Le livre du prophète Ésaïe *** The prophet Isaiah

02/01/2014 13:25
 

 

ESAÏE

 700-681 AVANT J.C. ESAÏE

 

Le livre du prophète 

 

Esaïe 

Le titre porte le nom de son auteur, qui veut dire « l’Eternel sauve », tout comme Josué, Elisée et Jésus. Le N.T. cite Esaïe plus de 65 fois, plus que tout autre prophète de l’A.T., en le mentionnant nommément à plus de 20 reprises. 

 

Auteur et date 

 

       Esaïe, le fils d’Amots, a exercé son ministère prophétique, adressé à Juda, à Jérusalem et dans les environs, au cours du règne de quatre rois de Juda: Ozias (Azaria, selon 2 R), Jotham, Achaz et Ezéchias (#Esa 1:1), de 739 à 686 av. J.-C. Il venait manifestement d’une famille aristocratique, car il avait un accès facile auprès du roi (#Esa 7:3). Il était marié et avait deux fils au nom symbolique: « Schear-Jaschub » (« un reste reviendra », 7:3) et « Maher-Schalal-Chasch-Baz » (« vite au butin, fonce au pillage », 8:3). Lorsque Dieu l’appela à prophétiser, l’année de la mort du roi Ozias (vers 739 av. J.-C.), il manifesta un esprit de disponibilité et de joie, alors même qu’il savait que ses mises en garde et exhortations resteraient sans effet (#Esa 6:9-13). Elevé à Jérusalem, il était un instrument de choix pour conseiller la nation dans les domaines politique et religieux. 

 

       Esaïe était contemporain de Michée et d’Osée. Son style demeure inégalé par la diversité de son expression, le génie de ses images et la richesse de son vocabulaire. Jérôme, Père de l’Eglise, l’a comparé à Démosthène, un orateur grec légendaire. Esaïe utilise 2186 mots hébreux différents, quand Ezéchiel en compte 1535, Jérémie 1653 et les Psaumes 2170. Selon #2Chroniques 32:32, il écrivit une biographie du roi Ezéchias. Il vécut au moins jusqu’à l’an 681 av. J.-C., puisqu’il décrit la mort de Sanchérib (cf. #Esa 37:38). La tradition affirme qu’il aurait été tué pendant le règne de Manassé (vers 695-642 av. J.-C.), scié en deux avec une scie à bois (cf. #Hé 11:37). 

 

Contexte et arrière-plan 

      Pendant le règne prospère et long de 52 ans du roi Ozias (vers 790-739 av. J.-C.), Juda devint un Etat économiquement et militairement fort, avec un port sur la mer Rouge, des citadelles et des villes fortifiées (#2Ch 26:3-5, #2Ch 26:8-10, #2Ch 26:13-15). Pourtant, sa vitalité spirituelle déclinait. La chute d’Ozias survint lorsqu’il voulut s’adjuger les prérogatives d’un sacrificateur en offrant des parfums sur l’autel (#2R 15:3-4 ; #2Ch 26:16-19). Frappé de la lèpre, il ne guérit pas de cette maladie (#2R 15:5 ; #2Ch 26:20-21). 

 

       Son fils Jotham (vers 750-731 av. J.-C.) assuma l’exercice de la royauté avant la mort de son père. Il fut témoin de la montée en puissance de l’Assyrie (#2R 15:19), nouvelle dominatrice mondiale sous le règne de Tiglath-Piléser (vers 745-727 av. J.-C.). Il dut aussi repousser Israël et la Syrie sur son flanc nord (#2R 15:37). Jotham fut un constructeur et un guerrier, comme son père, dans un contexte de corruption spirituelle (#2R 15:34-35 ; #2Ch 27:1-2). 

 

       Achaz devint roi de Juda à l’âge de 25 ans et le resta 16 ans (#2Ch 28:1, #2Ch 28:8 ; vers 735-715 av. J.-C.). Israël et la Syrie se liguèrent contre l’Assyrie à l’est, mais Achaz refusa que Juda participe à cette alliance (#2R 16:5 ; #Esa 7:6). Ses voisins du nord menacèrent alors de le destituer, ce qui entraîna une guerre (734 av. J.-C.). Paniqué, Achaz sollicita l’aide du roi d’Assyrie (#2R 16:7) qui ne fut que trop content de répondre à sa demande: il mit Gaza à sac, déporta toute la population de la Galilée et de Guilgal et s’empara de la ville de Damas (732 av. J.-C.). A cause de cette alliance, Achaz introduisit un autel païen dans le temple même de Salomon (#2R 16:10-16 ; #2Ch 28:3). Pendant son règne, l’Assyrie conquit Samarie, capitale du royaume du nord (722 av. J.-C.), et déporta la majeure partie de son élite (#2R 17:6, #2R 17:24). 

 

       C’est en 715 av. J.-C. qu’Ezéchias débuta son règne sur Juda, règne qui prit fin 29 années plus tard, en 686 av. J.-C. (#2R 18:1-2). Sa priorité fut de réformer la nation (#2R 18:4, #2R 18:22 ; #2Ch 30:1). La menace d’une invasion brandie par l’Assyrie força Juda à lui payer un lourd tribut. En 701 av. J.-C., Ezéchias tomba gravement malade, mais en réponse à sa prière, Dieu allongea sa vie de 15 ans (#2R 20 ; #Esa 38), jusqu’en 686 av. J.-C. Le roi de Babylone saisit cette occasion pour le féliciter, probablement aussi pour établir une alliance avec lui contre l’Assyrie (#2R 20:12ss; #Esa 39). Lorsque l’Assyrie s’affaiblit suite à des luttes intestines, Ezéchias refusa de lui payer le tribut exigé (#2R 18:7). En 701 av. J.-C., Sanchérib, le roi assyrien, envahit les plaines occidentales d’Israël, marchant sur l’Egypte par le flanc sud d’Israël. Il écrasa plusieurs villes de Juda, procédant à des pillages et capturant de nombreuses personnes qu’il exila en Assyrie. Lors du siège de Lakis, il envoya un contingent de soldats assiéger Jérusalem (#2R 18:17-19:8 ; #Esa 36:2-37:8). L’échec de cette expédition déboucha sur une deuxième tentative où des messagers exigèrent la capitulation immédiate de la ville (#2R 19:9ss; #Esa 37:9ss). Encouragé par Esaïe, Ezéchias refusa de se soumettre. Le revers désastreux subi par son armée força Sanchérib à retourner à Ninive, et il ne représenta jamais plus une menace pour Juda. 

 

Thèmes historiques et théologiques 

    Esaïe prophétisait après le schisme, et il adressa l’essentiel de son message à Juda, le royaume du sud. Il condamna le formalisme (ritualisme) de son temps (p. ex. 1:10-15) et l’idolâtrie dans laquelle beaucoup de ses contemporains étaient tombés (p. ex. 40:18-20). Il savait que Babylone déporterait Juda en exil car le peuple s’était détourné de l’Eternel (#Esa 39:6-7). 

 

       L’accomplissement de certaines de ses prophéties de son vivant prouva la validité de sa fonction prophétique: les efforts de Sanchérib pour reprendre Jérusalem échouèrent, comme il l’avait prédit (#Esa 37:6-7, #Esa 37:36-38); le Seigneur guérit la maladie mortelle d’Ezéchias, comme il l’avait prédit (#Esa 38:5 ; #2R 20:7). Longtemps avant que Cyrus, le roi de Perse, n’apparaisse sur la scène internationale, Esaïe annonça qu’il libérerait les Juifs de leur exil babylonien (#Esa 44:28 ; #Esa 45:1). L’accomplissement de ses prophéties concernant l’avènement du Messie a davantage encore accrédité son ministère (p. ex. 7:14). Comme elles se sont accomplies littéralement, on peut s’attendre à un accomplissement similaire pour celles qui concernent la seconde venue de Christ. 

 

       Esaïe livra de nombreuses informations sur le jour de l’Eternel et les temps qui devaient suivre. Il mentionna, à propos du futur royaume d’Israël sur la terre, de nombreux aspects qui ne se retrouvent nulle part ailleurs, ni dans l’A.T. ni dans le N.T., notamment les changements écologiques et biologiques qui se produiront, ou encore le statut de Jérusalem du point de vue international ou le rôle de dirigeant du serviteur souffrant. 

 

       Utilisant un arrangement littéraire particulier qui pourrait être décrit comme un « télescopage prophétique », Esaïe prédit des événements à venir sans délimiter exactement la succession de ces événements ni les intervalles les séparant. Ainsi, rien chez lui ne permettait d’entrevoir la longue période séparant les deux venues du Messie. Par ailleurs, il n’établit pas de distinction précise entre le royaume temporaire et le royaume éternel, comme le fit Jean en #Ap 20:1-10 ; #Ap 21:1-22:5. Conformément au principe divin de révélation progressive, les détails de leur relation attendaient un oracle prophétique ultérieur. 

 

       Egalement connu sous le titre de « prophète évangélique », Esaïe parla beaucoup de la grâce de Dieu pour Israël, particulièrement dans les 27 derniers chapitres. La pièce centrale de ce chef-d’œuvre est sans aucun doute le chapitre 53 qui présente le Christ sous les traits de l’Agneau de Dieu sacrifié. 

 

Questions d’interprétation 

       Un livre aussi long et aussi important ne peut que soulever de nombreuses questions d’interprétation. Les plus cruciales consistent à savoir si les prophéties d’Esaïe sont à comprendre de façon littérale ou pas et si le Seigneur a abandonné son peuple pour le remplacer, de façon définitive, par l’Eglise, de sorte qu’il n’y aurait pas d’avenir pour Israël en tant que nation. 

 

       En ce qui concerne cette dernière question, de nombreux passages permettent d’affirmer que Dieu n’a pas remplacé l’Israël ethnique par un hypothétique « nouvel Israël ». Esaïe évoque abondamment la fidélité de Dieu à l’égard de son peuple, qu’il a créé et choisi, et souligne qu’il ne le rejettera pas (#Esa 43:1). La nation d’Israël est dans le creux de ses mains, et les murs de Jérusalem sont devant ses yeux (#Esa 49:16). Il est engagé par sa propre parole à accomplir les promesses qu’il a faites: il ramènera ce peuple à lui et le bénira, un jour futur (#Esa 55:10-12). 

 

       En ce qui concerne la première des deux questions, de nombreuses prophéties se sont déjà accomplies littéralement (voir thèmes historiques et théologiques {==> "Esa 1:1"}). Je ne vois aucun support biblique à la thèse d’un accomplissement non littéral des prophéties non encore réalisées. Tout laisse à penser que les promesses faites à Israël sont pour cette nation et non pour l’Eglise. Le royaume promis à David appartient à Israël, non à l’Eglise. L’exaltation future de Jérusalem prendra place sur la terre, pas au ciel. Christ régnera personnellement sur cette terre, telle que nous la connaissons, puis dans les nouveaux cieux et sur la nouvelle terre (#Ap 22:1, #Ap 22:3). 

 

Plan 

 

I. Le jugement (1:1-35:10)

 

A. Prophéties sur Juda et Jérusalem (1:1-12:6)

 

1. Les péchés sociaux de Juda (1:1-6:13)

2. Les difficultés politiques de Juda (7:1-12:6)

 

B. Oracles de jugement et de salut (13:1-23:18)

 

1. Babylone et l’Assyrie (13:1-14:27)

2. Les Philistins (14:28-32)

3. Moab (15:1-16:14)

4. La Syrie et Israël (17:1-14)

5. L’Ethiopie (18:1-7)

6. L’Egypte (19:1-20:6)

7. Babylone-suite (21:1-10)

8. Edom (21:11-12)

9. L’Arabie (21:13-17)

10. Jérusalem (22:1-25)

11. Tyr (23:1-18)

 

C. Rédemption d’Israël et jugement du monde (24:1-27:13)

 

 

ISAIAH

 700-681 BEFORE J.C. ISAIAH

The prophet Isaiah

 

 

The title bears the name of its author, which means "the Lord saves", as Joshua, Elijah and Jesus. The NT quotes Isaiah more than 65 times, more than any other prophet of the Old Testament, namely by referring to more than 20 times.

 

Author and date

 

       Isaiah the son of Amoz, exercised his prophetic ministry, addressed to Judah in Jerusalem and its environs, during the reign of four kings of Judah: Uzziah (Azariah, according to R 2), Jotham, Ahaz and Hezekiah ( # Esa 1:1) of 739 to 686 BC. AD It obviously came from a noble family, because he had easy access to the King (# Isa 7:3). He was married and had two son symbolic name "Schear-Jashub" ("a remnant shall return", 7:3) and "Maher-shalal-Chasch-Baz" ("soon to plunder, pillage dark" 8: 3). When God called him to prophesy, the year of King Uzziah died (circa 739 B.C.), he manifested a spirit of availability and joy, even though he knew that his warnings and exhortations would have no effect (# Isa 6:9-13). Raised in Jerusalem, it was the instrument of choice to advise the nation in political and religious fields.

 

       Isaiah was a contemporary of Hosea and Micah. His style remains unmatched by the diversity of its expression, the genius of its images and its rich vocabulary. Jerome, Father of the Church, has been compared to Demosthenes, a legendary Greek orator. Isaiah uses 2,186 different Hebrew words, when Ezekiel account in 1535, 1653 Jeremiah and Psalms in 2170. According # 2Ch 32:32, he wrote a biography of King Hezekiah. He lived at least until the year 681 BC. BC, since it describes the death of Sennacherib (see # Esa 37:38). Tradition says he was killed during the reign of Manasseh (to 695-642 B.C.), sawed in half with a wood saw (see # Hey 11:37).

 

Context and background

      During the long and prosperous reign of 52 years of King Uzziah (to 790-739 B.C.), Judah became an economically and militarily strong state with a port on the Red Sea, citadels and fortified towns ( # 2Ch 26:3-5, # 2Ch 26:8-10, # 2Ch 26:13-15). Yet his spiritual vitality declined. The fall occurred when Uzziah tried to award the prerogatives of a priest offering incense on the altar (15:3-4 # 2R, # 2Ch 26:16-19). Stricken with leprosy, it does not cure the disease (# 2R 15:5; # 2Ch 26:20-21).

 

       His son Jotham (750-731 to BC.) Assumed the exercise of kingship before the death of his father. He witnessed the rise of Assyria (# 2R 15:19), new global domineering during the reign of Tiglath-pileser (around 745-727 B.C.). He also had to push Israel and Syria on its northern flank (# 2R 3:37 p.m.). Jotham was a builder and a warrior like his father, in a context of spiritual corruption (# 2R 15:34-35; # 2Ch 27:1-2).

 

       Ahaz became king of Judah at the age of 25 and remained 16 (# 2Ch 28:1, # 2Ch 28:8, to 735-715 BC.). Israel and Syria united against Assyria to the east, but Ahaz refused Judah participate in this alliance (# 2R 16:5; # Esa 7:6). Its northern neighbors then threatened to remove him, which led to a war (734 B.C.). Panicked, Ahaz sought help from the king of Assyria (# 2R 16:7) who was only too happy to answer his request he put Gaza bag, deported the entire population of the Galilee and Gilgal and s' captured the city of Damascus (732 B.C.). Because of this alliance, Ahaz introduced a pagan altar in the temple of Solomon (16:10-16 # 2R, # 2Ch 28:3). During his reign, Assyria conquered Samaria, the capital of the northern kingdom (722 B.C.), and deported most of its elite (2R # 17.6, # 2R 17:24).

 

       It is 715 BC. BC Hezekiah began his reign over Judah, reign, which ended 29 years later more in 686 BC. BC (# 2R 18:1-2). His priority was to reform the nation (# 2R 18:4, 18:22 # 2R, # 2Ch 30:1). The threat of invasion by Assyria brandished Judah forced to pay him a heavy price. In 701 BC. BC, Hezekiah fell ill, but in answer to his prayer, God lay his life 15 years (2R # 20, # 38 Esa), until 686 BC. AD the king of Babylon took the opportunity to congratulate him, probably to establish an alliance with him against Assyria (# 2R 8:12 p.m. ss; Esa # 39). When Assyria weakened due to infighting, Hezekiah refused to pay him the tribute demanded (# 2R 18:7). In 701 BC. BC, Sennacherib the Assyrian king, invaded the western plains of Israel, Egypt walking on the south side of Israel. He crushed several cities of Judah, carrying out looting and capturing many people he exiled to Assyria. During the siege of Lachish, he sent a contingent of soldiers to besiege Jerusalem (18:17-19:8 # 2R, # Esa 36:2-37:8). The failure of this expedition led to a second attempt where messengers demanded the immediate surrender of the city (19:9 ff # 2R, # Isa 37:9 ff). Encouraged by Isaiah, Hezekiah refused to submit. The disastrous setback forced his army to return to Sennacherib Nineveh, and he never represented a threat to Judah.

 

Historical and theological themes

    Isaiah prophesied after the schism, and he sent most of his message to Judah, the southern kingdom. He condemned the formalism (ritualism) of his time (eg. 1:10-15) and idolatry in which many of his contemporaries had fallen (eg. 40:18-20). He knew that Babylon deport Judah into exile because the people had turned away from the Lord (Isaiah 39:6-7 #).

 

       The performance of some of his prophecies in his lifetime proved the validity of his prophetic function: the efforts of Sennacherib failed to retake Jerusalem, as he had foretold (Isaiah 37:6-7 #, # Isa 37:36-38 ); the Lord heals the mortal illness of Hezekiah, as he had foretold (Isaiah 38:5 #, # 2R 20:7). Long before Cyrus, King of Persia, appeared on the international scene, Isaiah announced that it would release the Jews from their Babylonian exile (# Isa 44:28; # Esa 45:1). The fulfillment of his prophecies concerning the Messiah was even more accredited ministry (eg. 7:14). As they were literally fulfilled, we can expect a similar performance to those for the second coming of Christ.

 

       Isaiah gave a lot of information on the day of the Lord and the times that were to follow. He mentioned, about the future kingdom of Israel on earth, many aspects that are not found anywhere else, either in the AT nor in the NT, including ecological and biological changes that occur, or the status of Jerusalem from the international point of view or the leadership role of the suffering servant.

 

       Using a particular literary arrangement could be described as a "prophetic telescoping" Isaiah foretold future events without specifying exact succession of events or intervals between them. Thus, there is no home to herald the long period between the two comings of the Messiah. Moreover, it does not establish a clear distinction between the temporary and the eternal kingdom kingdom, as did John in Revelation 20:1-10 #; # Rev 21:1-22:5. Accordance with the divine principle of progressive revelation, the details of their relationship expecting a further prophetic oracle.

 

       Also known under the title "evangelical prophet" Isaiah spoke much of the grace of God for Israel, particularly in the last 27 chapters. The centerpiece of this masterpiece is undoubtedly the chapter 53, which presents Christ in the guise of the Lamb of God sacrificed.

 

Questions of interpretation

       A book as long and as important can only raise many questions of interpretation. The most crucial are whether Isaiah's prophecies are to be understood literally or not and if the Lord has abandoned his people to replace him permanently, by the Church, so that there would no future for Israel as a nation.

 

       Regarding the latter issue, many passages can be concluded that God did not replace ethnic Israel by a hypothetical "new Israel." Isaiah evokes plenty faithfulness of God towards his people, he created and selected, and stresses that he does not reject (# Isa 43:1). The nation of Israel is in the palm of his hands, and the walls of Jerusalem before his eyes (# Isa 49:16). It is bound by his own word to fulfill the promises he made: he will bring the people to him and bless a future update (# Isa 55:10-12).

 

       With regard to the first two questions, many prophecies have already been fulfilled literally (see historical and theological themes {==> "Esa 1:1"}). I see no biblical support to the thesis of a non-literal fulfillment of the prophecies have not yet been realized. Everything suggests that the promises made to Israel are for this nation and not for the Church. The kingdom promised to David belongs to Israel, not the Church. The future exaltation of Jerusalem will take place on earth, not in heaven. Christ will reign personally upon the earth as we know it, then in the new heavens and the new earth (Revelation 22:1 #, # Rev 22:3).

 

Plan

 

I. Judgment (1:1-35:10)

 

A. Prophecies concerning Judah and Jerusalem (1:1-12:6)

 

1. The social sins of Judah (1:1-6:13)

2. Political difficulties of Judah (7:1-12:6)

 

B. Oracles of judgment and salvation (13:1-23:18)

 

1. Babylon and Assyria (13:1-14:27)

2. The Philistines (14:28-32)

3. Moab (15:1-16:14)

4. Syria and Israel (17:1-14)

Ethiopia 5. (18:1-7)

6. Egypt (19:1-20:6)

Babylon-suite (21:1-10) 7.

8. Edom (21:11-12)

9. Saudi (21:13-17)

10. Jerusalem (22:1-25)

11. Tyre (23:1-18)

 

C. Redemption of Israel and judgment of the world (24:1-27:13)

https://cms.dieu-avant-tout-com.webnode.fr/

—————

Précédent