ANCIEN TESTAMENT JOUR 281 DE 929
07/10/2019 00:00ANCIEN TESTAMENT JOUR 281 DE 929
2 Samuel 14 de 24
2 Samuel 14 : 1 À 33
1 ¶ Joab, fils de Tseruja, s’aperçut que le cœur du roi était porté pour Absalom.
David était très attaché à Absalom. Après avoir surmonté la mort d’Amnon, il désirait la présence de son fils exilé depuis trois ans, mais la peur de l’opinion publique le faisait hésiter à lui pardonner. Percevant cette tension entre l’affection d’un père et le devoir d’un roi, Joab mit au point un plan impliquant une femme sage du pays et une histoire pour le roi.
2 Il envoya chercher à Tekoa une femme habile, et il lui dit : Montre-toi désolée, et revêts des habits de deuil ; ne t’oins pas d’huile, et sois comme une femme qui depuis longtemps pleure un mort.
Tekoa. Une ville située à environ 16 km de Jérusalem (cf. #Am 1:1).
14:2-3
Joab lui mit dans la bouche. Joab utilisa une histoire, comme Nathan précédemment (#2S 12:1-12), pour montrer à David l’erreur qu’il avait faite dans ses choix et pour l’encourager à rappeler Absalom.
3 Tu iras ainsi vers le roi, et tu lui parleras de cette manière. Et Joab lui mit dans la bouche ce qu’elle devait dire.
4 La femme de Tekoa alla parler au roi. Elle tomba la face contre terre et se prosterna, et elle dit : O roi, sauve-moi !
5 Le roi lui dit : Qu’as-tu ? Elle répondit : Oui, je suis veuve, mon mari est mort !
6 Ta servante avait deux fils ; ils se sont tous deux querellés dans les champs, et il n’y avait personne pour les séparer ; l’un a frappé l’autre, et l’a tué.
7 Et voici, toute la famille s’est levée contre ta servante, en disant : Livre le meurtrier de son frère ! Nous voulons le faire mourir, pour la vie de son frère qu’il a tué ; nous voulons détruire même l’héritier ! Ils éteindraient ainsi le tison qui me reste, pour ne laisser à mon mari ni nom ni survivant sur la face de la terre.
ne laisser à mon mari ni nom ni survivant. La femme raconta qu’un de ses fils avait tué l’autre (v. #2S 14:6). Si le meurtrier était mis à mort conformément à la loi (cf. #Ex 21:12 ; #Lé 24:17), il n’y aurait plus d’héritier dans la famille, et l’avenir de cette famille serait compromis. Or, c’était une situation que la loi cherchait à éviter (#De 25:5-10). Une condamnation anéantirait ses derniers espoirs d’un avenir pour sa lignée. Cf. #2S 21:17 ; #Ps 132:17, où la lampe désigne la postérité.
8 Le roi dit à la femme : Va dans ta maison. Je donnerai des ordres à ton sujet.
9 La femme de Tekoa dit au roi : C’est sur moi, ô roi mon seigneur, et sur la maison de mon père, que le châtiment va tomber ; le roi et son trône n’auront pas à en souffrir.
C’est sur moi … que le châtiment va tomber. La femme se déclarait prête à endurer toute la honte que provoquerait le fait d’épargner son fils coupable.
10 Le roi dit : Si quelqu’un parle contre toi, amène-le-moi, et il ne lui arrivera plus de te toucher.
11 Elle dit : Que le roi se souvienne de l’Eternel, ton Dieu, afin que le vengeur du sang n’augmente pas la ruine, et qu’on ne détruise pas mon fils ! Et il dit : L’Eternel est vivant ! il ne tombera pas à terre un cheveu de ton fils.
vengeur du sang. Cette expression désignait le parent le plus proche du défunt qui chercherait à mettre le meurtrier à mort (#No 35:6-28 ; #De 19:1-13 ; #Mt 27:25).
pas … un cheveu. Cela signifiait qu’aucun mal ne serait fait au fils de la veuve.
12 La femme dit : Permets que ta servante dise un mot à mon seigneur le roi. Et il dit : Parle !
13 La femme dit : Pourquoi penses-tu de la sorte à l’égard du peuple de Dieu, puisqu’il résulte des paroles mêmes du roi que le roi est comme coupable en ne rappelant pas celui qu’il a proscrit ?
à l’égard du peuple de Dieu. La femme soutint qu’en condamnant Absalom à rester en exil, David avait compromis le bien-être futur d’Israël. S’il pouvait se montrer si généreux envers un fils qu’il ne connaissait pas, membre d’une famille qu’il ne connaissait pas, il était incompréhensible qu’il ne puisse pas pardonner à son propre fils.
14 Il nous faut certainement mourir, et nous serons comme des eaux répandues à terre et qui ne se rassemblent plus ; Dieu n’ôte pas la vie, mais il désire que le fugitif ne reste pas banni de sa présence.
comme des eaux répandues à terre. Comparaison qui renvoyait au caractère irréversible de la mort.
Dieu n’ôte pas la vie. La femme souligna la nécessité pour David d’agir en suivant l’exemple de Dieu; or celui-ci se laissait guider par la miséricorde, comme en témoignait la propre vie du roi (#2S 12:13).
15 Maintenant, si je suis venue dire ces choses au roi mon seigneur, c’est que le peuple m’a effrayée. Et ta servante a dit: Je veux parler au roi ; peut-être le roi fera-t-il ce que dira sa servante.
14:15-16
le peuple … ceux qui cherchent à nous exterminer. Ceux qui cherchaient prétendument à tuer le fils de cette femme illustraient les personnes que David craignait. Le peuple n’avait pas apprécié le comportement d’Absalom et pourrait s’opposer à ce que le roi lui accorde son pardon.
16 Oui, le roi écoutera sa servante, pour la délivrer de la main de ceux qui cherchent à nous exterminer, moi et mon fils, de l’héritage de Dieu.
17 Ta servante a dit : Que la parole de mon seigneur le roi me donne le repos. Car mon seigneur le roi est comme un ange de Dieu, prêt à entendre le bien et le mal. Et que l’Eternel, ton Dieu, soit avec toi !
18 Le roi répondit, et dit à la femme : Ne me cache pas ce que je vais te demander. Et la femme dit : Que mon seigneur le roi parle !
14:18-20
David avait compris la morale de l’histoire et deviné que tout cela venait de Joab.
19 Le roi dit alors : La main de Joab n’est-elle pas avec toi dans tout ceci ? Et la femme répondit : Aussi vrai que ton âme est vivante, ô roi mon seigneur, il n’y a rien à droite ni à gauche de tout ce que dit mon seigneur le roi. C’est, en effet, ton serviteur Joab qui m’a donné des ordres, et qui a mis dans la bouche de ta servante toutes ces paroles.
20 C’est pour donner à la chose une autre tournure que ton serviteur Joab a fait cela. Mais mon seigneur est aussi sage qu’un ange de Dieu, pour connaître tout ce qui se passe sur la terre.
21 ¶ Le roi dit à Joab : Voici, je veux bien faire cela ; va donc, ramène le jeune homme Absalom.
22 Joab tomba la face contre terre et se prosterna, et il bénit le roi. Puis il dit : Ton serviteur connaît aujourd’hui que j’ai trouvé grâce à tes yeux, ô roi mon seigneur, puisque le roi agit selon la parole de son serviteur.
Les motivations de Joab étaient égoïstes, car il cherchait à s’insinuer encore plus dans les bonnes grâces de David afin d’avoir plus d’influence et de pouvoir.
23 Et Joab se leva et partit pour Gueschur, et il ramena Absalom à Jérusalem.
24 Mais le roi dit : Qu’il se retire dans sa maison, et qu’il ne voie point ma face. Et Absalom se retira dans sa maison, et il ne vit point la face du roi.
qu’il ne voie point ma face. Même si Absalom revint à Jérusalem, cela ne mit pas fin à la séparation d’avec son père.
25 Il n’y avait pas un homme dans tout Israël aussi renommé qu’Absalom pour sa beauté ; depuis la plante du pied jusqu’au sommet de la tête, il n’y avait point en lui de défaut.
sa beauté. Comme Saül avant lui (#1S 9:1-2), Absalom avait le port d’un roi. Sa popularité extraordinaire provenait de son aspect.
26 Lorsqu’il se rasait la tête, — c’était chaque année qu’il se la rasait, parce que sa chevelure lui pesait, — le poids des cheveux de sa tête était de deux cents sicles, poids du roi.
cheveux de sa tête. Une fois par année, on coupait plus de 2 kg de cheveux à Absalom.
27 Il naquit à Absalom trois fils, et une fille nommée Tamar, qui était une femme belle de figure.
fille … Tamar. Absalom donna le nom de sa sœur à sa fille.
28 ¶ Absalom demeura deux ans à Jérusalem, sans voir la face du roi.
deux ans. Quelles qu’aient été les erreurs de David, en rappelant Absalom il témoigna d’une grande retenue. En maintenant la distance avec lui, il cherchait à l’amener à la repentance et à une restauration véritable. Mais, en se voyant privé de l’accès à la cour et à tous ses agréments, au lieu de se repentir, Absalom éprouva une telle frustration qu’il chercha à envoyer Joab intercéder pour lui auprès du roi (v. #2S 14:29).
29 Il fit demander Joab, pour l’envoyer vers le roi ; mais Joab ne voulut point venir auprès de lui. Il le fit demander une seconde fois ; et Joab ne voulut point venir.
30 Absalom dit alors à ses serviteurs : Voyez, le champ de Joab est à côté du mien ; il y a de l’orge ; allez et mettez-y le feu. Et les serviteurs d’Absalom mirent le feu au champ.
14:30-32
mettez-y le feu. Cette agression visait à forcer Joab à intervenir en sa faveur auprès de David, son père. Le geste était grave, car le feu détruisait les moyens de subsistance du propriétaire et des ouvriers. L’attitude d’Absalom n’était pas celle d’un cœur repentant et soumis, mais d’un manipulateur. Il voulait lancer un ultimatum à David: accepte-moi ou tue-moi!
31 Joab se leva et se rendit auprès d’Absalom, dans sa maison. Il lui dit: Pourquoi tes serviteurs ont-ils mis le feu au champ qui m’appartient ?
32 Absalom répondit à Joab : Voici, je t’ai fait dire : Viens ici, et je t’enverrai vers le roi, afin que tu lui dises : Pourquoi suis-je revenu de Gueschur ? Il vaudrait mieux pour moi que j’y fusse encore. Je désire maintenant voir la face du roi ; et s’il y a quelque crime en moi, qu’il me fasse mourir.
33 Joab alla vers le roi, et lui rapporta cela. Et le roi appela Absalom, qui vint auprès de lui et se prosterna la face contre terre en sa présence. Le roi baisa Absalom.
Le roi baisa Absalom. Ce baiser signifiait le pardon de David et la réconciliation d’Absalom avec la famille.
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