ANCIEN TESTAMENT JOUR 65 DE 929
06/03/2019 00:20ANCIEN TESTAMENT JOUR 65 DE 929
Exode 15 de 40
EXODE 15 : 1 À 27
1 ¶ Alors Moïse et les enfants d’Israël chantèrent ce cantique à l’Eternel. Ils dirent : Je chanterai à l’Eternel, car il a fait éclater sa gloire ; Il a précipité dans la mer le cheval et son cavalier.
Je chanterai. En commençant leur cantique à la première personne, les Israélites faisaient de ce chant communautaire un chant personnel où chacun d’eux s’impliquait individuellement, proclamant la victoire de Yahvé et déclarant qui il était et ce qu’il représentait pour lui (notez les pronoms possessifs au v. 2).
15:1-18
Le cantique entonné par Israël se compose de quatre strophes (vv. #Ex 15:1 ; #Ex 15:6 ; #Ex 15:11 ; #Ex 15:14) et d’une proclamation finale (v. #Ex 15:18). Les deux premières strophes se terminent par l’idée d’une descente au fond des eaux, dans un refrain qui souligne le caractère définitif de la défaite de l’armée ennemie. Les deux dernières strophes se terminent par une allusion au lieu saint de Dieu (vv. #Ex 15:13, #Ex 15:17). Ce cantique est très riche. Le flot de pensées et l’accent porté sont aussi intéressants: la première strophe (vv. #Ex 15:1-5) présente brièvement la puissante victoire de Dieu; la deuxième (vv. #Ex 15:6-10) fait le récit vivant de cette victoire avant de répéter les revendications arrogantes et vindicatives des ennemis pour souligner mieux encore leur pitoyable défaite; la troisième (vv. #Ex 15:11-13) résume la victoire après avoir posé la question appropriée et, puisque la victoire était primordiale pour le salut d’Israël, elle introduit ce peuple; la quatrième (vv. #Ex 15:14-17) relève et développe l’intervention de Yahvé, qui conduit son peuple vers les terres qu’il lui a attribuées, et la peur qui naît parmi les nations lorsqu’elles apprennent cette délivrance impressionnante. Le dernier vers résume le tout par le règne de l’Eternel (v. #Ex 15:18). Un intermède (v. #Ex 15:19), que l’on peut ou non rattacher au cantique, reprend le thème de ce chant et introduit la réponse de Marie et des femmes (vv. #Ex 15:20-21).
2 L’Eternel est ma force et le sujet de mes louanges ; C’est lui qui m’a sauvé. Il est mon Dieu, je le célébrerai ; Il est le Dieu de mon père, je l’exalterai.
3 L’Eternel est un vaillant guerrier ; L’Eternel est son nom.
4 Il a lancé dans la mer les chars de Pharaon et son armée ; Ses combattants d’élite ont été engloutis dans la mer Rouge.
5 Les flots les ont couverts : Ils sont descendus au fond des eaux, comme une pierre.
6 Ta droite, ô Eternel ! a signalé sa force ; Ta droite, ô Eternel ! a écrasé l’ennemi.
ô Eternel. Les déclarations de la première strophe (vv. #Ex 15:1-5) sont suivies de formulations à la deuxième personne dans le reste du chant (vv. #Ex 15:6, #Ex 15:11, #Ex 15:16-17), puisque le centre de l’attention est sur l’œuvre et l’intervention de Dieu.
7 Par la grandeur de ta majesté Tu renverses tes adversaires ; Tu déchaînes ta colère : Elle les consume comme du chaume.
8 Au souffle de tes narines, les eaux se sont amoncelées, Les courants se sont dressés comme une muraille, Les flots se sont durcis au milieu de la mer.
9 L’ennemi disait, Je poursuivrai, j’atteindrai, Je partagerai le butin ; Ma vengeance sera assouvie, Je tirerai l’épée, ma main les détruira.
10 Tu as soufflé de ton haleine : La mer les a couverts ; Ils se sont enfoncés comme du plomb, Dans la profondeur des eaux.
11 Qui est comme toi parmi les dieux, ô Eternel ? Qui est comme toi magnifique en sainteté, Digne de louanges, Opérant des prodiges ?
12 Tu as étendu ta droite : La terre les a engloutis.
13 Par ta miséricorde tu as conduit, Tu as délivré ce peuple ; Par ta puissance tu le diriges Vers la demeure de ta sainteté.
14 Les peuples l’apprennent, et ils tremblent : La terreur s’empare des Philistins ;
15 Les chefs d’Edom s’épouvantent ; Un tremblement saisit les guerriers de Moab ; Tous les habitants de Canaan tombent en défaillance.
Edom … Moab … Canaan. Edom et Moab se trouvaient à l’est du Jourdain, Canaan à l’ouest.
16 La crainte et la frayeur les surprendront ; Par la grandeur de ton bras Ils deviendront muets comme une pierre, Jusqu’à ce que ton peuple soit passé, ô Eternel ! Jusqu’à ce qu’il soit passé, Le peuple que tu as acquis.
15:16-17
Expression de confiance dans les promesses que Dieu avait faites à Abraham 700 ans plus tôt (voir #Ge 12 ; #Ge 15 ; #Ge 17).
17 Tu les amèneras et tu les établiras sur la montagne de ton héritage, Au lieu que tu as préparé pour ta demeure, ô Eternel ! Au sanctuaire, Seigneur ! que tes mains ont fondé.
18 L’Eternel régnera éternellement et à toujours.
régnera éternellement. Il s’agit ici du règne éternel et universel de l’Eternel (cf. #Ps 145:13).
19 Car les chevaux de Pharaon, ses chars et ses cavaliers sont entrés dans la mer, Et l’Eternel a ramené sur eux les eaux de la mer ; Mais les enfants d’Israël ont marché à sec au milieu de la mer.
20 Marie, la prophétesse, sœur d’Aaron, prit à la main un tambourin, et toutes les femmes vinrent après elle, avec des tambourins et en dansant.
la prophétesse. Marie fut la première femme à avoir l’honneur d’être appelée ainsi. Elle déclara elle-même que l’Eternel avait parlé à travers elle (#No 12:2). Elle joua apparemment un rôle important dans ces événements, car le prophète Michée la mentionne avec Moïse et Aaron en rapport avec la délivrance d’Israël (#Mi 6:4). D’autres femmes ont eu droit à ce titre rare: Débora (#Jug 4:4), Hulda (#2R 22:14), la femme d’Esaïe (#Esa 8:3), Anne (#Lu 2:36) et les quatre filles de Philippe (#Ac 21:9).
21 Marie répondait aux enfants d’Israël, Chantez à l’Eternel, car il a fait éclater sa gloire ; Il a précipité dans la mer le cheval et son cavalier.
22 ¶ Moïse fit partir Israël de la mer Rouge. Ils prirent la direction du désert de Schur ; et, après trois journées de marche dans le désert, ils ne trouvèrent point d’eau.
23 Ils arrivèrent à Mara ; mais ils ne purent pas boire l’eau de Mara ; parce qu’elle était amère. C’est pourquoi ce lieu fut appelé Mara.
24 Le peuple murmura contre Moïse, en disant : Que boirons-nous ?
murmura contre Moïse. Le souvenir de la victoire s’était rapidement estompé, les déclarations de l’ode à l’Eternel, chantée trois jours plus tôt, s’étaient évanouies. Leur confiance en Moïse avait faibli (#Ex 14:31). Leurs interrogations sur l’eau potable avaient brutalement balayé toutes les paroles de reconnaissance par lesquelles ils avaient affirmé que Dieu était digne de louange car il avait fait des miracles et les conduisait dans leur pays.
25 Moïse cria à l’Eternel, et l’Eternel lui indiqua un bois, qu’il jeta dans l’eau. Et l’eau devint douce. Ce fut là que l’Eternel donna au peuple des lois et des ordonnances, et ce fut là qu’il le mit à l’épreuve.
l’eau devint douce. Puisqu’il n’existe aucun arbre connu capable de rendre l’eau potable, il s’agit d’un miracle par lequel Dieu montra sa volonté et sa capacité de prendre soin de son peuple dans un environnement hostile. On identifie généralement Mara à Ain Hawarah, où les eaux sont aujourd’hui encore saumâtres et de mauvais goût.
le mit à l’épreuve. Le mot hébreu comporte l’idée de soumettre quelqu’un (ou quelque chose) à des difficultés afin de tester sa qualité. Plus tard, à Rephidim (#Ex 17:1-7), au Sinaï (#Ex 20:20) et à Tabeéra (#No 11:1-3 ; #No 13:26-33), Dieu soumettrait encore Israël à ce genre de test. Lui-même ne peut y être soumis (#De 6:16): ni son caractère ni ses actes n’ont besoin d’être testés, au contraire de l’homme.
26 Il dit : Si tu écoutes attentivement la voix de l’Eternel, ton Dieu, si tu fais ce qui est droit à ses yeux, si tu prêtes l’oreille à ses commandements, et si tu observes toutes ses lois, je ne te frapperai d’aucune des maladies dont j’ai frappé les Egyptiens ; car je suis l’Eternel qui te guérit.
l’Eternel qui te guérit. Puisque c’était ce qu’il était, Yahvé-Rapha, l’obéissance aux instructions et directives divines apporterait évidemment la guérison, et non le malheur comme les plaies qui avaient frappé l’Egypte. Cette promesse est limitée au contexte d’Israël, et probablement à la durée de l’exode uniquement.
27 Ils arrivèrent à Elim, où il y avait douze sources d’eau et soixante-dix palmiers. Ils campèrent là, près de l’eau.
Elim. On situe ce deuxième campement à l’oued Gharandel, où se trouvaient de nombreuses sources d’eau. Dieu les conduisait aux bons endroits!
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