ANCIEN TESTAMENT JOUR 311 DE 929
06/11/2019 00:33ANCIEN TESTAMENT JOUR 311 DE 929
1 Rois 20 de 22
1 Rois 20 : 1 À 43
1 ¶ Ben-Hadad, roi de Syrie, rassembla toute son armée ; il avait avec lui trente-deux rois, des chevaux et des chars. Il monta, mit le siège devant Samarie et l’attaqua.
Ben-Hadad. Il s’agit probablement de Ben-Hadad II. Il attaqua la capitale d’Israël et exigea la soumission d’Achab (vv. #1R 20:2-6).
trente-deux rois. Probablement des rois des cités-Etats à la solde de la Syrie
2 Il envoya dans la ville des messagers à Achab, roi d’Israël, (20-3) et lui fit dire : Ainsi parle Ben-Hadad:
3 Ton argent et ton or sont à moi, tes femmes et tes plus beaux enfants sont à moi.
4 Le roi d’Israël répondit: Roi, mon seigneur, comme tu le dis, je suis à toi avec tout ce que j’ai.
5 Les messagers retournèrent, et dirent : Ainsi parle Ben-Hadad : Je t’ai fait dire : Tu me livreras ton argent et ton or, tes femmes et tes enfants.
6 J’enverrai donc demain, à cette heure, mes serviteurs chez toi ; ils fouilleront ta maison et les maisons de tes serviteurs, ils mettront la main sur tout ce que tu as de précieux, et ils l’emporteront.
7 Le roi d’Israël appela tous les anciens du pays, et il dit : Sentez bien et comprenez que cet homme nous veut du mal ; car il m’a envoyé demander mes femmes et mes enfants, mon argent et mon or, et je ne lui avais pas refusé !
8 Tous les anciens et tout le peuple dirent à Achab : Ne l’écoute pas et ne consens pas.
9 Et il dit aux messagers de Ben-Hadad : Dites à mon seigneur le roi : Je ferai tout ce que tu as envoyé demander à ton serviteur la première fois ; mais pour cette chose, je ne puis pas la faire. Les messagers s’en allèrent, et lui portèrent la réponse.
Je ferai … je ne puis pas la faire. Achab était prêt à devenir le vassal de Ben-Hadad (vv. #1R 20:2-4), mais il refusa de laisser le roi syrien piller son palais (vv. #1R 20:5-8).
10 Ben-Hadad envoya dire à Achab : Que les dieux me traitent dans toute leur rigueur, si la poussière de Samarie suffit pour remplir le creux de la main de tout le peuple qui me suit !
20:10-11
Ben-Hadad affirma, dans une attitude présomptueuse, que son armée transformerait en poussière la colline de Samarie (v. #1R 20:10). Achab conseilla à Ben-Hadad de ne pas se vanter trop tôt de l’issue de la bataille (v. #1R 20:11).
11 Et le roi d’Israël répondit: Que celui qui revêt une armure ne se glorifie pas comme celui qui la dépose !
12 ¶ Lorsque Ben-Hadad reçut cette réponse, il était à boire avec les rois sous les tentes, et il dit à ses serviteurs : Faites vos préparatifs ! Et ils firent leurs préparatifs contre la ville.
13 Mais voici, un prophète s’approcha d’Achab, roi d’Israël, et il dit : Ainsi parle l’Eternel : Vois-tu toute cette grande multitude ? Je vais la livrer aujourd’hui entre tes mains, et tu sauras que je suis l’Eternel.
Je vais la livrer aujourd’hui entre tes mains. C’étaient les paroles d’encouragement prononcées par l’Eternel lorsqu’il s’apprêtait à combattre aux côtés d’Israël (#Jos 6:2, #Jos 6:16 ; #Jos 8:1, #Jos 8:18 ; #Jug 7:2 ; #Jug 18:10 ; #1S 23:4 ; #1S 24:5). De plus, une victoire montrerait à Achab que l’Eternel était, à tous égards, le Dieu puissant qu’il affirmait être. Même si le peuple et son roi l’avaient déshonoré, il ne les rejetait pas complètement (vv. #1R 20:14-15).
14 Achab dit : Par qui ? Et il répondit: Ainsi parle l’Eternel : Par les serviteurs des chefs des provinces. Achab dit : Qui engagera le combat ? Et il répondit: Toi.
15 Alors Achab passa en revue les serviteurs des chefs des provinces, et il s’en trouva deux cent trente-deux ; et après eux, il passa en revue tout le peuple, tous les enfants d’Israël, et ils étaient sept mille.
16 Ils firent une sortie à midi. Ben-Hadad buvait et s’enivrait sous les tentes avec les trente-deux rois, ses auxiliaires.
17 Les serviteurs des chefs des provinces sortirent les premiers. Ben-Hadad s’informa, et on lui fit ce rapport : Des hommes sont sortis de Samarie.
20:17-21
La stratégie militaire adoptée consistait à envoyer de jeunes chefs qui pourraient se rapprocher des Syriens sans trop éveiller les soupçons, puis, à un signal donné, de lancer une attaque, de concert avec les troupes principales d’Achab. Les Syriens seraient d’autant plus facilement pris au dépourvu et plongés dans la confusion qu’ils étaient ivres. Dieu accorda cette victoire, remportée avec une déconcertante facilité et une armée minime, à Achab et au peuple pour qu’ils reconnaissent sa souveraineté.
18 Il dit : S’ils sortent pour la paix, saisissez-les vivants ; et s’ils sortent pour le combat, saisissez-les vivants.
19 Lorsque les serviteurs des chefs des provinces et l’armée qui les suivait furent sortis de la ville,
20 chacun frappa son homme, et les Syriens prirent la fuite. Israël les poursuivit. Ben-Hadad, roi de Syrie, se sauva sur un cheval, avec des cavaliers.
21 Le roi d’Israël sortit, frappa les chevaux et les chars, et fit éprouver aux Syriens une grande défaite.
22 ¶ Alors le prophète s’approcha du roi d’Israël, et lui dit : Va, fortifie toi, examine et vois ce que tu as à faire ; car, au retour de l’année, le roi de Syrie montera contre toi.
au retour de l’année. Dans le Proche-Orient ancien, les batailles se livraient généralement au printemps. Le prophète avertit donc Achab que Ben-Hadad reviendrait au printemps suivant.
23 Les serviteurs du roi de Syrie lui dirent : Leur dieu est un dieu de montagnes ; c’est pourquoi ils ont été plus forts que nous. Mais combattons-les dans la plaine, et l’on verra si nous ne serons pas plus forts qu’eux.
dieu de montagnes. Les conseillers de Ben-Hadad croyaient que, si Israël avait gagné la précédente bataille, c’était parce qu’elle s’était déroulée sur le terrain de prédilection de son dieu, dans les montagnes. Ils conseillèrent donc au roi de renforcer son armée et d’attaquer à nouveau Israël, mais cette fois en plaine (v. #1R 20:25). De toute évidence, cette attitude insultait le Dieu d’Israël, l’Eternel, puisqu’il est souverain sur toute la terre (cf. #2R 19:16-19). C’était une dévalorisation blasphématoire de sa puissance, et elle entraînerait la défaite des Syriens (v. #1R 20:28).
24 Fais encore ceci : ôte chacun des rois de son poste, et remplace-les par des chefs ;
25 et forme-toi une armée pareille à celle que tu as perdue, avec autant de chevaux et autant de chars. Puis nous les combattrons dans la plaine, et l’on verra si nous ne serons pas plus forts qu’eux. Il les écouta, et fit ainsi.
26 L’année suivante, Ben-Hadad passa les Syriens en revue, et monta vers Aphek pour combattre Israël.
Aphek. Plusieurs villes en Israël portaient le nom d’Aphek, mais celle-ci se trouvait probablement à environ 5 km à l’est de la mer de Galilée, au nord du torrent de Yarmouk.
27 Les enfants d’Israël furent aussi passés en revue ; ils reçurent des vivres, et ils marchèrent à la rencontre des Syriens. Ils campèrent vis-à-vis d’eux, semblables à deux petits troupeaux de chèvres, tandis que les Syriens remplissaient le pays.
semblables à deux petits troupeaux de chèvres. Comparés à la masse des Araméens, dont les troupes couvraient la plaine, les Israélites ressemblaient à deux petits troupeaux de chèvres. Les chèvres ne formaient jamais de grands troupeaux et ne se dispersaient pas non plus comme les brebis, d’où cette description des deux divisions israélites qui les présente comme compactes et petites.
28 L’homme de Dieu s’approcha, et dit au roi d’Israël : Ainsi parle l’Eternel : Parce que les Syriens ont dit : L’Eternel est un dieu des montagnes et non un dieu des vallées, je livrerai toute cette grande multitude entre tes mains, et vous saurez que je suis l’Eternel.
29 Ils campèrent sept jours en face les uns des autres. Le septième jour, le combat s’engagea, et les enfants d’Israël tuèrent aux Syriens cent mille hommes de pied en un jour.
30 Le reste s’enfuit à la ville d’Aphek, et la muraille tomba sur vingt-sept mille hommes qui restaient. Ben-Hadad s’était réfugié dans la ville, où il allait de chambre en chambre.
de chambre en chambre. Il cherchait un refuge sûr.
31 ¶ Ses serviteurs lui dirent : Voici, nous avons appris que les rois de la maison d’Israël sont des rois miséricordieux ; nous allons mettre des sacs sur nos reins et des cordes à nos têtes, et nous sortirons vers le roi d’Israël : peut-être qu’il te laissera la vie.
sacs … cordes. Les sacs symbolisaient traditionnellement le deuil et la repentance. Le port de cordes autour de la tête était un symbole de soumission.
32 Ils se mirent des sacs autour des reins et des cordes autour de la tête, et ils allèrent auprès du roi d’Israël. Ils dirent: Ton serviteur Ben-Hadad dit : Laisse-moi la vie ! Achab répondit : Est-il encore vivant ? Il est mon frère.
33 Ces hommes tirèrent de là un bon augure, et ils se hâtèrent de le prendre au mot et de dire : Ben-Hadad est ton frère ! Et il dit : Allez, amenez-le. Ben-Hadad vint vers lui, et Achab le fit monter sur son char.
34 Ben-Hadad lui dit : Je te rendrai les villes que mon père a prises à ton père ; et tu établiras pour toi des rues à Damas, comme mon père en avait établi à Samarie. Et moi, reprit Achab, je te laisserai aller, en faisant une alliance. Il fit alliance avec lui, et le laissa aller.
des rues. Il s’agissait de l’implantation de comptoirs dans un pays étranger (cf. #Né 13:16), un marché lucratif pour les Israélites.
35 L’un des fils des prophètes dit à son compagnon, d’après l’ordre de l’Eternel : Frappe-moi, je te prie ! Mais cet homme refusa de le frapper.
fils des prophètes. C’était un groupe de prophètes qui se rencontraient et vivaient ensemble, dans la mesure du possible, pour étudier, s’encourager et servir.
20:35-36
Pour jouer la scène qui suivrait, le prophète devait avoir une blessure pareille à celle qu’il aurait pu recevoir au cours du combat. Le refus de son compagnon de le frapper équivalait à un refus d’accorder à un prophète de l’Eternel l’aide nécessaire pour l’exercice de ses fonctions. La sanction sévère qui allait l’atteindre devait servir d’avertissement aux autres (cf. #1R 13:2-24).
36 Alors il lui dit : Parce que tu n’as pas obéi à la voix de l’Eternel, voici, quand tu m’auras quitté, le lion te frappera. Et quand il l’eut quitté, le lion le rencontra et le frappa.
37 Il trouva un autre homme, et il dit : Frappe-moi, je te prie ! Cet homme le frappa et le blessa.
38 Le prophète alla se placer sur le chemin du roi, et il se déguisa avec un bandeau sur les yeux.
39 Lorsque le roi passa, il cria vers lui, et dit : Ton serviteur était au milieu du combat ; et voici, un homme s’approche et m’amène un homme, en disant : Garde cet homme ; s’il vient à manquer, ta vie répondra de sa vie, ou tu paieras un talent d’argent !
un talent d’argent. Entre 35 et 50 kg selon les estimations. Cela représentait une somme énorme pour un simple soldat, une dette qui provoquerait sa mort.
20:39-43
Par sa mise en scène, le prophète montra à Achab qu’il paierait cher le fait d’avoir laissé la vie à Ben-Hadad, l’ennemi idolâtre de Dieu, tout comme un soldat payait de sa vie la perte d’un prisonnier de guerre.
40 Et pendant que ton serviteur agissait çà et là, l’homme a disparu. Le roi d’Israël lui dit : C’est là ton jugement ; tu l’as prononcé toi-même.
ton jugement. Cette « parabole judiciaire » visait à piéger Achab en lui faisant dire la punition qu’il méritait pour sa propre faute (voir #2S 12:1-12). Sans le savoir, le roi prononça donc son propre jugement (v. #1R 20:42).
41 Aussitôt le prophète ôta le bandeau de dessus ses yeux, et le roi d’Israël le reconnut pour l’un des prophètes.
42 Il dit alors au roi : Ainsi parle l’Eternel : Parce que tu as laissé échapper de tes mains l’homme que j’avais dévoué par interdit, ta vie répondra de sa vie, et ton peuple de son peuple.
dévoué par interdit. En soulignant le caractère sacré de ce combat (vv. #1R 20:13, #1R 20:22, #1R 20:28), l’Eternel avait placé Ben-Hadad et les Syriens sous l’interdit. L’« interdit » était quelque chose qui appartenait à l’Eternel et était destiné à être détruit (#De 7:2 ; #De 20:16). En libérant Ben-Hadad, Achab avait désobéi à la loi, et il devait subir la mort à la place de son prisonnier.
43 Le roi d’Israël s’en alla chez lui, triste et irrité, et il arriva à Samarie.
triste et irrité. Achab se montra plein de ressentiment et de colère en apprenant la manière dont l’Eternel considérait ses actes (cf. #1R 21:4).
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