Briller
"Évangile selon Matthieu chapitre 5" (verset 16 "Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu'ils voient vos bonnes œuvres, et qu'ils glorifient votre Père qui est dans les cieux.")!
Briller... Oui, mais comment? L'homme se consume en efforts, il redouble de zèle pour tenter de briller seul. Sans aucun doute, ses intentions sont-elles louables et le cœur plein de bonne volonté. Néanmoins, au bout du compte, quel est le bilan? Cette lumière a-t-elle éclairé d'autres pécheurs pour les amener à Dieu (1 Pierre 3.18), pour les arracher au royaume des ténèbres (Colossiens 1.13)? Ou alors, au contraire, s'est-elle éteinte menant ceux qui l'ont suivie dans une impasse? Certes, la question mérite d'être posée. Après tout, que sert-il de multiplier les œuvres, de les empiler les unes sur les autres si elles ne produisent aucun bon fruit (Luc 6.43)? Que sert-il de se fatiguer à les pratiquer si elles sont toutes regardées comme souillées par le Seigneur (Esaïe 64.6)?
Brûlant de servir le Seigneur (Romains 12.11), de répandre Sa Parole (Marc 16.15), d'être Ses témoins (Actes 1.8), on se lance dans tout un tas d'activités qui fatalement finissent par rendre exsangues, épuisés et tellement vulnérables. Alors, le risque est grand de voir la précieuse lumière devenir ténèbres (Luc 11.35). À bout de souffle, les déclarations pleines de foi d'hier ne sont plus, la fougue et le feu ardent du premier amour (Apocalypse 2.4) paraissent désormais avoir complètement disparus. Pire, affaiblis par la fatigue et la souffrance (Job 36.21), on se laisse à nouveau envelopper par le péché (Hébreux 12.1) et nous voici maintenant muselés et comme disqualifiés de la course (1 Corinthiens 9.24). Non seulement, personne n'est éclairé mais notre propre lumière se trouve voilée. À présent, il ne reste plus que le lumignon qui fume (Matthieu 12.20). Fort heureusement, le Seigneur est bon (1 Pierre 2.3), Il ne l'éteint pas...
Là, brisés, à terre, nous comprenons enfin une leçon importante, cruciale: nous ne sommes rien, nous n'avons absolument aucune force (Romains 5.6). Nous éprouvons que la parole du Seigneur est véritable: "En dehors de Moi vous ne pouvez rien faire" (Jean 15.4). Avant, nous le savions bien évidemment, mais ce n'étaient encore que des mots. Aujourd'hui, cette conviction salutaire s'impose à nos cœurs et ceci fait toute la différence naturellement. En quelque sorte, nous pouvons nous approprier les paroles de l’illustre Job: "Mes oreilles avaient entendu parler de toi; mais, maintenant, mon œil t'a vu" (Job 42.5).
Oui, nous avions oublié un fait fondamental: Jésus-Christ est la véritable lumière (Jean 1.9), Lui seul. Dans ce monde plongé dans le mal et les ténèbres (1 Jean 5.19), qui reçoit Son témoignage obtient le privilège d'être fait enfant de Dieu (Jean 1.12). Une interrogation reste toujours en suspens: pour les fidèles, en quoi consiste donc de manifester la lumière de Christ? Comment la mettre en évidence dans le but d'éclairer ceux qui observent (Matthieu 5.15)?
Il semble évident qu'une relation étroite avec le Seigneur Jésus, une intimité avec Lui, soit l'unique réponse valable à cette épineuse question. Tout le reste en découlera, à commencer par les bonnes œuvres qui glorifient le Père (Jean 15.8). Lire la Parole du Seigneur, L'écouter (Jean 18.37), Le prier (Luc 18.1), Le suivre (Luc 5.28), voici ce en quoi les bien-aimés persévèrent. De cette manière, Christ croît et eux diminuent (Jean 3.30). Le fruit de Son Esprit ne tardera pas à être évident: la charité, la joie, la paix, la patience, la bonté, l'amour du bien, la fidélité, la douceur et la tempérance (Galates 5.22)!
Dès lors qu'y a-t-il encore de difficile à s'aimer les uns les autres (Jean 13.35)? Qu'y a-t-il de difficile à s'attacher aux choses d'En-Haut plutôt qu'à celles qui sont sur la terre (Colossiens 3.2)? Qu'y a-t-il de difficile à rechercher la sanctification (Hébreux 12.14)? En somme, qu'y a-t-il de difficile à briller (Matthieu 5.16)? Christ est notre lumière (2 Corinthiens 4.6) et, par la foi (Éphésiens 3.17) Il vit en nous (Galates 2.20).
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