ANCIEN TESTAMENT JOUR 696 DE 929
ÉSAÏE 17 de 66
Ésaïe 17 : 1 à 14
1 ¶ Oracle sur Damas. Voici, Damas ne sera plus une ville, Elle ne sera qu’un monceau de ruines.
Damas. Ville qui servait de capitale à la Syrie (hébreu Aram). Située au nord-est du mont Hermon, sur la route principale qui reliait la Mésopotamie à l’Egypte, elle était très puissante. C’est sa destruction par les Assyriens, en 732 av. J.-C., qui fait l’objet de ce ch.
2 Les villes d’Aroër sont abandonnées, Elles sont livrées aux troupeaux ; Ils s’y couchent, et personne ne les effraie.
Aroër. La domination syrienne s’étendait au sud jusqu’à Aroër, à l’est de la mer Morte, au bord de l’Arnon (#2R 10:32-33).
3 C’en est fait de la forteresse d’Ephraïm, Et du royaume de Damas, et du reste de la Syrie : Il en sera comme de la gloire des enfants d’Israël, Dit l’Eternel des armées.
Ephraïm. Dans cet oracle, les dix tribus du nord, aussi appelées « Israël », sont associées à la Syrie. Elles avaient en effet formé une alliance avec elle pour combattre les Assyriens, mais beaucoup de leurs villes furent victimes de la campagne fatale à la Syrie (voir v. 1).
reste de la Syrie. Suite à l’attaque assyrienne, la Syrie aurait le privilège de conserver un reste, mais pas un royaume.
4 En ce jour, la gloire de Jacob sera affaiblie, Et la graisse de sa chair s’évanouira.
gloire de Jacob. L’affaiblissement de la gloire des dix tribus du nord, issues de Jacob, illustrait le jugement divin qui pesait contre elles.
5 Il en sera comme quand le moissonneur récolte les blés, Et que son bras coupe les épis ; Comme quand on ramasse les épis, Dans la vallée de Rephaïm.
vallée des Rephaïm. De même que les moissonneurs avaient laissé nue cette vallée fertile à l’ouest de Jérusalem, de même le jugement de Dieu ne laisserait rien de fructueux dans le royaume du nord.
6 ¶ Il en restera un grappillage, comme quand on secoue l’olivier, Deux, trois olives, au haut de la cime, Quatre, cinq, dans ses branches à fruits, Dit l’Eternel, le Dieu d’Israël.
deux, trois … quatre, cinq. Le jugement de Dieu contre Ephraïm ne laisserait subsister que quelques rares vestiges de sa richesse passée dans le domaine de la culture des oliviers.
7 En ce jour, l’homme regardera vers son créateur, Et ses yeux se tourneront vers le Saint d’Israël ;
regardera vers son créateur. De sévères châtiments devaient faire prendre conscience aux survivants d’Ephraïm qu’ils avaient cessé de dépendre du Seigneur. Cela devait faciliter leur repentance.
8 Il ne regardera plus vers les autels, Ouvrage de ses mains, Et il ne contemplera plus ce que ses doigts ont fabriqué, Les idoles d’Astarté et les statues du soleil.
ouvrage de ses mains. La repentance devait mettre un terme à l’idolâtrie qui affligeait la nation depuis si longtemps (voir #Esa 2:6-22 ; #Esa 44:9-18).
9 ¶ En ce jour, ses villes fortes seront Comme des débris dans la forêt et sur la cime des montagnes, Abandonnés devant les enfants d’Israël : Et ce sera un désert.
10 Car tu as oublié le Dieu de ton salut, Tu ne t’es pas souvenu du rocher de ton refuge. Aussi tu as fait des plantations d’agrément, Tu as planté des ceps étrangers ;
tu as oublié le Dieu de ton salut. En cessant de se souvenir de Dieu, Israël s’était rendu vulnérable.
11 Lorsque tu les plantas, tu les entouras d’une haie, Et bientôt tu les fis venir en fleurs. Mais la récolte a fui, au moment de la jouissance : Et la douleur est sans remède.
tu les fis fleurir. Le prophète rappelait ainsi combien il est futile de nous évertuer à satisfaire nos besoins sans l’aide de Dieu.
12 ¶ Oh ! quelle rumeur de peuples nombreux ! Ils mugissent comme mugit la mer. Quel tumulte de nations ! Elles grondent comme grondent les eaux puissantes.
peuples nombreux. Evoquant l’approche des armées ennemies qui marchaient contre Juda, le prophète annonça le malheur qui allait les frapper.
13 Les nations grondent comme grondent les grandes eaux … Il les menace, et elles fuient au loin, Chassées comme la balle des montagnes au souffle du vent, Comme la poussière par un tourbillon.
Il les menace. Les menaces de Dieu suffisaient à mettre en fuite ces ennemis.
14 Quand vient le soir, voici, c’est une ruine soudaine ; Avant le matin, ils ne sont plus ! Voilà le partage de ceux qui nous dépouillent, Le sort de ceux qui nous pillent.
ils ne sont plus. Au matin, les forces des envahisseurs auraient disparu. Dieu protège son peuple.
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