JACQUES LES CARACTÉRISTIQUES DE L’HOMME NATUREL

12/03/2014 08:37
JACQUES 
 
   LES CARACTÉRISTIQUES DE L’HOMME NATUREL 
 
INTRODUCTION 
 
 
1.    Jacques était l’aîné des demi-frères de Jésus (#Mr 6:3; Mt 13:55). Il avait pour vrai frère Jude, l’auteur de l’épître du même nom.
 
2.    Jacques était non-croyant jusqu’au moment de la résurrection (#Jn 7:3-10).
 
3.    Christ lui apparut (#1Co 15:7). Jacques était présent dans la chambre haute parmi ceux qui étaient réunis à la Pentecôte (#Ac 1:14).
 
4.    Il devint le premier pasteur de l’église de Jérusalem (#Ac 12:17; 15:13; Ga 2:1, 9, 10, 12).
 
5.    Son épître est peut-être le premier écrit du Nouveau Testament. On le date généralement de 45 ap. J.-C. Jacques mentionne encore la synagogue plutôt que l’église comme lieu de rencontre des croyants (cf. #2:2). La lettre a donc été écrite alors que l’Église vivait encore à l’ombre du judaïsme.
 
6.    C’est l’écrit manifestement le plus juif de tout le Nouveau Testament. Ungers écrit :
 
 
« Si on éliminait les passages relatifs à Christ, cet écrit pourrait aussi bien se trouver dans le canon de l’Ancien Testament que dans celui du Nouveau. En fait, on peut décrire cette épître comme un commentaire de la Loi de l’Ancien Testament et du Sermon sur la montagne à la lumière de l’Évangile de Christ » (Unger’s Bible Hand book, p. 783). 
 
   On a également présenté cette épître comme le livre des Proverbes du Nouveau Testament. 
 
 
7.    « Il était connu comme un homme exceptionnellement bon et fut surnommé "le Juste" par les hommes de son temps. On raconte qu’il passait beaucoup de temps dans la prière à genoux au point que ceux-ci étaient devenus calleux comme ceux d’un chameau. On pense qu’il était marié » (cf. #1Co 9:5) (Halley’s Bible Handbook, p. 657).
 
8.    Comme Jude, Jacques n’a pas essayé de tirer profit de sa parenté avec Christ. Il se contente de se présenter comme « serviteur de Dieu et du Seigneur Jésus-Christ » (#1:1).
 
9.    La langue grecque de Jacques est haute qualité.
 
10.    Jacques ne fait que quatre citations directes de l’Ancien Testament, mais son épître ne compte pas moins de cinquante-trois allusions à l’Ancien Testament.
 
11.    Tout comme Jésus, Jacques aime illustrer ses propos par des personnages de l’Ancien Testament et par des comparaisons tirées de la nature. Note :
 
 
   Personnages de l’Ancien Testament : 
 
 
a.    Abraham (#2:21)
 
b.    Isaac (#2:21)
c.    Rahab (#2:25)
 
d.    Job (#5:11)
 
e.    Élie (#5:17).
 
 
   Illustrations tirées de la nature : 
 
 
a.    Le flot de la mer (#1:6)
 
b.    L’herbe sèche et la fleur tombe (#1:10-11)
 
c.    Le feu (#3:5)
 
d.    Les fontaines d’eau (#3:11)
 
e.    Les figues et les olives (#3:12)
 
f.    Les semailles et les récoltes (#3:18)
g.    Les pluies de la première et de l’arrière-saison (#5:7)
 
h.    La sécheresse (#5:17).
 
12.    Certains ont cru déceler une opposition entre Jacques et Paul. C’était le cas de Martin Luther qui n’hésitait pas à considérer l’épître de Jacques comme « une épître de paille » ! Remarques :
 
-   Jacques : « Vous le voyez, c’est par les œuvres que l’homme est justifié, et non par la foi seulement » (#Ja 2:24).
 
-   Paul : « C’est par la grâce en effet que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie » (#Ep 2:8-9).
 
-   Luther et ceux qui partagent son avis se sont trompés sur la question. Il n’y a pas de contradiction entre les deux affirmations ci-dessus. En effet :
 
-   Paul parle de la justification devant Dieu. Jacques parle de la justification devant les hommes.
 
-   Nous sommes justifiés par la foi, dit Paul. Nous sommes justifiés pour des œuvres, dit Jacques.
 
-   Paul s’intéresse à la racine de la justification. Jacques s’intéresse au fruit de la justification. Comme l’a subtilement fait remarquer Calvin, « seule la foi sauve, mais la foi qui sauve n’est jamais seule. »
 
-   De plus, Paul insiste parfois sur les œuvres (#1Ti 6:18; Tit 3:8; Ep 2:10) et Jacques sur la foi (#Ja 2:5).
13.    Jacques a rencontré Paul au moment où celui-ci vint à Jérusalem pour la première fois après sa conversion sur la route de Damas (#Ga 1:18-19).
 
14.    Il s’entretint également avec Paul lors de la dernière visite que celui-ci fit à Jérusalem (#Ac 21:18-25).
 
15.    D’après la tradition, peu avant la chute de Jérusalem, alors que de nombreux Juifs se tournaient vers Christ, Anne, le souverain sacrificateur aurait convoqué Jacques devant le sanhédrin et lui aurait demandé de renier publiquement Jésus comme le Messie d’Israël. Jacques refusa, fut jeté du pinacle du temple puis lapidé à mort.
 
16.    L’épître de Jacques mentionne plusieurs fois le mot « parfait ». Ce mot vient du grec teleios et signifie « mature ». C’est ainsi qu’il faut le comprendre dans la lettre que nous allons étudier maintenant.
 
 
I. La souffrance mûrit l’homme • 1.1-20 
 
 
A.    Les sources de souffrances
 
 
« Mes frères, considérez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves que vous pouvez rencontrer » (#1:2). 
 
« Heureux l’homme qui endure la tentation ; car après avoir été mis à l’épreuve, il recevra la couronne de vie, que le Seigneur a promise à ceux qui l’aiment » (#1:12). 
 
 
   Ces versets évoquent deux types de souffrances : 
 
1.    Les souffrances des épreuves. Elles viennent de Dieu et sont destinées à notre bien. Rappelons :
 
 
« Après ces événements, Dieu mit Abraham à l’épreuve et lui dit : Abraham ! Il répondit : Me voici ! Dieu dit : Prends donc ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac ; va-t’en dans le pays de Moriya et là, offre-le en holocauste sur l’une des montagnes que je t’indiquerai » (#Ge 22:1-2 ; cf. #Hé 11:17). 
 
« Tu te souviendras de tout le chemin que l’Éternel, ton Dieu, t’a fait faire pendant ces quarante années dans le désert, afin de t’humilier et de t’éprouver, pour reconnaître ce qu’il y avait dans ton cœur et si tu observerais ses commandements, oui ou non » (#De 8:2; cf. #De 8:3). 
 
« Moïse dit au peuple : Soyez sans crainte ; car c’est pour vous mettre à l’épreuve que Dieu est venu, et c’est pour que vous ayez pour lui de la crainte, afin de ne pas pécher » (#Ex 20:20). 
 
« Vous, vous êtes ceux qui avez persévéré avec moi dans mes épreuves » (#Lu 22:28). 
 
« Vous en tressaillez d’allégresse, quoique vous soyez maintenant, pour un peu de temps, puisqu’il le faut, affligés par diverses épreuves » (#1P 1:6). 
 
 
2.    Les épreuves liées à la tentation. Elles viennent du diable (qui se sert du monde et de la chair) et visent notre malheur.
 
 
« Que personne, lorsqu’il est tenté, ne dise : C’est Dieu qui me tente. Car Dieu ne peut être tenté par le mal et ne tente lui-même personne. Mais chacun est tenté, parce que sa propre convoitise l’attire et le séduit » (#Ja 1:13-14 ; cf. #Ge 3:1-6; Mt 4:1; 2Co 11:3-4). 
 
 
   En conclusion, les épreuves et les tentations sont souvent les deux faces d’une même pièce. Autrement dit, Dieu et Satan agissent dans la vie du croyant en se servant des mêmes événements, mais Dieu cherche à le purifier par ce moyen tandis que Satan cherche à le souiller (cf. #Job 1:1-2:@). 
 
 
B.    Les caractéristiques de l’épreuve.
1.    Elle est parfois soudaine : « … que vous pouvez rencontrer… » (#1:2).
 
2.    Elle est certaine : Jacques ne dit pas « si vous » les rencontrez, mais « lorsque » vous les rencontrez.
 
3.    Elle revêt plusieurs formes : « les diverses épreuves » peuvent être de nature financière, physique, spirituelle, psychique et sociale.
 
C.    Le but de la souffrance. Comme nous l’avons déjà indiqué, Dieu envoie ou permet la souffrance dans notre vie. Dans quel but ?
 
1.    Parce que l’épreuve produit la patience ici-bas.
 
 
« … sachant que la mise à l’épreuve de votre foi produit la patience. Mais il faut que la patience accomplisse une œuvre parfaite, afin que vous soyez parfaits et accomplis, et qu’il ne vous manque rien » (#1:3-4). 
 
 
2.    Parce que l’épreuve prélude aux récompenses.
 
 
« Heureux l’homme qui endure la tentation ; car après avoir été mis à l’épreuve, il recevra la couronne de vie, que le Seigneur a promise à ceux qui l’aiment » (#1:12). 
 
   D.    L’attitude dans l’épreuve. Comment le croyant doit-il réagir face à l’épreuve et aux tribulations ? 
 
 
« Mes frères, considérez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves que vous pouvez rencontrer » (#1:2 ; cf. #Mt 5:12; 1P 1:6; 4:12-14). 
 
 

 

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