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JONAS
02/01/2014 13:23
JONAS
ENVIRON 760 AVANT J.C. JONAS
Le livre du prophète
Titre
Le titre du livre correspond au nom du prophète appelé par Dieu à transmettre son jugement contre Ninive, la capitale de l’Assyrie. Nahum est un diminutif de Néhémie (« l’Éternel a consolé ») et signifie « compassion » ou « consolation ». Son texte n’est pas cité dans le N.T., même si une allusion à 2:1 est possible en #Ro 10:15 (cf. #Esa 52:7).
Auteur et date
Dans le cas des prophètes écrivains, ce n’est pas leur vie qui est importante, mais leur message. C’est pourquoi les données biographiques sont plutôt rares dans les documents qu’ils ont laissés. Les livres historiques offrent parfois des éclairages supplémentaires. En ce qui concerne Nahum, rien ne transparaît, si ce n’est le fait qu’il était d’Elkosch (#Na 1:1), ce qui peut désigner son lieu de naissance ou de ministère. Il n’a pas été possible d’identifier cette localité de façon certaine. Plusieurs suggestions ont été émises, notamment: Al-Qosh, au nord de l’Irak (Nahum serait alors un descendant des Israélites déportés en Assyrie en 722 av. J.-C.), Capernaüm (« ville de Nahum ») ou une ville du sud de Juda (cf. #Na 2:1). Quoi qu’il en soit, cette question n’affecte pas l’interprétation du livre.
Puisque l’introduction du livre ne mentionne aucun roi, la date de la prophétie de Nahum doit être établie sur la base d’autres indications. Le message de jugement contre Ninive la dépeint comme une nation puissante, ce qui implique une date de rédaction antérieure à la chute de cette ville, survenue en 612 av. J.-C., et probablement à la mort d’Assurbanipal, en 626 av. J.-C., puisque celle-ci marqua le début du déclin de la puissance assyrienne. La chute de No-Amon, ou Thèbes (#Na 3:8-10), semblait encore vive dans les esprits. Or, Assurbanipal s’empara de cette ville en 663 av. J.-C., et le texte ne mentionne pas son relèvement dix ans plus tard. Cela suggère une date de rédaction au milieu du VIIe siècle av. J.-C., pendant le règne de Manassé (av. J.-C.; cf. #2R 21:1-18).
Contexte et arrière-plan
Un siècle après la prédication de Jonas et la repentance que celle-ci avait suscitée, Ninive avait de nouveau sombré dans l’idolâtrie, la violence et l’arrogance (#Na 3:1-4). L’Assyrie était au sommet de sa puissance, s’étant rétablie de la défaite subie par Sanchérib (en 701 av. J.-C.) à Jérusalem (cf. #Esa 37:36-38). Ses frontières s’étendaient jusqu’à l’Égypte. Esar-Haddon venait, en 670 av. J.-C., d’installer des peuples conquis en Samarie et en Galilée (cf. #2R 17: 24 ; #Esd 4:2), laissant la Syrie et Israël dans un état de grande faiblesse. Mais Dieu abaisserait Ninive à travers la montée en puissance du roi babylonien Nabopolassar et de son fils Nébucadnetsar (vers 612 av. J.-C.). La chute de l’Assyrie survint comme Dieu l’avait annoncé.
Thèmes historiques et théologiques
Nahum prend en quelque sorte la suite de Jonas, qui avait prophétisé un siècle auparavant. Jonas évoquait le report du jugement promis par Dieu à Ninive, alors que Nahum en annonce l’exécution. La capitale assyrienne était fière de son statut de ville imprenable, avec des murs hauts de plus de 30 m, des fossés profonds de près de 20 m et larges de près de 50 m. Nahum montre cependant que le Dieu souverain (#Na 1:2-5) tire vengeance de ceux qui violent sa loi (#Na 1:8, #Na 1:14 ; #Na 3:5-7). Ce Dieu qui punit le péché manifeste aussi une bienveillance rédemptrice envers les fidèles (cf. #Na 1:7, #Na 1:12-13 ; #Na 2:1, #Na 2:3). Cette prophétie était de nature à réconforter Juda et tous ceux qui avaient peur des Assyriens. Nahum annonça que la fin de Ninive surviendrait « avec des flots qui déborderont » (#Na 1:8); effectivement le Tigre sortirait de son lit et détruirait partiellement les murailles, permettant le passage des Babyloniens. Il prédit aussi que la ville se cacherait (#Na 3:11); or, suite à sa destruction en 612 av. J.-C., le site n’a été redécouvert qu’en 1842 apr. J.-C.
Questions d’interprétation
À part la localisation incertaine d’Elkosch, la prophétie ne présente aucune difficulté d’interprétation importante. Le livre est une annonce prophétique claire du jugement infligé à l’Assyrie et à Ninive, sa capitale, en raison des atrocités et des pratiques idolâtriques dont elles s’étaient rendues coupables.
Plan
I. Titre (1:1)
II. Annonce de la destruction de Ninive (1:2-2:1)
A. Illustration de la puissance de Dieu (1:2-8)
B. Énoncé du châtiment divin (1:9-2:1)
III. Description de la destruction de Ninive (2:2-14)
A. L’attaque contre la ville (2:2-11)
B. Le déshonneur de la ville (2:12-14)
IV. Nécessité de la destruction de Ninive (3:1-19)
A. Premier chef d’accusation (3:1-3)
B. Deuxième chef d’accusation (3:4-7)
C. Troisième chef d’accusation (3:8-19)
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