APOCALYPSE 14 : 1 à 20+

06/08/2022 00:59

JOUR 279 DE 287 : NOUVEAU TESTAMENT

APOCALYPSE 14

 
APOCALYPSE 14 : 1 à 20+
 

1 ¶  Je regardai, et voici, l’agneau se tenait sur la montagne de Sion, et avec lui cent quarante-quatre mille personnes, qui avaient son nom et le nom de son Père écrits sur leurs fronts.

l’Agneau. Alors qu’il vient d’entendre rugir un lion, Jean se retourne et se trouve en présence d’un agneau (littéralement un « agnelet »). Dieu exigeait que les Juifs fasse vivre l’agneau de la Pâque pendant 4 jours dans leur maison, pour qu’il puisse devenir un animal domestique avant d’être immolé avec violence (#Ex 12:3, #Ex 12:6). Il s’agit ici du véritable agneau de la Pâque, le Fils de Dieu (cf. #Esa 53:7 ; #Jér 11:19 ; #Jn 1:29).

montagne de Sion. Jérusalem, la ville où le Messie posera les pieds lors de son retour (cf. #Ps 2 ; #Ps 48:2-3 ; #Esa 24:23).

cent quarante-quatre mille. Il s’agit d’un groupe missionnaire de Juifs rachetés qui seront les outils du salut de nombreux Juifs et païens pendant la tribulation (vv. #Ap 7:9-17). Ils seront les prémices de l’Israël racheté (v. #Ap 7:4 ; #Za 12:10). Finalement, Israël deviendra la nation témoin qu’il avait refusé d’être dans l’A.T. de toutes les tribus des fils d’Israël. Par son élection souveraine, Dieu mettra son sceau sur 12 000 hommes tirés de chacune des 12 tribus; il leur assurera sa protection pendant l’accomplissement de leur mission.

nom. La contrepartie de la marque de la bête, qui permettra de distinguer les 144 000 appartenant à Dieu.

 

2  Et j’entendis du ciel une voix, comme un bruit de grosses eaux, comme le bruit d’un grand tonnerre ; et la voix que j’entendis était comme celle de joueurs de harpes jouant de leurs harpes.

harpes. Ces anciens instruments à cordes accompagnaient non seulement les chants du peuple de Dieu (#1Ch 25:6 ; #Ps 33:2), mais aussi les prophéties (cf. #1S 10:5). Les 24 vieillards, représentants de l’Église rachetée, jouent de la harpe pour rendre à Dieu des actions de grâces et pour indiquer symboliquement que tout ce que les prophètes avaient annoncé est sur le point de s’accomplir.

 

3  Et ils chantent un cantique nouveau devant le trône, et devant les quatre êtres vivants et les vieillards. Et personne ne pouvait apprendre le cantique, si ce n’est les cent quarante-quatre mille, qui avaient été rachetés de la terre.

cantique nouveau. C’est le chant de la rédemption, entonné par tous les saints rachetés, réunis en une chorale gigantesque. Ils se réjouissent de l’accomplissement parfait de l’œuvre rédemptrice de Dieu avant le retour de Christ (cf. #Ps 33:1-3 ; #Ps 40:4 ; #Ps 96:1 ; #Ps 144:9-10 ; #Ps 149 ; #Lu 15:10 ).

les quatre êtres vivants  Ce sont les chérubins, des anges auxquels il est souvent fait allusion dans l’A.T. en rapport avec la présence, la puissance et la sainteté de Dieu. Bien que cette description par Jean diffère de celle d’Ézéchiel, tous deux évoquent les mêmes êtres surnaturels impossibles à décrire avec des mots humains (#Ps 80:2 ; #Ps 99:1).

vieillards Le fait qu’ils gouvernent avec Christ, vêtus de vêtements blancs (#Ap 19:7-8), et qu’ils portent des couronnes d’or (#Ap 2:10) semble indiquer que ces 24 représentent les rachetés (vv. #Ap 4:9 ; #Ap 5:5-14 ; #Ap 7:11-17 ; #Ap 11:16-18 ; #Ap 14:3 ; #Ap 19:4). Mais de quels rachetés s’agit-il? Pas d’Israël, puisque cette nation n’est pas encore sauvée, glorifiée et couronnée; cela reste à venir, à ce point de la description des événements futurs. La résurrection et l’entrée en gloire de ce peuple doivent intervenir après les 7 ans de la tribulation (cf. #Da 12:1-3). Les saints de la tribulation ne sont pas encore sauvés (#Ap 7:9-10). Un seul groupe, à ce moment-là, sera complet et glorifié: l’Église. Les vieillards, ou anciens, représentent ici l’Église, qui chante le cantique de la rédemption (#Ap 5:8-10). Ce sont les vainqueurs coiffés de leur couronne, qui vivent à l’endroit qui leur a été préparé et où ils ont rejoint Jésus (cf. #Jn 14:1-4).

 

4  Ce sont ceux qui ne se sont pas souillés avec des femmes, car ils sont vierges ; ils suivent l’agneau partout où il va. Ils ont été rachetés d’entre les hommes, comme des prémices pour Dieu et pour l’agneau ;

pas souillés avec des femmes. Illustration de la capacité qu’a Dieu de garder les croyants remarquablement purs, au milieu des circonstances les plus pénibles. Les 144 000 évangélistes juifs auront non seulement réussi à résister au système pervers de l’Antichrist, mais aussi à se préserver des relations sexuelles illégitimes. Cf. #2Co 11:2.

suivent l’Agneau. C’est le signe qu’il s’agit de partisans de Christ. Les 144 000 vainqueurs lui voueront une fidélité indéfectible, quel qu’en soit le prix (cf. #Mt 16:24 ; #Mr 10:21 ; #Lu 9:23 ; #Jn 10:27 ; #Jn 12:26 ; #Jn 14:15).

prémices. Pareils aux offrandes de premiers fruits mentionnées dans l’A.T., ces hommes seront mis à part afin d’exercer un ministère spécial pour Dieu (cf. #De 26:1-11). Certains voient dans les prémices le premier grand groupe des rachetés d’Israël, sauvés beaucoup plus tôt et représentant un bien plus grand nombre de convertis à venir (cf. #Ro 16:5 ; #1Co 16:15), les prémices d’un Israël racheté (#Ro 11:1-5, #Ro 11:11-15, #Ro 11:25-27).

 

5  et dans leur bouche il ne s’est point trouvé de mensonge, car ils sont irrépréhensibles.

point …  de mensonge. Les 144 000 proclament avec exactitude et précision la vérité divine, sans aucune exagération ni aucune atténuation (cf. #Sop 3:13).

irréprochables. Non pas sans péchés, mais sanctifiés (voir #Ep 1:4 ; #Ep 5:27 ; #Col 1:22).

 

6 ¶  Je vis un autre ange qui volait par le milieu du ciel, ayant un Évangile éternel, pour l’annoncer aux habitants de la terre, à toute nation, à toute tribu, à toute langue, et à tout peuple.

au milieu du ciel. Traduit un mot grec (« méridien ») qui désignait le point du ciel où le soleil est à son zénith. C’est le point le plus haut et le plus brillant, celui où tous peuvent voir et entendre.

Évangile éternel. L’ange prêche la bonne nouvelle relative à la vie éternelle et à l’entrée dans le royaume de Dieu (cf. #Mt 24:14 ; #1Co 15:1-10). Il invite les habitants du monde à mettre sans tarder fin à leur allégeance envers la bête pour se tourner vers l’Agneau. On l’appelle aussi, dans le N.T., Évangile de la gloire de Dieu, bonne nouvelle de la grâce de Dieu, de Jésus-Christ ou du royaume. C’est la bonne nouvelle qui affirme que Dieu sauve en pardonnant les péchés et ouvre son royaume à tous ceux qui se repentent et croient. Le monde entier entendra ce message grâce aux anges, lorsque Dieu appellera les hommes à saisir ce salut gratuit.

 

7  Il disait d’une voix forte : Craignez Dieu, et donnez-lui gloire, car l’heure de son jugement est venue ; et adorez celui qui a fait le ciel, et la terre, et la mer, et les sources d’eaux.

Craignez Dieu. Il faut craindre Dieu, et non pas Satan ni l’Antichrist. C’est le thème des Écritures, qui appellent les hommes à rendre honneur, gloire, adoration et révérence à Dieu (cf. #Pr 23:17 ; #1Pi 2:17).

l’heure de son jugement est venue. Le dernier moment pour se repentir et croire approche, avant que la colère de Dieu ne se déchaîne. C’est la première fois que l’Apocalypse emploie le mot « jugement », terme qui a le même sens que « colère » (voir #Ap 6:17 ; #Ap 12:12).

a fait le ciel, la terre. La création est la preuve la plus évidente de l’existence de Dieu, et c’est à elle que les prédicateurs feront appel pour appuyer leurs exhortations à se repentir et à adorer le Seigneur (cf. #Ap 4:11 ; #Ap 10:6 ; #Jn 1:9 ; #Ac 14:15-17 ; #Ac 17:23-28).

 

8  Et un autre, un second ange suivit, en disant : Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande, qui a abreuvé toutes les nations du vin de la fureur de son impudicité !

elle est tombée, Babylone. L’absence de réponse favorable au message du premier ange entraîne le jugement prononcé par un deuxième ange. Babylone représente le monde entier, le royaume politique, économique et religieux de l’Antichrist (cf. #Ap 16:17-19, à propos de la chute de cette ville). La Babylone ancienne était la ville où se développa l’idolâtrie; c’est là que fut érigée la tour de Babel, monument à la gloire de la rébellion et de la fausse religion. Cette idolâtrie se répandit ensuite, lorsque Dieu confondit les langages des hommes pour les disperser sur toute la surface du globe (cf. #Ge 11:1-9).

vin de la fureur de sa débauche. Image de Babylone en train de contaminer le monde avec ses pratiques de luxure et de se livrer à une orgie de rébellion, de haine et d’idolâtrie contre Dieu. La débauche, c’est la prostitution spirituelle au système pervers de l’Antichrist, qui s’écroulera en raison de son péché.

 

9  Et un autre, un troisième ange les suivit, en disant d’une voix forte: Si quelqu’un adore la bête et son image, et reçoit une marque sur son front ou sur sa main,

adore la bête. Le faux prophète et l’Antichrist tromperont de nouveau le monde par une imitation bien orchestrée de Christ, qui reviendra plus tard pour régner en montant sur le vrai trône de Jérusalem.  cf. #Ap 13:8.

 

10  il boira, lui aussi, du vin de la fureur de Dieu, versé sans mélange dans la coupe de sa colère, et il sera tourmenté dans le feu et le soufre, devant les saints anges et devant l’agneau.

vin de la fureur de Dieu. Tout homme fidèle à l’Antichrist et à son royaume pâtira du déchaînement de la colère divine. Accumulée depuis longtemps, elle s’abattra sur lui avec toute la force du courroux divin et de sa rétribution, sans aucun espoir de circonstances atténuantes (cf. #Ps 75:9 ; #Esa 51:17 ; #Jér 25:15-16). La colère divine n’est pas un déchaînement impulsif d’animosité dirigé sans discernement contre ceux que Dieu n’aimerait pas. C’est la réponse déterminée, délibérée, dépourvue de grâce et de compassion, du Dieu juste au péché.

le feu et le soufre. Deux éléments souvent associés, dans l’Écriture, aux tourments du châtiment divin (#Ge 19:24-25 ; #Esa 34:8-10). Il est ici fait allusion à l’enfer, à l’étang de feu (cf. #Ap 19:20 ; #Ap 20:10 ; #Ap 21:8). Il s’agit d’une variété inflammable de soufre .

 

11  Et la fumée de leur tourment monte aux siècles des siècles ; et ils n’ont de repos ni jour ni nuit, ceux qui adorent la bête et son image, et quiconque reçoit la marque de son nom.

leur tourment monte aux siècles des siècles. Allusion à l’éternité de l’enfer (cf. #Mt 3:12 ; #Mt 13:41-42 ; #Mt 25:41 ; #Mr 9:48). Le tourment, c’est une douleur intolérable infligée sans cesse (cf. #Lu 16:23-24). Il est prescrit à l’encontre de tous ceux qui sont fidèles au chef satanique.

 

12  C’est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus.

Il y a ici une preuve scripturaire de la doctrine de la persévérance. Celle-ci assure à tous les authentiques croyants qu’ils garderont la foi. Les saints régénérés persévéreront sans relâche, jusqu’au bout, en obéissant à la vérité envers et contre tout  cf. #Jér 32:40 ; #Mt 24:13 ; #Jn 6:35-40 ; #Jn 10:27-30 ; #1Jn 5:4, #1Jn 5:11-13, #1Jn 5:20).

 

13 ¶  Et j’entendis du ciel une voix qui disait : Écris : Heureux dès à présent les morts qui meurent dans le Seigneur ! Oui, dit l’Esprit, afin qu’ils se reposent de leurs travaux, car leurs œuvres les suivent.

 

14  Je regardai, et voici, il y avait une nuée blanche, et sur la nuée était assis quelqu’un qui ressemblait à un fils d’homme, ayant sur sa tête une couronne d’or, et dans sa main une faucille tranchante.

fils d’homme. L’image du Seigneur sur un nuage vient de #Da 7:13-14. Elle souligne sa majesté et sa magnificence (cf. #Ap 1:7 ; #Mt 24:30 ; #Mt 26:64 ; #Ac 1:9-11).

couronne d’or. C’est la couronne du vainqueur, couronne de lauriers portée par ceux qui célébraient leur victoire au combat ou dans une compétition sportive. Christ porte désormais cette couronne particulière, faite, en ce cas, de feuilles en or. C’est un conquérant triomphant, qui quitte le ciel pour dominer ses ennemis.

faucille. Outil de moisson, composé d’une lame de fer ou d’acier tranchante comme un rasoir, en forme de croissant de lune, et d’une poignée en bois. Les agriculteurs de l’Antiquité l’utilisaient communément pour récolter les céréales. Elle évoque un jugement rapide et dévastateur.

 

15  Et un autre ange sortit du temple, criant d’une voix forte à celui qui était assis sur la nuée : Lance ta faucille, et moissonne ; car l’heure de moissonner est venue, car la moisson de la terre est mûre.

moisson de la terre. Le blé  en l’occurrence les habitants corrompus de ce monde - est prêt pour la moisson et le jugement.

 

16  Et celui qui était assis sur la nuée jeta sa faucille sur la terre. Et la terre fut moissonnée.

 

17  Et un autre ange sortit du temple qui est dans le ciel, ayant, lui aussi, une faucille tranchante.

temple. Désigne le lieu de résidence céleste de Dieu, non le temple de la tribulation à Jérusalem (cf. #Ap 11:1).

 

18  Et un autre ange, qui avait autorité sur le feu, sortit de l’autel, et s’adressa d’une voix forte à celui qui avait la faucille tranchante, disant : Lance ta faucille tranchante, et vendange les grappes de la vigne de la terre ; car les raisins de la terre sont mûrs.

autre ange, qui avait autorité sur le feu. Cet ange-là est associé au feu sur l’autel, qui représente les prières des saints (#Ap 6:9-11 ; #Ap 8:3-5). Le « feu » désigne le brasier constamment entretenu sur l’autel d’airain du temple de Jérusalem. Deux fois par jour, le sacrificateur brûlait des parfums sur ce feu et les offrait dans le lieu saint comme symbole des prières du peuple. L’ange descend de l’autel céleste pour s’assurer que toutes les prières de tous les saints demandant le jugement et la venue du royaume sont effectivement exaucées. Il demande l’ouverture du jugement.

 

19  Et l’ange jeta sa faucille sur la terre. Et il vendangea la vigne de la terre, et jeta la vendange dans la grande cuve de la colère de Dieu.

grande cuve. Cette image très parlante évoque un horrible massacre, un bain de sang (cf. #Esa 63:2-3 ; #La 1:15 ; #Joe 3:13). Cela correspond ici à la destruction de tous les ennemis de Dieu encore vivants lors de la bataille d’Harmaguédon, la dernière à être livrée contre eux, qui se déroulera dans la plaine de Jizreel. Le jus frais des grappes foulées aux pieds, coulant de la cuve supérieure à la cuve inférieure d’un pressoir de pierre, fait penser à du sang.

 

20  Et la cuve fut foulée hors de la ville ; et du sang sortit de la cuve, jusqu’aux mors des chevaux, sur une étendue de mille six cents stades.

hors de la ville. Dieu fera en sorte que ce bain de sang se déroule en dehors de Jérusalem, comme s’il voulait protéger la ville du carnage. #Za 14:1-5 dit clairement que Jérusalem sera attaquée, mais non détruite: elle sera épargnée pour la gloire du royaume, et un reste de croyants sera sauvé, car le Seigneur les défendra, eux et la ville, contre les assauts des nations. Ils s’échapperont par une vallée qu’il créera spécialement ce jour-là. Il mettra la touche finale à son jugement contre les nations et établira définitivement son royaume.

jusqu’aux mors des chevaux. La sévérité de ce massacre est indiquée par la description du niveau atteint par le sang de ceux qui seront tués pendant la bataille d’Harmaguédon: il montera à un niveau aussi haut (environ 1,20 m) que le mors des chevaux. Si la bataille a effectivement lieu près de la plaine centrale d’Israël, le volume du sang répandu pourrait facilement former des caniveaux de plus d’1,20 m à certains endroits. Cet événement est clairement décrit en #Ap 19:11-21. #Ez 39:8-16 décrit peut-être les opérations de nettoyage.

mille six cents stades. Un stade équivalait à environ 185 m. C’est la distance approximative entre Harmaguédon, au nord d’Israël, et Édom au sud. Cette grande bataille fera rage dans toute la région et débordera même un peu.

 

 

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