JOUR 1 DE 929

01/01/2019 00:25

Genèse 1 de 50

INTRODUCTION

Le premier livre de Moïse

La Genèse

       Le titre français de ce livre, Genèse, vient de celui qu’il porte dans la traduction grecque de l’Ancien Testament (Septante, LXX) et signifie « origine ». Le titre hébreu, quant à lui, provient du premier mot du texte et signifie « au commencement ». La Genèse est placée en tête du Pentateuque (les cinq premiers livres de l’A.T.) et de la Bible tout entière. Le grand nombre de fois où elle est citée dans le N.T. (35 fois) et les centaines d’allusions qui sont faites à elle dans l’ensemble de l’Ecriture suffisent à démontrer son importance. Le fil conducteur le plan du salut - qui débute en #Ge 3 ne trouve son achèvement qu’avec la description glorieuse, en #Ap 21:1-22:2, du royaume éternel des rachetés.

 

Auteur et date

       Quoique l’auteur de la Genèse ne précise pas son nom, l’A.T. (#Ex 17:14 ; #No 33:2 ; #Jos 8:31 ; #1R 2:3 ; #2R 14:6 ; #Esd 6:18 ; #Né 13:1 ; #Da 9:11, #Da 9:13 ; #Mal 4:4) et le N.T. (#Mt 8:4 ; #Mr 12:26 ; #Lu 16:29 ; #Lu 24:27, #Lu 24:44 ; #Jn 5:46 ; #Jn 7:22 ; #Ac 15:1 ; #Ro 10:19 ; #1Co 9:9 ; #2Co 3:15) sont unanimes pour l’identifier à Moïse. Même s’il est né trois siècles après les derniers événements relatés dans ce texte, celui-ci avait la formation nécessaire pour une telle tâche (cf. #Ac 7:22), et il n’y a aucune raison majeure de lui en refuser la paternité. Il a dû rédiger la Genèse après l’Exode (vers 1445 av. J.-C.) mais avant sa mort (vers 1405 av. J.-C.). Pour une rapide introduction à la personne de Moïse, lire #Ex 1:1-6:2.

 

Contexte et arrière-plan

       Le livre s’ouvre avec l’irruption, dans l’éternité, de la Parole agissante de Dieu; celui-ci crée l’ensemble de l’univers, le remplit et insuffle la vie à une poignée de terre façonnée à son image. Adam est créé, et Dieu fait de lui le couronnement de sa création, c’est-à-dire le compagnon qui pourra jouir d’une communion unique avec lui et rendre gloire à son nom.

       Le contexte historique des premiers événements relatés est clairement mésopotamien. S’il est difficile de préciser les circonstances de la rédaction du livre, on peut néanmoins penser qu’Israël a dû découvrir son contenu peu avant de traverser le Jourdain et de pénétrer dans le pays promis (vers 1405 av. J.-C.).

       Les événements de la Genèse se déroulent dans trois cadres géographiques consécutifs:

1° la Mésopotamie (ch. #Ge 1:1-11:2);

2° la terre promise (ch. #Ge 12:1-36:2);

3° l’Egypte (ch. #Ge 37:1-50:2).

Ces sections correspondent respectivement aux périodes suivantes:

1° de la création à 2090 av. J.-C.;

2° de 2090 à 1897 av. J.-C.;

3° de 1897 à 1804 av. J.-C.

Par conséquent, la Genèse couvre une période plus longue que celle de tous les autres livres bibliques réunis.

 

Thèmes historiques et théologiques

       Dans ce livre des origines, Dieu se révèle, et il présente à Israël une vision du monde radicalement différente de celle de ses voisins. L’auteur ne cherche pas à défendre l’existence de Dieu ni à faire un exposé systématique sur sa personne ou sur son œuvre. Le Dieu d’Israël se démarque clairement des divinités de la région. La Genèse pose les fondations de nombreuses vérités théologiques: Dieu le Père, Dieu le Fils, Dieu le Saint-Esprit, l’homme, le péché, la rédemption, l’alliance, la promesse, Satan et les anges, le royaume, la révélation, Israël, le jugement et la bénédiction.

       #Ge 1:1-11:2 (le cycle des commencements) révèle les origines de l’univers, c’est-à-dire le début du temps et de l’espace, ainsi que les nombreuses « premières fois » de l’expérience humaine: mariage, famille, chute, péché, rédemption, jugement, nations. #Ge 12:1-50:2 (le cycle patriarcal) décrit la naissance d’Israël en remontant jusqu’à son ancêtre Héber (d’où vient le terme « hébreu »; #Ge 10:24-25) et même jusqu’à Sem, le fils de Noé (d’où le terme de « sémite »; #Ge 10:21). Le peuple de Dieu pouvait ainsi apprendre non seulement d’où il venait, mais aussi d’où venaient les institutions, les coutumes, les différentes langues et cultures et, plus particulièrement, ce qui est commun à tous les hommes: le péché et la mort.

       Puisque les Israélites s’apprêtaient à pénétrer dans le pays de Canaan afin de déposséder ses habitants de leurs maisons et de leurs propriétés, Dieu voulait leur montrer la nature de leurs ennemis. Ils avaient besoin de comprendre les raisons de la guerre qu’ils allaient devoir déclarer, à la lumière de l’interdiction de tuer que l’on trouve dans les autres livres de Moïse (Exode, Lévitique, Nombres et Deutéronome). Enfin, le peuple devait connaître le passé certains événements liés à l’histoire du monde et ses propres débuts en tant que nation - pour vivre un nouveau commencement sous la conduite de Josué, dans le pays qui avait été promis à son ancêtre, le patriarche Abraham.

#Ge 12:1-3 mentionne pour la première fois les promesses de Dieu à Abraham. Ce texte permet aux Israélites de percevoir leur rôle particulier: parmi toutes les nations du monde citées en #Ge 1:1-11:2, Dieu a choisi une petite nation, la leur, pour accomplir progressivement à travers elle son plan rédempteur. C’est ainsi que leur mission est d’être « lumière des nations » (#Esa 42:6). Dieu promet une terre, des descendants et la bénédiction. Cette triple promesse forme la base de l’alliance avec Abraham (#Ge 15:1-20), et le reste de l’Ecriture rapporte son accomplissement.

       D’un point de vue plus général, #Ge 1:1-11:2 livre un message unique sur le caractère et les œuvres de Dieu: ce qui ressort des récits successifs constituant ces chapitres, c’est la grâce abondante de Dieu envers une humanité qui lui est rebelle. A chaque occasion, Dieu fait preuve d’une manifestation de grâce plus importante, et systématiquement l’homme réagit par une rébellion et un péché plus caractérisés.

       Un dernier élément, d’importance à la fois théologique et historique, distingue la Genèse des autres livres: son étroite correspondance avec le dernier texte de l’Ecriture. Le paradis perdu de la Genèse est retrouvé dans l’Apocalypse, et l’apôtre Jean présente clairement les événements relatés dans son livre comme les solutions aux problèmes surgis en raison de la malédiction de #Ge 3. Il fixe ses regards sur les conséquences de la chute et sur la manière dont Dieu annule les effets de cette malédiction sur la création; pour utiliser ses propres termes, « il n’y aura plus d’anathème » (#Ap 22:3). Il n’est pas surprenant que le dernier chapitre de la Parole de Dieu décrive les croyants dans un lieu pareil au jardin d’Eden, le paradis éternel de Dieu, où ils peuvent manger du fruit de l’arbre de vie (#Ap 22:1-14). Leur communion sera alors parfaite, puisqu’ils porteront des robes lavées dans le sang de l’Agneau (#Ap 22:14).

 

Questions d’interprétation

       Comprendre les messages particuliers de la Genèse ne représente pas un mince défi, tant il est vrai que chacun des récits livre, autant que l’ensemble du livre, des leçons majeures en matière de comportement et de foi. Dieu crée le monde par un acte souverain ex nihilo, c’est-à-dire « à partir de rien ». Trois événements dramatiques aux proportions épiques (la chute, le déluge et la dispersion des nations) forment l’arrière-plan fondamental qui permet de comprendre l’histoire du monde. Dès l’apparition d’Abraham, le motif principal est celui de la rédemption et de la bénédiction offertes par Dieu.

       Les coutumes mentionnées dans la Genèse diffèrent souvent considérablement de celles de notre époque et doivent être expliquées en rapport avec le contexte du Proche-Orient ancien. Il faut néanmoins considérer chacune d’elles dans son cadre immédiat, celui du passage où elle apparaît, avant de recourir aux us et coutumes décrits dans des sources extrabibliques voire dans d’autres passages de la Bible.

 

Plan

      De par son contenu, la Genèse comprend deux sections principales:

1° le cycle des commencements (#Ge 1:1-11:2) et

2° le cycle patriarcal (#Ge 12:1-50:2).

Le cycle des commencements comprend quatre événements majeurs:

1° la création (#Ge 1:1-2:2);

2° la chute (#Ge 3:1-5:2);

3° le déluge (#Ge 6:1-9:2);

4° la dispersion des peuples (#Ge 10:1-11:2).

Le cycle patriarcal dépeint la vie de quatre hommes remarquables:

1° Abraham (Ge 12:1-25:8);

2° Isaac (Ge 21:1-35:29);

3° Jacob (Ge 25:21-50:14);

4° Joseph (Ge 30:22-50:26).

       La répétition de l’expression « voici les origines / la postérité de » signale la structure littéraire de la Genèse. C’est sur cette base qu’a été établi le plan ci-après.

 

Plan

I. Création du ciel et de la terre (1:1-2:3)

II. Origine des cieux et de la terre (2:4-4:26)

A. Adam et Eve en Eden (2:4-25)

B. La chute et ses conséquences (3:1-24)

C. Un fratricide (4:1-24)

D. Espoir avec la descendance de Seth (4:25-26)

III. Descendance d’Adam (5:1-6:8)

A. Généalogie: de Seth à Noé (5:1-32)

B. Règne du péché avant le déluge (6:1-8)

IV. Descendance de Noé (6:9-9:29)

A. Préparatifs pour le déluge (6:9-7:9)

B. Déluge et délivrance (7:10-8:19)

C. L’alliance noachique (8:20-9:17)

D. Histoire des descendants de Noé (9:18-29)

V. Descendance de Sem, Cham et Japhet (10:1-11:9)

A. Les diverses nations (10:1-32)

B. Dispersion des nations (11:1-9)

VI. Descendance de Sem: de Sem à Térach (11:10-26)

VII. Descendance de Térach (11:27-25:11)

A. Généalogie (11:27-32)

B. L’alliance abrahamique: le pays et le peuple de Dieu (12:1-22:19)

1. Voyage vers le pays promis (12:1-9)

2. Délivrance de l’Egypte (12:10-20)

3. Partage du pays (13:1-18)

4. Victoire sur des rois (14:1-24)

5. Ratification de l’alliance (15:1-21)

6. Naissance d’Ismaël (16:1-16)

7. Confirmation de l’alliance (17:1-27)

8. Annonce de la naissance d’Isaac (18:1-15)

9. Sodome et Gomorrhe (18:16-19:38)

10. Rencontre avec les Philistins (20:1-18)

11. Naissance d’Isaac (21:1-34)

12. Acte de foi d’Abraham avec Isaac (22:1-19)

C. La descendance promise à Abraham (22:20-25:11)

1. Arrière-plan de Rebecca (22:20-24)

2. Mort de Sara (23:1-20)

3. Mariage d’Isaac et Rebecca (24:1-67)

4. Isaac seul héritier (25:1-6)

5. Mort d’Abraham (25:7-11)

 

VIII. Descendance d’Ismaël (25:12-18)

IX. Descendance d’Isaac (25:19-35:29)

A. Rivalité entre Esaü et Jacob (25:19-34)

B. Bénédictions de l’alliance pour Isaac (26:1-35)

C. Manœuvre de Jacob pour obtenir la bénédiction (27:1-40)

D. Bénédiction de Jacob en terre étrangère (27:41-32:32)

1. Départ de Jacob chez Laban (27:41-28:9)

2. Des anges à Béthel (28:10-22)

3. Sujets de discorde avec Laban (29:1-30)

4. La descendance promise (29:31-30:24)

5. Départ de Paddan-Aram (30:25-31:55)

6. Des anges à Mahanaïm et Peniel (32:1-32)

E. Rencontre et réconciliation d’Esaü avec Jacob (33:1-17)

F. Evénements entre Sichem et Mamré (33:18-35:29)

X. Descendance d’Esaü (36:1-43)

XI. Descendance de Jacob (37:1-50:26)

A. Songes de Joseph (37:1-11)

B. Tragédies familiales (37:12-38:30)

C. Responsabilités en Egypte (39:1-41:57)

D. Retrouvailles familiales (42:1-45:28)

E. Evénements précurseurs de l’exode (46:1-50:26)

1. Départ pour l’Egypte (46:1-27)

2. Installation en Gosen (46:28-47:31)

3. Bénédiction des douze tribus (48:1-49:28)

4. Mort de Jacob et enterrement en Canaan (49:29-50:14)

5. Mort de Joseph en Egypte (50:15-26)

 

JOUR 1

GENÈSE 1 : 1 À 31

1 ¶  Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre.

1:1-2:3 La création des cieux et de la terre décrite ici, je la comprends comme étant:

1° récente, c’est-à-dire vieille de milliers et non de millions d’années;

2° faite ex nihilo, c’est-à-dire à partir de rien;

3° spéciale, en 6 périodes de 24 heures consécutives appelées « jours » et définies par la suite comme telles par l’expression « un soir …  un matin ».

De mon point de vue, l’Ecriture ne soutient pas la thèse d’une création vieille de plus de 10 000 ans.

Au commencement. Même si Dieu existe de toute éternité (#Ps 90:2), le commencement de l’univers dans le temps et l’espace est ainsi marqué. En expliquant aux Israélites, dans les plaines de Moab, leur identité et le sens de leur existence, Dieu voulait qu’ils connaissent l’origine du monde dans lequel ils se trouvaient.

Dieu. Le terme hébreu Elohim est à la fois un terme général pour désigner les divinités et un nom du vrai Dieu. Il peut être utilisé pour des dieux païens (#Ge 31:30), des anges (#Ps 8:6 ; cf. #Hé 2:7) ou des hommes (#Ps 82:6 cf. #Jn 10:34). Moïse ne cherche pas à prouver l’existence de Dieu, qui va de soi, ni à faire un exposé sur sa personne et sur ses œuvres, thème abordé ailleurs (cf. #Esa 43:10, #Esa 43:13). Il faut croire ces choses par la foi (cf. #Hé 11:3, #Hé 11:6).

créa. Le verbe hébreu décrit exclusivement l’activité créatrice de Dieu. Même si ailleurs il peut être utilisé en rapport avec une matière déjà existante (#Esa 65:18), le contexte ici montre sans équivoque qu’il s’agit d’une création en l’absence de toute matière préexistante (comme cela apparaît dans d’autres passages; cf. #Esa 40:28 ; #Esa 45:8, #Esa 45:12, #Esa 45:18 ; #Esa 48:13 ; #Jér 10:16 ; #Ac 17:24).

les cieux et la terre. Toute la création de Dieu est comprise dans cette déclaration qui inclut, en résumé, les 6 jours consécutifs de la création.

 

2  La terre était informe et vide : il y avait des ténèbres à la surface de l’abîme, et l’esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux.

informe et vide. Cela signifie que sa forme n’est pas achevée et qu’elle est encore inhabitée (cf. #Esa 45:18-19 ; #Jér 4:23). Dieu va s’empresser (en 6 jours) de décorer sa création initiale (#Ge 1:2-2:3).

l’abîme. Parfois employé en rapport avec les eaux originelles, ce terme décrit la surface de la terre recouverte d’eau avant que la terre sèche n’émerge (vv. #Ge 1:9-10). Jonas l’utilisa pour décrire les eaux qui le submergeaient (#Jon 2:6).

l’Esprit de Dieu. Ce n’est pas seulement Dieu le Saint-Esprit qui a participé à la création, mais aussi Dieu le Fils (cf. #Jn 1:1-3 ; #Col 1:16 ; #Hé 1:2).

 

3 ¶  Dieu dit : Que la lumière soit ! Et la lumière fut.

Dieu dit. Par sa parole, Dieu a créé sans aucun effort la lumière (cf. #Ps 33:6 ; #Ps 148:5), dissipant ainsi les ténèbres du v. 2.

lumière. La plus grande et la plus petite des lumières (le soleil et la lune) ont été créées le 4e jour (vv. #Ge 1:14-19). Ici, Dieu est celui qui fait briller la lumière (#2Co 4:6), et il sera la source de lumière dans l’éternité future (cf. #Ap 21:23).

 

4  Dieu vit que la lumière était bonne ; et Dieu sépara la lumière d’avec les ténèbres.

bonne. C’est-à-dire bonne pour les objectifs auxquels elle était destinée (cf. v. #Ge 1:31).

sépara …  appela. Après la création initiale, Dieu continue de parfaire l’univers. Après avoir séparé certaines choses, il les nomme. Séparer et nommer étaient des actes d’autorité, et l’homme fut lui aussi appelé à nommer une partie de la création de Dieu, celle sur laquelle celui-ci lui donna autorité (#Ge 2:19-20).

 

5  Dieu appela la lumière jour, et il appela les ténèbres nuit. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le premier jour.

premier jour. Dieu établit un programme de création en 7 jours, soit une semaine complète. Le terme de « jour » pourrait renvoyer à:

1° les moments de lumière d’une période de 24 heures (vv. #Ge 1:5, #Ge 1:14);

2° une période prolongée de temps (#Ge 2:4); ou

3° la durée de 24 heures nécessaire à une rotation complète de la terre sur elle-même, appelée soir et matin.

Pour moi, il ne peut pas désigner une époque, mais seulement un jour, considéré par les Juifs comme allant d’un coucher du soleil à l’autre (vv. #Ge 1:8, #Ge 1:13, #Ge 1:19, #Ge 1:23, #Ge 1:31). En hébreu, le mot « jour » avec l’adjectif numéral renvoie toujours à une période de 24 heures. La comparaison entre les instructions relatives à la semaine en #Ex 20:8-11 et la semaine de la création confirme cette compréhension de l’élément temps. Ce cycle de lumière et de ténèbres signifie que la terre tournait sur son axe, de sorte qu’elle bénéficiait d’une source de lumière d’un côté, bien que le soleil n’ait pas encore été créé (v. #Ge 1:16).

6 ¶  Dieu dit : Qu’il y ait une étendue entre les eaux, et qu’elle sépare les eaux d’avec les eaux.

étendue. C’est la partie de la création de Dieu appelée « ciel » que l’homme pouvait voir en levant les yeux, c’est-à-dire le ciel atmosphérique et stellaire.

7  Et Dieu fit l’étendue, et il sépara les eaux qui sont au-dessous de l’étendue d’avec les eaux qui sont au-dessus de l’étendue. Et cela fut ainsi.

au-dessous de l’étendue. Allusion aux eaux souterraines (cf. #Ge 7:11).

au-dessus de l’étendue. Il pourrait s’agir d’un nuage de vapeur d’eau qui aurait transformé la terre en une serre chaude, fourni une température uniforme, entravé les mouvements de la masse d’air, fait tomber la brume et filtré les rayons ultraviolets, prolongeant ainsi la vie.

8  Dieu appela l’étendue ciel. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le second jour.

9 ¶  Dieu dit : Que les eaux qui sont au-dessous du ciel se rassemblent en un seul lieu, et que le sec paraisse. Et cela fut ainsi.

1:9-10

le sec. Il s’est produit un énorme bouleversement cataclysmique à la surface de la terre: une partie de la terre s’est élevée et l’autre a disparu dans l’eau; les eaux ont ainsi rempli les endroits plus bas, formant les mers, les continents et les îles, les rivières et les lacs (cf. #Job 38:4-11 ; #Ps 104:6-9).

10  Dieu appela le sec terre, et il appela l’amas des eaux mers. Dieu vit que cela était bon.

11  Puis Dieu dit : Que la terre produise de la verdure, de l’herbe portant de la semence, des arbres fruitiers donnant du fruit selon leur espèce et ayant en eux leur semence sur la terre. Et cela fut ainsi.

ayant en eux leur semence. Principe de reproduction qui caractérise toute vie (cf. vv. #Ge 1:22, #Ge 1:24, #Ge 1:28).

1:11-12

selon leur espèce. Dieu a introduit un processus providentiel par lequel le règne végétal pourrait se reproduire, grâce aux graines qui assureraient le maintien de ses caractéristiques. La même expression est utilisée pour décrire la reproduction des animaux au sein de chaque espèce créée (vv. #Ge 1:21, #Ge 1:24-25) et indique que la théorie de l’évolution, qui admet une reproduction franchissant la barrière des espèces, est une mauvaise explication des origines.

12  La terre produisit de la verdure, de l’herbe portant de la semence selon son espèce, et des arbres donnant du fruit et ayant en eux leur semence selon leur espèce. Dieu vit que cela était bon.

13  Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le troisième jour.

14 ¶  Dieu dit : Qu’il y ait des luminaires dans l’étendue du ciel, pour séparer le jour d’avec la nuit ; que ce soient des signes pour marquer les époques, les jours et les années ;

luminaires. Cf. v. #Ge 1:16. Depuis 3 jours, la lumière brillait (v. #Ge 1:4) pendant la journée comme s’il y avait le soleil, et une lumière plus faible éclairait la nuit comme s’il y avait la lune et les étoiles. Dieu aurait pu s’en satisfaire, mais tel n’a pas été le cas: il a créé les luminaires, le soleil, la lune et les étoiles, non pas pour introduire la lumière, mais pour qu’ils servent de signes marquant les saisons, les jours et les années.

signes. Cela inclut certainement:

1° les prévisions météorologiques (#Mt 16:2-3);

2° le témoignage rendu à Dieu (#Ps 8 ; #Ps 19 ; #Ro 1:14-20);

3° le jugement divin (#Joe 2:30-31 ; #Mt 24:29);

4° l’orientation (#Mt 2:1-2).

époques. C’est le mouvement de la terre par rapport au soleil et à la lune qui détermine les saisons et le calendrier.

15  et qu’ils servent de luminaires dans l’étendue du ciel, pour éclairer la terre. Et cela fut ainsi.

1:15-19

deux grands luminaires …  pour séparer la lumière d’avec les ténèbres. C’est Dieu (non pas une autre divinité quelconque) qui a créé les luminaires. Les Israélites venaient, à l’origine, de la Mésopotamie où les corps célestes étaient adorés; ils avaient fait un long séjour en Egypte où la principale divinité adorée était le soleil. En inspirant ce texte à Moïse, Dieu leur révélait que les étoiles, la lune et les planètes que leurs voisins avaient adorées résultaient de ses actes créateurs. Plus tard, le peuple se mettrait à adorer « toute l’armée des cieux » (voir la note sur 2 R 17:16 {==> "2R 17:16"}), ce qui entraînerait sa déportation loin de la terre promise.

16  Dieu fit les deux grands luminaires, le plus grand luminaire pour présider au jour, et le plus petit luminaire pour présider à la nuit ; il fit aussi les étoiles.

17  Dieu les plaça dans l’étendue du ciel, pour éclairer la terre,

18  pour présider au jour et à la nuit, et pour séparer la lumière d’avec les ténèbres. Dieu vit que cela était bon.

19  Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le quatrième jour.

20 ¶  Dieu dit : Que les eaux produisent en abondance des animaux vivants, et que des oiseaux volent sur la terre vers l’étendue du ciel.

animaux vivants. Parmi ces animaux se trouvaient toutes sortes de poissons et de mammifères, y compris des dinosaures et des créatures gigantesques

21  Dieu créa les grands poissons et tous les animaux vivants qui se meuvent, et que les eaux produisirent en abondance selon leur espèce ; il créa aussi tout oiseau ailé selon son espèce. Dieu vit que cela était bon.

22  Dieu les bénit, en disant : Soyez féconds, multipliez, et remplissez les eaux des mers ; et que les oiseaux multiplient sur la terre.

bénit. C’est la première apparition du verbe « bénir » dans l’Ecriture. L’exhortation de Dieu à être féconds et multiplier forme la substance de cette bénédiction.

23  Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le cinquième jour.

24 ¶  Dieu dit : Que la terre produise des animaux vivants selon leur espèce, du bétail, des reptiles et des animaux terrestres, selon leur espèce. Et cela fut ainsi.

animaux terrestres. Ces animaux, différents et plus grands que le bétail, allaient englober les dinosaures (#Job 40:10ss peut être compris comme désignant une de ces bêtes plutôt qu’un hippopotame).

1:24-25

bétail …  animaux. Cela regroupe sans doute toutes sortes d’animaux à quatre pattes.

25  Dieu fit les animaux de la terre selon leur espèce, le bétail selon son espèce, et tous les reptiles de la terre selon leur espèce. Dieu vit que cela était bon.

26 ¶  Puis Dieu dit : Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu’il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre.

Faisons …  notre. Première indication claire du caractère trinitaire de Dieu (cf. #Ge 3:22 ; #Ge 11:7). Le nom même de Dieu, Elohim (#Ge 1:1), est le pluriel de El.

l’homme. En guise de couronnement de la création et afin de la gérer, un être humain vivant a été créé à l’image de Dieu.

notre image. Cela définit la relation unique de l’homme avec Dieu. L’être humain est un être vivant capable de personnifier les attributs communicables de Dieu (cf. #Ge 9:6 ; #Ro 8:29 ; #Col 3:10 ; #Ja 3:9). Dans sa vie rationnelle, il est comme Dieu en ce qu’il peut raisonner et a une intelligence, de la volonté et des émotions. D’un point de vue moral, il était comme Dieu parce qu’il était bon et sans péché.

1:26-28

domine …  assujettissez. Ces verbes définissent la relation unique de l’homme avec la création: il est le représentant de Dieu pour régner sur elle. Cet ordre de dominer le distingue du reste des créatures vivantes et le définit comme supérieur à elles (cf. #Ps 8:7-9).

27  Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme et la femme.

l’homme et la femme. Cf. #Mt 19:4 ; #Mr 10:6. Alors que ces 2 êtres avaient de manière égale l’image de Dieu et exerçaient ensemble la domination sur la création, ils étaient par conception divine physiquement différents afin d’accomplir le mandat de Dieu de se multiplier; aucun d’eux ne pouvait avoir une descendance sans l’autre.

28  Dieu les bénit, et Dieu leur dit : Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l’assujettissez ; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre.

bénit. Cette seconde bénédiction (cf. v. #Ge 1:22) implique la reproduction et la domination.

Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et assujettissez-la. Après avoir créé l’univers, Dieu a créé celui qui serait son représentant (domination) et sa représentation (cf. image et ressemblance). L’homme devait remplir la terre et veiller à son bon fonctionnement. L’ordre d’assujettir n’implique pas que la création se trouvait dans un état sauvage, hors de tout contrôle, puisque Dieu lui-même l’avait déclarée « bonne », mais plutôt qu’il fallait une organisation productive de la terre et de ses habitants pour qu’elle puisse fournir ses richesses et accomplir les buts de Dieu.

29 ¶  Et Dieu dit : Voici, je vous donne toute herbe portant de la semence et qui est à la surface de toute la terre, et tout arbre ayant en lui du fruit d’arbre et portant de la semence : ce sera votre nourriture.

1:29-30

votre nourriture …  pour nourriture. Avant la malédiction (#Ge 3:14-19), les hommes et les bêtes étaient végétariens.

30  Et à tout animal de la terre, à tout oiseau du ciel, et à tout ce qui se meut sur la terre, ayant en soi un souffle de vie, je donne toute herbe verte pour nourriture. Et cela fut ainsi.

31 ¶  Dieu vit tout ce qu’il avait fait et voici, cela était très bon. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le sixième jour.

très bon. Ce qui a été déclaré bon individuellement (vv. #Ge 1:4, #Ge 1:10, #Ge 1:12, #Ge 1:18, #Ge 1:21, #Ge 1:25) est reconnu comme « très bon » collectivement. Ces mots anticipent la conclusion de Dieu qu’il n’est « pas bon » que l’homme soit seul (#Ge 2:18), en rapport avec le 6e jour.

 

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