ANCIEN TESTAMENT JOUR 478 DE 929
21/04/2020 00:46ANCIEN TESTAMENT JOUR 478 DE 929
Job 42 de 42
Job 42 : 1 À 34
1 ¶ Job répondit à l’Eternel et dit:
42:1-6
Job parvint enfin à confesser ses erreurs et à s’en repentir. Il ignorait toujours pourquoi il avait souffert si cruellement, mais c’en était fini des plaintes, des récriminations et de la contestation de la sagesse comme de la justice divine. Il était réduit à une telle humiliation, écrasé qu’il était par la grandeur de Dieu, qu’il ne lui restait plus qu’à se repentir de son insolence. Sans avoir reçu le moindre début de réponse à toutes ses questions, il s’inclina calmement, se soumettant humblement devant son créateur et admettant la souveraineté totale du Seigneur (cf. #Esa 14:24 ; #Esa 46:8-11). Il est crucial, pour comprendre le message de ce ch., de garder à l’esprit que Job était toujours aussi cruellement atteint dans sa santé, qu’il était toujours privé de ses enfants et de tous ses biens: Dieu n’avait rien changé à son sort, sinon son cœur, qui était désormais plein de l’humilité d’un serviteur devant son maître. Il était clair, désormais, que Satan s’était totalement trompé sur Job, que ses accusations étaient sans fondement et qu’il avait échoué dans sa tentative de lui faire perdre la foi salvatrice en Dieu; ses amis avaient, eux aussi, porté des accusations totalement fausses à son encontre, mais et c’est là le plus important - Job lui-même avait eu tort de mettre Dieu en cause. Il exprima son propre remords de ne pas s’être contenté d’accepter la volonté divine, au lieu de se livrer à des récriminations et de poser des questions oiseuses.
2 Je reconnais que tu peux tout, Et que rien ne s’oppose à tes pensées.
3 Quel est celui qui a la folie d’obscurcir mes desseins ? — Oui, j’ai parlé, sans les comprendre, De merveilles qui me dépassent et que je ne conçois pas.
42:3-4
Dans sa réponse, Job reprit deux déclarations de Dieu. La première « Quel est celui qui a la folie d’obscurcir mes desseins » (#Job 38:2) - accusait Job d’orgueil et de présomption par rapport à Dieu. La seconde « Je t’interrogerai, et tu m’instruiras » (#Job 38:3 ; #Job 40:2) - soulignait l’autorité dont jouissait Dieu pour exiger des réponses de la part de son accusateur. Par ces deux citations, Job prouvait qu’il avait parfaitement compris les reproches que Dieu lui avait adressés.
4 Ecoute-moi, et je parlerai ; Je t’interrogerai, et tu m’instruiras.
5 Mon oreille avait entendu parler de toi ; Mais maintenant mon œil t’a vu.
avait entendu … t’a vu. Job put dire qu’il comprenait Dieu, après l’avoir vu avec l’œil de la foi. Jamais auparavant il n’avait aussi bien saisi la grandeur, la majesté, la souveraineté et l’indépendance de Dieu.
6 C’est pourquoi je me condamne et je me repens Sur la poussière et sur la cendre.
je me repens. Tout ce qu’il restait à faire à Job, c’était de se repentir! Les cendres sur lesquelles il s’était assis en homme brisé étaient toujours là, mais son cœur n’était plus le même. Il n’avait pas besoin de se repentir des péchés dont Satan et ses interlocuteurs l’avaient accusé. En revanche, il avait fait preuve de présomption contre son Seigneur, il s’était permis de l’accuser d’injustice, et il se détestait pour cela, à un tel point qu’il était brisé et contrit.
7 ¶ Après que l’Eternel eut adressé ces paroles à Job, il dit à Eliphaz de Théman : Ma colère est enflammée contre toi et contre tes deux amis, parce que vous n’avez pas parlé de moi avec droiture comme l’a fait mon serviteur Job.
42:7-8
pas parlé de moi avec droiture. Dieu justifia explicitement Job en affirmant qu’il avait parlé comme il le fallait de lui en rejetant les erreurs de ses amis. Ces derniers furent ensuite blâmés pour leur arrogance et leur insensibilité, qui les avaient induits en erreur. Cela ne signifiait pas que tout ce qu’ils avaient dit était mauvais, mais ils avaient émis des affirmations erronées quant à la personne et à l’œuvre de Dieu, et ils avaient porté de fausses accusations contre son serviteur.
42:7-17
Après la forme poétique qui prévalait depuis 3:1, le texte revient à la prose.
8 Prenez maintenant sept taureaux et sept béliers, allez auprès de mon serviteur Job, et offrez pour vous un holocauste. Job, mon serviteur, priera pour vous, et c’est par égard pour lui seul que je ne vous traiterai pas selon votre folie ; car vous n’avez pas parlé de moi avec droiture, comme l’a fait mon serviteur Job.
sept taureaux et sept béliers. C’étaient les sacrifices indiqués en #No 23:1 par le prophète Balaam; on peut donc penser qu’il s’agissait d’un holocauste d’expiation traditionnel.
42:8-9
Tout comme il avait fait grâce à Job, Dieu fit aussi grâce à ses amis au travers de sacrifices et de prières. Le livre souligne ici la nécessité des sacrifices d’expiation, dont l’accomplissement final se trouve en Jésus-Christ notre Seigneur, qui s’est offert lui-même en sacrifice pour les péchés et qui vit éternellement pour intercéder en notre faveur (cf. #1Ti 2:5). Même avant l’établissement du sacerdoce lévitique, le chef de famille exerçait le rôle de sacrificateur: il offrait des sacrifices et faisait office de médiateur dans la prière.
9 Eliphaz de Théman, Bildad de Schuach, et Tsophar de Naama allèrent et firent comme l’Eternel leur avait dit: et l’Eternel eut égard à la prière de Job.
10 ¶ L’Eternel rétablit Job dans son premier état, quand Job eut prié pour ses amis ; et l’Eternel lui accorda le double de tout ce qu’il avait possédé.
11 Les frères, les sœurs, et les anciens amis de Job vinrent tous le visiter, et ils mangèrent avec lui dans sa maison. Ils le plaignirent et le consolèrent de tous les malheurs que l’Eternel avait fait venir sur lui, et chacun lui donna un kesita et un anneau d’or.
12 Pendant ses dernières années, Job reçut de l’Eternel plus de bénédictions qu’il n’en avait reçu dans les premières. Il posséda quatorze mille brebis, six mille chameaux, mille paires de bœufs, et mille ânesses.
13 Il eut sept fils et trois filles:
sept fils et trois filles. Puisque Job reçut deux fois plus d’animaux qu’auparavant, pourquoi n’en fut-il pas de même dans le cas des enfants? Evidemment parce qu’il avait toujours sept fils et trois filles qui l’attendaient dans la présence de Dieu (v. #Job 42:17).
14 il donna à la première le nom de Jemima, à la seconde celui de Ketsia, et à la troisième celui de Kéren-Happuc.
Ces noms représentent les joies de la restauration. Jemima signifie « lumière du jour », Ketsia « bonne odeur », et Kéren-Happuch décrit la belle couleur du maquillage dont les femmes paraient leurs paupières.
15 Il n’y avait pas dans tout le pays d’aussi belles femmes que les filles de Job. Leur père leur accorda une part d’héritage parmi leurs frères.
leur accorda une part d’héritage. Une telle attitude n’était pas courante en Orient. Selon la loi juive, les filles ne touchaient de part qu’en l’absence d’un héritier de sexe masculin (#No 27:8). Job disposait de telles richesses qu’il fut en mesure de combler tous ses enfants.
16 Job vécut après cela cent quarante ans, et il vit ses fils et les fils de ses fils jusqu’à la quatrième génération.
17 Et Job mourut âgé et rassasié de jours.
Job mourut âgé et rassasié de jours. Cette conclusion ramène le lecteur au début du récit (#Job 1:1). Job mourut dans la prospérité, et ses jours furent bénis. Pour reprendre les termes de Jacques (#Ja 5:11), cette fin montrait que le Seigneur est « plein de compassion et de miséricorde ». Il est aussi vrai que « l’accusateur de nos frères » (#Ap 12:10) rôde toujours sur la terre « comme un lion rugissant » (#1Pi 5:8), et les serviteurs de Dieu doivent toujours apprendre, lorsqu’ils sont confrontés à l’incompréhensible, à faire confiance au juge omniscient et omnipotent de l’univers.
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