ANCIEN TESTAMENT JOUR 70 DE 929

11/03/2019 00:28

ANCIEN TESTAMENT JOUR 70 DE 929

Exode 20 de 40

 

EXODE 20 : 1 À 26

1 ¶  Alors Dieu prononça toutes ces paroles, en disant :

toutes ces paroles. Moïse appela cette description générale de l’attitude à adopter « les dix paroles » ou « les dix commandements » (#Ex 34:28 ; #De 4:13). Comme il est bien précisé que Dieu lui-même prononça ces paroles (cf. #De 5:12, #De 5:15-16, #De 5:22, #De 5:32-33), toutes les théories selon lesquelles Israël aurait emprunté ces lois ou concepts aux nations environnantes sont inacceptables.

2  Je suis l’Eternel, ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Egypte, de la maison de servitude.

3  Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face.

devant ma face. La traduction « contre moi » conviendrait mieux, compte tenu de la suite. Tous les faux dieux sont en opposition au vrai Dieu, et leur adoration est incompatible avec celle de Yahvé. Lorsque Israël abandonna l’adoration du seul vrai Dieu, la nation sombra dans la confusion religieuse (#Jug 17:1-18:2).

20:3-17

Les dix commandements aussi désignés sous le terme de décalogue - qui suivent le prologue historique (v. #Ex 20:2) sont présentés sous la forme de préceptes ou d’ordres directs donnés à la deuxième personne. Cette forme était plutôt inhabituelle à l’époque. Dans le Proche-Orient antique, les codes civils se rapprochaient le plus souvent de la casuistique ou de la jurisprudence quant à la forme, avec des constructions « si …  alors » à la troisième personne où l’offense éventuelle était suivie de l’action réparatrice ou de la punition exigée. Les dix commandements peuvent être répartis en deux catégories: celle des commandements verticaux, qui traitent de la relation de l’homme avec Dieu (vv. #Ex 20:2-11), et celle des commandements horizontaux, qui traitent de la relation de l’homme avec la communauté (vv. #Ex 20:12-17). La seconde catégorie est caractérisée par une série de brèves interdictions, à l’exception du v. 12, qui est constitué d’un impératif et d’un développement. Quant à la première catégorie, elle se compose certes d’interdictions, mais elles sont toutes accompagnées d’explications. Grâce à ces dix commandements, la véritable théologie et le véritable culte, le nom de Dieu et le sabbat, le respect familial, la vie, le mariage et la propriété, la vérité et la vertu sont bien protégés.

4  Tu ne te feras point d’image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre.

20:4-6

Le culte rendu à un seul Seigneur interdit toute tentative de le représenter ou le caricaturer en recourant à quelque chose qu’il a créé. Il ne s’agit pas ici d’une censure de toute expression artistique, mais d’une interdiction absolue de l’idolâtrie et des faux cultes. La violation de ce commandement serait très préjudiciable aux générations successives, car l’Eternel exigeait une consécration totale et exclusive; il est un Dieu jaloux (cf. #Ex 34:14 ; #De 4:24 ; #De 5:9). L’adoration d’images fabriquées par des hommes ne correspond à rien moins qu’à de la haine envers le vrai Dieu.

5  Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point ; car moi, l’Eternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punis l’iniquité des pères sur les enfants jusqu’à la troisième et la quatrième génération de ceux qui me haïssent,

20:5-6

jusqu’à la troisième et quatrième génération …  mille. Moïse dit clairement que les enfants ne sont pas punis pour les péchés de leurs parents (#De 24:16 ; voir #Ez 18:19-32); ils subissent néanmoins l’influence des infractions à la loi divine commises par ceux-ci, et ce par une conséquence naturelle de leur désobéissance, de leur haine envers Dieu. Les enfants éduqués dans un milieu idolâtre s’en imprègnent et suivent ensuite l’exemple de leurs parents, développant eux-mêmes de la haine envers Dieu. La différence de conséquences ainsi soulignée sert à la fois d’avertissement et de stimulant: l’influence d’une génération désobéissante entraînait un enracinement si profond de l’impiété qu’il fallait plusieurs générations pour changer du tout au tout.

6  et qui fais miséricorde jusqu’à mille générations à ceux qui m’aiment et qui gardent mes commandements.

7  Tu ne prendras point le nom de l’Eternel, ton Dieu, en vain ; car l’Eternel ne laissera point impuni celui qui prendra son nom en vain.

prendras point le nom …  en vain. Utiliser le nom de Dieu de manière à discréditer son caractère ou ses actes, c’est lui manquer sérieusement de respect. Ne pas respecter un serment dans lequel vous aviez prononcé de façon légitime le nom divin (cf. #Ex 22:10-11 ; #Lé 19:12 ; #De 6:13) revenait à mettre en doute l’existence de Dieu, puisque vous ne pensiez, de toute évidence, plus à celui dont vous aviez utilisé le nom pour assurer l’autre partie de votre intégrité. Pour le chrétien, l’emploi du nom de Dieu en vue de prouver ses bonnes intentions et sa loyauté est inutile, puisqu’il doit dire la vérité en toute occasion et que son « oui » doit signifier « oui », et son « non » signifier « non » (#Mt 5:37 ; #Ja 5:12).

8  Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctifier.

jour du repos. Cf. #Ex 31:12-17. Chaque septième jour appartenait à l’Eternel et était mis à part (c’est-à-dire saint) pour le repos et pour le culte de Yahvé. Aucun travail ne devait être effectué ce jour-là. Le terme « sabbat » transcrit un mot hébreu désignant le repos, l’inactivité. Son origine remonte à la création: selon le récit qui en est fait, Dieu se reposa de toute son œuvre le septième jour, et l’homme était appelé à l’imiter. Chaque sabbat devait aussi rappeler à l’adorateur israélite que le Dieu qu’il louait avait effectivement tout amené à l’existence en 6 jours de 24 heures. Par conséquent, ce commandement contrecarrait les idées évolutionnistes présentes dans les fausses religions. Lors de la répétition du décalogue, Moïse associa l’observation du sabbat à l’exode et spécifia que c’était la raison pour laquelle Israël devait le respecter (#De 5:12-15). Il est significatif que le commandement de respecter le sabbat ne soit pas répété dans le N.T., contrairement aux neuf autres. En fait, il est même annulé (cf. #Col 2:16-17). Spécifiquement lié à la dispensation mosaïque, le sabbat ne peut s’appliquer au croyant de l’ère de l’Eglise, puisqu’il vit sous un nouveau régime.

9  Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage.

10  Mais le septième jour est le jour du repos de l’Eternel, ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l’étranger qui est dans tes portes.

11  Car en six jours l’Eternel a fait les cieux, la terre et la mer, et tout ce qui y est contenu, et il s’est reposé le septième jour : c’est pourquoi l’Eternel a béni le jour du repos et l’a sanctifié.

12 ¶  Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent dans le pays que l’Eternel, ton Dieu, te donne.

Honore ton père et ta mère. La clé de la stabilité sociale réside dans l’honneur et le respect accordés aux parents et à leur autorité. A l’origine, la promesse du v. 12 était liée à la vie dans le pays promis et rappelait aux Israélites le plan de Dieu pour eux. Sur leur territoire, Dieu s’attendait à ce qu’ils ne tolèrent aucune délinquance juvénile car, dans le fond, elle manifeste un manque de respect envers les parents et l’autorité. Celui qui violait ce commandement encourait la peine capitale (cf. #De 21:18-21). L’exil à Babylone serait en partie dû au mépris envers les parents (#Ez 22:7, #Ez 22:15). L’apôtre Paul personnalisa cette promesse nationale lorsqu’il l’appliqua aux chrétiens de son époque (cf. #Mt 15:4 ; #Mr 7:10 ; #Ep 6:1-3).

20:12-16

Cf. #Mt 19:18-19 ; #Mr 10:19 ; #Lu 18:20.

13  Tu ne tueras point.

tueras point. Le caractère irréversible de la peine de mort imposée par Dieu à l’auteur d’un homicide volontaire (cf. #Ex 21:12 ; #No 35:17-21) est sans parallèle dans la littérature et les codes civils du Proche-Orient ancien (cf. #Ge 9:5-6). Le caractère sacré de la vie humaine ressort par ailleurs des passages relatifs à l’homicide involontaire: l’auteur d’un accident mortel était banni et cloîtré dans une ville de refuge jusqu’à la mort du souverain sacrificateur en exercice. Un examen minutieux du mot que Moïse emploie (l’un des 7 mots hébreux pour « tuer », qui est utilisé seulement 47 fois dans l’A.T.) suggère la traduction large de « tuer », mais dans le cadre d’un système légal où le meurtrier devrait répondre aux stipulations d’un code civil, qu’il ait tué intentionnellement ou non. Ce commandement encourageait les hommes à bien gérer tous les domaines de la vie afin de n’être responsables de la mort de personne. (cf. #Mt 5:21 ; #Ja 2:11).

20:13-15 Cf. #Ro 13:9.

14  Tu ne commettras point d’adultère.

adultère. Applicable aux hommes comme aux femmes, ce commandement protégeait le caractère sacré du mariage. Dieu avait institué le mariage au moment où il avait créé l’homme et la femme (#Ge 2:24) et l’avait béni, car il représentait le moyen de remplir la terre (#Ge 1:28). La mort était la punition en cas d’infidélité dans la relation conjugale (#Lé 20:10). L’adultère est aussi désigné comme un « grand péché » (#Ge 20:9) et comme « un grand mal …  contre Dieu » (cf. #Ge 39:9 ; #Mt 5:27 ; #Ja 2:11).

15  Tu ne déroberas point.

déroberas. Tout bien acquis malhonnêtement perturbe grandement le droit de propriété, qui est un principe important pour la stabilité de la société.

16  Tu ne porteras point de faux témoignage contre ton prochain.

faux témoignage. Un témoignage mensonger ne contribue pas à l’exercice de la justice. Presque toutes les sociétés ont reconnu l’importance de ce principe et exigent que les témoins prêtent serment, au tribunal, pour s’engager à ne dire que la vérité.

17  Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain ; tu ne convoiteras point la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni aucune chose qui appartienne à ton prochain.

convoiteras. Les pensées et les désirs du cœur n’échappent pas à l’attention. Il est faux de désirer ardemment posséder ce qui appartient à autrui. Ce dixième commandement laisse supposer que les neuf précédents n’avaient pas seulement trait aux actes extérieurs mais étaient aussi liés au domaine des pensées (cf. #Mt 15:19 ; #Ro 7:7 ; #Ro 13:9).

18 ¶  Tout le peuple entendait les coups de tonnerre et le son de la trompette ; il voyait les flammes de la montagne fumante. A ce spectacle, le peuple tremblait, et se tenait dans l’éloignement.

tremblait, et se tenait dans l’éloignement. Plein de crainte, tout le peuple se tint à distance des phénomènes qui accompagnaient la théophanie, l’apparition de Dieu sur la montagne. Ils reconnurent instinctivement le rôle de médiateur à Moïse, car le fossé entre leur Dieu saint et eux était si grand qu’ils avaient peur de ne pas être assez bons pour survivre en sa présence (v. #Ex 20:19).

19  Ils dirent à Moïse : Parle-nous toi-même, et nous écouterons ; mais que Dieu ne nous parle point, de peur que nous ne mourions.

que Dieu ne nous parle point. Craignant pour leur vie, ils prièrent Moïse d’être leur médiateur (cf. #Hé 12:18-21).

20  Moïse dit au peuple : Ne vous effrayez pas ; car c’est pour vous mettre à l’épreuve que Dieu est venu, et c’est pour que vous ayez sa crainte devant les yeux, afin que vous ne péchiez point.

Appelés à ne pas avoir peur du phénomène dont ils étaient témoins, ils apprirent que la véritable crainte, c’est-à-dire le profond respect envers Dieu, dissuade de commettre le péché.

21  Le peuple restait dans l’éloignement ; mais Moïse s’approcha de la nuée où était Dieu.

22 ¶  L’Eternel dit à Moïse : Tu parleras ainsi aux enfants d’Israël : Vous avez vu que je vous ai parlé depuis les cieux.

20:22-26

Les sacrifices, les offrandes et les autels n’étaient pas inconnus et faisaient déjà partie de certaines cérémonies cultuelles. L’interdiction de sculpter les autels de terre et de pierre pour qu’ils représentent quelque chose de précis, avec les restrictions qu’elle entraînait sur la forme et la méthode de construction, garantissait la justesse et la bienséance du culte. #Lé 1:1-7:2 décrit les sacrifices mosaïques.

23  Vous ne ferez point des dieux d’argent et des dieux d’or, pour me les associer ; vous ne vous en ferez point.

24  Tu m’élèveras un autel de terre, sur lequel tu offriras tes holocaustes et tes sacrifices d’actions de grâces, tes brebis et tes bœufs. Partout où je rappellerai mon nom, je viendrai à toi, et je te bénirai.

25  Si tu m’élèves un autel de pierre, tu ne le bâtiras point en pierres taillées ; car en passant ton ciseau sur la pierre, tu la profanerais.

26  Tu ne monteras point à mon autel par des degrés, afin que ta nudité ne soit pas découverte.

 

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