EXODE 21 : 1 À 36 + ***EXODUS 21 : 1 à 36 + NOTES TO JOHN MACARTHUR

22/07/2015 08:29

EXODE 21 : 1 À 36 + ***

1 ¶  Voici les lois que tu leur présenteras.

les lois. Une combinaison de préceptes de type casuistique (jurisprudence) et apodictique (ordre direct) établit, sous la forme d’un élargissement détaillé du décalogue, le cadre permettant de juger et régler les disputes civiles en Israël. Une telle combinaison confirme à nouveau le caractère unique de la loi d’Israël par rapport aux différents codes civils du Proche-Orient antique. Plus tard, lors d’une cérémonie, Dieu appellerait ces préceptes « le livre de l’alliance » (#Ex 24:7).

2  Si tu achètes un esclave hébreu, il servira six années ; mais la septième, il sortira libre, sans rien payer.

21:2-11 Les lois relatives à l’esclavage garantissaient la liberté à l’esclave après une période de 6 ans, à moins qu’il ne choisisse lui-même de rester au service de son maître, dans un contexte d’amour et non d’abus (v. #Ex 21: 5). Tout asservissement permanent et involontaire d’un Hébreu au service d’un autre Hébreu était de toute évidence indésirable dans la société israélite, et inconnu en Israël (cf. #Lé 25:39-55). Des dispositions furent aussi prises pour assurer un juste traitement aux femmes esclaves: elles ne pouvaient pas être laissées sans ressources du fait d’une mauvaise action de la part de leur maître.

3  S’il est entré seul, il sortira seul ; s’il avait une femme, sa femme sortira avec lui.

4  Si c’est son maître qui lui a donné une femme, et qu’il en ait eu des fils ou des filles, la femme et ses enfants seront à son maître, et il sortira seul.

5  Si l’esclave dit : J’aime mon maître, ma femme et mes enfants, je ne veux pas sortir libre, — 

6  alors son maître le conduira devant Dieu, et le fera approcher de la porte ou du poteau, et son maître lui percera l’oreille avec un poinçon, et l’esclave sera pour toujours à son service.

7  Si un homme vend sa fille pour être esclave, elle ne sortira point comme sortent les esclaves.

8  Si elle déplaît à son maître, qui s’était proposé de la prendre pour femme, il facilitera son rachat ; mais il n’aura pas le pouvoir de la vendre à des étrangers, après lui avoir été infidèle.

9  S’il la destine à son fils, il agira envers elle selon le droit des filles.

10  S’il prend une autre femme, il ne retranchera rien pour la première à la nourriture, au vêtement, et au droit conjugal.

11  Et s’il ne fait pas pour elle ces trois choses, elle pourra sortir sans rien payer, sans donner de l’argent.

12 ¶  Celui qui frappera un homme mortellement sera puni de mort.

21:12-14 Les lois relatives aux blessures physiques provoquées par un homme ou un animal (vv. #Ex 21:15-36) étaient précédées de celles relatives à la plus grave des blessures, la mort. La peine capitale était prescrite uniquement pour l’homicide volontaire (voir #Ex 20: 13), tandis que pour l’homicide non intentionnel, le coupable devait se réfugier dans une des villes instituées par Dieu à cet effet (cf. #No 35:6-24 ; #De 19:1-13) et y rester, loin de chez lui et du parent vengeur, jusqu’à la mort du souverain sacrificateur (#No 35:25, #No 35:28). Dieu pouvait en effet laisser se produire des accidents mortels provoqués par des hommes sans qu’ils ne l’aient planifié. Aucun asile n’était en revanche prévu pour le meurtrier volontaire.

13  S’il ne lui a point dressé d’embûches, et que Dieu l’ait fait tomber sous sa main, je t’établirai un lieu où il pourra se réfugier.

14  Mais si quelqu’un agit méchamment contre son prochain, en employant la ruse pour le tuer, tu l’arracheras même de mon autel, pour le faire mourir.

15  Celui qui frappera son père ou sa mère sera puni de mort.

21: 15, 17 Le manque de respect envers les parents, aussi bien physique que verbal, est considéré comme si grave qu’il constituait une offense passible de la peine capitale. Le cinquième commandement était une chose sérieuse! D’autres codes civils antiques, le code d’Hammourabi notamment, mentionnent aussi l’autorité parentale et prescrivent de lourdes sanctions dans ce domaine, mais pas la peine de mort.

16  Celui qui dérobera un homme, et qui l’aura vendu ou retenu entre ses mains, sera puni de mort.

17  Celui qui maudira son père ou sa mère sera puni de mort.

18  Si des hommes se querellent, et que l’un d’eux frappe l’autre avec une pierre ou avec le poing, sans causer sa mort, mais en l’obligeant à garder le lit,

19  celui qui aura frappé ne sera point puni, dans le cas où l’autre viendrait à se lever et à se promener dehors avec son bâton. Seulement, il le dédommagera de son interruption de travail, et il le fera soigner jusqu’à sa guérison.

20  Si un homme frappe du bâton son esclave, homme ou femme, et que l’esclave meure sous sa main, le maître sera puni.

21:20-21, 26-27 Le propriétaire avait le droit de punir ses esclaves (#Pr 10:13 ; #Pr 13: 24), mais sans violence. Les juges devaient décider de la sanction appropriée au cas où l’esclave mourait (v. #Ex 21: 20). Si l’esclave survivait quelques jours, il était évident que son maître n’avait pas eu l’intention de le tuer, et la perte de l’esclave était considérée comme une punition suffisante (v. #Ex 21: 21). Des coups qui ne provoquaient pas une mort immédiate étaient interprétés comme un acte disciplinaire et non comme un homicide. Toute blessure physique permanente entraînait la liberté pour l’esclave, et donc la perte de son investissement pour le maître. Le pouvoir du maître sur l’esclave était ainsi limité. Une telle loi était sans pareille dans l’Antiquité.

21  Mais s’il survit un jour ou deux, le maître ne sera point puni ; car c’est son argent.

22 ¶  Si des hommes se querellent, et qu’ils heurtent une femme enceinte, et la fassent accoucher, sans autre accident, ils seront punis d’une amende imposée par le mari de la femme, et qu’ils paieront devant les juges.

Une compensation était exigée pour un accident qui provoquait une naissance prématurée, même si la mère et l’enfant

23  Mais s’il y a un accident, tu donneras vie pour vie,

21:23-24 Cf. #Lé 24:19-20 ; #De 19: 21. Le principe des représailles, ou loi du talion, s’appliquait en cas de blessures causées à la mère ou à l’enfant. La punition égalait, sans les dépasser, les dommages causés à la victime. Le bien-être d’une femme enceinte était protégé par cette loi pour que le mauvais traitement involontaire constitue une négligence coupable. Si l’on pense aux débats à propos de l’avortement, il est à relever que le fœtus était considéré comme une personne; ainsi, celui qui causait sa mort ou le blessait était tenu pour responsable.

24  œil pour œil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied,

25  brûlure pour brûlure, blessure pour blessure, meurtrissure pour meurtrissure.

26  Si un homme frappe l’œil de son esclave, homme ou femme, et qu’il lui fasse perdre l’œil, il le mettra en liberté, pour prix de son œil.

27  Et s’il fait tomber une dent à son esclave, homme ou femme, il le mettra en liberté, pour prix de sa dent.

28  Si un bœuf frappe de ses cornes un homme ou une femme, et que la mort en soit la suite, le bœuf sera lapidé, sa chair ne sera point mangée, et le maître du bœuf ne sera point puni.

29  Mais si le bœuf était auparavant sujet à frapper, et qu’on en ait averti le maître, qui ne l’a point surveillé, le bœuf sera lapidé, dans le cas où il tuerait un homme ou une femme, et son maître sera puni de mort.

30  Si on impose au maître un prix pour le rachat de sa vie, il paiera tout ce qui lui sera imposé.

Les propriétaires d’animaux étaient tenus pour responsables des morts ou blessures causées par leurs animaux. Puisque le propriétaire était coupable de négligence, et non d’un crime intentionnel, il pouvait payer pour échapper à la peine capitale. A nouveau, les juges devaient veiller à ce qu’aucune décision motivée par la vengeance ne soit prise.

31  Lorsque le bœuf frappera un fils ou une fille, cette loi recevra son application ;

32  mais si le bœuf frappe un esclave, homme ou femme, on donnera trente sicles d’argent au maître de l’esclave, et le bœuf sera lapidé.

sicles. Si l’on estime un sicle à environ 16 g, 30 sicles équivalaient à environ 500 grammes. Christ fut trahi pour le prix d’un esclave (#Za 11:12-13 ; #Mt 26:14-15).

33  Si un homme met à découvert une citerne, ou si un homme en creuse une et ne la couvre pas, et qu’il y tombe un bœuf ou un âne,

34  le possesseur de la citerne paiera au maître la valeur de l’animal en argent, et aura pour lui l’animal mort.

35  Si le bœuf d’un homme frappe de ses cornes le bœuf d’un autre homme, et que la mort en soit la suite, ils vendront le bœuf vivant et en partageront le prix ; ils partageront aussi le bœuf mort.

36  Mais s’il est connu que le bœuf était auparavant sujet à frapper, et que son maître ne l’ait point surveillé, ce maître rendra bœuf pour bœuf, et aura pour lui le bœuf mort.

 

EXODUS 21 : 1 à 36 + NOTES TO JOHN MACARTHUR

1 ¶ These are the ordinances that you shall set before them.

laws. A combination of casuistry type of precepts (jurisprudence) and apodictic (direct order) provides, in the form of a detailed enlargement of the Decalogue, the framework to judge and settle civil disputes in Israel. This combination again confirms the uniqueness of Israel's law in relation to different civil codes of the ancient Near East. Later, at a ceremony, God called these precepts "book of the covenant" (#Ex 24: 7).

2 If you buy a Hebrew slave, he shall serve six years but in the seventh he shall go out free for nothing.

21: 2-11 The laws on slavery guaranteed freedom to the slave after a period of 6 years, unless he himself chooses to remain in the service of his master, in a context of love and not abuse (v #Ex. 21: 5). Any permanent and involuntary servitude of Hebrew in the service of another Hebrew was undesirable evidence in Israelite society, and unknown in Israel (see # Lev 25: 39-55). Steps were also taken to ensure fair treatment of female slaves: they could not be left destitute because of a bad deed on the part of their master.

3 If he came in alone, he shall go out alone; if he had a wife, his wife shall go out with him.

4 If his master gives him a wife and she bears him son or daughters, the wife and her children shall be her master, and he shall go out alone.

5 If the slave says: I love my master, my wife and my children, I do not go out free -

6 Then his master shall bring him to God, and shall bring him to the door or the doorpost and pierce his ear with an awl; and he shall serve him for ever.

7 If a man sells his daughter as a slave, she shall not go out as the menservants.

8 If she does not please her master, who had proposed to marry her, he let her be redeemed; he shall have no power to sell her to foreigners, after having been unfaithful.

9 If he marries her to his son, he shall deal with her after the manner of daughters.

10 If he takes another wife, he shall not diminish the first to the food, clothing and marital rights.

11 If he does not do these three things for her, she shall go out without paying anything without giving money.

12 ¶ He that killeth any man be put to death.

21: 12-14 Laws on physical injuries caused by a human or an animal (vv #Ex. 21: 15-36) were preceded by those concerning the most serious injury, death. Capital punishment was prescribed only for intentional homicide (see #Ex 20: 13), while for unintentional homicide, the perpetrator had to hide in one of the cities instituted by God for this purpose (see 35 #No : 6-24; # of 19: 1-13) and stay there, far from home and vengeful parent, until the death of the high priest (35:25 #No, #No 35:28). God could let it happen indeed fatal accidents caused by men that they did not planned. No asylum was however provided for the voluntary murderer.

13 If he has not prepared him to wait, but God deliver him into his hand, I will appoint you a place where he may flee.

14 But if a man come presumptuously against his neighbor, guile and kill him, you take him from my altar, that he may die.

15 Whoever strikes his father or his mother shall be put to death.

21: 15, 17 Disrespect toward parents, both physical and verbal, is considered so serious that it constituted an offense punishable by the death penalty. The fifth commandment was a serious thing! Other ancient civil codes, including the code of Hammurabi, as mentioned parental authority and prescribe severe penalties in this area, but not the death penalty.

16 And he that stealeth a man, and who has sold or found in his hand, shall die.

17 Whoever curses father or mother shall be put to death.

18 If men strive, and one of them hits the other with a stone or with his fist, and he die, but is confined to bed,

19 he who struck shall not be punished, in the event that the other would come to stand up and walk around outside with his staff. Only it will compensate the interruption of his work, and he will thoroughly healed.

20 If a man strikes his slave stick, man or woman, and he die under his hand; he shall be punished.

21: 20-21, 26-27 The owner had the right to punish his slaves (#Pr 10:13; #Pr 13: 24), but without violence. The judges had to decide the appropriate punishment if the slave died (v #Ex. 21: 20). If the slave survives a few days, it was obvious that his master had not intended to kill him, and the loss of the slave was considered sufficient punishment (v #Ex. 21: 21). Shots that do not cause immediate death were interpreted as a disciplinary measure and not as a homicide. Permanent physical injuries entailed the freedom to the slave, and therefore the loss of its investment for the master. The power of the master over the slave was so limited. Such a law was unparalleled in antiquity.

21 But if he survives a day or two, he shall not be punished; because it is his money.

22 ¶ If men strive, and hurt a pregnant woman, and do give birth, without any accident, they will be punished by a fine imposed by the woman's husband, and he shall pay as the judges.

Compensation was required for an accident that caused a premature birth, even if the mother and child

23 But if there is an accident, you shall give life for life,

21: 23-24 # Cf. Lev 24: 19-20; # Of 19: 21. The principle of retaliation, or law of retaliation, applied in case of injuries to the mother or child. The punishment was equal but not exceed, the damage to the victim. The welfare of a pregnant woman was protected by this law to the bad involuntary treatment constitutes culpable negligence. If we think of the debates about abortion, it should be noted that the fetus was considered a person; and he who caused her death or was wounded held responsible.

24 eye for eye, tooth for tooth, hand for hand, foot for foot,

25 burn for burn, wound for wound, stripe for stripe.

26 If a man strikes the eye of his slave, male or female, and that will make him lose his eye, he shall let him go free for his eye.

27 And if he knocks out the tooth of his slave, male or female, he shall let him go free for his tooth.

28 If an ox gores a man or a woman, and the death ensues as a result, the ox shall be stoned, and its flesh shall not be eaten, and the owner of the ox shall be quit.

29 But if the ox were wont to strike, and it hath been testified the master, who hath not monitored, the ox shall be stoned in that he hath killed a man or a woman, and his master shall put to death.

30 If there be laid on him a price for the redemption of his life, he will pay whatever is imposed.

Pet owners were held responsible for the deaths or injuries caused by their animals. Since the owner was guilty of negligence, not an intentional crime, it could pay to escape the death penalty. Again, judges should ensure that no decision motivated by revenge is taken.

31 When the beef hit a son or daughter, this judgment shall it be;

32 If the ox hits a slave, male or female, we will give thirty shekels of silver to their master, and the ox shall be stoned.

shekels. If we estimate a shekel to about 16 g, 30 shekels equivalent to about 500 grams. Christ was betrayed for the price of a slave (#Za 11: 12-13; #Mt 26: 14-15).

33 If a man shall open a pit, or if a man digs a pit and does not cover, and fall therein an ox or a donkey,

34 the owner of the pit shall pay the master value of the animal in money, and it will the dead animal.

35 If the ox of a man gores the ox of another man, and that he die; then they shall sell the live ox and divide the money; they also divide the dead ox.

36 But if it is known that the ox was wont to strike, and his owner hath not watched, he shall surely pay ox for ox, and the dead shall be his beef.

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