
Genèse 19:1-26 Sodome et Gomorrhe ( EXTRA )
07/02/2015 10:17Genèse 19:1-26 Sodome et Gomorrhe
Il est donc bien vrai que la corruption des hommes de Sodome et de Gomorrhe était horrible, puisqu’il ne se trouvait pas dix personnes parmi eux qui eussent cette foi par laquelle on est juste devant l’Éternel. Les deux anges arrivèrent sur le soir à Sodome. Des anges ! Voilà ce qu’étaient les hommes qui étaient venus chez Abraham avec le Seigneur ; deux de ces êtres excellents en force, en sagesse et en pureté dont l’Éternel s’est plus d’une fois servi pour annoncer de bonnes nouvelles à ses enfants sur la terre ; de là leur vient le nom d’ange, qui signifie messager. Ceux-ci avaient été revêtus par la puissance de Dieu d’une forme humaine, et c’est auprès de Lot qu’il les envoie avant de détruire l’impie Sodome, cette ville où le neveu d’Abraham avait eu le tort de se fixer. Mais Dieu se montra toujours plein de compassion envers ceux qui lui appartiennent.
En lisant les treize premiers versets du chapitre où nous sommes parvenus, vous remarquerez l’empressement avec lequel Lot reçut ces hommes, en qui peut-être il ne vit d’abord que deux étrangers qu’il s’agissait de mettre à l’abri des outrages des méchants. Vous remarquerez ensuite l’effroyable corruption des habitants de Sodome qui voulaient faire subir aux hôtes de Lot le traitement le plus infâme. Après quoi vous verrez dans la proposition que Lot fit à ces pervers de livrer ses filles à leurs honteuses passions, jusqu’à quel point le sentiment moral peut s’affaiblir, même chez un enfant de Dieu, quand il vit habituellement avec des impies. Lot n’avait point trempé dans toutes les iniquités des gens de Sodome, car il est écrit que son âme juste s’affligeait au spectacle de leurs turpitudes (#2P 2:8) ; il sentait qu’il devait, à tout prix, protéger ses hôtes contre leurs horribles entreprises ; mais il eût dû comprendre qu’il n’est jamais permis de faire le mal pour que le bien en arrive. Vous remarquerez, enfin, comment ces hommes abominables, irrités de la résistance de Lot, se jettent sur lui, le menaçant de lui faire un parti pire encore.
Quand les choses en furent à ce point extrême, le Seigneur fit voir à Lot, sans grande peine, qu’il est puissant pour délivrer et qu’il n’a pas besoin que nous le secondions par nos inventions quelquefois bien coupables. Ses anges, prenant Lot par la main, le retirèrent dans la maison, dont ils tinrent la porte de manière à ce que nul ne pût l’ouvrir ; puis ils répandirent sur les hommes de Sodome un esprit d’aveuglement et de trouble qui les dérouta complètement. C’est ainsi que, bien souvent, l’Éternel dissipe les conseils des méchants et qu’il délivre son peuple.
Alors, sans doute, Lot comprit que ces deux hommes étaient des envoyés de l’Éternel, et tout cela dut le préparer merveilleusement à recevoir leur message. Aussi n’hésita-t-il pas à les croire. Mais il n’en fut pas de même de ses futurs gendres. Pleins d’impiété dans le cœur, ceux-ci tournèrent en ridicule ce qui leur fut dit de la part du Seigneur, précisément de la même manière que les moqueurs au temps du déluge. Lot, lui-même, ébranlé peut-être par les propos de ses gendres, montra quelque hésitation lorsque le moment de partir fut arrivé. Mais Dieu est si bon que les anges le prirent par la main et l’entraînèrent ; avec lui, sa femme et ses deux filles.
Il fallait maintenant, pour obtenir vie sauve, qu’ils atteignissent promptement la montagne voisine ; mais Lot, craignant de ne pas en avoir le temps, supplia le Seigneur de préserver, pour l’amour de lui, la petite ville de Tsohar qui était dans la plaine, et cette demande lui fut accordée. II s’agissait, en effet, de se hâter, car Lot était sorti de Sodome à l’aube du jour, et, au lever du soleil, comme il entrait à Tsohar, il y eut une pluie de feu et de soufre. Tout ce territoire, avec ses habitants, subit une destruction bien plus épouvantable que celle du déluge.
Les habitants de Sodome et de Gomorrhe ne furent pas les seuls qui périrent. La femme même de Lot, par un regret coupable pour un monde que Dieu avait maudit, voulut, à ce qu’il paraît, retourner en arrière ; mais elle fut enveloppée par la catastrophe, et son corps devint semblable à une statue, ou plutôt à une colonne de sel ; c’est-à-dire qu’il fut comme cristallisé et qu’il resta là pour servir de monument à la justice divine contre ceux qui ne sont pas droits de cœur.
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