JEAN 4 : 30 À 54 + ***JOHN 4 : 30 À 54 + NOTES DE JOHN MACARTHUR ***
JEAN 4 : 30 À 54 + ***
30 Ils sortirent de la ville, et ils vinrent vers lui.
31 Pendant ce temps, les disciples le pressaient de manger, disant : Rabbi, mange.
32 Mais il leur dit : J’ai à manger une nourriture que vous ne connaissez pas.
4:32-33
J’ai à manger. Tout comme la Samaritaine avait compris de travers les paroles de Jésus lorsqu’il parlait de l’eau (v. #Jn 4:15) en les prenant au sens littéral, les propres disciples de Jésus ne pensaient qu’à la nourriture terrestre. Dans son Évangile, Jean utilise souvent ce genre d’incompréhension pour faire progresser l’argumentation (p. ex. #Jn 2:20 ; #Jn 3:3).
33 Les disciples se disaient donc les uns aux autres : Quelqu’un lui aurait-il apporté à manger ?
34 Jésus leur dit : Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé, et d’accomplir son œuvre.
Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé. Jésus avait très probablement à l’esprit #De 8:3 (cf. #Mt 4:4 ; #Lu 4:4). Pendant son dialogue avec la Samaritaine, il accomplissait la volonté de son Père et il reçut ainsi une nourriture bien plus satisfaisante que n’importe quel repas (#Jn 5:23-24 ; #Jn 8:29 ; #Jn 17: 4). Toute la vie de Jésus se résume dans l’obéissance à son Père et la dépendance totale qu’il gardait de lui (#Ep 5:17). La volonté de Dieu qu’il accomplit est exposée en #Jn 6:38-40.
35 Ne dites-vous pas qu’il y a encore quatre mois jusqu’à la moisson ? Voici, je vous le dis, levez les yeux, et regardez les champs qui déjà blanchissent pour la moisson.
encore quatre mois jusqu’à la moisson. Cet événement se produisit probablement en décembre ou en janvier, 4 mois donc avant la récolte normale de printemps (mi-avril). On semait en novembre et, avant fin décembre ou janvier, le grain donnait de magnifiques pousses vertes. Jésus utilisa les champs environnants pour en faire une leçon de choses. Il illustra ainsi l’urgence qu’il y avait d’atteindre les perdus, symbolisés par la moisson. Jésus désignait la Samaritaine, de même que les autres habitants (v. #Jn 4:30) qui montaient vers eux de la ville de Sychar (« levez les yeux ») car ils ressemblaient à une « moisson » qui devait être moissonnée sans tarder, c’est-à-dire évangélisée.
blanchissent pour la moisson. Les vêtements blancs qu’ils portaient devaient se détacher au-dessus des épis, comme des têtes de blé posées sur les tiges, ce qui évoquait le fait qu’ils étaient mûrs pour la moisson. Comme Jésus connaissait le cœur de tous, il savait s’ils étaient prêts pour la moisson (cf. vv. #Jn 4:39-41).
36 Celui qui moissonne reçoit un salaire, et amasse des fruits pour la vie éternelle, afin que celui qui sème et celui qui moissonne se réjouissent ensemble.
4:36-38 Le Seigneur appela ses disciples à entrer dans l’œuvre d’évangélisation, en leur rappelant qu’elle implique des récompenses (le salaire), des fruits qui engendrent la joie éternelle (v. #Jn 4:36), et un partenariat réciproque en vue de se partager les privilèges qui en découlent (vv. #Jn 4:37-38).
37 Car en ceci ce qu’on dit est vrai : Autre est celui qui sème, et autre celui qui moissonne.
38 Je vous ai envoyés moissonner ce que vous n’avez pas travaillé ; d’autres ont travaillé, et vous êtes entrés dans leur travail.
39 Plusieurs Samaritains de cette ville crurent en Jésus à cause de cette déclaration formelle de la femme: Il m’a dit tout ce que j’ai fait.
40 Aussi, quand les Samaritains vinrent le trouver, ils le prièrent de rester auprès d’eux. Et il resta là deux jours.
41 Un beaucoup plus grand nombre crurent à cause de sa parole ;
42 et ils disaient à la femme : Ce n’est plus à cause de ce que tu as dit que nous croyons ; car nous l’avons entendu nous-mêmes, et nous savons qu’il est vraiment le Sauveur du monde.
Sauveur du monde. On retrouve cette expression en #1Jn 4:14. Ce v. constitue le point culminant de l’histoire de la Samaritaine. Les Samaritains devinrent eux-mêmes membres d’une liste de témoins destinés à faire comprendre dans l’Évangile de Jean que Jésus était le Messie et le Fils de Dieu. Cet épisode représente le premier exemple d’évangélisation transculturelle (#Ac 1:8).
43 ¶ Après ces deux jours, Jésus partit de là, pour se rendre en Galilée ;
se rendre en Galilée. Après avoir passé deux jours en Samarie, Jésus se rendit en Galilée pour poursuivre le voyage qu’il avait entamé au v. 3.
4:43-54 Cet épisode où Jésus guérit le fils d’un personnage important constitue le deuxième des huit signes principaux par lesquels Jean étaya son affirmation de la véritable identité de Jésus afin de développer la foi dans le cœur de ses lecteurs (v. #Jn 4:54). Dans cet épisode, Jésus reproche à l’assistance son incrédulité: les gens avaient besoin de signes miraculeux pour placer leur confiance en lui (v. #Jn 4:48). Certains pensent que cette guérison est la même que celle du serviteur du centenier (#Mt 8:5-13 ; #Lu 7:2-10). Or, il existe suffisamment de différences entre les deux récits pour prouver qu’il s’agissait de deux événements distincts:
1° rien ne dit dans le texte que le fils de ce personnage était non juif;
2° c’est le fils du personnage, et non son serviteur, qui est ici guéri;
3° Jésus fit des commentaires bien plus négatifs au sujet de la foi de ce personnage (v. #Jn 4:48) qu’à propos de celle du centenier (#Mt 8:10).
Cette section peut se diviser en trois parties:
1° Jésus considère l’absence de foi (vv. #Jn 4:43-45);
2° Jésus affronte l’incrédulité (vv. #Jn 4:46-49);
3° Jésus est victorieux de l’incrédulité (vv. #Jn 4:50-54).
44 car il avait déclaré lui-même qu’un prophète n’est pas honoré dans sa propre patrie.
un prophète n’est pas honoré dans sa propre patrie. Ce proverbe (qu’on trouve aussi en #Mt 13: 57 ; #Mr 6:4) établit un contraste entre la foi des Samaritains (v. #Jn 4:39) et l’incrédulité chronique des concitoyens de Jésus en Galilée (et en Judée): leur foi avait besoin, pour être nourrie, de voir Jésus faire des miracles (v. #Jn 4:48). C’est en Samarie que Jésus avait eu la joie de vivre une réussite sans l’ombre d’une restriction. Le cœur de son propre peuple ne s’ouvrait pas à lui mais montrait de la réticence et de la dureté.
45 Lorsqu’il arriva en Galilée, il fut bien reçu des Galiléens, qui avaient vu tout ce qu’il avait fait à Jérusalem pendant la fête ; car eux aussi étaient allés à la fête.
il fut bien reçu des Galiléens. L’apôtre a sans doute écrit ces mots avec ironie, surtout dans le contexte des vv. 44, 48: leur façon de le recevoir ressemblait plus à celle de badauds, plus curieux et avides de voir des miracles que de croire en Jésus comme Messie, comme cela avait été le cas « à la fête ».
46 Il retourna donc à Cana en Galilée, où il avait changé l’eau en vin. Il y avait à Capernaüm un officier du roi, dont le fils était malade.
Cana en Galilée. L’ironie profonde de la déclaration du v. 45 est renforcée par le fait que Jésus venait de faire un miracle à Cana à l’occasion du mariage. Au lieu de réagir en accordant leur foi à Jésus, ils lui demandaient toujours plus de miracles. Leurs motivations à le recevoir étaient bien vulgaires.
Capernaüm. Ville située à environ 25 km au nord-est de Cana.
officier du roi. Le terme grec désignait probablement un dignitaire au service du roi Hérode Antipas, tétrarque de Galilée de 4 av. J.-C. à 39 apr. J.-C.
47 Ayant appris que Jésus était venu de Judée en Galilée, il alla vers lui, et le pria de descendre et de guérir son fils, qui était près de mourir.
le pria. Cet homme supplia Jésus de façon répétée de guérir son fils. Il s’était approché de lui en désespoir de cause, mais ne savait pas précisément à qui il s’adressait. D’après le v. 46, on peut supposer que l’officier se fondait sur la réputation de Jésus en tant que thaumaturge plutôt que Messie.
48 Jésus lui dit : Si vous ne voyez des miracles et des prodiges, vous ne croyez point.
Si vous ne voyez des miracles et des prodiges. C’est un « vous » pluriel. Jésus s’adressait à tous les Galiléens, et pas seulement à l’officier. La réaction des Galiléens était fausse à la base parce qu’ils ne s’intéressaient pas à la personne de Christ et ne se préoccupaient que de satisfaire leur soif inextinguible de miracles. Cette attitude démontre l’incrédulité la plus profonde.
49 L’officier du roi lui dit : Seigneur, descends avant que mon enfant meure.
50 Va, lui dit Jésus, ton fils vit. Et cet homme crut à la parole que Jésus lui avait dite, et il s’en alla.
ton fils vit. Jésus répondit aux exigences de l’incrédulité des Galiléens en guérissant le fils de l’officier, révélant non seulement sa compassion mais aussi sa merveilleuse bienveillance malgré l’incrédulité de ces gens.
51 Comme déjà il descendait, ses serviteurs venant à sa rencontre, lui apportèrent cette nouvelle : Ton enfant vit.
52 Il leur demanda à quelle heure il s’était trouvé mieux ; et ils lui dirent : Hier, à la septième heure, la fièvre l’a quitté.
la septième heure. Si l’on part du lever du soleil, cela correspond à 13 heures; si l’on part de midi, à 19 heures.
53 Le père reconnut que c’était à cette heure-là que Jésus lui avait dit : Ton fils vit. Et il crut, lui et toute sa maison.
à cette heure-là. L’heure à laquelle le fils de l’officier se sentit mieux correspondait exactement à celle à laquelle le père avait parlé avec Jésus. Cela avait pour but de renforcer la foi de l’officier et, par conséquent, toute sa famille crut, elle aussi.
54 Jésus fit encore ce second miracle lorsqu’il fut venu de Judée en Galilée.
JOHN 4 : 30 À 54 + NOTES DE JOHN MACARTHUR ***
30 They left the city and were coming to him.
31 Meanwhile, the disciples urged him to eat, saying, Rabbi, eat.
32 But he said: I have food to eat that you do not know.
4: 32-33
I have to eat. Like the Samaritan woman had misunderstood the words of Jesus when he spoke of water (v. #Jn 4:15) by taking literally, Jesus' own disciples thought only of earthly food. In his Gospel, John often uses this kind of misunderstanding to advance the argument (eg #Jn 2:20; #Jn 3.. 3).
33 The disciples therefore said one to another, Has anyone brought him food?
34 Jesus said, My food is to do the will of him who sent me and to finish his work.
My food is to do the will of him that sent me. Jesus had in mind probably # of 8: 3 (cf. #Mt 4: 4; #Lu 4: 4). During his dialogue with the Samaritan woman, he did the will of his Father and thus received a much more satisfactory than any food meals (#Jn 5: 23-24; 8:29 #Jn; #Jn 17: 4) . The whole life of Jesus is summed up in obedience to the Father and the total dependence that kept him (#EP 5:17). The will of God he accomplishes is exposed #Jn 6: 38-40.
35 Do you not say that there are still four months until the harvest? Behold, I tell you, lift up your eyes and look at the fields! They are ripe for harvest.
yet four months until the harvest. This event probably occurred in December or January, four months therefore before the normal harvest of spring (mid-April). We sowed in November and before the end of December or January, the grain gave wonderful green shoots. Jesus used the surrounding fields to make an object lesson. He thus illustrated the urgency was to reach the lost, symbolized by the harvest. Jesus pointed to the Samaritan woman, as well as the other inhabitants (v. #Jn 4:30) who rode towards them from the town of Sychar ("look up") because they looked like a "harvest" that would be harvested immediately that is to say evangelized.
white for harvest. The white clothes they wore were coming off above the ears, like wheat heads resting on the rods, which evoked the fact that they were ripe for harvest. Jesus knew the heart of all, he knew they were ready for harvest (cf. vv #Jn. 4: 39-41).
36 He who reaps receives wages, and gathers fruit for eternal life, so that sower and reaper may rejoice together.
4: 36-38 The Lord called his disciples to get into the work of evangelization, reminding them that it involves rewards (salary), fruits that generate everlasting joy (v #Jn 4:36.) and a reciprocal partnership to share the privileges thereunder (#Jn vv. 4: 37-38).
37 For in this the saying is true: Other One sows and another reaps.
38 I sent you to reap what you have not labored; others have labored, and you have entered into their labor.
39 Many Samaritans from that town believed in him because of this formal declaration of women: He told me everything that I did.
40 So when the Samaritans came to him, they asked him to stay with them. And he stayed there two days.
41 And many more believed because of his word;
42 They said to the woman, It is no longer because of what you said that we believe, for we have heard for ourselves, and we know that it really is the Savior of the world.
Savior of the world. We find this expression # 1 Jn 4:14. This v. is the culmination of the story of the Samaritan woman. The Samaritans themselves became members of a list of witnesses intended to be understood in the Gospel of John that Jesus was the Messiah and the Son of God. This episode represents the first example of cross-cultural evangelism (#AC 1: 8).
¶ 43 After the two days he departed thence, and went into Galilee;
go to Galilee. After spending two days in Samaria, Jesus went into Galilee to continue the journey he had begun in v. 3.
4: 43-54 This episode where Jesus healed the son of an important figure is the second of the eight major signs which John propped his assertion of the true identity of Jesus to develop faith in the heart of his readers (vv. #Jn 4:54). In this episode, Jesus criticizes the assistance disbelief: people needed miraculous signs to place their trust in him (v #Jn 4:48.). Some think that this cure is the same as that of the centurion's servant (#Mt 8: 5-13; #Lu 7: 2-10). However, there are enough differences between the two accounts to prove that they were two separate events:
1 nothing said in the text that the son of this character was not Jewish;
2 is the son of the character, not his servant, who is here well;
3. Jesus did much more negative comments about the faith of this character (v. #Jn 4:48) than about that of the centurion (#Mt 8:10).
This section can be divided into three parts:
1. Jesus considers the lack of faith (vv #Jn. 4: 43-45);
2. Jesus faces disbelief:; (4 #Jn vv 46-49).
3. Jesus is victorious unbelief (vv #Jn. 4: 50-54).
44 because he had declared himself a prophet has no honor in his own country.
a prophet is not honored in his own country. This proverb (also located in #Mt 13: 57; #Mr 6: 4) establishes a contrast between the faith of the Samaritans (v #Jn 4:39.) And chronic unbelief of Jesus' countrymen in Galilee ( and Judea): faith needed to be fed, to see Jesus perform miracles (v #Jn 4:48).. This is in Samaria Jesus had had the joy of living a successful beyond a shadow of a restriction. The heart of his own people did not open to him but showed reluctance and hardness.
45 When he arrived in Galilee, he was the Galileans received him, having seen all that he had done in Jerusalem at the feast: for they also went to the feast.
he was well received Galileans. The apostle was probably written these words with irony, especially in the context of vv. 44, 48: the way they receive it more like that of onlookers, curious and eager to see miracles to believe in Jesus as the Messiah, as was the case "to the party."
46 So Jesus came again to Cana of Galilee, where he made the water wine. There was in Capernaum a nobleman, whose son was sick.
Cana in Galilee. The deep irony of the statement of v. 45 is reinforced by the fact that Jesus had just made a miracle at Cana at the wedding. Instead of reacting by giving them faith in Jesus, they would always ask him more miracles. Their motives were to receive much vulgar.
Capernaum. Town located about 25 km northeast of Cana.
nobleman. The Greek word probably meant a dignitary at the service of King Herod Antipas 4 BC Tetrarch of Galilee. BC to 39 AD. AD
47 Having heard that Jesus had come from Judea to Galilee, he went to him and begged him to come down and heal his son, who was dying.
begged. This man begged Jesus repeatedly heal his son. He had approached him in desperation, but did not know precisely to whom he addressed. According to v. 46, we can assume that the officer was based on Jesus' reputation as a miracle worker rather than Messiah.
48 Jesus said: If you do see signs and wonders you will not believe.
If you see signs and wonders. It's a "you" plural. Jesus was speaking to all the Galileans, not just to the officer. The reaction of the Galileans was false to the core because they were not interested in the person of Christ and were concerned only to satisfy their unquenchable thirst for miracles. This attitude demonstrates the deepest disbelief.
49 The king said to him: Lord, come down before my child dies.
50 Go, said Jesus, your son lives. The man believed the word that Jesus spoke to him, and he went away.
your son lives. Jesus answered the requirements of the incredulity of Galilee healing the son of the officer, revealing not only compassion but also his wonderful kindness despite the disbelief of those people.
51 As he was going down, his servants coming at him, brought him, saying, Thy child lives.
52 He asked them what time he began to get better; and said to him: Yesterday at the seventh hour the fever left him.
the seventh hour. If we start from the sunrise, this corresponds to 13 hours; if one starts from noon to 19 hours.
53 The father knew that it was at that hour in which Jesus said to him, Your son lives. And himself believed, and his whole house.
at this time. The time that the son of the officer felt better was exactly the one the father had spoken with Jesus. This was to strengthen the faith of the officer and, consequently, his family thought, too.
54 Jesus did this second miracle when he was come from Judea to Galilee.