le trône (cf. Absalom en #2S 16:21-22). La violence de la réaction d’Isch-Boscheth fut ressentie par Abner comme un affront et le poussa, par vengeance, à proposer tout le poids de son influence et de son pouvoir à David (vv. #2S 3:9-10).

8  Abner fut très irrité des paroles d’Isch-Boscheth, et il répondit : Suis-je une tête de chien, qui tienne pour Juda ? Je fais aujourd’hui preuve de bienveillance envers la maison de Saül, ton père, envers ses frères et ses amis, je ne t’ai pas livré entre les mains de David, et c’est aujourd’hui que tu me reproches une faute avec cette femme ?

tête de chien. En d’autres termes « un traître méprisable allié à Juda ». C’était une expression courante de mépris (#1S 17:43). Abner saisit cette occasion pour condamner Isch-Boscheth en lui rappelant qu’il n’occuperait pas ce poste s’il ne l’avait pas lui-même proclamé roi.

9  Que Dieu traite Abner dans toute sa rigueur, si je n’agis pas avec David selon ce que l’Eternel a juré à David,

ce que l’Eternel a juré à David. Abner semble avoir été au courant du fait que David avait été désigné par Dieu comme le prochain roi (#1S 13:14 ; #1S 15:28 ; #1S 24:21).

10  en disant qu’il ferait passer la royauté de la maison de Saül dans la sienne, et qu’il établirait le trône de David sur Israël et sur Juda depuis Dan jusqu’à Beer-Schéba.

passer la royauté. Une partie du royaume de Saül, à savoir Juda, était déjà sous l’autorité de David; Abner jura d’achever le processus en l’aidant à conquérir le reste du royaume.

depuis Dan jusqu’à Beer-Schéba. Expression désignant la totalité du pays (cf. #Jug 20:1), de l’extrême nord à l’extrême sud.

11  Isch-Boscheth n’osa pas répliquer un seul mot à Abner, parce qu’il le craignait.

12  Abner envoya des messagers à David pour lui dire de sa part : A qui est le pays ? Fais alliance avec moi, et voici, ma main t’aidera pour tourner vers toi tout Israël.

A qui est le pays? Même si les propos d’Abner aux vv. #2S 3:9-10 laissent entendre qu’il s’était consciemment opposé au plan de Dieu  de conférer la souveraineté du royaume à David - en soutenant Isch-Boscheth, cet aveu ne justifiait pas, pour autant, ses motivations. Il voulait être du côté du gagnant et recevoir les honneurs dus à celui qui rallierait le peuple tout entier à David.

13  Il répondit : Bien ! je ferai alliance avec toi ; mais je te demande une chose, c’est que tu ne voies point ma face, à moins que tu n’amènes d’abord Mical, fille de Saül, en venant auprès de moi.

Mical, fille de Saül. David exigea le retour de Mical pour deux raisons:

1° cela réparerait le mal que Saül avait commis en la donnant, elle qui était son épouse et qui l’aimait (#1S 18:20, #1S 18:28), à un autre homme (#1S 25:44);

2° cela renforcerait ses prétentions à régner sur tout Israël en incitant certains membres de la famille de Saül à soutenir sa cause.

14  Et David envoya des messagers à Isch-Boscheth, fils de Saül, pour lui dire : Donne-moi ma femme Mical, que j’ai fiancée pour cent prépuces de Philistins.

cent prépuces de Philistins. David rappela à Isch-Boscheth qu’il avait payé à Saül non seulement la dot requise pour sa fille, cent prépuces de Philistins - mais même le double (#1S 18:25-27). Ainsi, c’était à juste titre que Mical lui appartenait.

15  Isch-Boscheth la fit prendre chez son mari Palthiel, fils de Laïsch.

16  Et son mari la suivit en pleurant jusqu’à Bachurim. Alors Abner lui dit : Va, retourne-t’en ! Et il s’en retourna.

Bachurim. Village situé à l’est de Jérusalem. C’est là que Palthiel (cf. #1S 25:44) se sépara de Mical. C’était aussi là que Schimeï maudirait David lors de sa fuite devant Absalom (#2S 16:5) et que les soldats de David se réfugieraient dans un puits (#2S 17:18).

17  Abner eut un entretien avec les anciens d’Israël, et leur dit : Vous désiriez autrefois d’avoir David pour roi ;

les anciens d’Israël. Ces hommes étaient les chefs reconnus du peuple et faisaient office de conseillers auprès d’Isch-Boscheth. On les consultait lors de décisions importantes (cf. #2S 19:7).

18  établissez-le maintenant, car l’Eternel a dit de lui : C’est par David, mon serviteur, que je délivrerai mon peuple d’Israël de la main des Philistins et de la main de tous ses ennemis.

David, mon serviteur. David est appelé plus de 30 fois « serviteur » de l’Eternel dans l’A.T. En le désignant clairement comme tel devant les anciens d’Israël, Abner reconnaissait clairement son droit d’accéder au trône, en conformité avec la volonté souveraine de Dieu.

19  Abner parla aussi à Benjamin, et il alla rapporter aux oreilles de David à Hébron ce qu’avaient résolu Israël et toute la maison de Benjamin.

Benjamin. Abner accorda une attention particulière à la tribu de Benjamin, car c’était celle de Saül et d’Isch-Boscheth (cf. #1S 9:1-2).

20  Il arriva auprès de David à Hébron, accompagné de vingt hommes ; et David fit un festin à Abner et à ceux qui étaient avec lui.

21  Abner dit à David : Je me lèverai, et je partirai pour rassembler tout Israël vers mon seigneur le roi ; ils feront alliance avec toi, et tu règneras entièrement selon ton désir. David renvoya Abner, qui s’en alla en paix.

alliance avec toi. Cette alliance dépassa l’accord personnel conclu entre Abner et David et prit effet au niveau national, réunissant le nord et le sud.

en paix. La répétition de cette expression aux vv. #2S 3:22-23 sert à souligner le fait que David ne fut en rien impliqué dans la mort d’Abner (vv. #2S 3:26-30).

22 ¶  Voici, Joab et les gens de David revinrent d’une excursion, et amenèrent avec eux un grand butin. Abner n’était plus auprès de David à Hébron, car David l’avait renvoyé, et il s’en était allé en paix.

23  Lorsque Joab et toute sa troupe arrivèrent, on fit à Joab ce rapport : Abner, fils de Ner, est venu auprès du roi, qui l’a renvoyé, et il s’en est allé en paix.

24  Joab se rendit chez le roi, et dit : Qu’as-tu fait ? Voici, Abner est venu vers toi ; pourquoi l’as-tu renvoyé et laissé partir ?

25  Tu connais Abner, fils de Ner ! c’est pour te tromper qu’il est venu, pour épier tes démarches, et pour savoir tout ce que tu fais.

Abner …  pour te tromper. L’ironie, c’est que Joab accuse Abner de tromperie au v. 25, alors qu’au v. 26 il trompe David en faisant revenir Abner sans lui en parler. Il recourut à ce stratagème pour satisfaire une vengeance personnelle, Abner ayant tué son frère Asaël (v. #2S 3:27 ; voir #2S 2:19-23).

26  Et Joab, après avoir quitté David, envoya sur les traces d’Abner des messagers, qui le ramenèrent depuis la citerne de Sira: David n’en savait rien.

citerne de Sira. Unique mention de ce nom. La ville se trouvait à environ 4 km au nord-ouest d’Hébron.

27  Lorsque Abner fut de retour à Hébron, Joab le tira à l’écart au milieu de la porte, comme pour lui parler en secret, et là il le frappa au ventre et le tua, pour venger la mort d’Asaël, son frère.

au ventre. Abner mourut de la même manière qu’Asaël, l’homme qu’il avait tué (#2S 2:23). Cependant, il avait frappé Asaël au cours du combat (cf. #2S 2:18-23) pour se défendre, alors que Joab le tua pour venger la mort de son frère.

28  David l’apprit ensuite, et il dit : Je suis à jamais innocent, devant l’Eternel, du sang d’Abner, fils de Ner, et mon royaume l’est aussi.

du sang d’Abner. Puisque la vie est dans le sang (cf. #Ge 9:4 ; #Lé 17:11, #Lé 17:14 ; #De 12:23), cette expression renvoie à la vie d’Abner. David affirma sans équivoque n’être en rien responsable du meurtre d’Abner, et il rechercha même de l’aide auprès de l’Eternel pour punir Joab de sa mauvaise action (v. #2S 3:39).

29  Que ce sang retombe sur Joab et sur toute la maison de son père ! Qu’il y ait toujours quelqu’un dans la maison de Joab, qui soit atteint d’un flux ou de la lèpre, ou qui s’appuie sur un bâton, ou qui tombe par l’épée, ou qui manque de pain !

30  Ainsi Joab et Abischaï, son frère, tuèrent Abner, parce qu’il avait donné la mort à Asaël, leur frère, à Gabaon, dans la bataille.

31  David dit à Joab et à tout le peuple qui était avec lui : Déchirez vos vêtements, ceignez-vous de sacs, et pleurez devant Abner ! Et le roi David marcha derrière le cercueil.

pleurez. C’était la coutume de porter le deuil en cas de décès. Pour bien montrer qu’il condamnait l’assassinat d’Abner, David exigea que « tout le peuple » pleure sa mort, y compris Joab et ses hommes (vv. #2S 3:32-34).

32  On enterra Abner à Hébron. Le roi éleva la voix et pleura sur le sépulcre d’Abner, et tout le peuple pleura.

33  Le roi fit une complainte sur Abner, et dit : Abner devait-il mourir comme meurt un criminel ?

34  Tu n’avais ni les mains liées, ni les pieds dans les chaînes ! Tu es tombé comme on tombe devant des méchants. (3-35) Et tout le peuple pleura de nouveau sur Abner.

35  Tout le peuple s’approcha de David pour lui faire prendre quelque nourriture, pendant qu’il était encore jour ; mais David jura, en disant : Que Dieu me traite dans toute sa rigueur, si je goûte du pain ou quoi que ce soit avant le coucher du soleil !

3:35-39

Les sentiments exprimés par David et son comportement suite à la mort d’Abner ne visaient pas seulement à le blanchir de tout soupçon de culpabilité; ils firent aussi tourner le vent de l’opinion publique en sa faveur, lui ouvrant la voie pour régner sur toutes les tribus, et ce plus efficacement que ne l’auraient permis les négociations d’Abner (vv. #2S 3:17-19).

36  Cela fut connu et approuvé de tout le peuple, qui trouva bon tout ce qu’avait fait le roi.

37  Tout le peuple et tout Israël comprirent en ce jour que ce n’était pas par ordre du roi qu’Abner, fils de Ner, avait été tué.

38  Le roi dit à ses serviteurs : Ne savez-vous pas qu’un chef, qu’un grand homme, est tombé aujourd’hui en Israël ?

39  Je suis encore faible, quoique j’aie reçu l’onction royale ; et ces gens, les fils de Tseruja, sont trop puissants pour moi. Que l’Eternel rende selon sa méchanceté à celui qui fait le mal !

faible …  puissants. David n’avait pas suffisamment consolidé son pouvoir pour suivre ses propres décisions sans mettre en danger son commandement. Il était encore « faible » et avait besoin de temps pour asseoir son autorité. Une fois son autorité affermie, il n’aurait plus besoin de craindre la force de Joab et d’Abischaï, les fils de sa demi-sœur Tseruja (#2S 2:18).

 

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