HÉBREUX 11 : 1 à 40+

22/06/2022 00:45

JOUR 234 DE 287 : NOUVEAU TESTAMENT

HÉBREUX 11

 
HÉBREUX 11 : 1 à 40+
 

1 ¶  Or la foi est une ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit pas.

 

Ce verset est rédigé selon un mode courant dans la poésie hébraïque (notamment dans les Psaumes): on juxtapose deux expressions parallèles et presque identiques pour exprimer le même concept. Cf. #1Pi 1:7: Dieu éprouve la foi en la plaçant dans le creuset.

 

ferme assurance. Vient du mot grec traduit par « personne » en #Hé 1:3 et « assurance » en #Hé 3:14. La foi dont il s’agit ici inclut la conviction la plus solide qui soit, l’assurance présente, accordée par Dieu, de la réalité future.

 

démonstration de celles qu’on ne voit pas. La vraie foi ne se fonde pas sur des preuves tangibles mais sur une assurance divine, et elle est une grâce accordée par Dieu (#Ep 2:8).

11:1-40 Le ch. #Hé 11 est une évocation émouvante des saints de l’A.T. qui furent fidèles, et il a parfois été intitulé « galerie des héros de la foi ». Tous ces hommes et femmes attestent de la valeur que représente la vie par la foi. Ils composent la « nuée de témoins » (#Hé 12:1) qui atteste puissamment aux Hébreux qu’eux aussi devraient embrasser la foi dans la vérité divine révélée en Christ.

 

2  Pour l’avoir possédée, les anciens ont obtenu un témoignage favorable.

 

les anciens. Dans ce contexte, le terme renvoie aux saints, hommes et femmes, de l’ancienne alliance. Quelques-uns sont décrits dans les versets #Hé 11:4-40.

 

ont obtenu un témoignage favorable. Cf. versets  #Hé 11:4, #Hé 11:39. Dieu atteste que ces saints ont vécu par la foi et que son approbation leur est donc acquise.

 

3  C’est par la foi que nous reconnaissons que le monde a été formé par la parole de Dieu, en sorte que ce qu’on voit n’a pas été fait de choses visibles.

 

par la foi. Chaque exemple de foi des versets  3-31 est introduit par cette expression. La véritable foi qui sauve se traduit par l’obéissance à Dieu.

 

nous. Pronom qui renvoie à l’auteur et aux autres croyants, présents et passés.

 

l’univers. L’univers physique lui-même, ainsi que son fonctionnement et son administration.

 

a été formé. Le concept impliqué par ce verbe (employé aussi en #Hé 13: 21) est celui d’équiper quelque chose pour le rendre capable de remplir sa fonction.

 

la parole de Dieu. Les paroles prononcées par Dieu (voir par ex. #Ge 1:3, #Ge 1:6, #Ge 1:9, #Ge 1:11, #Ge 1:14).

 

n’a pas été fait. Dieu a créé l’univers à partir de choses invisibles. Il s’agissait peut-être de sa propre énergie, de sa propre puissance.

 

4 ¶  C’est par la foi qu’Abel offrit à Dieu un sacrifice plus excellent que celui de Caïn ; c’est par elle qu’il fut déclaré juste, Dieu approuvant ses offrandes ; et c’est par elle qu’il parle encore, quoique mort.

 

Abel. Voir #Ge 4:1-15.

 

plus excellent. La raison de l’excellence du sacrifice d’Abel n’est pas décrite spécifiquement par l’auteur de l’épître, mais elle est suggérée par #Hé 12:24. Ce qui l’intéresse ici, c’est la foi d’Abel. Les deux frères agirent en sachant ce que Dieu exigeait. Abel obéit, mais pas Caïn. Abel agit donc par la foi, au contraire de son frère.

 

c’est par elle. « Elle » représente la foi d’Abel, non son offrande. Par elle, Abel a démontré à toutes les générations suivantes que l’on vient à Dieu par la foi, pour recevoir de lui la justice.

 

juste. Grâce à sa foi, prouvée par son obéissance aux exigences de Dieu concernant le sacrifice, Abel fut compté pour juste par Dieu (cf. #Ro 4:4-8). Quant au sacrifice de Caïn, il démontra que celui-ci n’accomplissait qu’un acte rituel, avec un cœur désobéissant et sans foi authentique. Sans la foi, personne ne peut recevoir la justice (cf. #Ge 15: 6).

 

approuvant ses offrandes. Les offrandes d’Abel démontraient quelque chose, quant à sa foi, que ne démontraient pas celles de Caïn.

11:4-40 Adam et Ève ne sont pas mentionnés car ils avaient vu Dieu, avaient été en communion avec lui et lui avaient même parlé. Leurs enfants furent les premiers à devoir exercer la foi en un Dieu invisible.

 

5  C’est par la foi qu’Énoch fut enlevé pour qu’il ne vît point la mort, et qu’il ne parut plus parce que Dieu l’avait enlevé ; car, avant son enlèvement, il avait reçu le témoignage qu’il était agréable à Dieu.

 

Citation de #Ge 5:24.

 

Hénoc. La répétition du constat « puis il mourut » est interrompue pour Hénoc. Cf. #Ge 4:17-18 ; #1Ch 1:3 ; #Lu 3:37 ; #Hé 11:5 ; #Jude 14. Hénoc fut enlevé par Dieu et ne mourut pas, comme plus tard Elie (#2R 2:1-12). Noé est le seul autre homme dont l’intimité de relation avec Dieu soit mentionnée (#Ge 6:9).

La LXX traduit l’expression idiomatique hébraïque « marcher avec Dieu » par « être agréable à Dieu ». L’auteur combine les deux. Hénoc fut enlevé mystérieusement au ciel, sans mourir (cf. #1Th 4:17).

 

6  Or sans la foi il est impossible de lui être agréable ; car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent.

 

impossible de lui être agréable. Hénoc plut à Dieu en raison de sa foi. Sans cette foi, il est impossible à qui que ce soit de marcher avec Dieu et de lui être agréable (cf. #Hé 10:38).

 

Dieu existe. L’accent est placé sur le vrai Dieu. La foi véritable ne croit pas seulement qu’un être divin existe, mais que le Dieu des Écritures est le seul vrai Dieu qui existe. Ne pas croire en l’existence de ce Dieu, c’est faire de lui un menteur (cf. #1Jn 5:10).

 

le rémunérateur. Il faut non seulement croire que Dieu existe, mais aussi qu’il récompensera la foi des hommes en lui, en leur accordant son pardon et en leur imputant sa justice, parce qu’il a promis de le faire (cf. #Hé 10:35 ; #Ge 15: 1 ; #De 4:29 ; #1Ch 28:9 ; #Ps 58:11 ; #Esa 40:10).

 

7  C’est par la foi que Noé, divinement averti des choses qu’on ne voyait pas encore, et saisi d’une crainte respectueuse, construisit une arche pour sauver sa famille ; c’est par elle qu’il condamna le monde, et devint héritier de la justice qui s’obtient par la foi.

 

Noé. Voir #Ge 5:28-9:29 ; #Ez 14: 14.

 

choses qu’on ne voyait pas encore. Le monde n’avait jamais rien connu de semblable au déluge (même pas la pluie); et pourtant Noé passa 120 ans (#Ge 6:3) à exécuter l’ordre, donné par Dieu, de construire un énorme bateau (#Ge 6:13-22).

 

crainte respectueuse. Noé reçut le message divin avec grand respect et une crainte pleine de révérence (cf. #Hé 5:7). Sa foi s’exprima par son obéissance (cf. #Ge 6:22 ; #Ge 7:5).

 

condamna. Noé avertit les hommes de son temps de l’imminence du jugement de Dieu (cf. #1Pi 3:20), c’est pourquoi il est appelé « prédicateur de la justice » (#2P 2:5).

 

héritier de la justice. Celui qui était un prédicateur de la justice (#2P 2:5) devint aussi un héritier de la justice. Il croyait au message qu’il prêchait. Comme Hénoc avant lui, Noé marcha avec Dieu dans la foi et l’obéissance (#Ge 6:9).

 

8  C’est par la foi qu’Abraham, lors de sa vocation, obéit et partit pour un lieu qu’il devait recevoir en héritage, et qu’il partit sans savoir où il allait.

11:8-19

Abraham. Voir #Ge 11:27-25:11.

 

lieu …  en héritage. Le pays de Canaan, loin de son lieu de résidence habituel, Ur en Chaldée (#Ge 11:31). Il partit par la foi.

 

9  C’est par la foi qu’il vint s’établir dans la terre promise comme dans une terre étrangère, habitant sous des tentes, ainsi qu’Isaac et Jacob, les cohéritiers de la même promesse.

 

promesse. Ni Abraham, ni Isaac, ni Jacob ne purent s’installer en permanence dans la terre promise par Dieu ni la posséder (verset #Hé 11:10). Abraham partit pour la terre promise par la foi, et tous y vécurent par la foi. Ils croyaient à la promesse qu’ils en seraient un jour propriétaires, promesse qui ne s’accomplit que de nombreuses générations après la leur (#Ge 12:7).

 

10  Car il attendait la cité qui a de solides fondements, celle dont Dieu est l’architecte et le constructeur.

 

cité. Le pays promis ultime et permanent, c’était le ciel, et par la foi Abraham sut toujours qu’il finirait par en hériter. Cette ville est de nouveau mentionnée au versets #Hé 11:16 ; #Hé 12:22 ; #Hé 13: 14.

 

11  C’est par la foi que Sara elle-même, malgré son âge avancé, fut rendue capable d’avoir une postérité, parce qu’elle crut à la fidélité de celui qui avait fait la promesse.

 

11:11-12

Sara. Voir #Ge 11:27-23:2 ; #1Pi 3:5-6.

son âge avancé. À 90 ans (#Ge 17: 17), elle avait effectivement largement dépassé l’âge de procréer, et ce couple n’avait jamais réussi à concevoir d’enfant. Dieu le leur permit cependant, à cause de leur foi en sa promesse (#Ge 21:1-3).

 

12  C’est pourquoi d’un seul homme, déjà usé de corps, naquit une postérité nombreuse comme les étoiles du ciel, comme le sable qui est sur le bord de la mer et qu’on ne peut compter.

 

déjà usé de corps. À 99 ans, Abraham avait lui aussi dépassé l’âge de procréer, si ce n’est par l’intervention de Dieu (#Ge 17: 1, #Ge 17:15-17 ; #Ge 21:1-5).

 

étoiles …  sable. L’hyperbole souligne la nombreuse descendance qui serait issue d’Abraham (voir #Ge 15:4-5 ; #Ge 22: 17).

 

13  C’est dans la foi qu’ils sont tous morts, sans avoir obtenu les choses promises ; mais ils les ont vues et saluées de loin, reconnaissant qu’ils étaient étrangers et voyageurs sur la terre.

 

tous. Allusion aux patriarches seuls (Abraham, Isaac et Jacob). Cette interprétation est étayée par le fait que les promesses commencèrent à être données à Abraham (cf. #Ac 7:17 ; #Ro 4:13 ; #Ga 3:14-18) et furent transmises à Isaac (#Ge 26:2-5, #Ge 26:24) et à Jacob (#Ge 28:10-15). En outre, eux seuls correspondent à la description du verset 15, et Hénoc ne connut pas la mort. Ces hommes de foi ne savaient pas quand ils hériteraient des biens promis. Ils vécurent un temps sur cette terre, mais ils n’en eurent jamais la possession.

 

11:13-16

étrangers et voyageurs sur la terre. Voir #Ge 23:4. Leur foi patiente endura de nombreuses épreuves car ils avaient la certitude que Dieu avait le meilleur en réserve pour eux. Ils n’éprouvaient aucune nostalgie pour Ur, mais languissaient après le ciel (#Job 19:25-26 ; #Ps 27:4).

 

14  Ceux qui parlent ainsi montrent qu’ils cherchent une patrie.

15  S’ils avaient eu en vue celle d’où ils étaient sortis, ils auraient eu le temps d’y retourner.

16  Mais maintenant ils en désirent une meilleure, c’est-à-dire une céleste. C’est pourquoi Dieu n’a pas honte d’être appelé leur Dieu, car il leur a préparé une cité.

 

leur Dieu. Dieu se désignait lui-même comme le « Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob » (#Ex 3:6 ; cf. #Ge 28:13 ; #Mt 22: 32). C’est une formule d’alliance significative, par laquelle un individu ou un peuple s’identifiait à Dieu et Dieu à eux (cf. #Lé 26:12).

 

17  C’est par la foi qu’Abraham offrit Isaac, lorsqu’il fut mis à l’épreuve, et qu’il offrit son fils unique, lui qui avait reçu les promesses,

 

11:17-19 Voir #Ge 22:1-18. Abraham prouva de nouveau sa foi lorsqu’il se montra prêt à rendre à Dieu le fils de la promesse, Isaac, qui lui avait été donné miraculeusement à cause de sa foi. Il aurait fallu un miracle bien plus grand encore pour remplacer Isaac par les moyens naturels. Il avait donc confiance que Dieu le ressusciterait. Cf. #Ro 4:16-21.

 

11:17-18

fils unique. Isaac n’était pas le seul fils d’Abraham. Il y avait aussi Ismaël, engendré avec Agar (#Ge 16:1-16). Le terme désigne quelqu’un de spécial, un être unique (cf. #Jn 1:14). Isaac était le seul fils né selon la promesse de Dieu et le seul héritier de la promesse. La citation de #Ge 21: 12 prouve ce dernier point.

 

18  et à qui il avait été dit : En Isaac sera nommée pour toi une postérité.

19  Il pensait que Dieu est puissant, même pour ressusciter les morts ; aussi le recouvra-t-il par une sorte de résurrection.

 

même pour ressusciter les morts. Considérant la promesse de Dieu comme inconditionnelle, Abraham était arrivé à la conclusion que Dieu tiendrait sa promesse, même si cela impliquait de ressusciter Isaac (cf. #Ge 22: 5).

 

une préfiguration. C’est le même mot grec qu’en #Hé 9:9 (où il est traduit « symbole »), d’où est tiré le mot français « parabole ». Abraham reçut Isaac comme s’il lui revenait, pour ainsi dire, de la mort, même s’il n’avait pas vraiment été sacrifié.

 

20  C’est par la foi qu’Isaac bénit Jacob et Ésaü, en vue des choses à venir.

 

Isaac. Voir #Ge 27:1-28:5.

 

21  C’est par la foi que Jacob mourant bénit chacun des fils de Joseph, et qu’il adora, appuyé sur l’extrémité de son bâton.

 

Jacob. Voir #Ge 47:28-49:33.

 

chacun des fils. Les deux fils de Joseph, Éphraïm et Manassé, reçurent chacun une bénédiction de la bouche de Jacob. Par conséquent, deux tribus descendaient de Joseph, alors qu’une seule tribu descendait de chacun de ses frères (voir #Ge 47:31 ; #Ge 48:1, #Ge 48:5, #Ge 48:16).

 

l’extrémité de son bâton. Selon #Ge 47:31, Jacob s’appuyait sur « le chevet de son lit ». Les deux mots (bâton et lit) ont exactement les mêmes consonnes en hébreu, et les manuscrits hébreux de l’A.T. étaient copiés sans les voyelles. Plus tard, entre le VIe et le VIIIe siècle apr. J.-C., on introduisit les voyelles du mot « lit ». La LXX, au IIIe siècle av. J.-C., a lu le mot « bâton », ce qui semble le plus vraisemblable, même si les deux sont possibles.

 

22  C’est par la foi que Joseph mourant fit mention de la sortie des fils d’Israël, et qu’il donna des ordres au sujet de ses os.

 

Joseph. Voir #Ge 37:1-50:26. Joseph passa toute sa vie adulte en Égypte et, même s’il appartenait à la quatrième génération d’héritiers de la promesse faite à Abraham, jamais il ne retourna en Canaan de son vivant. Cependant, face à la mort, il gardait la foi que Dieu tiendrait promesse, et il donna la preuve de cette confiance lorsqu’il demanda à ses frères de lui jurer qu’ils ramèneraient ses ossements en Canaan pour que sa sépulture y soit (#Ge 50:24-25 ; cf. #Ex 13: 19 ; #Jos 24: 32).

 

23  C’est par la foi que Moïse, à sa naissance, fut caché pendant trois mois par ses parents, parce qu’ils virent que l’enfant était beau, et qu’ils ne craignirent pas l’ordre du roi.

 

l’enfant était beau. Le terme « beau » signifie ici que l’enfant bénéficiait de la faveur divine (#Ac 7:20 ; cf. #Ex 2:2). La foi dont il est question était en fait celle des parents de Moïse, pourtant il n’est pas sûr qu’ils aient compris quels étaient les plans de Dieu pour leur fils.

11:23-29

Moïse. Voir #Ex 1:1-15:2 ; #Ac 7:17-36.

 

24  C’est par la foi que Moïse, devenu grand, refusa d’être appelé fils de la fille de Pharaon,

 

Moïse rejeta la célébrité dont il aurait pu jouir en Égypte, s’il avait profité de sa position: fils adoptif de la fille du Pharaon (cf. #Ex 2:10).

 

25  aimant mieux être maltraité avec le peuple de Dieu que d’avoir pour un temps la jouissance du péché,

 

avec le peuple de Dieu. Moïse aurait péché s’il avait refusé d’assumer les responsabilités que Dieu lui confiait envers Israël, et il avait une conviction claire que Dieu délivrerait le peuple « par sa main » (#Ac 7:25). Il repoussa donc les plaisirs de l’Égypte.

 

26  regardant l’opprobre de Christ comme une richesse plus grande que les trésors de l’Égypte, car il avait les yeux fixés sur la rémunération.

 

l’opprobre de Christ. Moïse supporta l’opprobre de Christ dans le sens où il s’identifia au peuple du Messie alors que celui-ci vivait sous l’opprobre et dans la souffrance (verset #Hé 11:25). De plus, il s’identifia au Messie du fait de son propre rôle de chef et de prophète (cf. #Hé 12:2 ; #De 18: 15 ; #Ps 69:10 ; #Ps 89:52). Il eut une certaine connaissance des souffrances et de la gloire du Messie (cf. #Jn 5:46 ; #Ac 26:22-23 ; #1Pi 1:10-12). Toute personne qui souffre en raison d’une foi authentique en Dieu et de l’Évangile de la rédemption souffre pour Christ (cf. #Hé 13:12-13 ; #1Pi 4:14).

 

27  C’est par la foi qu’il quitta l’Égypte, sans être effrayé de la colère du roi ; car il se montra ferme, comme voyant celui qui est invisible.

 

il quitta l’Égypte. Moïse quitta l’Égypte pour la première fois quand il s’enfuit pour sauver sa vie après avoir tué le maître de corvées égyptien (#Ex 2:14-15). Cette fois-là, il eut peur de la colère de Pharaon. La seconde fois, il tourna le dos à l’Égypte et à tout ce qu’elle représentait. Il n’agit plus par crainte du roi, et c’est donc à cet épisode qu’il est fait allusion.

 

voyant celui qui est invisible. La foi de Moïse était si grande qu’il répondait aux ordres de Dieu comme si celui-ci se tenait devant lui de façon visible. C’était le fondement de sa fidélité envers Dieu, et cela devrait servir de modèle de fidélité pour tous les croyants (cf. #2Co 4:16-18).

 

28  C’est par la foi qu’il fit la Pâque et l’aspersion du sang, afin que l’exterminateur ne touchât pas aux premiers-nés des Israélites.

 

la Pâque. Voir #Ex 12.

 

29  C’est par la foi qu’ils traversèrent la mer Rouge comme un lieu sec, tandis que les Égyptiens qui en firent la tentative furent engloutis.

 

mer Rouge. Voir #Ex 14:1-15:2. Quand ils abordèrent le rivage de la mer Rouge, les Hébreux se mirent à craindre pour leur vie (#Ex 14: 11, #Ex 14: 21). Mais en entendant les déclarations de Moïse qui leur promettait la protection de Dieu (#Ex 14:13-14), ils allèrent de l’avant par la foi.

 

30  C’est par la foi que les murailles de Jéricho tombèrent, après qu’on en eut fait le tour pendant sept jours.

 

Jéricho. Voir #Jos 6. Les Hébreux n’eurent rien à faire, militairement parlant, pour vaincre Jéricho; ils n’eurent qu’à suivre les instructions de Dieu par la foi. Cf. #2Co 10:4.

 

31  C’est par la foi que Rahab la prostituée ne périt pas avec les rebelles, parce qu’elle avait reçu les espions avec bienveillance.

 

Rahab. Voir #Jos 2:1-24 ; #Jos 6:22-25 ; #Mt 1:5 ; #Ja 2:25.

 

32 ¶  Et que dirai-je encore ? Car le temps me manquerait pour parler de Gédéon, de Barak, de Samson, de Jephthé, de David, de Samuel, et des prophètes,

 

Tous les hommes qui figurent sur cette liste occupaient une position de pouvoir ou d’autorité, mais aucun d’eux n’est loué pour son statut ni pour ses capacités personnelles. Ce qui les distingue, c’est ce qu’ils ont accompli par la foi en Dieu. La liste ne correspond pas à l’ordre chronologique; ils sont cités deux par deux, le plus important étant mentionné le premier (cf. #1S 12:11). Voir #Jug 6:1-9:2 (Gédéon); 4-5 (Barak); 13-16 (Samson); 11-12 (Jephthé).

 

David. C’est le seul roi cité dans ce verset. Tous les autres sont des juges et des prophètes. David pouvait aussi être appelé prophète (voir #Hé 4:7 ; #2S 23:1-3 ; #Mr 12:36). Cf. #1S 13: 14 ; #1S 16: 1, #1S 16: 12 ; #Ac 13: 22.

 

Samuel …  prophètes. Samuel fut le dernier des juges et le premier des prophètes (cf. #1S 7:15 ; #Ac 3:24 ; #Ac 13: 20). Il oignit David pour roi (#1S 16: 13) et avait la réputation d’être un puissant intercesseur dans la prière (#1S 12:19, #1S 12:23 ; #Jér 15: 1).

 

33  qui, par la foi, vainquirent des royaumes, exercèrent la justice, obtinrent des promesses, fermèrent la gueule des lions,

 

vainquirent des royaumes. Josué, les juges, David et d’autres.

 

exercèrent la justice. Des rois justes comme David, Salomon, Asa, Josaphat, Joas, Ézéchias et Josias.

 

obtinrent des promesses. Abraham, Moïse, David et Salomon.

 

fermèrent la gueule des lions. Samson (#Jug 14:5-6), David (#1S 17:34-35), Daniel (#Da 6:22).

11:33-38 Les grandes œuvres et souffrances décrites dans ces versets s’appliquent de façon générale à tous ces saints fidèles. Certains connurent de grandes victoires alors que d’autres endurèrent de grandes afflictions. L’important ici, c’est que tous suivirent Dieu sans compromis et courageusement, sans considérer les conséquences terrestres de leur fidélité à Dieu. Ils plaçaient leur confiance en lui et en ses promesses (cf. #Hé 6:12 ; #2Ti 3:12).

 

34  éteignirent la puissance du feu, échappèrent au tranchant de l’épée, guérirent de leurs maladies, furent vaillants à la guerre, mirent en fuite des armées étrangères.

 

éteignirent la puissance du feu. Schadrac, Méschac et Abed-Nego (#Da 3:19-30).

 

échappèrent au tranchant de l’épée. David (#1S 18: 4, #1S 18: 11 ; #1S 19: 9-10), Elie (#1R 19:1-3, #1R 19: 10) et Élisée (#2R 6:15-19).

 

guérirent de leurs maladies. Ou « furent forts, de faibles qu’ils étaient ». Ehud (#Jug 3:12-30), Jaël (#Jug 4:17-24), Gédéon (#Jug 6:15-16 ; #Jug 7:1-25), Samson (#Jug 16:21-30), et Ézéchias (#Esa 38:1-6). Cf. #1Co 1:27 ; #2Co 12:10.

 

35  Des femmes recouvrèrent leurs morts par la résurrection ; d’autres furent livrés aux tourments, et n’acceptèrent point de délivrance, afin d’obtenir une meilleure résurrection ;

 

Des femmes recouvrèrent leurs morts. La veuve de Sarepta (#1R 17: 22) et la Sunamite (#2R 4:34).

 

livrés aux tourments. Le terme grec indique qu’ils furent attachés à un instrument de torture et battus à mort (cf. #2Macc 6-7 au sujet d’Eléazar et des sept frères martyrs).

 

meilleure résurrection. Être délivré d’une mort certaine ou imminente pouvait ressembler à un retour du séjour des morts, mais cela ne constituait pas la résurrection promise. C’était aussi vrai de ceux qui moururent et ressuscitèrent: la première fois qu’ils furent arrachés à la mort, ils ne connurent qu’une simple résurrection qui n’a rien à voir avec la vraie résurrection, ultime et glorieuse (#Da 12:2 ; cf. #Mt 5:10 ; #Ja 1:12).

 

36  d’autres subirent les moqueries et le fouet, les chaînes et la prison ;

d’autres. Joseph (#Ge 39:20), Michée (#1R 22: 27), Élisée (#2R 2:23), Hanani (#2Ch 16:7-10), Jérémie (#Jér 20:1-6 ; #Jér 37:15) et d’autres encore (#2Ch 36:16).

 

37  ils furent lapidés, sciés, torturés, ils moururent tués par l’épée, ils allèrent çà et là vêtus de peaux de brebis et de peaux de chèvres, dénués de tout, persécutés, maltraités,

 

lapidés. Le prophète Zacharie (fils de Jehojada) fut tué de cette façon.

 

sciés. Selon la tradition, c’est la torture qu’inventa le roi Manassé pour exécuter Esaïe.

 

tués par l’épée. Le prophète Urie mourut de cette façon (#Jér 26:23 ; cf. #1R 19: 10). L’expression peut aussi évoquer les exécutions de masse subies par le peuple de Dieu; plusieurs incidents de ce genre arrivèrent à l’époque des Maccabées, au cours des 400 années entre l’A.T. et le N.T.

Livres apocryphes

Maccabées 1 = https://www.chercherjesus-christ.com/news/premier-livre-des-macchabees/

Maccabées 2 = https://www.chercherjesus-christ.com/revelation-de-la-bible/les-livres-apocryphes/le-second-livre-des-macchabees-/

 

ils allèrent çà et là. Nombre de serviteurs de Dieu souffrirent de la pauvreté et de la persécution (cf. #Ps 107:4-9).

 

38  eux dont le monde n’était pas digne, errants dans les déserts et les montagnes, dans les cavernes et les antres de la terre.

 

Voir #1R 18: 4, #1R 18: 13 ; #1R 19: 9.

 

39  Tous ceux-là, à la foi desquels il a été rendu témoignage, n’ont pas obtenu ce qui leur était promis,

 

11:39-40

quelque chose de meilleur. Ils avaient foi en l’accomplissement final des promesses éternelles contenues dans l’alliance (verset #Hé 11:13).

 

40  Dieu ayant en vue quelque chose de meilleur pour nous, afin qu’ils ne parvinssent pas sans nous à la perfection.

 

sans nous. La foi des saints de l’A.T. se portait en avant vers la promesse du salut, alors que la foi de ceux qui viennent après Christ contemple, en regardant en arrière, l’accomplissement de la promesse en Christ. Ces deux groupes se caractérisent par une foi authentique, et tous sont sauvés par Christ et par son œuvre rédemptrice sur la croix (cf. #Ep 2:8-9).

 

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