ANCIEN TESTAMENT JOUR 285 DE 929
11/10/2019 00:19ANCIEN TESTAMENT JOUR 285 DE 929
2 Samuel 18 de 24
2 Samuel 18 : 1 À 33
1 ¶ David passa en revue le peuple qui était avec lui, et il établit sur eux des chefs de milliers et des chefs de centaines.
2 Il plaça le tiers du peuple sous le commandement de Joab, le tiers sous celui d’Abischaï, fils de Tseruja, frère de Joab, et le tiers sous celui d’Ittaï, de Gath. Et le roi dit au peuple: Moi aussi, je veux sortir avec vous.
Attaquer sur trois fronts correspondait à une stratégie militaire courante (voir #Jug 7:16 ; #1S 11:11 ; #1S 13:17).
3 Mais le peuple dit : Tu ne sortiras point ! Car si nous prenons la fuite, ce n’est pas sur nous que l’attention se portera ; et quand la moitié d’entre nous succomberait, on n’y ferait pas attention ; mais toi, tu es comme dix mille de nous, et maintenant il vaut mieux que de la ville tu puisses venir à notre secours.
Tu ne sortiras point! David désirait mener ses hommes au combat, mais le peuple était conscient que sa mort serait synonyme de défaite assurée et de prise du pouvoir par Absalom. Les paroles du peuple ressemblent à celles adressées plus tôt par Achitophel à Absalom (#2S 17:2-3). David accepta donc de rester à Mahanaïm.
4 Le roi leur répondit : Je ferai ce qui vous paraît bon. Et le roi se tint à côté de la porte, pendant que tout le peuple sortait par centaines et par milliers.
5 Le roi donna cet ordre à Joab, à Abischaï et à Ittaï : Pour l’amour de moi, doucement avec le jeune Absalom ! Et tout le peuple entendit l’ordre du roi à tous les chefs au sujet d’Absalom.
doucement. David ordonna à ses trois commandants de ne faire aucun mal à Absalom. Les quatre emplois de l’expression « jeune Absalom » (vv. #2S 18:5, #2S 18:12, #2S 18:29, #2S 18:32) impliquent que David considérait encore son fils comme un jeune rebelle qui pouvait être pardonné.
6 Le peuple sortit dans les champs à la rencontre d’Israël, et la bataille eut lieu dans la forêt d’Ephraïm.
la forêt d’Ephraïm. Une forêt dense existait en Galaad, à l’est du Jourdain et au nord du gué de Jabbok, où se déroula la bataille.
7 Là, le peuple d’Israël fut battu par les serviteurs de David, et il y eut en ce jour une grande défaite de vingt mille hommes.
8 Le combat s’étendit sur toute la contrée, et la forêt dévora plus de peuple ce jour-là que l’épée n’en dévora.
la forêt dévora plus de peuple. Etonnamment, à cause de la densité des arbres et de la nature accidentée du terrain, la poursuite à travers la forêt provoqua plus de morts que le combat lui-même (voir v. 9).
9 ¶ Absalom se trouva en présence des gens de David. Il était monté sur un mulet. Le mulet pénétra sous les branches entrelacées d’un grand térébinthe, et la tête d’Absalom fut prise au térébinthe ; il demeura suspendu entre le ciel et la terre, et le mulet qui était sous lui passa outre.
tête … prise dans le térébinthe. Soit le cou d’Absalom se prit dans une fourchette formée de deux branches, soit ses cheveux se prirent dans l’enchevêtrement des branches. La terminologie utilisée et le contexte (cf. #2S 14:26) soutiennent la deuxième interprétation.
10 Un homme ayant vu cela vint dire à Joab : Voici, j’ai vu Absalom suspendu à un térébinthe.
Un homme. Un des soldats de David refusa de désobéir à son ordre de traiter Absalom « doucement » (v. #2S 18:5), mais il ne fit rien non plus pour le prince suspendu.
11 Et Joab dit à l’homme qui lui apporta cette nouvelle : Tu l’as vu ! pourquoi donc ne l’as-tu pas abattu sur place ? Je t’aurais donné dix sicles d’argent et une ceinture.
18:11-12
dix … mille. Respectivement environ 120 g et 12 kg.
12 Mais cet homme dit à Joab : Quand je pèserais dans ma main mille sicles d’argent, je ne mettrais pas la main sur le fils du roi ; car nous avons entendu cet ordre que le roi t’a donné, à toi, à Abischaï et à Ittaï : Prenez garde chacun au jeune Absalom !
13 Et si j’eusse attenté perfidement à sa vie, rien n’aurait été caché au roi, et tu aurais été toi-même contre moi.
14 Joab dit : Je ne m’arrêterai pas auprès de toi ! Et il prit en main trois javelots, et les enfonça dans le cœur d’Absalom encore plein de vie au milieu du térébinthe.
plein de vie. Les javelots de Joab tuèrent Absalom, alors que ses porteurs d’armes le frappèrent pour bien s’assurer de sa mort (v. #2S 18:15). Par ce geste, Joab désobéit à l’ordre explicite de David (v. #2S 18:5).
15 Dix jeunes gens, qui portaient les armes de Joab, entourèrent Absalom, le frappèrent et le firent mourir.
16 Joab fit sonner de la trompette ; et le peuple revint, cessant ainsi de poursuivre Israël, parce que Joab l’en empêcha.
sonner de la trompette. Joab rappela ainsi ses soldats du champ de bataille (cf. #2S 2:28).
17 Ils prirent Absalom, le jetèrent dans une grande fosse au milieu de la forêt, et mirent sur lui un très grand monceau de pierres. Tout Israël s’enfuit, chacun dans sa tente.
un très grand monceau de pierres. Absalom fut enterré dans un trou profond puis recouvert de pierres, peut-être pour symboliser la lapidation, la punition légale pour un fils rebelle (#De 21:20-21). Un monceau de pierres indiquait souvent que celui qui était enterré était un criminel ou un ennemi (#Jos 7:26 ; #Jos 8:29).
18 De son vivant, Absalom s’était fait ériger un monument dans la vallée du roi ; car il disait : Je n’ai point de fils par qui le souvenir de mon nom puisse être conservé. Et il donna son propre nom au monument, qu’on appelle encore aujourd’hui monument d’Absalom.
un monument. Absalom avait érigé un monument en son propre honneur (cf. l’action de Saül en #1S 15:12). Aujourd’hui encore, il existe un tombeau appelé tombeau d’Absalom (pt-ê. au même endroit) sur lequel les Juifs orthodoxes crachent en passant.
la vallée du roi. C’est-à-dire la vallée du Cédron, à l’est de Jérusalem.
point de fils. Selon 14:27, Absalom avait trois fils (dont le nom n’est pas précisé), mais ils moururent avant lui.
19 ¶ Achimaats, fils de Tsadok, dit: Laisse-moi courir, et porter au roi la bonne nouvelle que l’Eternel lui a rendu justice en le délivrant de la main de ses ennemis.
20 Joab lui dit : Ce n’est pas toi qui dois porter aujourd’hui les nouvelles ; tu les porteras un autre jour, mais non aujourd’hui, puisque le fils du roi est mort.
Cuschi. Ou « le Cuschite ». Cusch était une région située au sud de l’Egypte.
21 Et Joab dit à Cuschi : Va, et annonce au roi ce que tu as vu. Cuschi se prosterna devant Joab, et courut.
22 Achimaats, fils de Tsadok, dit encore à Joab : Quoi qu’il arrive, laisse-moi courir après Cuschi. Et Joab dit : Pourquoi veux-tu courir, mon fils ? Ce n’est pas un message qui te sera profitable.
23 Quoi qu’il arrive, je veux courir, reprit Achimaats. Et Joab lui dit : Cours ! Achimaats courut par le chemin de la plaine, et il devança Cuschi.
24 David était assis entre les deux portes. La sentinelle alla sur le toit de la porte vers la muraille ; elle leva les yeux et regarda. Et voici, un homme courait tout seul.
25 La sentinelle cria, et avertit le roi. Le roi dit : S’il est seul, il apporte des nouvelles. Et cet homme arrivait toujours plus près.
26 La sentinelle vit un autre homme qui courait ; elle cria au portier : Voici un homme qui court tout seul. Le roi dit : Il apporte aussi des nouvelles.
27 La sentinelle dit : La manière de courir du premier me paraît celle d’Achimaats, fils de Tsadok. Et le roi dit : C’est un homme de bien, et il apporte de bonnes nouvelles.
homme de bien … bonnes nouvelles. David croyait que le choix du messager était révélateur du contenu du message.
28 Achimaats cria, et il dit au roi : Tout va bien ! Il se prosterna devant le roi la face contre terre, et dit: Béni soit l’Eternel, ton Dieu, qui a livré les hommes qui levaient la main contre le roi mon seigneur !
29 Le roi dit : Le jeune Absalom est-il en bonne santé ? Achimaats répondit : J’ai aperçu un grand tumulte au moment où Joab envoya le serviteur du roi et moi ton serviteur ; mais je ne sais ce que c’était.
je ne sais. Achimaats se garda bien de parler de la mort d’Absalom, comme Joab le lui avait recommandé (v. #2S 18:20).
30 Et le roi dit : Mets-toi là de côté. Et Achimaats se tint de côté.
31 Aussitôt arriva Cuschi. Et il dit : Que le roi mon seigneur apprenne la bonne nouvelle ! Aujourd’hui l’Eternel t’a rendu justice en te délivrant de la main de tous ceux qui s’élevaient contre toi.
32 Le roi dit à Cuschi : Le jeune homme Absalom est-il en bonne santé ? Cuschi répondit : Qu’ils soient comme ce jeune homme, les ennemis du roi mon seigneur et tous ceux qui s’élèvent contre toi pour te faire du mal !
comme ce jeune homme. Il ne s’agissait pas d’une réponse indirecte, mais d’une formulation adaptée aux exigences de la culture (cf. #1S 25:26).
33 Alors le roi, saisi d’émotion, monta dans la chambre au-dessus de la porte et pleura. Il disait en marchant : Mon fils Absalom ! mon fils, mon fils Absalom ! Que ne suis-je mort à ta place ! Absalom, mon fils, mon fils !
mon fils. David répéta 5 fois cette expression en déplorant la mort d’Absalom (cf. #2S 19:5). Malgré tout le mal dont son fils était responsable, il se complaisait dans la mélancolie suite à cette perte, dans une attitude qui correspondait bien à la faiblesse dont il avait fait preuve en tant que père. Son fils indigne ne méritait pas un tel zèle, et son comportement faisait office de mise en garde contre les déplorables conséquences du péché.
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