ANCIEN TESTAMENT JOUR 318 DE 929

13/11/2019 00:28

ANCIEN TESTAMENT JOUR 318 DE 929

2 Rois 5 de 25

 

2 Rois 5 : 1 À 27

1 ¶  Naaman, chef de l’armée du roi de Syrie, jouissait de la faveur de son maître et d’une grande considération ; car c’était par lui que l’Eternel avait délivré les Syriens. Mais cet homme fort et vaillant était lépreux.

 

Naaman. Nom courant dans la Syrie antique, signifiant « agréable ». Quatre éléments soulignent l’importance de cet homme:

1° il était le chef de l’armée syrienne, son commandant suprême, d’après le terme utilisé (#Ge 21:22 ; #1S 12:9 ; #1Ch 27:34);

2° il était très estimé par son souverain, grâce aux victoires militaires qu’il avait remportées;

3° il jouissait d’un statut social élevé et d’une position d’influence;

4° il était « fort et vaillant », littéralement « puissant de valeur », expression qui pouvait désigner à la fois un homme riche (#Ru 2:1) et un soldat courageux (#Jug 6:12 ; #Jug 11:1).

Sa lèpre, maladie cutanée grave (cf. v. #2R 5:27 ), lui portait cependant préjudice.

roi de Syrie. Soit Ben-Hadad Ier, soit Ben-Hadad II.

par lui que l’Eternel avait délivré les Syriens. Naaman devait ses succès militaires au Dieu d’Israël, dont la souveraineté s’exerce sur toutes les nations (cf. #Esa 10:13 ; #Am 9:7).

 

2  Or les Syriens étaient sortis par troupes, et ils avaient emmené captive une petite fille du pays d’Israël, qui était au service de la femme de Naaman.

 

par troupes. Naaman dirigeait l’armée syrienne lors des raids menés sur le territoire israélite (cf. #1S 30:8, #1S 30:15). Au cours de l’une de ses attaques, il captura une jeune Israélite qui devint son esclave et qui lui fit connaître Elisée.

 

3  Et elle dit à sa maîtresse : Oh ! si mon seigneur était auprès du prophète qui est à Samarie, le prophète le guérirait de sa lèpre !

 

prophète …  à Samarie. Elisée conservait une résidence dans la ville de Samarie (#2R 6:32).

 

4  Naaman alla dire à son maître : La jeune fille du pays d’Israël a parlé de telle et telle manière.

5  Et le roi de Syrie dit : Va, rends-toi à Samarie, et j’enverrai une lettre au roi d’Israël. Il partit, prenant avec lui dix talents d’argent, six mille sicles d’or, et dix vêtements de rechange.

 

dix talents d’argent, six mille sicles d’or. Quantités qui peuvent être évaluées à environ 350 kg d’argent et 70 kg d’or.

 

6  Il porta au roi d’Israël la lettre, où il était dit : Maintenant, quand cette lettre te sera parvenue, tu sauras que je t’envoie Naaman, mon serviteur, afin que tu le guérisses de sa lèpre.

7  Après avoir lu la lettre, le roi d’Israël déchira ses vêtements, et dit : Suis-je un dieu, pour faire mourir et pour faire vivre, qu’il s’adresse à moi afin que je guérisse un homme de sa lèpre ? Sachez donc et comprenez qu’il cherche une occasion de dispute avec moi.

 

déchira ses vêtements. C’était un signe de détresse et de deuil (cf. #1R 21:27). Joram pensa que Ben-Hadad exigeait de lui qu’il guérisse la lèpre de Naaman. Sachant que c’était impossible, il se crut condamné à une nouvelle guerre contre les Syriens. Lorsque Elisée apprit l’angoisse du roi, il lui dit de lui envoyer Naaman. Dieu pourrait le guérir (v. #2R 5:8).

 

8  Lorsqu’Elisée, homme de Dieu, apprit que le roi d’Israël avait déchiré ses vêtements, il envoya dire au roi : Pourquoi as-tu déchiré tes vêtements ? Laisse-le venir à moi, et il saura qu’il y a un prophète en Israël.

9 ¶  Naaman vint avec ses chevaux et son char, et il s’arrêta à la porte de la maison d’Elisée.

10  Elisée lui fit dire par un messager : Va, et lave-toi sept fois dans le Jourdain ; ta chair redeviendra saine, et tu seras pur.

11  Naaman fut irrité, et il s’en alla, en disant : Voici, je me disais : Il sortira vers moi, il se présentera lui-même, il invoquera le nom de l’Eternel, son Dieu, il agitera sa main sur la place et guérira le lépreux.

 

Il sortira vers moi. Etant donné sa propre importance (v. #2R 5:1), la valeur de ses cadeaux (v. #2R 5:5) et la lettre diplomatique dont il était porteur (v. #2R 5:6), Naaman s’attendait à bénéficier d’égards particuliers. Or, Elisée ne sortit même pas à sa rencontre et se contenta de lui envoyer un messager avec des instructions pour sa guérison (v. #2R 5:10). Naaman se mit en colère parce qu’il avait envisagé une cérémonie personnelle de purification, accomplie par le prophète lui-même.

 

12  Les fleuves de Damas, l’Abana et le Parpar, ne valent-ils pas mieux que toutes les eaux d’Israël ? Ne pourrais-je pas m’y laver et devenir pur ? Et il s’en retournait et partait avec fureur.

 

Abana …  Parpar. L’Abana (aujourd’hui Barada) prenait sa source dans la chaîne du Liban et coulait vers Damas, alimentant au passage les vergers et jardins de son eau claire. Le Parpar coulait à l’est du mont Hermon jusqu’au sud de Damas. Si Naaman devait se laver dans une rivière, ces deux fleuves lui paraissaient supérieurs au Jourdain et à son eau boueuse. Cependant, ce qui importait, c’était l’obéissance à la parole de Dieu, pas la qualité de l’eau.

 

13  Mais ses serviteurs s’approchèrent pour lui parler, et ils dirent : Mon père, si le prophète t’eût demandé quelque chose de difficile, ne l’aurais-tu pas fait ? Combien plus dois-tu faire ce qu’il t’a dit : Lave-toi, et tu seras pur !

 

Mon père. Le titre de « père » n’était pas fréquent dans la bouche d’esclaves s’adressant à leur maître. Son emploi ici indique donc l’affection des serviteurs de Naaman pour lui (cf. #2R 2:12). Ils lui rappelèrent qu’il s’était montré disposé à faire n’importe quoi, quels qu’en soient les coûts, pour être guéri. Il devait d’autant plus accepter d’accomplir un geste aussi facile et se baigner dans cette rivière boueuse.

 

14  Il descendit alors et se plongea sept fois dans le Jourdain, selon la parole de l’homme de Dieu ; et sa chair redevint comme la chair d’un jeune enfant, et il fut pur.

 

chair d’un jeune enfant. Une telle description indique que cette lèpre était une affection de la peau, distincte de la maladie d’aujourd’hui (qui touche principalement les nerfs).

 

15 ¶  Naaman retourna vers l’homme de Dieu, avec toute sa suite. Lorsqu’il fut arrivé, il se présenta devant lui, et dit : Voici, je reconnais qu’il n’y a point de Dieu sur toute la terre, si ce n’est en Israël. Et maintenant, accepte, je te prie, un présent de la part de ton serviteur.

 

point de Dieu …  si ce n’est en Israël. Après sa guérison, Naaman revint du Jourdain jusque chez Elisée, à Samarie (environ 40 km), pour témoigner de sa nouvelle foi. Il confessa qu’il n’y avait qu’un seul Dieu, le Dieu d’Israël, l’Eternel. Ces propos de Naaman avaient de quoi faire rougir les Israélites, eux qui continuaient de croire que Baal était dieu au même titre que l’Eternel (cf. #1R 18:21).

 

16  Elisée répondit : L’Eternel, dont je suis le serviteur, est vivant ! je n’accepterai pas. Naaman le pressa d’accepter, mais il refusa.

 

il refusa. Pour montrer qu’il n’était pas motivé par l’argent, au contraire des prêtres et prophètes païens, Elisée refusa ces cadeaux  quoiqu’il en ait accepté en d’autres occasions (cf. #2R 4:42) - afin que les Syriens puissent rendre gloire à Dieu seul.

 

17  Alors Naaman dit : Puisque tu refuses, permets que l’on donne de la terre à ton serviteur, une charge de deux mulets ; car ton serviteur ne veut plus offrir à d’autres dieux ni holocauste ni sacrifice, il n’en offrira qu’à l’Eternel.

 

une charge de deux mulets. Dans le Proche-Orient antique, on pensait qu’un dieu ne pouvait être adoré que sur le sol de la nation à laquelle il était lié. Par conséquent, Naaman voulait emmener avec lui de la terre du pays d’Israël, afin de pouvoir y offrir des holocaustes et sacrifices à l’Eternel, une fois arrivé à Damas. Cette requête confirmait la transformation de Naaman: alors qu’il avait auparavant méprisé le fleuve d’Israël, il voulait emporter maintenant de sa terre jusqu’à Damas!

 

18  Voici toutefois ce que je prie l’Eternel de pardonner à ton serviteur. Quand mon maître entre dans la maison de Rimmon pour s’y prosterner et qu’il s’appuie sur ma main, je me prosterne aussi dans la maison de Rimmon : veuille l’Eternel pardonner à ton serviteur, lorsque je me prosternerai dans la maison de Rimmon !

 

Rimmon. Le mot hébreu « Rimmon » (littéralement « grenade ») correspond à une parodie du dieu syrien Hadad, que les Assyriens appelaient aussi « Ramman » (littéralement « fulminant »). Dieu de l’orage, il est habituellement identifié au dieu cananéen Baal. En tant que proche serviteur du roi de Syrie, Naaman devait accompagner son maître lors des cérémonies religieuses au sanctuaire de Rimmon, à Damas. Il demanda donc à être pardonné de ce compromis purement extérieur, qui ne remettait pas en cause la sincérité de sa foi en l’Eternel ni son engagement envers lui.

 

19  Elisée lui dit : Va en paix. Lorsque Naaman eut quitté Elisée et qu’il fut à une certaine distance,

20 ¶  Guéhazi, serviteur d’Elisée, homme de Dieu, se dit en lui-même : Voici, mon maître a ménagé Naaman, ce Syrien, en n’acceptant pas de sa main ce qu’il avait apporté ; l’Eternel est vivant ! je vais courir après lui, et j’en obtiendrai quelque chose.

21  Et Guéhazi courut après Naaman. Naaman, le voyant courir après lui, descendit de son char pour aller à sa rencontre, et dit : Tout va-t-il bien ?

22  Il répondit : Tout va bien. Mon maître m’envoie te dire : Voici, il vient d’arriver chez moi deux jeunes gens de la montagne d’Ephraïm, d’entre les fils des prophètes ; donne pour eux, je te prie, un talent d’argent et deux vêtements de rechange.

 

Mon maître m’envoie. Ce mensonge, dû à un égoïste appât du gain, révélait la faiblesse de caractère de Guéhazi. Il allait en entraîner un autre (v. #2R 5:25).

 

23  Naaman dit : Consens à prendre deux talents. Il le pressa, et il serra deux talents d’argent dans deux sacs, donna deux habits de rechange, et les fit porter devant Guéhazi par deux de ses serviteurs.

 

deux talents. Environ 70 kg, près de 100 selon d’autres estimations.

 

24  Arrivé à la colline, Guéhazi les prit de leurs mains et les déposa dans la maison, et il renvoya ces gens qui partirent.

25  Puis il alla se présenter à son maître. Elisée lui dit : D’où viens-tu, Guéhazi ? Il répondit : Ton serviteur n’est allé ni d’un côté ni d’un autre.

26  Mais Elisée lui dit : Mon esprit n’était pas absent, lorsque cet homme a quitté son char pour venir à ta rencontre. Est-ce le temps de prendre de l’argent et de prendre des vêtements, puis des oliviers, des vignes, des brebis, des bœufs, des serviteurs et des servantes ?

 

Mon esprit n’était pas absent. Elisée savait que Guéhazi mentait. Même sans se déplacer physiquement, il avait vu, dans son esprit, tout ce qui s’était passé entre son serviteur et Naaman.

 

27  La lèpre de Naaman s’attachera à toi et à ta postérité pour toujours. Et Guéhazi sortit de la présence d’Elisée avec une lèpre comme la neige.

 

lèpre …  s’attachera à toi. La cupidité de Guéhazi avait jeté une ombre sur l’intégrité du ministère prophétique d’Elisée. Aux yeux du peuple, il ne paraissait, finalement, pas meilleur que les faux prophètes d’Israël, qui prophétisaient en vue d’un gain matériel. C’était précisément ce qu’il voulait éviter (vv. #2R 5:15-16). L’acte de Guéhazi trahissait par ailleurs un manque de foi en la capacité de l’Eternel de subvenir à ses besoins. En conséquence, Elisée le condamna, ainsi que ses descendants, à souffrir d’une maladie cutanée. Parti dans l’objectif d’« obtenir quelque chose » de Naaman (v. #2R 5:20), Guéhazi reçut donc, finalement, sa maladie. Quel retournement de situation!

 

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