ANCIEN TESTAMENT JOUR 91 DE 929

31/03/2019 00:55

ANCIEN TESTAMENT JOUR 91 DE 929

Lévitique 1 de 27

 

LÉVITIQUE INTRODUCTION + 1

Le troisième livre de Moïse

Le Lévitique

Titre

       Le titre original hébreu de ce troisième livre de la loi est tiré du premier mot, qui signifie « et il appela ». Le nom hébreu de plusieurs livres de l’A.T. est formé de la même manière (p. ex. Genèse, « au commencement »; Exode, « voici les noms »). Le titre « Lévitique » provient de la traduction latine de l’A.T. grec (LXX), Leuitikon, qui signifie « concernant les Lévites » (#Lé 25:32-33). Le livre se préoccupe en effet des responsabilités des Lévites, mais il est plus significatif encore que les sacrificateurs y soient chargés d’apprendre au peuple à adorer Dieu et que les Israélites y découvrent comment mener une vie sainte. Les auteurs du Nouveau Testament citent plus de quinze fois ce livre.

Auteur et date

       Les questions relatives à la date et à l’auteur trouvent leur réponse dans le dernier verset du livre: « Tels sont les commandements que l’Eternel donna à Moïse pour les enfants d’Israël, sur le mont Sinaï » (#Lé 27:34 ; cf. #Lé 7:38 ; #Lé 25:1 ; #Lé 26:46). Dans les 27 chapitres du livre, il est précisé à 56 reprises que Dieu donna ces lois à Moïse (cf. #Lé 1:1). Toutefois, l’ouvrage ne contient pas seulement des prescriptions détaillées, mais aussi plusieurs récits d’événements liés à la loi (voir ch. #Lé 8:1-10:2 ; #Lé 24:10-23). L’exode s’est produit en 1445 av. J.-C., et le tabernacle a été terminé une année plus tard (#Ex 40:17). Le Lévitique reprend le fil du récit à partir de là et fut probablement rédigé le premier mois (Abib/Nisan) de la deuxième année après l’exode. Le livre des Nombres commence après cela, au deuxième mois (Ziv; cf. #No 1:1).

Contexte et arrière-plan

       Avant l’année où Israël campa au mont Sinaï:

1° la gloire de Dieu n’avait jamais pris résidence de façon formelle parmi les Israélites;

2° il n’existait pas, pour le culte, de lieu central semblable au tabernacle;

3° les fêtes et les sacrifices précis, avec toutes leurs stipulations, n’avaient pas été révélés;

4° le souverain sacrificateur, le sacerdoce formel et le personnel lié au tabernacle n’avaient pas été établis.

A la fin de l’Exode, les deux premiers points étaient réalisés, ce qui nécessitait la mise en œuvre des deux autres, d’où le Lévitique. Dans #Ex 19:6, Dieu annonce qu’Israël sera « un royaume de sacrificateurs et une nation sainte ». Le Lévitique fournit les instructions divines pour le peuple nouvellement racheté et lui apprend à adorer Dieu et à lui obéir.

      Jusque-là, les Israélites ne disposaient que des récits historiques des patriarches pour découvrir comment adorer leur Dieu et se comporter devant lui. Les années d’esclavage en Egypte, pays au nombre de dieux presque infini, avaient sérieusement déformé leur conception du culte et d’une vie de piété. Le séjour dans le désert, à commencer par l’épisode du veau d’or (cf. #Ex 32), témoigne de leur attachement au polythéisme et aux rituels païens. Mais Dieu ne voulait pas les voir rendre un culte calqué sur celui de leurs voisins égyptiens et ne tolérait pas plus les conceptions égyptiennes quant à la moralité et au péché. Grâce aux instructions du Lévitique, les sacrificateurs purent guider Israël pour qu’il rende un culte approprié à l’Eternel.

       Si le livre est constitué surtout d’éléments législatifs, ceux-ci sont coulés dans le moule d’un cadre historique. Immédiatement après la construction du tabernacle, Dieu vint en gloire pour y demeurer; c’était la fin du livre de l’Exode (#Ex 40:34-38). Le Lévitique commence avec l’appel divin adressé à Moïse depuis le tabernacle et se termine avec les commandements que Dieu lui donna, et ce sous la forme d’une législation contractuelle. Le Roi d’Israël avait occupé son palais (le tabernacle), institué sa loi et établi lui-même une alliance avec ses sujets.

       Aucun déplacement géographique n’intervient dans ce livre. Les Israélites restèrent au pied du Sinaï, la montagne où Dieu descendit pour donner sa loi (#Lé 25:1 ; #Lé 26:46 ; #Lé 27:34). Ils étaient toujours là un mois plus tard, à l’ouverture du livre des Nombres (cf. #No 1:1).

Thèmes historiques et théologiques

       Les idées centrales du Lévitique tournent autour de la sainteté de Dieu et de sa volonté de sainteté pour Israël. Un Dieu saint, la nature pécheresse de l’humanité, la notion de sacrifice et la présence divine au sein du sanctuaire sont les thèmes les plus communs du livre. D’un ton clair et impérieux, il livre des instructions en vue de la sainteté personnelle, présentée comme une exigence divine (#Lé 11:44-45 ; #Lé 19:2 ; #Lé 20:7, #Lé 20:26 ; cf. #1Pi 1:14-16). Les éléments relatifs à la vie de foi d’Israël se préoccupent surtout de pureté dans le contexte rituel, mais sans exclure l’aspect de la pureté personnelle. En fait, la sainteté personnelle est régulièrement décrite comme une réponse à la sainteté de Dieu (voir cet accent dans les ch. #Lé 17:1-27:2). A plus de 125 reprises, le Lévitique déclare l’humanité impure et/ou l’instruit sur la manière d’être purifiée. Le moteur d’une telle sainteté se retrouve dans deux phrases, répétées plus de 50 fois: « Je suis l’Eternel » et: « Je suis saint. ».

       Le thème de l’alliance mosaïque (qui était conditionnelle) parcourt tout le livre, mais il ressort particulièrement au chapitre 26: le contrat passé avec la jeune nation n’y détaille pas seulement les conséquences de l’obéissance et de la désobéissance aux clauses de l’alliance, mais il permet aussi d’anticiper l’histoire d’Israël. On ne peut ignorer les implications prophétiques des jugements annoncés en cas de désobéissance: ils font écho à la déportation babylonienne ultérieure et au retour sur la terre promise, 900 ans après la rédaction du Lévitique par Moïse (vers 538 av. J.-C.). Les implications eschatologiques de la désobéissance d’Israël ne trouveront leur conclusion qu’avec la venue du Messie, qui introduira son royaume et mettra ainsi un terme aux malédictions de #Lé 26 et #De 28 (cf. #Za 14:11).

      Les cinq sacrifices et offrandes décrits avaient une valeur symbolique. Leur objectif était de permettre à l’adorateur vraiment repentant et reconnaissant d’exprimer sa foi et son amour pour Dieu par l’accomplissement de ces rituels. Lorsque le cœur n’était ni repentant ni reconnaissant, Dieu n’était pas heureux du sacrifice offert (cf. #Am 5:21-27). Le fait que les offrandes étaient brûlées symbolisait le désir du croyant d’être purifié du péché et envoyait ainsi vers le ciel la bonne odeur d’un culte authentique. L’abondance de détails quant à la manière d’accomplir ces rites devait enseigner l’exactitude et la précision, qualités qui devaient, par extension, caractériser aussi l’obéissance du peuple aux lois spirituelles et morales de Dieu ainsi que la manière dont il respectait tous les aspects de sa Parole.

Questions d’interprétation

       Le Lévitique est à la fois un manuel pour le culte de Dieu en Israël et un exposé théologique du système rituel de l’ancienne alliance. Il est difficile, de nos jours, de comprendre pleinement les cérémonies, lois et détails rituels décrits dans ce livre, du fait que Moïse s’appuyait sur un contexte historique et sur les perceptions qui y étaient liées. Une fois que l’on a réussi à comprendre le détail des prescriptions, il reste encore à déterminer quelle devrait être l’attitude des croyants de l’Eglise à leur égard, puisque le N.T. enseigne clairement l’abrogation de la loi cérémonielle de l’A.T. (cf. #Ac 10:1-16 ; #Col 2:16-17), du sacerdoce lévitique (cf. #1Pi 2:9 ; #Ap 1:6 ; #Ap 5:10 ; #Ap 20:6) et du sanctuaire (cf. #Mt 27:51), tout en instituant une nouvelle alliance (cf. #Mt 26:28 ; #2Co 3:6-18 ; #Hé 7:1-10:2). Plutôt que de pratiquer ces cérémonies antiques ou d’y chercher une signification spirituelle plus profonde, mieux vaut souligner le caractère saint du Dieu qui se trouve derrière elles. C’est peut-être la raison pour laquelle les fréquentes explications données par Moïse aux règles de pureté permettent mieux de saisir la pensée divine que les cérémonies elles-mêmes. Les principes spirituels sous-jacents aux rituels sont éternels, parce qu’ils s’ancrent dans la nature de Dieu. Le N.T. affirme clairement que, depuis la Pentecôte (cf. #Ac 2), l’Eglise est sous l’autorité de la nouvelle alliance, et non plus de l’ancienne (cf. #Hé 7:1-10:2).

       Le défi qui se pose à l’interprète consiste à comprendre les éléments de ce livre à la lumière de l’enseignement des auteurs du N.T., qui présentent des types ou des analogies basées sur le tabernacle et les aspects cérémoniels de la loi, afin d’en tirer des leçons précieuses sur le Christ et la réalité de la nouvelle alliance. Même si la loi cérémonielle n’est que l’ombre de la réalité de Christ et de son œuvre rédemptrice (#Hé 10:1), il faut se garder d’une typologie excessive et conserver uniquement ce que les écrivains du N.T. identifient comme des types (cf. #1Co 5:7, « Christ, notre Pâque »).

       La manière la plus profitable d’étudier le Lévitique consiste à y déceler les vérités relatives au péché, à la culpabilité, à la mort expiatoire et à la rédemption en se concentrant sur des aspects qui ne sont ni expliqués ni illustrés ailleurs dans l’A.T. Les auteurs ultérieurs de l’A.T., suivis par ceux du N.T., se sont appuyés sur la compréhension fondamentale de ces thèmes que fournit le Lévitique. Les éléments sacrificiels du Lévitique orientent les regards vers leur accomplissement unique et ultime: la mort expiatoire de Jésus-Christ (#Hé 9:11-22).

Plan

       Les chapitres 1-16 expliquent comment accéder individuellement à Dieu grâce à un culte approprié. Les chapitres 17-27 précisent comment être acceptable devant Dieu d’un point de vue spirituel par une marche obéissante.

Plan

I. Lois relatives aux sacrifices (1:1-7:38)

 

A. Législation pour les laïcs (1:1-5:26)

 

1. Les holocaustes (1:1-17)

2. Les offrandes végétales (2:1-16)

3. Les sacrifices d’actions de grâces (3:1-17)

4. Les sacrifices d’expiation (4:1-5:13)

5. Les sacrifices de culpabilité (5:14-26)

B. Législation pour les sacrificateurs (6:1-7:38)

1. Les holocaustes (6:1-6)

2. Les offrandes végétales (6:7-16)

3. Les sacrifices d’expiation (6:17-23)

4. Les sacrifices de culpabilité (7:1-10)

5. Les sacrifices d’actions de grâces (7:11-36)

6. Remarques conclusives (7:37-38)

II. Débuts du sacerdoce (8:1-10:20)

A. Consécration d’Aaron et de ses fils (8:1-36)

B. Premiers sacrifices (9:1-24)

C. Mort de Nadab et Abihu (10:1-20)

III. Prescriptions relatives à l’impureté (11:1-16:34)

A. Les animaux impurs (11:1-47)

B. L’impureté liée à l’accouchement (12:1-8)

C. Les maladies impures (13:1-59)

D. La purification des maladies impures (14:1-57)

E. Les flux impurs (15:1-33)

F. La purification du tabernacle (16:1-34)

IV. Directives pour une sainteté pratique (17:1-27:34)

A. Les sacrifices et l’alimentation (17:1-16)

B. Le comportement sexuel approprié (18:1-30)

C. Les relations avec l’entourage (19:1-37)

D. Les crimes punis de mort (20:1-27)

E. Instructions aux sacrificateurs (21:1-22:33)

F. Les fêtes religieuses (23:1-44)

G. Le tabernacle (24:1-9)

H. Une histoire de blasphème (24:10-23)

I. Les années sabbatiques et les jubilés (25:1-55)

J. Les bénédictions et malédictions liées à la loi (26:1-46)

K. Le rachat des vœux (27:1-34)

 

LÉVITIQUE 1 : 1 À 17

1 ¶  L’Eternel appela Moïse ; de la tente d’assignation, il lui parla et dit:

L’Eternel appela Moïse. Le Lévitique commence là où finit l’Exode. A peine la nuée de gloire est-elle descendue pour couvrir le tabernacle à la fin de l’Exode que Dieu transmet à Moïse le contenu du Lévitique. D’une voix audible, la gloire divine qui recouvre l’arche dans le lieu très saint (cf. #Ex 40:34 ; #No 7:89 ; #Ps 80:2) explique comment utiliser le tabernacle dans le culte.

tente d’assignation. Ou « tente de la rencontre ». C’était l’endroit où Israël venait rencontrer l’Eternel (cf. #Ex 25:8, #Ex 25:22 ; #Ex 26:1-37). Voir #Ex 25:1-32:2 pour une description détaillée du tabernacle.

1:1-7:38

Cette section stipule les règles relatives aux sacrifices. Pour la première fois dans l’histoire d’Israël, des sacrifices bien définis étaient prescrits, même si l’on en offrait depuis l’époque de Caïn et Abel (cf. #Ge 4:3-4). Le passage contient des ordonnances pour le peuple (#Lé 1:1-6:7) et pour les sacrificateurs (#Lé 6:1-7:38). Concernant les sacrifices, voir aussi les notes sur #Ez 45:1-46:2.

1:1-5:26

Dieu prit la nation au mot «  Nous ferons tout ce que l’Eternel a dit » (#Ex 19:8 ; #Ex 24:3-8) - et promulgua des ordonnances détaillées sur la manière de lui offrir des sacrifices. Cinq sacrifices sont présentés, les trois premiers étant volontaires, les deux derniers obligatoires. Il s’agit de:

1° l’holocauste (#Lé 1:1-17);

2° l’offrande végétale (#Lé 2:1-16);

3° le sacrifice d’actions de grâces (#Lé 3:1-17);

4° le sacrifice d’expiation (#Lé 4:1-5:13);

5° le sacrifice de culpabilité (#Lé 5:14-6:7).

Tous ces sacrifices étaient des manières d’adorer Dieu, d’exprimer la repentance et la reconnaissance du cœur. Ceux qui appartenaient vraiment à Dieu par la foi les offraient dans une attitude d’adoration; pour les autres, ce n’étaient que des rituels.

2  Parle aux enfants d’Israël, et dis-leur : Lorsque quelqu’un d’entre vous fera une offrande à l’Eternel, il offrira du bétail, du gros ou du menu bétail.

Parle aux enfants d’Israël. Il s’agissait d’une révélation essentielle, en rapport avec leur vie spirituelle, qui s’adressait à tous les descendants de Jacob, aussi appelé Israël (cf. #Ge 32:28).

Lorsque quelqu’un d’entre vous fera. Ces offrandes étaient tout à fait volontaires et libres, sans indication de nombre ni de fréquence (#Lé 1:3). L’ordonnance excluait les chevaux, les porcs, les chiens, les chameaux et les ânes, utilisés dans les sacrifices païens, tout comme les lapins, les cerfs, les bêtes sauvages et les oiseaux de proie. L’animal devait provenir du troupeau de celui qui l’offrait ou avoir été acheté par lui.

une offrande. Les pharisiens déformèrent par la suite ce concept en prétendant que, sous couvert de corban, d’offrande à l’Eternel (cf. #Mr 7:8-13), des enfants parvenus à l’âge adulte pouvaient égoïstement refuser une aide matérielle à leurs parents.

du gros ou du menu bétail. Ces termes désignent respectivement les bovins (#Lé 1:3) et les brebis ou les chèvres (#Lé 1:10). Seuls les animaux domestiques pouvaient être sacrifiés.

3 ¶  Si son offrande est un holocauste de gros bétail, il offrira un mâle sans défaut ; il l’offrira à l’entrée de la tente d’assignation, devant l’Eternel, pour obtenir sa faveur.

holocauste. Ce sacrifice exigeait que l’animal soit entièrement brûlé, à l’exception du jabot des oiseaux (#Lé 1:16) ou de la peau des taureaux, qui revenait au sacrificateur (#Lé 1:6 ; #Lé 7:8).

un mâle sans défaut. Puisque aucun animal porteur d’une déformation ou d’un défaut n’était accepté, les sacrificateurs devaient inspecter chaque animal; peut-être utilisaient-ils la même méthode que les Egyptiens pour leurs sacrifices: attacher un certificat aux cornes de tous les animaux examinés et dûment agréés et le sceller avec de la cire. Un mâle sans défaut représentait la meilleure offrande possible dans un troupeau.

à l’entrée …  devant l’Eternel. Cet accès au parvis qui entourait le tabernacle et dans lequel se trouvait l’autel des holocaustes (#Ex 40:6) impliquait que celui qui offrait le sacrifice se trouvait au nord de l’autel (cf. #Lé 1:11). La présence de Dieu dans la nuée reposait sur le propitiatoire, le couvercle de l’arche, dans le lieu très saint à l’intérieur du tabernacle. Le sacrifice était apporté et offert à l’Eternel, et non à l’homme.

1:3-17

Voir les instructions relatives aux sacrificateurs en #Lé 6:1-6. Les holocaustes sont les premiers sacrifices cités, car ils étaient les plus fréquents. Ils étaient offerts chaque matin et chaque soir (#No 28:1-8), chaque sabbat (#No 28:9-10), le premier jour de chaque mois (#No 28:11-15) et lors des fêtes spéciales (#No 28:16-30:1). Ce sacrifice symbolisait une consécration totale et volontaire à l’Eternel. Il exprimait la repentance pour les péchés commis, avec le désir d’être lavé de la culpabilité de ces mauvaises actions. Destiné à témoigner de la repentance et de l’obéissance du pécheur, il indiquait sa consécration au culte de Dieu. L’animal le plus cher est mentionné en premier, le moins cher en dernier. Chanter les psaumes fit plus tard partie de ce rituel (cf. #Ps 4 ; #Ps 5 ; #Ps 40 ; #Ps 50 ; #Ps 66).

1:3-9

Cette section décrit le sacrifice des veaux ou taureaux (#Lé 1:5).

4  Il posera sa main sur la tête de l’holocauste, qui sera agréé de l’Eternel, pour lui servir d’expiation.

posera sa main sur la tête. Ce geste symbolique illustrait le transfert du péché de la personne qui offrait le sacrifice vers l’animal sacrifié et était probablement accompagné d’une prière de repentance et d’une demande de pardon (cf. #Ps 51:18-19).

pour lui. C’était un sacrifice substitutif qui préfigurait l’ultime substitut, Jésus-Christ (cf. #Esa 53).

servir d’expiation. Le verbe signifie « couvrir ». Le psalmiste le définit en le mettant en parallèle avec la remise d’une transgression (#Ps 32:1 ; « pardonné » signifie littéralement « couvert »). Du point de vue théologique, l’« expiation » de l’A.T. ne couvrait le péché que de façon temporaire, sans éliminer le péché ni le jugement à venir (#Hé 10:4). Le sacrifice unique de Jésus-Christ couvre pleinement le péché, satisfaisant ainsi pour toujours la colère de Dieu et assurant le salut éternel (cf. #Hé 9:12 ; #1Jn 2:2) même à ceux qui ont mis leur foi en Dieu pour leur rédemption avant la mort de Christ sur la croix (cf. #Ro 3:25-26 ; #Hé 9:15).

5  Il égorgera le veau devant l’Eternel ; et les sacrificateurs, fils d’Aaron, offriront le sang, et le répandront tout autour sur l’autel qui est à l’entrée de la tente d’assignation.

Il égorgera. Celui qui offrait le sacrifice prenait conscience des conséquences de son péché lorsqu’il devait tuer et dépecer l’animal (cf. v. #Lé 1:6).

fils d’Aaron. C’est-à-dire les descendants immédiats d’Aaron: Nadab, Abihu, Eléazar et Ithamar (cf. #Ex 28:1). Au début, ils étaient cinq, avec Aaron, à officier comme souverains sacrificateurs.

offriront le sang, et le répandront. Le sacrificateur devait recueillir le sang dans un bassin et l’offrir à Dieu pour indiquer qu’une vie avait été prise, que la mort avait frappé (cf. #Lé 17:11, #Lé 17:14). Le salaire du péché, c’est toujours la mort (cf. #Ge 2:17 ; #Ro 6:23).

l’autel. Il s’agit de l’autel des holocaustes (cf. #Ex 27:1-8 ; #Ex 38:1-7) qui se trouvait dans le parvis, à l’extérieur du tabernacle. Une première expérience de ce genre, avant la construction du tabernacle, est mentionnée en #Ex 24:1-8.

6  Il dépouillera l’holocauste, et le coupera par morceaux.

7  Les fils du sacrificateur Aaron mettront du feu sur l’autel, et arrangeront du bois sur le feu.

8  Les sacrificateurs, fils d’Aaron, poseront les morceaux, la tête et la graisse, sur le bois mis au feu sur l’autel.

9  Il lavera avec de l’eau les entrailles et les jambes ; et le sacrificateur brûlera le tout sur l’autel. C’est un holocauste, un sacrifice consumé par le feu, d’une agréable odeur à l’Eternel.

lavera. Celui qui offrait le sacrifice pouvait ainsi nettoyer l’animal de ses excréments et le purifier.

une agréable odeur. L’odeur de la viande brûlée était synonyme d’obéissance, et cela plaisait à l’Eternel. Ce rituel coûteux indiquait que le suppliant était conscient de la colère de Dieu contre le péché commis (cf. #Lé 1:13, #Lé 1:17), mais c’était la repentance qui rendait le sacrifice acceptable. L’attitude du cœur était bien plus significative que le sacrifice en lui-même (cf. #Ge 8:21 ; #1S 15:22). C’était le premier des trois sacrifices volontaires offerts pour plaire à l’Eternel; cf. l’offrande végétale (#Lé 2:2) et le sacrifice d’actions de grâces (#Lé 3:5).

10 ¶  Si son offrande est un holocauste de menu bétail, d’agneaux ou de chèvres, il offrira un mâle sans défaut.

1:10-13

de menu bétail. Cette section décrit le sacrifice des agneaux et des chevreaux.

11  Il l’égorgera au côté septentrional de l’autel, devant l’Eternel ; et les sacrificateurs, fils d’Aaron, en répandront le sang sur l’autel tout autour.

au côté septentrional. Celui qui offrait le sacrifice se trouvait devant la porte du tabernacle (cf. #Lé 1:3).

12  Il le coupera par morceaux ; et le sacrificateur les posera, avec la tête et la graisse, sur le bois mis au feu sur l’autel.

13  Il lavera avec de l’eau les entrailles et les jambes ; et le sacrificateur sacrifiera le tout, et le brûlera sur l’autel. C’est un holocauste, un sacrifice consumé par le feu, d’une agréable odeur à l’Eternel.

14  Si son offrande à l’Eternel est un holocauste d’oiseaux, il offrira des tourterelles ou de jeunes pigeons.

1:14-17

d’oiseaux. Cette section décrit le sacrifice des oiseaux. Dieu ne demandait pas aux pauvres d’offrir le même holocauste que les personnes qui jouissaient d’une aisance matérielle, parce que le coût relatif du sacrifice était un facteur important. Huit jours après la naissance de Christ, c’est ce genre de sacrifice que Joseph et Marie apportèrent pour la purification de Marie (cf. #Lé 12:8 ; #Lu 2:22-24).

15  Le sacrificateur sacrifiera l’oiseau sur l’autel ; il lui ouvrira la tête avec l’ongle, et la brûlera sur l’autel, et il exprimera le sang contre un côté de l’autel.

Le sacrificateur …  ouvrira la tête. Contrairement au bétail, tué par celui qui offrait le sacrifice, l’oiseau était tué par le sacrificateur.

16  Il ôtera le jabot avec ses plumes, et le jettera près de l’autel, vers l’orient, dans le lieu où l’on met les cendres.

jabot …  plumes. Le cou ou le gésier d’un oiseau où la nourriture était stockée.

vers l’orient …  lieu où l’on met les cendres. Près de l’entrée de l’enceinte du tabernacle, ce qui permettait de transporter facilement les cendres à l’extérieur (cf. #Lé 6:3-5).

17  Il déchirera les ailes, sans les détacher ; et le sacrificateur brûlera l’oiseau sur l’autel, sur le bois mis au feu. C’est un holocauste, un sacrifice consumé par le feu, d’une agréable odeur à l’Eternel.

 

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