ANCIEN TESTAMENT JOUR 820 DE 929
ÉZÉCHIEL 18 de 48
Ézéchiel 18: 1 à 32
1 ¶ La parole de l’Eternel me fut adressée, en ces mots:
18:1-32
L’un des principes fondamentaux des Ecritures (enseigné aussi en #De 24:16 ; #2R 14:6) est présenté dans ce ch.: le jugement est déterminé par la foi et le comportement de chacun pris individuellement. Si un châtiment national était annoncé, c’étaient les péchés commis par chacun qui en étaient la cause (cf. #Ez 3:16-21, #Ez 14:12-20 ; #Ez 33:1-20).
2 Pourquoi dites-vous ce proverbe dans le pays d’Israël : Les pères ont mangé des raisins verts, et les dents des enfants en ont été agacées ?
mangé des raisins verts. Les Judéens ne voulaient pas reconnaître leur culpabilité, qui les rendait passibles de jugement. Ils s’étaient eux-mêmes montrés méchants et idolâtres, mais ils rendaient leurs ancêtres responsables de leur triste condition (cf. #2R 21:15). Cette tentative de se justifier était exprimée par une maxime (cf. #Jér 31:29) qui signifie en substance: « Nos ancêtres ont péché, et c’est nous qui en héritons l’amertume. »
3 Je suis vivant ! dit le Seigneur, l’Eternel, vous n’aurez plus lieu de dire ce proverbe en Israël.
plus lieu de dire ce proverbe. Dieu refusait cette façon de rejeter la faute sur autrui et d’essayer d’échapper à leurs responsabilités.
4 Voici, toutes les âmes sont à moi ; l’âme du fils comme l’âme du père, l’une et l’autre sont à moi ; l’âme qui pèche, c’est celle qui mourra.
l’âme qui pèche … mourra. Dieu ne faisait pas de favoritisme, mais c’était avec justice qu’il rendait chacun responsable de son propre péché. La mort dont il est question est la mort physique qui, pour nombre de personnes, débouche sur la mort éternelle.
5 L’homme qui est juste, qui pratique la droiture et la justice,
L’homme qui est juste. La définition du « juste » est clairement donnée aux vv. #Ez 18:6-9 ; une telle conduite n’est possible que pour un vrai croyant, dont le cœur est fidèle.
18:5-18
Deux scénarios sont proposés pour clarifier la question de la culpabilité personnelle:
1° un père juste dont le fils est injuste (vv. #Ez 18:5-13);
2° un père injuste dont le fils est juste (vv. #Ez 18:14-18).
6 qui ne mange pas sur les montagnes et ne lève pas les yeux vers les idoles de la maison d’Israël, qui ne déshonore pas la femme de son prochain et ne s’approche pas d’une femme pendant son impureté,
7 qui n’opprime personne, qui rend au débiteur son gage, qui ne commet point de rapines, qui donne son pain à celui qui a faim et couvre d’un vêtement celui qui est nu,
8 qui ne prête pas à intérêt et ne tire point d’usure, qui détourne sa main de l’iniquité et juge selon la vérité entre un homme et un autre,
ne tire point d’usure. Allusion à l’intérêt sur des prêts
9 qui suit mes lois et observe mes ordonnances en agissant avec fidélité, celui-là est juste, il vivra, dit le Seigneur, l’Eternel.
il vivra. Les justes meurent physiquement, pour des raisons diverses qui ne contredisent pas ce principe, p. ex. l’âge, le martyre ou la mort au combat. Il existe certes des exceptions au principe « il vivra », du point de vue terrestre (cf. #Ez 21:8-9), et il arrive certes que des impies survivent, contrairement à ce qui est affirmé en #Ez 18:13 (cf. #Ez 14:22-23), mais il ne saurait exister aucune exception en rapport avec le jugement dernier préparé par Dieu. La règle s’applique alors à tous: les justes meurent pour revivre dans l’éternité, et les injustes, ceux qui n’ont jamais possédé la vie spirituelle, connaîtront la mort physique et éternelle (#Jn 5:28-29 ; #Ap 20:11-15). Les justes vivront, indépendamment du sort réservé à leurs parents ou à leurs enfants.
10 ¶ S’il a un fils qui soit violent, qui répande le sang, ou qui commette quelque chose de semblable ;
18:10-13
un fils … violent. Un fils capable d’un tel péché serait-il en droit de faire valoir la justice de son père pour obtenir la vie éternelle? Sûrement pas! Chacun est responsable de son péché pour lui-même.
11 si ce fils n’imite en rien la conduite de son père, s’il mange sur les montagnes, s’il déshonore la femme de son prochain,
12 s’il opprime le malheureux et l’indigent, s’il commet des rapines, s’il ne rend pas le gage, s’il lève les yeux vers les idoles et fait des abominations,
13 S’il prête à intérêt et tire une usure, ce fils-là vivrait ! Il ne vivra pas ; il a commis toutes ces abominations ; qu’il meure ! que son sang retombe sur lui !
14 Mais si un homme a un fils qui voie tous les péchés que commet son père, qui les voie et n’agisse pas de la même manière ;
18:14-18
c’est lui qui mourra pour son iniquité. Cette partie présente un père injuste et un fils juste, pour faire la même démonstration qu’aux vv. #Ez 18:10-13. Le fils, s’il est juste, « vivra » (v. #Ez 18:17).
15 si ce fils ne mange pas sur les montagnes et ne lève pas les yeux vers les idoles de la maison d’Israël, s’il ne déshonore pas la femme de son prochain,
16 s’il n’opprime personne, s’il ne prend point de gage, s’il ne commet point de rapines, s’il donne son pain à celui qui a faim et couvre d’un vêtement celui qui est nu,
17 s’il détourne sa main de l’iniquité, s’il n’exige ni intérêt ni usure, s’il observe mes ordonnances et suit mes lois, celui-là ne mourra pas pour l’iniquité de son père ; il vivra.
18 C’est son père, qui a été un oppresseur, qui a commis des rapines envers les autres, qui a fait au milieu de son peuple ce qui n’est pas bien, c’est lui qui mourra pour son iniquité.
19 Vous dites : Pourquoi le fils ne porte-t-il pas l’iniquité de son père ? C’est que le fils a agi selon la droiture et la justice, c’est qu’il a observé et mis en pratique toutes mes lois ; il vivra.
18:19-20
Le prophète réaffirme le principe de la responsabilité personnelle.
18:19-29
Cf. #Ez 33:12-20.
20 L’âme qui pèche, c’est celle qui mourra. Le fils ne portera pas l’iniquité de son père, et le père ne portera pas l’iniquité de son fils. La justice du juste sera sur lui, et la méchanceté du méchant sera sur lui.
21 ¶ Si le méchant revient de tous les péchés qu’il a commis, s’il observe toutes mes lois et pratique la droiture et la justice, il vivra, il ne mourra pas.
18:21-22
Si le méchant revient. Le cas suivant décrit une personne injuste qui devient juste. Son casier devient alors vierge, car elle est pardonnée (v. #Ez 18:22), et elle reçoit ainsi pour toujours la vie spirituelle.
22 Toutes les transgressions qu’il a commises seront oubliées ; il vivra, à cause de la justice qu’il a pratiquée.
23 Ce que je désire, est-ce que le méchant meure ? dit le Seigneur, l’Eternel. N’est-ce pas qu’il change de conduite et qu’il vive ?
Ce que je désire. Dieu ne prend aucun plaisir à voir mourir les méchants (cf. #Jn 5:40 ; #1Ti 2:4 ; #2P 3:9).
24 Si le juste se détourne de sa justice et commet l’iniquité, s’il imite toutes les abominations du méchant, vivra-t-il ? Toute sa justice sera oubliée, parce qu’il s’est livré à l’iniquité et au péché ; à cause de cela, il mourra.
Si le juste se détourne. Ce scénario présente le cas inverse du précédent: un juste qui finit par s’adonner à une vie de péché. C’est la preuve que sa justice n’était pas authentique (cf. #1Jn 2:19), et Dieu ne peut donc s’en souvenir pour la prendre en compte comme une expression valable de la foi.
25 Vous dites : La voie du Seigneur n’est pas droite. Ecoutez donc, maison d’Israël ! Est-ce ma voie qui n’est pas droite ? Ne sont-ce pas plutôt vos voies qui ne sont pas droites ?
18:25-29
Vous dites. Dieu appliqua le principe exposé dans le résumé du problème du péché d’Israël (cf. vv. #Ez 18:2-4): c’était au peuple, non à lui, de reconnaître son manque d’équité (cf. vv. #Ez 18:25-29).
26 Si le juste se détourne de sa justice et commet l’iniquité, et meurt pour cela, il meurt à cause de l’iniquité qu’il a commise.
27 Si le méchant revient de sa méchanceté et pratique la droiture et la justice, il fera vivre son âme.
28 S’il ouvre les yeux et se détourne de toutes les transgressions qu’il a commises, il vivra, il ne mourra pas.
29 La maison d’Israël dit : La voie du Seigneur n’est pas droite. Est-ce ma voie qui n’est pas droite, maison d’Israël ? Ne sont-ce pas plutôt vos voies qui ne sont pas droites ?
30 ¶ C’est pourquoi je vous jugerai chacun selon ses voies, maison d’Israël, dit le Seigneur, l’Eternel. Revenez et détournez-vous de toutes vos transgressions, afin que l’iniquité ne cause pas votre ruine.
C’est pourquoi je vous jugerai. La conclusion est donnée: un Dieu juste ne peut que juger chaque personne en fonction de sa propre vie. Toutefois, il invite à la repentance pour que l’espérance remplace la perdition (cf. #Ez 33:10-11).
31 Rejetez loin de vous toutes les transgressions par lesquelles vous avez péché ; faites-vous un cœur nouveau et un esprit nouveau. Pourquoi mourriez-vous, maison d’Israël ?
faites-vous un cœur nouveau. La clé de la vie éternelle et du triomphe sur la mort, c’est la conversion. Elle implique que l’on se repente du péché (vv. #Ez 18:30-31) et reçoive le cœur nouveau que Dieu donne avec un esprit nouveau, œuvre du Saint-Esprit (#Ez 36:24-27 ; #Jér 31:34 ; #Jn 3:5-8).
32 Car je ne désire pas la mort de celui qui meurt, dit le Seigneur, l’Eternel. Convertissez-vous donc, et vivez.
je ne désire pas. La mort de ses saints est chose précieuse aux yeux de Dieu (#Ps 116:15), mais il n’a aucun plaisir à voir un homme mourir sans s’être repenti. Dieu est certes souverain pour accorder le salut, mais l’homme est responsable de son péché.
Convertissez-vous donc, et vivez. C’était un appel à se repentir pour ne pas connaître la mort physique et éternelle (#Ps 23:6 ; #Ps 73:24 ; #Esa 26:19-21 ; #Da 12:2-3, #Da 12:13). Ezéchiel prêchait la repentance et l’offre pleine de grâce de Dieu à l’homme repentant.
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