ANCIEN TESTAMENT JOUR 53 DE 929
22/02/2019 00:23ANCIEN TESTAMENT JOUR 53 DE 929
Exode 3 de 40
EXODE 3 : 1 À 22
1 ¶ Moïse faisait paître le troupeau de Jéthro, son beau-père, sacrificateur de Madian ; et il mena le troupeau derrière le désert, et vint à la montagne de Dieu, à Horeb.
Moïse faisait paître le troupeau. Il travaillait comme berger tout en vivant chez son beau-père; c’étaient une vie et une occupation très différentes des privilèges et du prestige associés à sa vie à la cour du Pharaon.
la montagne de Dieu. Elle fut connue comme telle à cause de ce qui s’y déroula plus tard dans l’histoire d’Israël. Cette appellation suggère donc que le livre de l’Exode fut écrit par Moïse après les événements du Sinaï. Certains pensent toutefois que cette montagne était déjà considérée comme sacrée avant l’appel de Moïse.
Horeb. Appelé aussi mont Sinaï (cf. #Ex 19:11 ; #De 4:10). Traditionnellement, on l’a identifié à l’actuel Djebel Musa (littéralement « la montagne de Moïse »). « Horeb » est l’appellation hébraïque, tandis que le terme Sinaï n’est pas sémitique, mais tous deux désignent un lieu situé au sud de la péninsule du Sinaï.
2 L’ange de l’Eternel lui apparut dans une flamme de feu, au milieu d’un buisson. Moïse regarda ; et voici, le buisson était tout en feu, et le buisson ne se consumait point.
L’ange de l’Eternel. Littéralement « un messager de Yahvé » qui, dans le contexte, se révèle être le Seigneur lui-même, parlant à Moïse (cf. #Ac 7:30).
3:2-4
L’attention de Moïse fut attirée par une vision des plus inhabituelle : un buisson qui brûlait sans se consumer. C’était indubitablement un événement surnaturel. Les explications naturelles qu’on a voulu donner au phénomène, il s’agirait de fleurs dotées de capsules gazeuses ou de glandes d’huile - ne sont pas crédibles: après 40 années passées dans le désert, Moïse n’aurait pas été intrigué par un phénomène normal. Celui-ci était si surprenant que cela éveilla sa curiosité et nécessita un examen plus approfondi. Dieu parlait dans le buisson, c’était un événement tout à fait miraculeux.
3 Moïse dit : Je veux me détourner pour voir quelle est cette grande vision, et pourquoi le buisson ne se consume point.
N’approche pas d’ici, ôte tes souliers. C’était un signe de respect dans un lieu saint, un lieu hors norme parce que Dieu y était présent. Ces instructions empêchèrent Moïse d’entrer précipitamment, sans y être préparé, dans la présence de Dieu.
3:5-10 Cf. #Ac 7:33-34
4 L’Eternel vit qu’il se détournait pour voir ; et Dieu l’appela du milieu du buisson, et dit : Moïse ! Moïse ! Et il répondit : Me voici !
5 Dieu dit : N’approche pas d’ici, ôte tes souliers de tes pieds, car le lieu sur lequel tu te tiens est une terre sainte.
6 Et il ajouta : Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob. Moïse se cacha le visage, car il craignait de regarder Dieu.
Je suis le Dieu de ton père. Les paroles d’introduction de Dieu, même si elles étaient importantes pour Moïse, ramènent le lecteur à 2:24 en montrant que le Dieu d’Israël se souvenait de son peuple et commençait à agir (cf. #Mt 22:32 ; #Mr 12:26 ; #Lu 20:37 ; #Ac 3:13 ; #Ac 7:32).
Moïse se cacha le visage. Une réaction normale de crainte respectueuse en présence du Divin.
7 ¶ L’Eternel dit : J’ai vu la souffrance de mon peuple qui est en Egypte, et j’ai entendu les cris que lui font pousser ses oppresseurs, car je connais ses douleurs.
3:7-8
J’ai vu … j’ai entendu. Dieu avait bien conscience de la situation désespérée d’Israël. Il promit donc de le délivrer de l’oppression égyptienne. Ici et dans les versets suivants, le recours à la répétition pour décrire ce que Dieu a vu et ce qu’il fera sert à souligner son implication personnelle dans l’histoire de son peuple, qu’il avait lui-même envoyé en Egypte.
8 Je suis descendu pour le délivrer de la main des Egyptiens, et pour le faire monter de ce pays dans un bon et vaste pays, dans un pays où coulent le lait et le miel, dans les lieux qu’habitent les Cananéens, les Héthiens, les Amoréens, les Phéréziens, les Héviens et les Jébusiens.
dans un bon et vaste pays, dans un pays … dans les lieux. Ces trois descriptions du pays dans lequel Israël allait se rendre mettent nettement en évidence la promesse d’un pays faite à Abraham.
où coulent le lait et le miel. Une manière expressive et vivante de décrire un pays fertile, un pays d’abondance.
les Cananéens, les Héthiens. Une manière d’identifier spécifiquement le territoire où se rendrait Israël; le pays promis était alors habité par d’autres peuples.
9 Voici, les cris d’Israël sont venus jusqu’à moi, et j’ai vu l’oppression que leur font souffrir les Egyptiens.
10 Maintenant, va, je t’enverrai auprès de Pharaon, et tu feras sortir d’Egypte mon peuple, les enfants d’Israël.
je t’enverrai. Les ordres divins font de Moïse à la fois le conducteur/libérateur d’Israël et l’ambassadeur de Dieu auprès du Pharaon.
11 ¶ Moïse dit à Dieu : Qui suis-je, pour aller vers Pharaon, et pour faire sortir d’Egypte les enfants d’Israël ?
Qui suis-je. La première réaction de Moïse est une objection, un sentiment d’incapacité face à une mission si importante ; il paraît en effet raisonnable de se demander ce que pourrait apporter un simple berger de Madian, après 40 ans d’absence, par son retour en Egypte.
12 Dieu dit : Je serai avec toi ; et ceci sera pour toi le signe que c’est moi qui t’envoie : quand tu auras fait sortir d’Egypte le peuple, vous servirez Dieu sur cette montagne.
Je serai avec toi. Cette promesse divine, faite aussi aux patriarches Abraham, Isaac et Jacob, aurait dû suffire pour bannir toutes les peurs et le sentiment d’incapacité de l’homme ainsi choisi.
vous servirez Dieu sur cette montagne. La seconde promesse divine annonçait le succès futur de la mission en impliquant qu’Israël ne serait pas simplement délivré de l’esclavage et de l’oppression, mais que cette délivrance lui permettrait de rendre un culte à Dieu (cf. #Ac 7:7).
13 Moïse dit à Dieu : J’irai donc vers les enfants d’Israël, et je leur dirai : Le Dieu de vos pères m’envoie vers vous. Mais, s’ils me demandent quel est son nom, que leur répondrai-je ?
Moïse dit. Moïse franchit-il alors la ligne qui sépare les interrogations raisonnables des doutes déraisonnables? La patience dont Dieu fait preuve envers lui dans ses répliques, le renseignant sur son intervention et ses conséquences, y compris sur l’accueil favorable réservé par les Egyptiens aux Israélites (#Ex 3:21), devrait nous mettre en garde contre la tentation de considérer l’attitude de Moïse comme mauvaise dès le début du dialogue. La colère divine ne survient qu’en #Ex 4:14, tout à la fin des questions et objections de Moïse.
quel est son nom. Moïse souleva une deuxième objection: Israël pourrait lui demander le nom de Dieu pour vérifier ses prétentions à être envoyé par le Dieu de leurs ancêtres. Il est significatif que la question envisagée n’ait pas été: « Qui est ce Dieu? » Les Hébreux comprendraient que le nom de Yahvé était déjà connu des patriarches (comme l’indique la Genèse). La question à propos du nom impliquait une interrogation à propos de sa pertinence en regard des circonstances. La question « qui » équivalait à une enquête à propos d’un titre et d’une identité, tandis que l’interrogatif « quel » (littéralement « quoi ») soulignait l’intérêt pour le caractère, les qualités ou l’essence de la personne.
14 Dieu dit à Moïse : Je suis celui qui suis. Et il ajouta : C’est ainsi que tu répondras aux enfants d’Israël : Celui qui s’appelle "je suis" m’a envoyé vers vous.
Je suis celui qui suis. Ce nom de Dieu oriente les regards vers son aséité (existence par soi-même) et son éternité; la nuance « je suis celui qui est et qui sera » est la meilleure et la plus adaptée au contexte parmi les diverses théories émises quant à sa signification et son origine étymologique. Le rapprochement avec le « Dieu de vos pères » est immédiatement perceptible: il est le même Dieu à travers les âges! Puisque le nom Yahvé était considéré comme si sacré qu’il ne devait pas être prononcé, les massorètes insérèrent les voyelles du nom Adonaï (Seigneur) en dessous de ses consonnes; ils indiquaient ainsi qu’il fallait prononcer Adonaï, et non Yahvé, dans la lecture. Toutefois, la combinaison de ces consonnes et voyelles a donné naissance au nom hybride « Jéhovah » en français. On appelle couramment « le tétragramme » les consonnes du nom Yahvé.
15 Dieu dit encore à Moïse : Tu parleras ainsi aux enfants d’Israël : L’Eternel, le Dieu de vos pères, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob, m’envoie vers vous. Voilà mon nom pour l’éternité, voilà mon nom de génération en génération.
Cf. #Mt 22:23 ; #Mr 12:26 ; #Ac 3:13.
3:15-22
Après avoir répondu à la deuxième question de Moïse, Dieu lui transmit deux messages, l’un pour les anciens d’Israël (vv. #Ex 3:16-17) et l’autre pour le Pharaon (v. #Ex 3:18b). Il lui annonça aussi la réaction positive des anciens à son rapport (v. #Ex 3:18a), le refus du Pharaon de satisfaire à leur requête (v. #Ex 3:19), sa propre réaction faite de miracles en signe de jugement (v. #Ex 3:20) et le dépouillement des Egyptiens par Israël, du fait que les Egyptiens répondraient favorablement à la demande d’argent, d’or et de vêtements du peuple lors de son départ (vv. #Ex 3:21-22). Cette dernière précision rappelle la promesse de Dieu à Abraham que ses descendants quitteraient le pays de l’esclavage avec de grandes richesses (#Ge 15:14).
16 ¶ Va, rassemble les anciens d’Israël, et dis-leur : L’Eternel, le Dieu de vos pères, m’est apparu, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Il a dit : Je vous ai vus, et j’ai vu ce qu’on vous fait en Egypte,
anciens. Mot de la même racine que le mot « barbe », dont la présence indiquait qu’on avait l’âge et la sagesse nécessaires pour diriger.
17 et j’ai dit : Je vous ferai monter de l’Egypte, où vous souffrez, dans le pays des Cananéens, des Héthiens, des Amoréens, des Phéréziens, des Héviens et des Jébusiens, dans un pays où coulent le lait et le miel.
18 Ils écouteront ta voix ; et tu iras, toi et les anciens d’Israël, auprès du roi d’Egypte, et vous lui direz : L’Eternel, le Dieu des Hébreux, nous est apparu. Permets-nous de faire trois journées de marche dans le désert, pour offrir des sacrifices à l’Eternel, notre Dieu.
trois journées de marche. Cette demande, alors qu’il vient d’être question de délivrance de l’oppression égyptienne, d’adoration à Horeb et d’entrée en Canaan, ne correspond pas à une stratégie pour partir par ruse et ne plus revenir, mais à une requête initiale dont la modération souligne l’intransigeance du Pharaon: en aucun cas il ne laisserait partir ses esclaves (v. #Ex 3:19).
19 Je sais que le roi d’Egypte ne vous laissera point aller, si ce n’est par une main puissante.
20 J’étendrai ma main, et je frapperai l’Egypte par toutes sortes de prodiges que je ferai au milieu d’elle. Après quoi, il vous laissera aller.
21 Je ferai même trouver grâce à ce peuple aux yeux des Egyptiens, et quand vous partirez, vous ne partirez point à vide.
22 Chaque femme demandera à sa voisine et à celle qui demeure dans sa maison des vases d’argent, des vases d’or, et des vêtements, que vous mettrez sur vos fils et vos filles. Et vous dépouillerez les Egyptiens.
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