ANCIEN TESTAMENT JOUR 415 DE 929
18/02/2020 00:20ANCIEN TESTAMENT JOUR 415 DE 929
Néhémie 2 de 13
Néhémie 2 : 1 À 20
1 ¶ Au mois de Nisan, la vingtième année du roi Artaxerxès, comme le vin était devant lui, je pris le vin et je l’offris au roi. Jamais je n’avais paru triste en sa présence.
Nisan. Mars/avril, en 445 av. J.-C.
comme le vin était devant lui. La responsabilité de goûter le vin pour prouver qu’il n’était pas empoisonné fortifiait la relation de confiance entre le roi et l’échanson. Néhémie choisit donc ce moment précis pour attirer l’attention d’Artaxerxès et obtenir son approbation. Les rois développaient souvent une confiance telle en leurs échansons que ces derniers devenaient leurs conseillers.
Jamais je n’avais paru triste. Il était risqué de manifester de la tristesse en présence du roi. Ce dernier voulait en effet voir ses sujets heureux, car cela prouvait le bien-être apporté par ses compétences de dirigeant.
2 Le roi me dit : Pourquoi as-tu mauvais visage ? Tu n’es pourtant pas malade ; ce ne peut être qu’un chagrin de cœur. Je fus saisi d’une grande crainte,
une grande crainte. Il craignait que son attitude, son explication ou sa demande ne mette le roi en colère et ne provoque ainsi sa mort (cf. #Est 4:11 ; #Est 5:1-3).
3 et je répondis au roi : Que le roi vive éternellement ! Comment n’aurais-je pas mauvais visage, lorsque la ville où sont les sépulcres de mes pères est détruite et que ses portes sont consumées par le feu ?
sépulcres … portes. Le profond souci et la tristesse de Néhémie lorsqu’il pensait à la situation de Jérusalem et de son peuple s’exprimaient dans son allusion aux tombeaux et aux portes. Les « sépulcres » étaient l’endroit où l’on témoignait du respect aux défunts de la communauté qui avaient donné naissance à la génération suivante et lui avaient transmis leurs valeurs spirituelles. C’était aussi l’endroit où l’on espérait être honoré à sa mort. Les « portes » étaient l’emblème de la vie d’une ville, puisque le peuple s’y rassemblait pour les questions judiciaires ou sociales. Des portes brûlées représentaient la mort de la vie sociale, c’est-à-dire la fin d’une communauté.
4 Et le roi me dit : Que demandes-tu ? Je priai le Dieu des cieux,
Que demandes-tu? En voyant l’attitude de Néhémie, le roi discerna son désir d’agir pour son peuple et pour sa patrie. La réaction de l’échanson illustre le fait que sa vie de prière était continuelle (cf. #Né 1:6).
5 et je répondis au roi : Si le roi le trouve bon, et si ton serviteur lui est agréable, envoie-moi en Juda, vers la ville des sépulcres de mes pères, pour que je la rebâtisse.
pour que je la rebâtisse. Cette requête se rapportait incontestablement aux murailles de la ville, car il ne pouvait y avoir aucune stabilité sans elles, mais elle pouvait aussi impliquer la reconstruction politique et administrative de Juda.
6 Le roi, auprès duquel la reine était assise, me dit alors : Combien ton voyage durera-t-il, et quand seras-tu de retour ? Il plut au roi de me laisser partir, et je lui fixai un temps.
la reine. Puisque Esther avait été l’épouse du précédent roi, Assuérus (Xerxès, 486-464 av. J.-C.), et donc la belle-mère d’Artaxerxès, il est possible que l’attitude favorable de ce roi envers les Juifs ait été le fruit de son influence.
de retour. Néhémie fut donc envoyé dans sa patrie conformément à son désir, avec la charge de revenir en Perse une fois sa mission accomplie (cf. #Né 13:6).
7 Puis je dis au roi : Si le roi le trouve bon, qu’on me donne des lettres pour les gouverneurs de l’autre côté du fleuve, afin qu’ils me laissent passer et entrer en Juda,
qu’on me donne des lettres. Le port de lettres officielles conférait une partie de l’autorité du roi à Néhémie. Il devait traverser des régions habitées par des ennemis de Juda qui pouvaient le blesser ou l’empêcher d’atteindre Jérusalem. Les routes empruntées par les messagers, les ambassadeurs et les envoyés de toutes sortes étaient jalonnées de postes où l’on pouvait réclamer ces lettres afin de lui accorder le droit de passage. Le voyage de trois mois qui menait de Suse à Jérusalem était long et dangereux. Ce fut peut-être le danger lié aux droits de passage, mais surtout l’autorité administrative attachée aux lettres convoyées par Néhémie, qui poussa Artaxerxès à assurer sa protection en le faisant accompagner par des chefs de l’armée et des cavaliers (v. #Né 2:9).
8 et une lettre pour Asaph, garde forestier du roi, afin qu’il me fournisse du bois de charpente pour les portes de la citadelle près de la maison, pour la muraille de la ville, et pour la maison que j’occuperai. Le roi me donna ces lettres, car la bonne main de mon Dieu était sur moi.
et une lettre pour Asaph, garde de la forêt du roi. Le bois de construction était une matière première très appréciée, un document d’une ville antique de Mésopotamie qui mentionne la venue d’un agent forestier à la cour pour abattre un arbre - l’atteste. Les forêts étant très bien gardées, une permission écrite du roi garantissait à Néhémie le bois dont il aurait besoin pour construire la citadelle, renforcer la muraille et bâtir sa propre résidence d’où il dirigerait les travaux.
la citadelle. Cet édifice, situé au nord-ouest du temple, était un bâtiment fortifié qui devait assurer sa protection. Il serait, plus tard, reconstruit par Hérode et appelé forteresse Antonia.
la bonne main de mon Dieu était sur moi. Ce refrain revient souvent dans les livres d’Esdras et Néhémie. Il rappelle que Dieu agit par ses serviteurs pour accomplir sa volonté (cf. #Esd 1:5 ; #Esd 7:6).
9 ¶ Je me rendis auprès des gouverneurs de l’autre côté du fleuve, et je leur remis les lettres du roi, qui m’avait fait accompagner par des chefs de l’armée et par des cavaliers.
Je me rendis auprès des gouverneurs. L’empiètement de la mission de Néhémie sur leur contrôle de la province représentait une menace potentielle pour ces dirigeants. Si les choses tournaient mal, un comportement méprisant envers les autres fonctionnaires locaux pouvait mettre la vie de Néhémie et celle des habitants de Jérusalem en danger. Pour éviter une telle réaction, Dieu avait poussé le roi perse à envoyer des chefs de l’armée royale et des cavaliers avec Néhémie, afin de le protéger de toute attaque.
2:9-3:1
Le voyage depuis la Perse jusqu’à Jérusalem et la période de préparatifs durèrent trois à quatre mois (cf. v. #Né 2:1 et #Né 6:15).
10 Sanballat, le Horonite, et Tobija, le serviteur ammonite, l’ayant appris, eurent un grand déplaisir de ce qu’il venait un homme pour chercher le bien des enfants d’Israël.
Sanballat … Tobija. Ces hommes furent probablement à l’origine de l’opposition, décrite en #Esd 4:7-23, qui interrompit les travaux à Jérusalem. Sanballat était gouverneur de la Samarie (Horonaïm étant une ville de Moab, il était probablement moabite), et Tobija de la région située à l’est du Jourdain. Ces magistrats locaux étaient les chefs des factions samaritaines (voir ch. #Né 6) au nord et à l’est. Ils avaient désormais perdu tout moyen d’empêcher les Juifs de poursuivre la reconstruction, puisque ceux-ci avaient l’autorisation officielle de fortifier la ville contre les attaques ennemies. Les attaquer ou s’opposer ouvertement à eux équivaudrait à s’opposer au roi perse.
11 J’arrivai à Jérusalem, et j’y passai trois jours.
2:11-16
Néhémie passa trois jours à mettre au point son plan avant d’en informer qui que ce soit; il examina sagement et discrètement le terrain et évalua la partie sud de la ville, prenant note des parties de la muraille en ruine et des portes brûlées.
12 Après quoi, je me levai pendant la nuit avec quelques hommes, sans avoir dit à personne ce que mon Dieu m’avait mis au cœur de faire pour Jérusalem. Il n’y avait avec moi d’autre bête de somme que ma propre monture.
13 Je sortis de nuit par la porte de la vallée, et je me dirigeai contre la source du dragon et vers la porte du fumier, considérant les murailles en ruines de Jérusalem et réfléchissant à ses portes consumées par le feu.
source du dragon. Son emplacement exact est inconnu, mais elle était située quelque part dans la partie sud de Jérusalem.
porte du fumier. Au sud de la ville (cf. #Né 3:13 ; #Né 12:31), un égout partait du torrent du Cédron et allait jusqu’à la vallée de Hinnom.
2:13, 15
porte de la vallée. Néhémie commença et termina son parcours au même endroit (cf. #Né 3:13), à l’ouest.
14 Je passai près de la porte de la source et de l’étang du roi, et il n’y avait point de place par où pût passer la bête qui était sous moi.
porte de la source. Son emplacement exact est inconnu, mais elle était située dans la partie sud de Jérusalem, probablement du côté est.
étang du roi. Peut-être, le réservoir de Siloé (cf. #Né 3:15).
15 Je montai de nuit par le torrent, et je considérai encore la muraille. Puis je rentrai par la porte de la vallée, et je fus ainsi de retour.
la vallée. C’est-à-dire la vallée du Cédron, qui s’étendait du nord au sud, à l’est de la montagne du temple.
16 Les magistrats ignoraient où j’étais allé, et ce que je faisais. Jusqu’à ce moment, je n’avais rien dit aux Juifs, ni aux sacrificateurs, ni aux grands, ni aux magistrats, ni à aucun de ceux qui s’occupaient des affaires.
17 Je leur dis alors : Vous voyez le malheureux état où nous sommes ! Jérusalem est détruite, et ses portes sont consumées par le feu ! Venez, rebâtissons la muraille de Jérusalem, et nous ne serons plus dans l’opprobre.
nous ne serons plus dans l’opprobre. La destruction de la ville par Nebucadnetsar avait jeté le discrédit sur Israël, mais surtout sur son Dieu. Néhémie encouragea les Juifs à persévérer (v. #Né 2:20), puisque Dieu accorderait du succès à leurs efforts, pour sa gloire.
18 Et je leur racontai comment la bonne main de mon Dieu avait été sur moi, et quelles paroles le roi m’avait adressées. Ils dirent : Levons-nous, et bâtissons ! Et ils se fortifièrent dans cette bonne résolution.
La vue des lettres de créance de Néhémie et son message stimulant remontèrent le moral des Juifs, et ils se mirent au travail malgré les railleries des hommes influents (vv. #Né 2:19-20).
19 Sanballat, le Horonite, Tobija, le serviteur ammonite, et Guéschem, l’Arabe, en ayant été informés, se moquèrent de nous et nous méprisèrent. Ils dirent : Que faites-vous là ? Vous révoltez-vous contre le roi ?
Guéschem, l’Arabe. Ce dirigeant était probablement en fonction au sud de Jérusalem.
20 Et je leur fis cette réponse : Le Dieu des cieux nous donnera le succès. Nous, ses serviteurs, nous nous lèverons et nous bâtirons ; mais vous, vous n’avez ni part, ni droit, ni souvenir dans Jérusalem.
Dieu des cieux. Cf. #Né 1:5 ; Non seulement Néhémie avait la permission du roi et n’était pas en train de se rebeller, mais il bénéficiait aussi de la protection de Dieu. Ces ennemis n’avaient ni l’un ni l’autre, puisqu’ils n’étaient envoyés en mission ni par Dieu ni par le roi.
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