JEAN 02 : 1 à 25

13/01/2022 00:04

JOUR 74 DE 287 : NOUVEAU TESTAMENT

JEAN 2

JEAN 02 : 1 à 25 +
ÉTUDES EXPLICATIVES SUR LES VERSETS

1 ¶  Trois jours après, il y eut des noces à Cana en Galilée. La mère de Jésus était là,

Trois jours après. Expression qui renvoie au dernier événement relaté, c’est-à-dire à l’appel de Philippe et de Nathanaël (#Jn 1:43).

noces. Une cérémonie de ce genre pouvait durer toute une semaine dans la région. La charge financière en incombait au marié (vv. #Jn 2:9-10). Manquer de vin à cette occasion aurait causé au marié un embarras considérable vis-à-vis de ses invités, au point que la famille de la mariée aurait été en droit de le poursuivre en justice.

Cana en Galilée. Nathanaël était originaire de Cana (#Jn 21: 2). On ne sait pas où cette ville se situait exactement. Il est probable qu’il s’agit de Khirbert Qana, village actuellement en ruine, à environ 15 km au nord de Nazareth.

2:1-11 Jean raconte le premier grand signe opéré par Jésus pour démontrer sa divinité: il changea de l’eau en vin. Dieu seul peut créer quelque chose à partir du néant. Jean identifie dans son Évangile huit miracles qui constituent autant de signes (sens littéralement du terme grec qu’il emploie pour « miracle ») ou de confirmations de la véritable identité de Jésus. Chacun des huit miracles est différent, aucun ne ressemble à un autre (cf. v. #Jn 2:11).

 

2  et Jésus fut aussi invité aux noces avec ses disciples.

Jésus fut aussi invité …  avec ses disciples. Puisque Jésus, sa mère et ses disciples assistaient à ce mariage, c’était sans doute celui d’un proche ou même d’un membre de la famille de Jésus. Les disciples qui accompagnaient Jésus sont les cinq qui apparaissent au ch. #Jn 1: André, Simon Pierre, Philippe, Nathanaël, et un disciple anonyme (#Jn 1:35), sans doute Jean, qui témoigna de ce miracle.

 

3  Le vin ayant manqué, la mère de Jésus lui dit : Ils n’ont plus de vin.

vin. Le vin servi se mettait à fermenter rapidement. Dans l’Antiquité, cependant, on diluait le vin avec de l’eau pour lui faire perdre un tiers à un dixième de sa teneur en alcool, afin de pouvoir assouvir sa soif sans devenir soûl. A cause du climat et des circonstances, le vin, même « nouveau », fermentait facilement et montait rapidement à la tête si l’on ne le diluait pas (#Ac 2:13). Comme il manquait également de moyens techniques de purification de l’eau, il était plus sûr de boire du vin que de l’eau. La Bible condamne l’ébriété, mais jamais elle ne s’oppose à la consommation modérée de vin (#Ps 104:15 ; #Pr 20: 1 ).

 

4  Jésus lui répondit : Femme, qu’y a-t-il entre moi et toi ? Mon heure n’est pas encore venue.

Femme. Terme qui n’est pas obligatoirement impoli mais qui a indéniablement pour effet de créer une distance entre Jésus et sa mère, et donc entre lui et sa requête. L’équivalent français pourrait être « Madame ».

qu’y a-t-il entre moi et toi? Cette expression, courante dans les langues sémitiques (#Jug 11:12 ; #2S 16:10), établit toujours une distance entre les deux parties en présence, et le ton qu’on y mettait pouvait traduire le reproche, comme ici. Jésus ne s’adressa pas à sa mère avec grossièreté, mais il se montra abrupt. Par cette expression, on mettait en doute ce que les deux parties avaient en commun. L’essentiel de cette répartie de Jésus servait à montrer qu’il avait entamé sa mission divine sur terre, et que toutes ses activités devaient donc se subordonner à son accomplissement. Marie était ainsi invitée à ne plus tant considérer Jésus comme le fils qu’elle avait élevé, mais comme le Messie qu’on lui avait annoncé, le Fils de Dieu. Cf. #Mr 3:31-35.

Mon heure n’est pas encore venue. Cette expression revient constamment en rapport avec la mort de Jésus et son exaltation (#Jn 7:30 ; #Jn 8:20 ; #Jn 12:23, #Jn 12:27 ; #Jn 13: 1 ; #Jn 17: 1). Il se trouvait engagé dans un programme divin décrété par Dieu avant la fondation du monde. Les prophètes ayant présenté l’âge messianique comme un temps où le vin coulerait à flot (#Jér 31:12 ; #Os 14: 7 ; #Am 9:13-14), Jésus faisait probablement allusion au fait que les nécessités de la croix devaient passer avant les réjouissances du millénium.

 

5  Sa mère dit aux serviteurs : Faites ce qu’il vous dira.

 

6  Or, il y avait là six vases de pierre, destinés aux purifications des Juifs, et contenant chacun deux ou trois mesures.

purifications des Juifs. Les six amphores à eau étaient faites en pierre parce que ce matériau était moins perméable que la terre et moins susceptible de s’infecter. Cela les rendait, par conséquent, plus adaptées aux ablutions cérémonielles (cf. #Mr 7:3-4).

 

7  Jésus leur dit : Remplissez d’eau ces vases. Et ils les remplirent jusqu’au bord.

 

8  Puisez maintenant, leur dit-il, et portez-en à l’ordonnateur du repas. Et ils en portèrent.

 

9  Quand l’ordonnateur du repas eut goûté l’eau changée en vin,-ne sachant d’où venait ce vin, tandis que les serviteurs, qui avaient puisé l’eau, le savaient bien, — il appela l’époux,

 

10  et lui dit : Tout homme sert d’abord le bon vin, puis le moins bon après qu’on s’est enivré ; toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à présent.

 

11  Tel fut, à Cana en Galilée, le premier des miracles que fit Jésus. Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui.

miracles. Jean utilisait un mot grec signifiant littéralement « signes » pour désigner des démonstrations de puissance significatives, qui attiraient l’attention, au-delà d’elles-mêmes, sur des réalités divines plus profondes, celles que l’on ne voit qu’avec les yeux de la foi. Il voulait dire que les miracles n’étaient pas seulement des démonstrations de puissance mais contenaient une signification plus profonde que les actes en eux-mêmes.

 

12 ¶  Après cela, il descendit à Capernaüm, avec sa mère, ses frères et ses disciples, et ils n’y demeurèrent que peu de jours.

Après cela. Dans les Évangiles, l’expression grecque traduite « après cela » sert fréquemment à relier deux histoires différentes #Jn 3:22 ; #Jn 5:1, #Jn 5:14 ; #Jn 6:1 ; #Jn 7:1 ; #Jn 11:7, #Jn 11:11 ; #Jn 19: 28, #Jn 19: 38). Ce v. est placé ici par Jean pour faire transition et expliquer les déplacements de Jésus entre Cana en Galilée et Capernaüm et finalement son arrivée à Jérusalem, pour la célébration de la Pâque. Capernaüm se trouvait sur la rive nord-ouest du lac de Galilée, à environ 25 km au nord-est de Cana.

 

13  La Pâque des Juifs était proche, et Jésus monta à Jérusalem.

La Pâque des Juifs. C’est la première des trois Pâques mentionnées par Jean (v. #Jn 2:13 ; #Jn 6:4 ; #Jn 11:55). Le dix du mois de Nisan, les Juifs sélectionnaient l’agneau, et ils fêtaient la Pâque, le 14e jour du mois (pleine lune à la fin de mars ou au début d’avril). Ils sacrifiaient l’agneau entre 3 et 6 heures de l’après-midi, le soir où devait se dérouler la fête. La Pâque commémore la libération vécue par les Hébreux de l’Égypte où ils étaient retenus esclaves: l’ange exterminateur passa, sans les toucher, à côté des maisons des Hébreux dont les linteaux avaient été badigeonnés de sang, mais frappa les maisons des Égyptiens (#Ex 12:23-27).

Jésus monta à Jérusalem. Ce voyage à Jérusalem pour la Pâque constituait un rite annuel habituel pour tout homme juif pieux de plus de 12 ans (#Ex 23:14-17). A l’occasion de cette fête, la plus importante pour les Juifs, Jérusalem débordait de pèlerins.

2:13-17 Le récit des actions de Jésus dans le temple servit à Jean à apporter une première preuve de la divinité de Jésus: son sens aigu de la révérence. Dieu seul peut exercer le droit de régler les formes de son adoration.

2:13-25 Jean utilisa cette partie où Jésus fait le ménage dans le temple, poussé par une juste indignation, pour renforcer le thème principal de son Évangile: Jésus était bien le Messie, le Fils de Dieu. Dans cette section, il souligne trois des attributs de Jésus qui confirment sa divinité :

1° son sens aigu de la révérence (vv. #Jn 2:13-17),

2° son pouvoir de résurrection (vv. #Jn 2:18-22),

3° sa façon de percevoir la réalité (vv. #Jn 2:23-25).

 

14  Il trouva dans le temple les vendeurs de bœufs, de brebis et de pigeons, et les changeurs assis.

les vendeurs …  les changeurs. Pendant les célébrations de la Pâque, les fidèles venaient à Jérusalem de toutes les parties de l’Empire romain et d’Israël. Comme la plupart avaient de longues distances à parcourir, il leur était difficile d’emmener avec eux les animaux à sacrifier. Des marchands opportunistes virent là une façon de gagner de l’argent facile, en sommes considérables. Ils s’étaient installés dans les parvis extérieurs du temple pour offrir leurs services aux pèlerins en mal d’animaux. Quant aux changeurs, ils étaient indispensables à cause de l’impôt payé annuellement par tout Juif consciencieux âgé de 20 ans et plus (#Ex 30:13-14 ; #Mt 17:24-27), et dont on devait s’acquitter en monnaie juive ou tyrienne (du fait de sa haute teneur en argent). Les étrangers devaient donc échanger leur monnaie pour payer l’impôt dans la monnaie en vigueur. Les changeurs se servaient largement au passage. Il y avait tellement de voyageurs, et la célébration durait si peu de temps chaque année, que les vendeurs d’animaux et les changeurs exploitaient outrageusement la situation pour s’enrichir rapidement (« caverne de voleurs », #Mt 21: 13). La religion était devenue une affaire sordide et purement matérielle.

 

15  Ayant fait un fouet avec des cordes, il les chassa tous du temple, ainsi que les brebis et les bœufs ; il dispersa la monnaie des changeurs, et renversa les tables ;

Alors que Jean situe cette purification du temple au début du ministère de Jésus, les Évangiles synoptiques rapportent une purification du temple à la fin du ministère de Jésus, pendant la semaine de la dernière Pâque, juste avant la crucifixion (#Mt 21:12-17 ; #Mr 11:15-18 ; #Lu 19:45-46). Les circonstances historiques et les contextes littéraires de ces deux purifications du temple sont si différents qu’il est impossible de faire cadrer ensemble ces deux sources. En outre, la notion de deux purifications distinctes est tout à fait cohérente avec le contexte global, puisque la nation juive, dans son ensemble, ne reconnut jamais l’autorité de Jésus comme Messie (#Mt 23:37-39). Ils rejetèrent au contraire son message autant que sa personne, ce qui rend la répétition du grand ménage de Jésus dans le temple tout à fait vraisemblable (et, de plus, nécessaire).

il les chassa tous du temple. Quand la sainteté et l’adoration de Dieu étaient en jeu, Jésus se mettait en action sans tarder et sans ménagement. « Tous » signifie qu’il chassa non seulement les hommes mais aussi tous les animaux. Cela ne veut pas dire que son action fut exécutée avec cruauté, mais seulement avec énergie. La modération de son acte est prouvée par le fait qu’il n’entraîna pas d’émeute ; sinon, la réaction ne se serait pas fait attendre de la part de l’importante garnison romaine en poste à Jérusalem, d’autant plus forte que c’était la période de la Pâque et qu’elle avait été placée dans la forteresse Antonia qui dominait le temple. Les actions de Jésus pour purifier le temple constituaient le premier accomplissement d’une prophétie ayant trait à la purification par le Messie du culte rendu à Dieu par son peuple (#Mal 3:1-3 ; #Za 14:20-21) et renvoyant fondamentalement aux actions de Jésus pendant le millénium.

 

16  et il dit aux vendeurs de pigeons : Otez cela d’ici, ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic.

ne faites pas. La force de l’impératif grec serait mieux traduite par « arrêtez de faire ». Jésus leur demandait de cesser ce qu’ils étaient en train de faire. La sainteté de Dieu exige que lui soit rendu un culte saint.

mon Père. En reprenant ces paroles de Jésus, Jean donnait un indice subtil de sa divinité, de sa filiation divine et de son statut de Messie (voir #Jn 5:17-18).

maison de trafic. Peut-être Jésus faisait-il un jeu de mots. Le terme évoque une maison de commerce remplie de marchandises.

 

17  Ses disciples se souvinrent qu’il est écrit : Le zèle de ta maison me dévore.

Citation de #Ps 69:10 indiquant que Jésus ne saurait tolérer aucune marque d’irrespect envers Dieu. Lorsque David rédigea ce psaume, il était persécuté du fait de son zèle pour la maison de Dieu et de sa défense de l’honneur divin. Les disciples craignaient que ce genre de démonstration n’entraîne le même type de persécution. Paul cita en #Ro 15: 3 la seconde moitié de ce v., ce qui indique clairement la nature messianique de ce psaume aux yeux de l’Église primitive.

 

18  Les Juifs, prenant la parole, lui dirent : Quel miracle nous montres-tu, pour agir de la sorte ?

Les Juifs. Il s’agissait, selon toute vraisemblance, des autorités du temple ou de représentants du sanhédrin (cf. #Jn 1:19).

miracle. Les Juifs demandaient à Jésus de leur montrer un signe miraculeux pour leur prouver son autorité et justifier ainsi les initiatives dont il venait de faire preuve dans le temple. Par cette exigence, ils montraient qu’ils n’avaient pas compris les remontrances de Jésus, qui visaient à leur faire sentir le besoin d’adopter des attitudes correctes et saintes dans leur culte rendu à Dieu. Or, cette initiative en soi constituait un signe suffisamment éloquent de la personne de Jésus et de son autorité. En outre, ils exigeaient de Jésus un miracle, comme s’il s’était agi d’un numéro de cirque à la demande du public, ce qui mettait encore plus en évidence leur incrédulité.

2:18-22 La deuxième façon pour Jean de démontrer la divinité de Christ dans le récit de la purification du temple consista à montrer sa puissance sur la mort au travers de la résurrection. C’est un droit réservé à Dieu seul.

 

19  Jésus leur répondit: Détruisez ce temple, et en trois jours je le relèverai.

A son procès, les autorités accusèrent Jésus (#Mr 14: 58 ; cf. #Mr 15: 29) d’avoir fait des déclarations menaçant l’intégrité du temple, révélant ainsi qu’elles ne comprenaient pas la réponse de Jésus. Une fois de plus, l’Évangile de Jean fournit un complément aux autres Évangiles en indiquant que Jésus fit énigmatiquement allusion à sa résurrection. Comme d’habitude avec les paraboles, Jésus s’exprimait de façon volontairement obscure pour ne révéler la vérité qu’à ses disciples et laisser dans leur ignorance ceux qui mettaient en doute sa légitimité (#Mt 13:10-11). Ce n’est qu’après sa résurrection, cependant, que les disciples comprirent le sens réel de cette déclaration (v. #Jn 2:22 ; cf. #Mt 12:40). Il est important de noter que par la mort et la résurrection de Christ, le culte dans le temple de Jérusalem fut détruit (cf. #Jn 4:21) et ré-institué dans le cœur de ceux qui furent édifiés pour former un temple spirituel, l’Église (#Ep 2:19-22).

 

20  Les Juifs dirent : Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce temple, et toi, en trois jours tu le relèveras !

quarante-six ans pour bâtir ce temple. Ce n’est pas une allusion au temple de Salomon, puisqu’il avait été détruit pendant la conquête babylonienne en 586 av. J.-C. Quand les exilés revinrent de Babylone, Zorobabel et Josué se mirent à reconstruire le temple (#Esd 1:1-4:2). Encouragés par les prophètes Aggée et Zacharie (#Esd 5:1-6:18), les Juifs achevèrent les travaux en 516 av. J.-C. En 20/19 av. J.-C., Hérode le Grand commença la reconstruction et l’expansion du temple. Les ouvriers achevèrent la plus grande partie de ce projet en dix ans, mais les autres parties étaient toujours en travaux, même au moment où Jésus purifia le temple. Il est intéressant de noter que les finitions du temple étaient encore en cours le jour où il fut détruit, pendant le sac de Jérusalem par les Romains en 70 apr. J.-C. Le célèbre « mur des lamentations » repose en partie sur les fondations du temple d’Hérode.

 

21  Mais il parlait du temple de son corps.

 

22  C’est pourquoi, lorsqu’il fut ressuscité des morts, ses disciples se souvinrent qu’il avait dit cela, et ils crurent à l’Écriture et à la parole que Jésus avait dite.

 

23 ¶  Pendant que Jésus était à Jérusalem, à la fête de Pâque, plusieurs crurent en son nom, voyant les miracles qu’il faisait.

2:23-24

plusieurs crurent en son nom …  Mais Jésus ne se fiait point à eux. Jean utilisa par deux fois le verbe grec « croire ». Ce v. révèle la vraie nature de la foi d’un point de vue biblique. En raison de ce qu’ils avaient vu Jésus faire, beaucoup se mirent à croire en lui. Cependant Jésus ne se fia jamais vraiment à eux car il connaissait leur cœur. Le v. 24 indique qu’il recherchait une conversion véritable plutôt qu’un enthousiasme superficiel pour ses miracles spectaculaires. Il mit en doute la réalité de la conversion de certains (cf. #Jn 8:31-32). Ce contraste entre les vv. 23 et 24 en termes de foi révèle, par conséquent, que « croire en son nom » signifie plus qu’un accord intellectuel : cela implique un engagement total, enthousiaste et durable à vivre en disciple de Jésus (cf. #Mt 10:37 ; #Mt 16:24-26).

2:23-25 La troisième façon pour Jean de démontrer la divinité de Jésus dans le récit de la purification du temple consista à montrer sa perception de la réalité: seul Dieu peut vraiment connaître le cœur de l’homme.

 

24  Mais Jésus ne se fiait point à eux, parce qu’il les connaissait tous,

 

25  et parce qu’il n’avait pas besoin qu’on lui rendît témoignage d’aucun homme ; car il savait lui-même ce qui était dans l’homme.

 

 

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