JEAN 15 : 1 à 27

26/01/2022 00:04

JOUR 87 DE 287 : NOUVEAU TESTAMENT

JEAN 15

JEAN 15 : 1 à 27 +
ÉTUDES EXPLICATIVES SUR LES VERSETS

1 ¶  Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron.

Je suis le vrai cep. C’est la dernière des sept fois (dans l’Évangile de Jean) où Jésus proclame sa divinité par la formule « je suis » (voir #Jn 6:35 ; #Jn 8:12 ; #Jn 10:7, #Jn 10:9 ; #Jn 10:11, #Jn 10:14 ; #Jn 11:25 ; #Jn 14: 6).

15:1-17 Avec cette longue métaphore de la vigne et des branches, Jésus établit les bases de la vie chrétienne. La vigne et les vendanges étaient très présentes dans le monde agricole de l’époque (voir aussi #Mt 20:1-16 ; #Mt 21:23-41 ; #Mr 12:1-9 ; #Lu 13:6-9 ; #Lu 20:9-16). Dans l’A.T., la vigne est couramment utilisée pour symboliser Israël (#Ps 80:9-17 ; #Esa 5:1-7 ; #Esa 27:2-6 ; #Jér 2:21 ; #Jér 12:10 ; #Ez 15:1-8 ; #Ez 17:1-21 ; #Ez 19:10-14 ; #Os 10:1-2). Jésus se désigne de façon explicite comme la vraie vigne, et son Père comme le vigneron, qui s’occupe de la vigne. La vigne possède deux types de branches:

1° celles qui portent du fruit (vv. #Jn 15: 2, #Jn 15: 8) et

2° celles qui n’en portent pas (vv. #Jn 15: 2, #Jn 15: 6).

Les branches porteuses de fruit sont les croyants authentiques. Dans le contexte, Jésus parlait des onze disciples qui lui étaient restés fidèles, mais l’image englobe aussi tous les croyants de tous les temps. Les branches nues sont ceux qui professent croire, mais dont le manque de fruit indique qu’un salut authentique ne s’est jamais opéré et qu’ils ne reçoivent pas la vie du cep. Dans le contexte immédiat, c’était Judas qui était visé, mais l’image s’étend à tous ceux qui prétendent croire en Christ sans être réellement sauvés. L’image du feu fait avec les branches stériles représente le jugement eschatologique et le rejet éternel (voir #Ez 15:6-8).

 

2  Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche ; et tout sarment qui porte du fruit, il l’émonde, afin qu’il porte encore plus de fruit.

il le retranche. Dans cette image, le vigneron (c’est-à-dire le Père) coupe le bois mort pour que le bois vivant, les branches qui portent du fruit, puisse être vu distinctement. Cela représente les chrétiens apostats qui n’ont jamais vraiment cru et seront exclus au jour du jugement (v. #Jn 15: 6 ; #Mt 7:16 ; #Ep 2:10); la vie régénératrice de Christ n’a jamais coulé en eux (#Jn 8:31-32 ; cf. #Mt 13:18-23 ; #Mt 24: 12 ; #Hé 3:14-19 ; #Hé 6:4-8 ; #Hé 10:27-31 ; #1Jn 2:19 ; #2Jn 9).

 

il l’émonde. Dieu retire de la vie des croyants tout ce qui pourrait gêner la croissance du fruit: il les châtie pour supprimer le péché et tout ce qui pourrait faire obstacle à leur vie spirituelle, tout comme un agriculteur enlève tout ce qui empêche les branches de porter le maximum de fruits (#Hé 12:3-11).

 

3  Déjà vous êtes purs, à cause de la parole que je vous ai annoncée.

4  Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s’il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi.

Demeurez en moi. Le mot « demeurer » implique que l’on reste auprès de quelqu’un. Le fait que l’on « demeure » prouve que le salut est effectivement intervenu (#1Jn 2:19); la logique ne peut être ici inversée. Le fruit, ou la preuve, du salut se trouve dans la persistance de l’attachement à Dieu et à ses enseignements (#Jn 8:31 ; #Col 1:23 ; #1Jn 2:24). Le croyant qui persévère (« demeure ») est le seul véritable. Persévérance et foi sont toutes les deux en rapport avec l’authenticité du salut (#Hé 3:6-19).

A propos de la persévérance des saints, Cf. #Mt 10:22. Ceux qui persévèrent sont ceux-là mêmes qui sont sauvés, par opposition à ceux dont l’amour se refroidit (v. #Mt 24: 12). Cela ne signifie pas que la persévérance soit garante du salut. Dans maints passages, l’Écriture enseigne précisément le contraire: c’est Dieu qui assure notre persévérance, et cela fait partie de son œuvre de salut. Les vrais croyants sont « gardés par la foi pour le salut » (#1Pi 1:5). La garantie de notre persévérance est gravée dans la promesse de la nouvelle alliance. Dieu dit: « Je mettrai ma crainte dans leur cœur, afin qu’ils ne s’éloignent pas de moi » (#Jér 32:40). Ceux qui chutent et s’éloignent de Christ prouvent de manière formelle qu’ils n’ont jamais été de vrais croyants (#1Jn 2:19). Cependant, le fait que Dieu est le garant de notre persévérance ne signifie pas pour autant que nous devions rester passifs dans ce processus. Il nous garde « par la foi » (#1Pi 1:5), par notre foi. L’Écriture nous invite quelquefois à retenir fermement notre foi (#Hé 10:23 ; #Ap 3:11) ou nous met en garde contre la chute (#Hé 10:26-29). De tels avertissements n’annulent pas les nombreuses promesses qui parlent de la persévérance des vrais croyants (#Jn 10:28-29 ; #Ro 8:38-39 ; #1Co 1:8-9 ; #Ph 1:6). Les avertissements et les appels font au contraire partie des moyens que Dieu utilise pour préserver notre persévérance dans la foi. Il est intéressant de remarquer que les avertissements et les promesses vont souvent de pair. Ainsi, p. ex., lorsque Jude exhorte les croyants à se maintenir « dans l’amour de Dieu » (#Jude 21), il les oriente aussitôt vers Dieu, « qui peut vous préserver de toute chute » (#Jude 24).

 

5  Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire.

6  Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche ; puis on ramasse les sarments, on les jette au feu, et ils brûlent.

Il y a ici une image de destruction (cf. #Mt 3:10-12 ; #Mt 5:22 ; #Mt 13:40-42, #Mt 13: 50 ; #Mt 25: 41 ; #Mr 9:43-49 ; #Lu 3:17 ; #2Th 1:7-9 ; #Ap 20:10-15). Elle illustre le jugement réservé à ceux qui n’ont jamais été sauvés.

 

7  Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé.

15:7-10 Les vrais croyants obéissent aux commandements du Seigneur en se soumettant à sa Parole (#Jn 14: 21, #Jn 14: 23). Du fait de leur engagement envers la Parole de Dieu, ils sont dévoués à sa volonté, et ainsi leurs prières portent beaucoup de fruit (#Jn 14:13-14); leur exaucement démontre la gloire de Dieu.

 

8  Si vous portez beaucoup de fruit, c’est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples.

9 ¶  Comme le Père m’a aimé, je vous ai aussi aimés. Demeurez dans mon amour.

15:9-10

Demeurez dans mon amour. Cf. #Jude 21. Il n’y a rien d’émotionnel ni de mystique ici, mais il s’agit, comme le définit le v. 10, d’obéissance. Jésus en a donné un exemple par sa parfaite obéissance au Père, et il doit servir de norme pour définir l’obéissance que nous devons aussi à Dieu.

 

10  Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, de même que j’ai gardé les commandements de mon Père, et que je demeure dans son amour.

11  Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite.

que votre joie soit parfaite. A l’exemple de Jésus qui affirmait que son obéissance au Père était le fondement de sa joie, les croyants qui obéissent à ses commandements connaîtront la même joie (#Jn 17: 13 ; cf. #Jn 16: 24).

 

12  C’est ici mon commandement : Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés.

Cf. #Jn 13:34-35. L’amour envers les frères est le quatrième indice de l’authenticité de la communion. Si le point central du test moral réside dans la notion d’obéissance au commandement d’aimer, c’est parce que l’amour est l’accomplissement de la loi (#Mt 22:34-40 ; #Ro 13:8-10 ; #Ja 2:8) et qu’il constitue le nouveau commandement de Christ (#Jn 13: 34 ; #Jn 15: 12, #Jn 15: 17). Avoir une réelle connaissance de Dieu, c’est aimer. La lumière de Dieu est la lumière de l’amour, de sorte que marcher dans la lumière revient à marcher dans l’amour.

 

13  Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis.

Allusion à la preuve et à l’expression suprêmes de l’amour de Jésus (v. #Jn 15: 12), c’est-à-dire sa mort sacrificielle à la croix. Les chrétiens sont appelés à se témoigner mutuellement cette générosité prête au sacrifice, même si cela implique de donner sa vie en imitation de l’exemple de Christ (cf. #1Jn 3:16).

 

14  Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande.

15:14-15

amis. Abraham était appelé ami de Dieu (#2Ch 20: 7 ; #Ja 2:23) parce que Dieu s’était révélé à lui et qu’il avait cru à cette révélation, ce qui lui donnait un accès privilégié à la pensée de Dieu. De même, ceux qui suivent Christ jouissent du privilège de révélations extraordinaires par l’entremise du Messie, le Fils de Dieu, et en croyant ils deviennent, eux aussi, des « amis » de Dieu. C’est pour ses « amis » que le Seigneur a donné sa vie (v. #Jn 15: 13 ; #Jn 10:11, #Jn 10:15, #Jn 10:17).

 

15  Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai appris de mon Père.

16  Ce n’est pas vous qui m’avez choisi ; mais moi, je vous ai choisis, et je vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure, afin que ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne.

moi, je vous ai choisis. Cf. v. #Jn 15: 19. Pour prévenir toute prétention et tout orgueil spirituel parmi les disciples du fait de leurs privilèges, Jésus leur expliqua clairement qu’ils n’en jouissaient pas du fait de leurs propres mérites, mais parce que c’était lui qui les avait souverainement choisis. Lorsque Dieu choisit Israël (#Esa 45:4 ; #Am 3:2), ce n’était pas en raison des mérites de ce peuple (#De 7:7 ; #De 9:4-6). Les anges furent élus par Dieu pour rester saints éternellement (#1Ti 5:21). Les croyants ont été élus pour le salut, en dehors de tout mérite (#Mt 24: 24, #Mt 24: 31.

 

portiez du fruit. L’un des objectifs de l’élection souveraine par Dieu, c’est que les disciples qui ont été bénis d’une telle révélation portent du fruit spirituel. Le N.T. définit ce fruit en termes d’attitude pieuse (#Ga 5:22), de conduite juste (#Ph 1:11), de louange (#Hé 13: 15) et, en particulier, de capacité d’en amener d’autres à la foi en Jésus, Messie et Fils de Dieu (#Ro 1:13-16).

 

17  Ce que je vous commande, c’est de vous aimer les uns les autres.

18 ¶  Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous.

15:18-19 Puisque Satan est celui qui domine le système mauvais du monde en rébellion contre Dieu (#Jn 14: 30), le monde ne déteste pas seulement Jésus, mais tous ceux qui le suivent (#2Ti 3:12). Haïr Jésus signifie aussi haïr le Père qui l’a envoyé (v. #Jn 15: 23).

 

19  Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui ; mais parce que vous n’êtes pas du monde, et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait.

20  Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite : Le serviteur n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s’ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre.

serviteur …  maître. Cet axiome, cité aussi en #Jn 13: 16, reflète la vérité évidente qui poussa Jésus à avertir ses disciples: ils devaient s’attendre à être traités comme lui, car ceux qui le détestaient ne connaissaient pas Dieu (v. #Jn 15: 21) et les détesteraient donc autant; à l’inverse, ceux qui écoutaient le Christ avec foi les écouteraient, eux aussi.

 

21  Mais ils vous feront toutes ces choses à cause de mon nom, parce qu’ils ne connaissent pas celui qui m’a envoyé.

22  Si je n’étais pas venu et que je ne leur eusse point parlé, ils n’auraient pas de péché ; mais maintenant ils n’ont aucune excuse de leur péché.

ils n’auraient pas de péché. Jésus ne voulait pas dire que, sans sa venue, ils auraient été sans péché, mais que sa venue les amenait à commettre les péchés les plus graves et les plus mortels: ceux consistant à se rebeller contre les vérités divines et à rejeter Dieu. Il s’agit ici du péché capital: rejeter Jésus, opter délibérément pour les ténèbres au lieu de la lumière, pour la mort plutôt que pour la vie. Il avait fait tant de miracles et donné tant d’indications pour attester qu’il était bien le Messie et le Fils de Dieu! Malgré tout, ils avaient choisi de se mettre en guerre contre le Sauveur, tant était grand leur amour du péché et leur rejet de Dieu. Voir #Hé 4:2-5 ; #Hé 6:4-6 ; #Hé 10:29-31.

 

23  Celui qui me hait, hait aussi mon Père.

24  Si je n’avais pas fait parmi eux des œuvres que nul autre n’a faites, ils n’auraient pas de péché ; mais maintenant ils les ont vues, et ils ont haï et moi et mon Père.

25  Mais cela est arrivé afin que s’accomplît la parole qui est écrite dans leur loi : Ils m’ont haï sans cause.

Jésus cite #Ps 35:19 ; #Ps 69:5. La logique ici est que si David  un simple homme - avait pu subir tant de haine, les méchants détesteraient à bien plus forte raison le divin et parfait descendant de David: Christ, le roi promis, qui s’opposerait au péché et régnerait pour l’éternité sur son royaume de justice (voir #2S 7:16).

 

26 ¶  Quand sera venu le consolateur, que je vous enverrai de la part du Père, l’Esprit de vérité, qui vient du Père, il rendra témoignage de moi ;

15:26-27

Quand sera venu le consolateur. De nouveau, Jésus promet d’envoyer le Saint-Esprit (#Jn 7:39 ; #Jn 14:16-17, #Jn 14: 26 ; #Jn 16: 7, #Jn 16:13-14). Cette fois-ci, il met l’accent sur l’aide apportée par le Saint-Esprit pour le témoignage, la proclamation de l’Évangile.

 

27  et vous aussi, vous rendrez témoignage, parce que vous êtes avec moi dès le commencement.

 

 

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