Attendre...
13/02/2018 05:02Attendre...
"Genèse chapitre 12" (verset 7 "Et l'Éternel apparut à Abram, et lui dit: Je donnerai ce pays à ta postérité! Et il bâtit là un autel à l'Éternel, qui lui était apparu.")!
La patience, quelle précieuse vertu! Sans elle, l'homme finit invariablement par achopper. Ne voyant rien venir à l'horizon, n'apercevant pas l'issue de son tunnel, il se presse de travailler lui-même à sa propre délivrance. En somme, il en arrive à se confier en ses propres forces (Jérémie 17.5) et, par conséquent, à oublier une vérité incontournable et fondamentale: le salut vient de l’Éternel (Psaumes 3.9).
C'est que l'âme de l'homme est au milieu d'un grand tumulte, d'une fournaise (1 Pierre 4.12). Maintenant, les angoisses le pressent de part et d'autre (Psaumes 25.17). Le ciel semble d'airain et ses prières, même les plus ferventes, semblent rester lettres mortes. La panique s'installe, l'homme s'agite et perd pied. Vite, très vite, il souhaite y remédier, il souhaite donner du repos à son âme. Alors, il s'y emploie avec les moyens dont il dispose, avec sa sagesse toute humaine, et emprunte les sentiers qui lui semblent droits (Proverbes 14.12). Grande erreur!
Ils sont nombreux ceux qui, avant nous, se sont fourvoyés, avec plus ou moins de gravité, par manque de patience. Parmi eux, nous trouvons notamment Saül qui, craignant que le peuple ne se détourne de lui (1 Samuel 13.11), sacrifia à Dieu alors que le prophète Samuel lui avait expressément commandé de l'attendre (1 Samuel 10.8). Le peuple d'Israël, ne voyant pas Moïse redescendre de la montagne, sacrifia aux idoles et se perdit dans la débauche (Exode 32.23). Les hommes pieux ne sont pas en reste! Eux aussi, dans leur course (2 Timothée 4.7), ont connu des temps de fragilité. De ce nombre sont notamment Abraham (Genèse 16.3), Job (Job 38.2) et même Moïse (Nombres 20.12)!
Evidemment, ceci est bien regrettable. Seulement, qui osera jeter la première pierre (Jean 8.7) à ces hommes, à ces femmes, dont la faiblesse a été manifestée? Notre situation est-elle si différente aujourd'hui? Sommes-nous meilleurs? À coup sûr, il n'y a rien de nouveau sous le soleil (Ecclésiaste 1.9).
L'épreuve de la foi produit la patience (Jacques 1.3). Finalement, voici le point central: la foi. Le nœud du problème se situe toujours là, dans cette bataille incessante qui oppose la foi à l'incrédulité. Le célèbre prédicateur Charles Spurgeon a affirmé que l'incrédulité est la mère de tous les péchés. Il n'avait sans doute pas tort! Il s'agit "simplement" de faire confiance au Seigneur (Jérémie 39.18). Exprimé ainsi, la chose semble si facile. Toutefois, l'expérience démontre clairement le contraire. Oui, il en faut du courage (Jean 16.33), de la persévérance (Hébreux 10.36), et de la détermination pour exercer sa foi contre vents et marées! Il est bien plus simple de baisser les bras et de capituler face à l'adversité!
Dans l'attente d'un conjoint, et alors que le temps s'écoule entre les doigts comme le sable sans qu'on le puisse retenir, difficile d'attendre le secours dans le calme et la tranquillité (Esaïe 30.15)!
Dans l'attente d'un emploi pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille, difficile d'attendre le secours dans le calme et la tranquillité!
Dans l'attente d'un soulagement, d'une délivrance, d'une guérison alors que la maladie frappe durement, difficile d'attendre le secours dans le calme et la tranquillité!
Certes, les attentes sont diverses et variées. Pourtant, toutes ont ceci en commun qu'elles éprouvent la foi du croyant et sa capacité à attendre le Seigneur (Psaumes 27.14). Une chose est pourtant sûre, Dieu n'est jamais ni en retard ni en avance. Son temps est toujours le bon.
Néanmoins, quand l'âme est comme brûlée, consumée par l'attente interminable, est-ce si évident de s'en souvenir? Quand l'amertume est à la porte, quand ce fiel acide menace de se répandre sur tout le cœur, est-il si facile de proclamer la fidélité sans faille du Seigneur (Psaumes 108.5) ? Rien n'est moins sûr. Aussi, veillons surtout à ne pas nous hâter de formuler un quelconque jugement à l'encontre d'un frère, ou d'une sœur, qui traverse pareil temps de détresse. Ce ne serait qu'un aiguillon de plus décoché contre lui.
Au contraire, soyons de ceux qui encouragent! Soyons de ceux qui savent rappeler les douces vérités de l’Évangile. Oui, la grâce du Seigneur Jésus suffit toujours (2 Corinthiens 12.9). Oui, le Père a soin de Ses enfants (Jean 16.27), Il en connaît les moindres besoins (Matthieu 6.8). Oui, toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon Son dessein arrêté (Romains 8.28). Non, il ne s'agit certainement pas de minimiser les souffrances, comme si elles étaient imaginaires. Loin de là! Plutôt, il s'agit, tout en les reconnaissant, de les envisager selon la perspective de Dieu. Alors, la victoire est à portée (1 Jean 5.4).
Le Christ n'a pas changé (Hébreux 13.8). Hier, comme aujourd'hui, et comme demain, Il reste le même. Son autorité est suprême et nulle créature ne Lui résiste (Matthieu 28.18). C'est pourquoi, blottis dans le creux de sa main, quelle que soit notre attente, il est possible de la supporter victorieusement. Le Seigneur aura le dernier mot et nous triompherons avec Lui. Aussi, devant les difficultés et les épreuves, tel est présentement le cri de victoire des croyants: "Qu'es-tu, grande montagne, devant Zorobabel? Tu seras aplanie" (Zacharie 4.7).
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