JOUR 108 DE 130 : NOUVEAU TESTAMENT

28/11/2018 00:14

JOUR 108 DE 130 : NOUVEAU TESTAMENT

 

HÉBREUX 11 ET 12

 

HÉBREUX 11 * 1 à 40

 

1 ¶  Or la foi est une ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit pas.

 

Ce verset est rédigé selon un mode courant dans la poésie hébraïque (notamment dans les Psaumes): on juxtapose deux expressions parallèles et presque identiques pour exprimer le même concept. Cf. #1Pi 1:7: Dieu éprouve la foi en la plaçant dans le creuset.

 

ferme assurance. Vient du mot grec traduit par « personne » en #Hé 1:3 et « assurance » en #Hé 3:14. La foi dont il s’agit ici inclut la conviction la plus solide qui soit, l’assurance présente, accordée par Dieu, de la réalité future.

 

démonstration de celles qu’on ne voit pas. La vraie foi ne se fonde pas sur des preuves tangibles mais sur une assurance divine, et elle est une grâce accordée par Dieu (#Ep 2:8).

11:1-40 Le ch. #Hé 11 est une évocation émouvante des saints de l’A.T. qui furent fidèles, et il a parfois été intitulé « galerie des héros de la foi ». Tous ces hommes et femmes attestent de la valeur que représente la vie par la foi. Ils composent la « nuée de témoins » (#Hé 12:1) qui atteste puissamment aux Hébreux qu’eux aussi devraient embrasser la foi dans la vérité divine révélée en Christ.

 

2  Pour l’avoir possédée, les anciens ont obtenu un témoignage favorable.

 

les anciens. Dans ce contexte, le terme renvoie aux saints, hommes et femmes, de l’ancienne alliance. Quelques-uns sont décrits dans les versets #Hé 11:4-40.

 

ont obtenu un témoignage favorable. Cf. versets  #Hé 11:4, #Hé 11:39. Dieu atteste que ces saints ont vécu par la foi et que son approbation leur est donc acquise.

 

3  C’est par la foi que nous reconnaissons que le monde a été formé par la parole de Dieu, en sorte que ce qu’on voit n’a pas été fait de choses visibles.

 

par la foi. Chaque exemple de foi des versets  3-31 est introduit par cette expression. La véritable foi qui sauve se traduit par l’obéissance à Dieu.

 

nous. Pronom qui renvoie à l’auteur et aux autres croyants, présents et passés.

 

l’univers. L’univers physique lui-même, ainsi que son fonctionnement et son administration.

 

a été formé. Le concept impliqué par ce verbe (employé aussi en #Hé 13: 21) est celui d’équiper quelque chose pour le rendre capable de remplir sa fonction.

 

la parole de Dieu. Les paroles prononcées par Dieu (voir par ex. #Ge 1:3, #Ge 1:6, #Ge 1:9, #Ge 1:11, #Ge 1:14).

 

n’a pas été fait. Dieu a créé l’univers à partir de choses invisibles. Il s’agissait peut-être de sa propre énergie, de sa propre puissance.

 

4 ¶  C’est par la foi qu’Abel offrit à Dieu un sacrifice plus excellent que celui de Caïn ; c’est par elle qu’il fut déclaré juste, Dieu approuvant ses offrandes ; et c’est par elle qu’il parle encore, quoique mort.

 

Abel. Voir #Ge 4:1-15.

 

plus excellent. La raison de l’excellence du sacrifice d’Abel n’est pas décrite spécifiquement par l’auteur de l’épître, mais elle est suggérée par #Hé 12:24. Ce qui l’intéresse ici, c’est la foi d’Abel. Les deux frères agirent en sachant ce que Dieu exigeait. Abel obéit, mais pas Caïn. Abel agit donc par la foi, au contraire de son frère.

 

c’est par elle. « Elle » représente la foi d’Abel, non son offrande. Par elle, Abel a démontré à toutes les générations suivantes que l’on vient à Dieu par la foi, pour recevoir de lui la justice.

 

juste. Grâce à sa foi, prouvée par son obéissance aux exigences de Dieu concernant le sacrifice, Abel fut compté pour juste par Dieu (cf. #Ro 4:4-8). Quant au sacrifice de Caïn, il démontra que celui-ci n’accomplissait qu’un acte rituel, avec un cœur désobéissant et sans foi authentique. Sans la foi, personne ne peut recevoir la justice (cf. #Ge 15: 6).

 

approuvant ses offrandes. Les offrandes d’Abel démontraient quelque chose, quant à sa foi, que ne démontraient pas celles de Caïn.

11:4-40 Adam et Ève ne sont pas mentionnés car ils avaient vu Dieu, avaient été en communion avec lui et lui avaient même parlé. Leurs enfants furent les premiers à devoir exercer la foi en un Dieu invisible.

 

5  C’est par la foi qu’Énoch fut enlevé pour qu’il ne vît point la mort, et qu’il ne parut plus parce que Dieu l’avait enlevé ; car, avant son enlèvement, il avait reçu le témoignage qu’il était agréable à Dieu.

 

Citation de #Ge 5:24.

 

Hénoc. La répétition du constat « puis il mourut » est interrompue pour Hénoc. Cf. #Ge 4:17-18 ; #1Ch 1:3 ; #Lu 3:37 ; #Hé 11:5 ; #Jude 14. Hénoc fut enlevé par Dieu et ne mourut pas, comme plus tard Elie (#2R 2:1-12). Noé est le seul autre homme dont l’intimité de relation avec Dieu soit mentionnée (#Ge 6:9).

La LXX traduit l’expression idiomatique hébraïque « marcher avec Dieu » par « être agréable à Dieu ». L’auteur combine les deux. Hénoc fut enlevé mystérieusement au ciel, sans mourir (cf. #1Th 4:17).

 

6  Or sans la foi il est impossible de lui être agréable ; car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent.

 

impossible de lui être agréable. Hénoc plut à Dieu en raison de sa foi. Sans cette foi, il est impossible à qui que ce soit de marcher avec Dieu et de lui être agréable (cf. #Hé 10:38).

 

Dieu existe. L’accent est placé sur le vrai Dieu. La foi véritable ne croit pas seulement qu’un être divin existe, mais que le Dieu des Écritures est le seul vrai Dieu qui existe. Ne pas croire en l’existence de ce Dieu, c’est faire de lui un menteur (cf. #1Jn 5:10).

 

le rémunérateur. Il faut non seulement croire que Dieu existe, mais aussi qu’il récompensera la foi des hommes en lui, en leur accordant son pardon et en leur imputant sa justice, parce qu’il a promis de le faire (cf. #Hé 10:35 ; #Ge 15: 1 ; #De 4:29 ; #1Ch 28:9 ; #Ps 58:11 ; #Esa 40:10).

 

7  C’est par la foi que Noé, divinement averti des choses qu’on ne voyait pas encore, et saisi d’une crainte respectueuse, construisit une arche pour sauver sa famille ; c’est par elle qu’il condamna le monde, et devint héritier de la justice qui s’obtient par la foi.

 

Noé. Voir #Ge 5:28-9:29 ; #Ez 14: 14.

 

choses qu’on ne voyait pas encore. Le monde n’avait jamais rien connu de semblable au déluge (même pas la pluie); et pourtant Noé passa 120 ans (#Ge 6:3) à exécuter l’ordre, donné par Dieu, de construire un énorme bateau (#Ge 6:13-22).

 

crainte respectueuse. Noé reçut le message divin avec grand respect et une crainte pleine de révérence (cf. #Hé 5:7). Sa foi s’exprima par son obéissance (cf. #Ge 6:22 ; #Ge 7:5).

 

condamna. Noé avertit les hommes de son temps de l’imminence du jugement de Dieu (cf. #1Pi 3:20), c’est pourquoi il est appelé « prédicateur de la justice » (#2P 2:5).

 

héritier de la justice. Celui qui était un prédicateur de la justice (#2P 2:5) devint aussi un héritier de la justice. Il croyait au message qu’il prêchait. Comme Hénoc avant lui, Noé marcha avec Dieu dans la foi et l’obéissance (#Ge 6:9).

 

8  C’est par la foi qu’Abraham, lors de sa vocation, obéit et partit pour un lieu qu’il devait recevoir en héritage, et qu’il partit sans savoir où il allait.

11:8-19

Abraham. Voir #Ge 11:27-25:11.

 

lieu …  en héritage. Le pays de Canaan, loin de son lieu de résidence habituel, Ur en Chaldée (#Ge 11:31). Il partit par la foi.

 

9  C’est par la foi qu’il vint s’établir dans la terre promise comme dans une terre étrangère, habitant sous des tentes, ainsi qu’Isaac et Jacob, les cohéritiers de la même promesse.

 

promesse. Ni Abraham, ni Isaac, ni Jacob ne purent s’installer en permanence dans la terre promise par Dieu ni la posséder (verset #Hé 11:10). Abraham partit pour la terre promise par la foi, et tous y vécurent par la foi. Ils croyaient à la promesse qu’ils en seraient un jour propriétaires, promesse qui ne s’accomplit que de nombreuses générations après la leur (#Ge 12:7).

 

10  Car il attendait la cité qui a de solides fondements, celle dont Dieu est l’architecte et le constructeur.

 

cité. Le pays promis ultime et permanent, c’était le ciel, et par la foi Abraham sut toujours qu’il finirait par en hériter. Cette ville est de nouveau mentionnée au versets #Hé 11:16 ; #Hé 12:22 ; #Hé 13: 14.

 

11  C’est par la foi que Sara elle-même, malgré son âge avancé, fut rendue capable d’avoir une postérité, parce qu’elle crut à la fidélité de celui qui avait fait la promesse.

 

11:11-12

Sara. Voir #Ge 11:27-23:2 ; #1Pi 3:5-6.

son âge avancé. À 90 ans (#Ge 17: 17), elle avait effectivement largement dépassé l’âge de procréer, et ce couple n’avait jamais réussi à concevoir d’enfant. Dieu le leur permit cependant, à cause de leur foi en sa promesse (#Ge 21:1-3).

 

12  C’est pourquoi d’un seul homme, déjà usé de corps, naquit une postérité nombreuse comme les étoiles du ciel, comme le sable qui est sur le bord de la mer et qu’on ne peut compter.

 

déjà usé de corps. À 99 ans, Abraham avait lui aussi dépassé l’âge de procréer, si ce n’est par l’intervention de Dieu (#Ge 17: 1, #Ge 17:15-17 ; #Ge 21:1-5).

 

étoiles …  sable. L’hyperbole souligne la nombreuse descendance qui serait issue d’Abraham (voir #Ge 15:4-5 ; #Ge 22: 17).

 

13  C’est dans la foi qu’ils sont tous morts, sans avoir obtenu les choses promises ; mais ils les ont vues et saluées de loin, reconnaissant qu’ils étaient étrangers et voyageurs sur la terre.

 

tous. Allusion aux patriarches seuls (Abraham, Isaac et Jacob). Cette interprétation est étayée par le fait que les promesses commencèrent à être données à Abraham (cf. #Ac 7:17 ; #Ro 4:13 ; #Ga 3:14-18) et furent transmises à Isaac (#Ge 26:2-5, #Ge 26:24) et à Jacob (#Ge 28:10-15). En outre, eux seuls correspondent à la description du verset 15, et Hénoc ne connut pas la mort. Ces hommes de foi ne savaient pas quand ils hériteraient des biens promis. Ils vécurent un temps sur cette terre, mais ils n’en eurent jamais la possession.

 

11:13-16

étrangers et voyageurs sur la terre. Voir #Ge 23:4. Leur foi patiente endura de nombreuses épreuves car ils avaient la certitude que Dieu avait le meilleur en réserve pour eux. Ils n’éprouvaient aucune nostalgie pour Ur, mais languissaient après le ciel (#Job 19:25-26 ; #Ps 27:4).

 

14  Ceux qui parlent ainsi montrent qu’ils cherchent une patrie.

15  S’ils avaient eu en vue celle d’où ils étaient sortis, ils auraient eu le temps d’y retourner.

16  Mais maintenant ils en désirent une meilleure, c’est-à-dire une céleste. C’est pourquoi Dieu n’a pas honte d’être appelé leur Dieu, car il leur a préparé une cité.

 

leur Dieu. Dieu se désignait lui-même comme le « Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob » (#Ex 3:6 ; cf. #Ge 28:13 ; #Mt 22: 32). C’est une formule d’alliance significative, par laquelle un individu ou un peuple s’identifiait à Dieu et Dieu à eux (cf. #Lé 26:12).

 

17  C’est par la foi qu’Abraham offrit Isaac, lorsqu’il fut mis à l’épreuve, et qu’il offrit son fils unique, lui qui avait reçu les promesses,

 

11:17-19 Voir #Ge 22:1-18. Abraham prouva de nouveau sa foi lorsqu’il se montra prêt à rendre à Dieu le fils de la promesse, Isaac, qui lui avait été donné miraculeusement à cause de sa foi. Il aurait fallu un miracle bien plus grand encore pour remplacer Isaac par les moyens naturels. Il avait donc confiance que Dieu le ressusciterait. Cf. #Ro 4:16-21.

 

11:17-18

fils unique. Isaac n’était pas le seul fils d’Abraham. Il y avait aussi Ismaël, engendré avec Agar (#Ge 16:1-16). Le terme désigne quelqu’un de spécial, un être unique (cf. #Jn 1:14). Isaac était le seul fils né selon la promesse de Dieu et le seul héritier de la promesse. La citation de #Ge 21: 12 prouve ce dernier point.

 

18  et à qui il avait été dit : En Isaac sera nommée pour toi une postérité.

19  Il pensait que Dieu est puissant, même pour ressusciter les morts ; aussi le recouvra-t-il par une sorte de résurrection.

 

même pour ressusciter les morts. Considérant la promesse de Dieu comme inconditionnelle, Abraham était arrivé à la conclusion que Dieu tiendrait sa promesse, même si cela impliquait de ressusciter Isaac (cf. #Ge 22: 5).

 

une préfiguration. C’est le même mot grec qu’en #Hé 9:9 (où il est traduit « symbole »), d’où est tiré le mot français « parabole ». Abraham reçut Isaac comme s’il lui revenait, pour ainsi dire, de la mort, même s’il n’avait pas vraiment été sacrifié.

 

20  C’est par la foi qu’Isaac bénit Jacob et Ésaü, en vue des choses à venir.

 

Isaac. Voir #Ge 27:1-28:5.

 

21  C’est par la foi que Jacob mourant bénit chacun des fils de Joseph, et qu’il adora, appuyé sur l’extrémité de son bâton.

 

Jacob. Voir #Ge 47:28-49:33.

 

chacun des fils. Les deux fils de Joseph, Éphraïm et Manassé, reçurent chacun une bénédiction de la bouche de Jacob. Par conséquent, deux tribus descendaient de Joseph, alors qu’une seule tribu descendait de chacun de ses frères (voir #Ge 47:31 ; #Ge 48:1, #Ge 48:5, #Ge 48:16).

 

l’extrémité de son bâton. Selon #Ge 47:31, Jacob s’appuyait sur « le chevet de son lit ». Les deux mots (bâton et lit) ont exactement les mêmes consonnes en hébreu, et les manuscrits hébreux de l’A.T. étaient copiés sans les voyelles. Plus tard, entre le VIe et le VIIIe siècle apr. J.-C., on introduisit les voyelles du mot « lit ». La LXX, au IIIe siècle av. J.-C., a lu le mot « bâton », ce qui semble le plus vraisemblable, même si les deux sont possibles.

 

22  C’est par la foi que Joseph mourant fit mention de la sortie des fils d’Israël, et qu’il donna des ordres au sujet de ses os.

 

Joseph. Voir #Ge 37:1-50:26. Joseph passa toute sa vie adulte en Égypte et, même s’il appartenait à la quatrième génération d’héritiers de la promesse faite à Abraham, jamais il ne retourna en Canaan de son vivant. Cependant, face à la mort, il gardait la foi que Dieu tiendrait promesse, et il donna la preuve de cette confiance lorsqu’il demanda à ses frères de lui jurer qu’ils ramèneraient ses ossements en Canaan pour que sa sépulture y soit (#Ge 50:24-25 ; cf. #Ex 13: 19 ; #Jos 24: 32).

 

23  C’est par la foi que Moïse, à sa naissance, fut caché pendant trois mois par ses parents, parce qu’ils virent que l’enfant était beau, et qu’ils ne craignirent pas l’ordre du roi.

 

l’enfant était beau. Le terme « beau » signifie ici que l’enfant bénéficiait de la faveur divine (#Ac 7:20 ; cf. #Ex 2:2). La foi dont il est question était en fait celle des parents de Moïse, pourtant il n’est pas sûr qu’ils aient compris quels étaient les plans de Dieu pour leur fils.

11:23-29

Moïse. Voir #Ex 1:1-15:2 ; #Ac 7:17-36.

 

24  C’est par la foi que Moïse, devenu grand, refusa d’être appelé fils de la fille de Pharaon,

 

Moïse rejeta la célébrité dont il aurait pu jouir en Égypte, s’il avait profité de sa position: fils adoptif de la fille du Pharaon (cf. #Ex 2:10).

 

25  aimant mieux être maltraité avec le peuple de Dieu que d’avoir pour un temps la jouissance du péché,

 

avec le peuple de Dieu. Moïse aurait péché s’il avait refusé d’assumer les responsabilités que Dieu lui confiait envers Israël, et il avait une conviction claire que Dieu délivrerait le peuple « par sa main » (#Ac 7:25). Il repoussa donc les plaisirs de l’Égypte.

 

26  regardant l’opprobre de Christ comme une richesse plus grande que les trésors de l’Égypte, car il avait les yeux fixés sur la rémunération.

 

l’opprobre de Christ. Moïse supporta l’opprobre de Christ dans le sens où il s’identifia au peuple du Messie alors que celui-ci vivait sous l’opprobre et dans la souffrance (verset #Hé 11:25). De plus, il s’identifia au Messie du fait de son propre rôle de chef et de prophète (cf. #Hé 12:2 ; #De 18: 15 ; #Ps 69:10 ; #Ps 89:52). Il eut une certaine connaissance des souffrances et de la gloire du Messie (cf. #Jn 5:46 ; #Ac 26:22-23 ; #1Pi 1:10-12). Toute personne qui souffre en raison d’une foi authentique en Dieu et de l’Évangile de la rédemption souffre pour Christ (cf. #Hé 13:12-13 ; #1Pi 4:14).

 

27  C’est par la foi qu’il quitta l’Égypte, sans être effrayé de la colère du roi ; car il se montra ferme, comme voyant celui qui est invisible.

 

il quitta l’Égypte. Moïse quitta l’Égypte pour la première fois quand il s’enfuit pour sauver sa vie après avoir tué le maître de corvées égyptien (#Ex 2:14-15). Cette fois-là, il eut peur de la colère de Pharaon. La seconde fois, il tourna le dos à l’Égypte et à tout ce qu’elle représentait. Il n’agit plus par crainte du roi, et c’est donc à cet épisode qu’il est fait allusion.

 

voyant celui qui est invisible. La foi de Moïse était si grande qu’il répondait aux ordres de Dieu comme si celui-ci se tenait devant lui de façon visible. C’était le fondement de sa fidélité envers Dieu, et cela devrait servir de modèle de fidélité pour tous les croyants (cf. #2Co 4:16-18).

 

28  C’est par la foi qu’il fit la Pâque et l’aspersion du sang, afin que l’exterminateur ne touchât pas aux premiers-nés des Israélites.

 

la Pâque. Voir #Ex 12.

 

29  C’est par la foi qu’ils traversèrent la mer Rouge comme un lieu sec, tandis que les Égyptiens qui en firent la tentative furent engloutis.

 

mer Rouge. Voir #Ex 14:1-15:2. Quand ils abordèrent le rivage de la mer Rouge, les Hébreux se mirent à craindre pour leur vie (#Ex 14: 11, #Ex 14: 21). Mais en entendant les déclarations de Moïse qui leur promettait la protection de Dieu (#Ex 14:13-14), ils allèrent de l’avant par la foi.

 

30  C’est par la foi que les murailles de Jéricho tombèrent, après qu’on en eut fait le tour pendant sept jours.

 

Jéricho. Voir #Jos 6. Les Hébreux n’eurent rien à faire, militairement parlant, pour vaincre Jéricho; ils n’eurent qu’à suivre les instructions de Dieu par la foi. Cf. #2Co 10:4.

 

31  C’est par la foi que Rahab la prostituée ne périt pas avec les rebelles, parce qu’elle avait reçu les espions avec bienveillance.

 

Rahab. Voir #Jos 2:1-24 ; #Jos 6:22-25 ; #Mt 1:5 ; #Ja 2:25.

 

32 ¶  Et que dirai-je encore ? Car le temps me manquerait pour parler de Gédéon, de Barak, de Samson, de Jephthé, de David, de Samuel, et des prophètes,

 

Tous les hommes qui figurent sur cette liste occupaient une position de pouvoir ou d’autorité, mais aucun d’eux n’est loué pour son statut ni pour ses capacités personnelles. Ce qui les distingue, c’est ce qu’ils ont accompli par la foi en Dieu. La liste ne correspond pas à l’ordre chronologique; ils sont cités deux par deux, le plus important étant mentionné le premier (cf. #1S 12:11). Voir #Jug 6:1-9:2 (Gédéon); 4-5 (Barak); 13-16 (Samson); 11-12 (Jephthé).

 

David. C’est le seul roi cité dans ce verset. Tous les autres sont des juges et des prophètes. David pouvait aussi être appelé prophète (voir #Hé 4:7 ; #2S 23:1-3 ; #Mr 12:36). Cf. #1S 13: 14 ; #1S 16: 1, #1S 16: 12 ; #Ac 13: 22.

 

Samuel …  prophètes. Samuel fut le dernier des juges et le premier des prophètes (cf. #1S 7:15 ; #Ac 3:24 ; #Ac 13: 20). Il oignit David pour roi (#1S 16: 13) et avait la réputation d’être un puissant intercesseur dans la prière (#1S 12:19, #1S 12:23 ; #Jér 15: 1).

 

33  qui, par la foi, vainquirent des royaumes, exercèrent la justice, obtinrent des promesses, fermèrent la gueule des lions,

 

vainquirent des royaumes. Josué, les juges, David et d’autres.

 

exercèrent la justice. Des rois justes comme David, Salomon, Asa, Josaphat, Joas, Ézéchias et Josias.

 

obtinrent des promesses. Abraham, Moïse, David et Salomon.

 

fermèrent la gueule des lions. Samson (#Jug 14:5-6), David (#1S 17:34-35), Daniel (#Da 6:22).

11:33-38 Les grandes œuvres et souffrances décrites dans ces versets s’appliquent de façon générale à tous ces saints fidèles. Certains connurent de grandes victoires alors que d’autres endurèrent de grandes afflictions. L’important ici, c’est que tous suivirent Dieu sans compromis et courageusement, sans considérer les conséquences terrestres de leur fidélité à Dieu. Ils plaçaient leur confiance en lui et en ses promesses (cf. #Hé 6:12 ; #2Ti 3:12).

 

34  éteignirent la puissance du feu, échappèrent au tranchant de l’épée, guérirent de leurs maladies, furent vaillants à la guerre, mirent en fuite des armées étrangères.

 

éteignirent la puissance du feu. Schadrac, Méschac et Abed-Nego (#Da 3:19-30).

 

échappèrent au tranchant de l’épée. David (#1S 18: 4, #1S 18: 11 ; #1S 19: 9-10), Elie (#1R 19:1-3, #1R 19: 10) et Élisée (#2R 6:15-19).

 

guérirent de leurs maladies. Ou « furent forts, de faibles qu’ils étaient ». Ehud (#Jug 3:12-30), Jaël (#Jug 4:17-24), Gédéon (#Jug 6:15-16 ; #Jug 7:1-25), Samson (#Jug 16:21-30), et Ézéchias (#Esa 38:1-6). Cf. #1Co 1:27 ; #2Co 12:10.

 

35  Des femmes recouvrèrent leurs morts par la résurrection ; d’autres furent livrés aux tourments, et n’acceptèrent point de délivrance, afin d’obtenir une meilleure résurrection ;

 

Des femmes recouvrèrent leurs morts. La veuve de Sarepta (#1R 17: 22) et la Sunamite (#2R 4:34).

 

livrés aux tourments. Le terme grec indique qu’ils furent attachés à un instrument de torture et battus à mort (cf. #2Macc 6-7 au sujet d’Eléazar et des sept frères martyrs).

 

meilleure résurrection. Être délivré d’une mort certaine ou imminente pouvait ressembler à un retour du séjour des morts, mais cela ne constituait pas la résurrection promise. C’était aussi vrai de ceux qui moururent et ressuscitèrent: la première fois qu’ils furent arrachés à la mort, ils ne connurent qu’une simple résurrection qui n’a rien à voir avec la vraie résurrection, ultime et glorieuse (#Da 12:2 ; cf. #Mt 5:10 ; #Ja 1:12).

 

36  d’autres subirent les moqueries et le fouet, les chaînes et la prison ;

d’autres. Joseph (#Ge 39:20), Michée (#1R 22: 27), Élisée (#2R 2:23), Hanani (#2Ch 16:7-10), Jérémie (#Jér 20:1-6 ; #Jér 37:15) et d’autres encore (#2Ch 36:16).

 

37  ils furent lapidés, sciés, torturés, ils moururent tués par l’épée, ils allèrent çà et là vêtus de peaux de brebis et de peaux de chèvres, dénués de tout, persécutés, maltraités,

 

lapidés. Le prophète Zacharie (fils de Jehojada) fut tué de cette façon.

 

sciés. Selon la tradition, c’est la torture qu’inventa le roi Manassé pour exécuter Esaïe.

 

tués par l’épée. Le prophète Urie mourut de cette façon (#Jér 26:23 ; cf. #1R 19: 10). L’expression peut aussi évoquer les exécutions de masse subies par le peuple de Dieu; plusieurs incidents de ce genre arrivèrent à l’époque des Maccabées, au cours des 400 années entre l’A.T. et le N.T.

Livres apocryphes

Maccabées 1 = https://www.chercherjesus-christ.com/news/premier-livre-des-macchabees/

Maccabées 2 = https://www.chercherjesus-christ.com/revelation-de-la-bible/les-livres-apocryphes/le-second-livre-des-macchabees-/

 

ils allèrent çà et là. Nombre de serviteurs de Dieu souffrirent de la pauvreté et de la persécution (cf. #Ps 107:4-9).

 

38  eux dont le monde n’était pas digne, errants dans les déserts et les montagnes, dans les cavernes et les antres de la terre.

 

Voir #1R 18: 4, #1R 18: 13 ; #1R 19: 9.

 

39  Tous ceux-là, à la foi desquels il a été rendu témoignage, n’ont pas obtenu ce qui leur était promis,

 

11:39-40

quelque chose de meilleur. Ils avaient foi en l’accomplissement final des promesses éternelles contenues dans l’alliance (verset #Hé 11:13).

 

40  Dieu ayant en vue quelque chose de meilleur pour nous, afin qu’ils ne parvinssent pas sans nous à la perfection.

 

sans nous. La foi des saints de l’A.T. se portait en avant vers la promesse du salut, alors que la foi de ceux qui viennent après Christ contemple, en regardant en arrière, l’accomplissement de la promesse en Christ. Ces deux groupes se caractérisent par une foi authentique, et tous sont sauvés par Christ et par son œuvre rédemptrice sur la croix (cf. #Ep 2:8-9).



HÉBREUX 12 * 1 à 29

 

1 ¶  Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d’une si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau, et le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte,

 

donc. Mot de transition crucial, car il permet une conclusion emphatique (cf. #1Th 4:8) de la section qui débute en #Hé 10:19.

 

témoins. Les morts du ch. #Hé 11 attestent de la valeur et de la bénédiction que l’on retire d’une vie par la foi. La motivation sous-jacente au désir de « courir » ne se trouve pas dans l’espoir de recevoir des louanges de la part des saints qui sont au ciel. Le coureur est plutôt inspiré par l’exemple édifiant que ceux-ci ont donné de leur vivant. Cette grande « nuée » n’est pas composée de spectateurs, mais plutôt de croyants qui, par l’exemple de leur vie passée, encouragent leurs successeurs à s’inspirer d’eux (cf. #Hé 11:2, #Hé 11:4-5, #Hé 11:33, #Hé 11:39).

 

rejetons. Exhortation adressée à ceux qui, parmi les Hébreux, professaient Christ mais ne faisaient pas preuve d’un engagement total dans la foi. Ils n’avaient pas encore commencé la course qui débute à la réception du salut. L’auteur les invite donc à accepter le salut en Christ et à se lancer dans la course.

 

tout fardeau. Il ne s’agit pas du « péché », mentionné juste après, mais du poids encombrant du système lévitique qui pesait sur les épaules des Hébreux et les étouffait de son légalisme. L’athlète se débarrasse de tout vêtement qui n’est pas strictement nécessaire pendant la course. Les choses extérieures sur lesquelles se concentre le système lévitique non seulement gênent les mouvements du coureur, mais elles l’« enveloppent », de sorte qu’il s’y trouve comme pris au piège.

 

le péché. Dans ce contexte, il est surtout question ici du péché d’incrédulité: le refus de se détourner des sacrifices imposés par le Lévitique pour se tourner vers le sacrifice parfait que Christ a déjà accompli (cf. #Jn 16:8-11), mais aussi d’autres péchés chers au non-croyant.

 

persévérance. C’est la détermination sans faille à aller de l’avant, sans céder à la tentation de relâcher votre effort ou d’abandonner (cf. #1Co 9:24-25).

 

carrière. Le terme grec désigne la lutte, le concours sportif. Cette métaphore sportive présente la vie dans la foi comme exigeante et nécessitant de durs efforts. Le mot grec utilisé ici a donné en français le mot agonie.

 

2  ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, qui, en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix, méprisé l’ignominie, et s’est assis à la droite du trône de Dieu.

 

ayant les regards. Il leur est demandé de regarder à Jésus comme à l’objet de leur foi et comme à leur salut (cf. #Hé 11:26-27 ; #Ac 7:55-56 ; #Ph 3:8).

 

qui suscite. Le terme désigne littéralement un initiateur ou un exemple prééminent.

 

mène à la perfection. Le terme comporte l’idée d’amener à une complétude absolue (cf. #Jn 19: 30).

 

la joie. Jésus a persévéré, si bien qu’il a pu se réjouir d’avoir accompli la volonté de son Père et d’être élevé (cf. #Hé 1:9 ; #Ps 16:9-11 ; #Lu 10:21-24).

 

à la droite. La droite est la place du pouvoir, de l’autorité et de l’honneur (cf. verset #Hé 1:13 ; #Ro 8:34 ; #1Pi 3:22). C’est aussi une position de subordination, qui implique que le Fils est sous l’autorité du Père (cf. #1Co 15:27-28). La place que Christ a prise, c’est le trône de Dieu (#Hé 8:1 ; #Hé 10:12 ; #Hé 12:2) où il règne en qualité de Seigneur souverain. Cette image dépeint un Sauveur victorieux, non un martyr défait. Si l’idée principale est ici l’intronisation de Christ, le fait qu’il est assis peut aussi signifier que son œuvre expiatoire est achevée.

 

3  Considérez, en effet, celui qui a supporté contre sa personne une telle opposition de la part des pécheurs, afin que vous ne vous lassiez point, l’âme découragée.

 

Considérez …  celui. Jésus est l’exemple suprême d’un être prêt à souffrir par obéissance à Dieu. Il a été confronté à « l’opposition » (mot grec de la même famille que « contradiction » en #Lu 2:34), y compris au supplice de la croix. Tous ceux qui le suivent se trouvent confrontés à la même opposition (#Ac 28:22 ; #Ga 6:17 ; #Col 1:24 ; #2Ti 3:12).

 

lassiez …  découragée. Les pressions, l’épuisement et les persécutions qu’endurent les croyants (cf. #Ga 6:9) ne sont rien en regard de ce que Christ a dû endurer.

 

4 ¶  Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang, en luttant contre le péché.

 

jusqu’au sang. Aucun des Hébreux n’avait connu un épuisement ou une persécution qui l’ait confronté à la mort ou au martyre. Puisque Etienne (#Ac 7:60), Jacques (#Ac 12:1) et d’autres (cf. #Ac 9:1 ; #Ac 22: 4 ; #Ac 26:10) connurent le martyre à Jérusalem, les destinataires de l’épître ne devaient pas y habiter.

 

5  Et vous avez oublié l’exhortation qui vous est adressée comme à des fils: Mon fils, ne méprise pas le châtiment du Seigneur, Et ne perds pas courage lorsqu’il te reprend ;

 

12:5-6 L’auteur rappelle et explique ici le sens de #Pr 3:11-12: les épreuves et les souffrances auxquelles les croyants sont confrontés viennent de Dieu, qui s’en sert pour les éduquer et les corriger. Elles prouvent l’amour de Dieu pour ses enfants (cf. #2Co 12:7-10).

 

6  Car le Seigneur châtie celui qu’il aime, Et il frappe de la verge tous ceux qu’il reconnaît pour ses fils.

 

frappe de la verge. Allusion au châtiment du fouet, sévère et douloureux, qui était courant parmi les Juifs à l’époque (cf. #Mt 10:17 ; #Mt 23: 34).

 

7  Supportez le châtiment : c’est comme des fils que Dieu vous traite ; car quel est le fils qu’un père ne châtie pas ?

 

12:7-8

fils. Puisque tous sont imparfaits et ont besoin de discipline et de correction, tous les authentiques enfants de Dieu souffriront à un moment ou à un autre, d’une façon ou d’une autre.

 

8  Mais si vous êtes exempts du châtiment auquel tous ont part, vous êtes donc des enfants illégitimes, et non des fils.

 

illégitimes. C’est la seule fois que ce mot grec apparaît dans le N.T., mais il est employé dans la littérature ancienne à propos des enfants nés d’esclaves ou de concubines. Il y a peut-être une allusion à Agar et à Ismaël (#Ge 16), la concubine et le fils illégitime d’Abraham.

 

9  D’ailleurs, puisque nos pères selon la chair nous ont châtiés, et que nous les avons respectés, ne devons-nous pas à bien plus forte raison nous soumettre au Père des esprits, pour avoir la vie ?

 

nous soumettre. Le respect de Dieu entraîne la soumission à sa volonté et à sa loi, et ceux qui se prêtent de bon cœur à ces épreuves en retireront une vie plus abondante, plus riche (cf. #Ps 119:165).

 

Père des esprits. On pourrait traduire « Père de notre esprit » pour établir le contraste avec nos « pères selon la chair », c’est-à-dire nos pères humains (littéralement « pères de notre chair »).

 

10  Nos pères nous châtiaient pour peu de jours, comme ils le trouvaient bon ; mais Dieu nous châtie pour notre bien, afin que nous participions à sa sainteté.

 

notre bien. Nos pères humains étant imparfaits, leur châtiment ne peut qu’être imparfait, alors que Dieu étant parfait, sa discipline est parfaite et vise toujours le bien spirituel de ses enfants.

 

11  Il est vrai que tout châtiment semble d’abord un sujet de tristesse, et non de joie ; mais il produit plus tard pour ceux qui ont été ainsi exercés un fruit paisible de justice.

 

exercés. Même mot qu’en #Hé 5:14 .

 

fruit …  de justice. C’est la même expression qu’en #Ja 3:18.

 

12  Fortifiez donc vos mains languissantes Et vos genoux affaiblis ;

 

12:12-13 L’auteur reprend la métaphore de la course des versets 1-3 (cf. #Pr 4:25-27) et cite le texte d’#Esa 35:3 pour décrire l’état des personnes soumises à la discipline: elles sont pareilles à un coureur épuisé dont les bras tombent et les genoux flageolent. Lorsque le croyant rencontre des circonstances difficiles, il ne doit pas se laisser abattre. Il doit plutôt endurer ces souffrances patiemment et trouver un second souffle pour pouvoir continuer la course.

12:12-17 Ce passage exhorte les croyants à agir en fonction des vérités exposées précédemment. Une vérité que l’on connaît mais à laquelle on n’obéit pas devient un jugement plutôt qu’un bienfait (cf. #Hé 13: 22).

 

13  et suivez avec vos pieds des voies droites, afin que ce qui est boiteux ne dévie pas, mais plutôt se raffermisse.

14  Recherchez la paix avec tous, et la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur.

 

Recherchez …  la sanctification. Comme l’expose l’épître, cela revient à:

1° s’approcher de Dieu avec une foi pleine et entière et une conscience pure (#Hé 10:14, #Hé 10:22);

2° accepter Christ comme Sauveur et comme sacrifice pour le péché, qui introduit le pécheur dans la communion avec Dieu.

 

Les non-croyants n’auront pas envie d’accepter Christ si, par leur vie, les croyants ne démontrent pas les qualités voulues par Dieu, notamment la paix et la sainteté (cf. #Jn 13: 35 ; #1Ti 4:3 ; #1Pi 1:16).

 

15  Veillez à ce que nul ne se prive de la grâce de Dieu ; à ce qu’aucune racine d’amertume, poussant des rejetons, ne produise du trouble, et que plusieurs n’en soient infectés ;

 

Veillez. Les croyants doivent veiller sur leur vie afin de rendre un témoignage caractérisé par la paix et la sainteté et de discerner qui ils pourraient aider, dans leur entourage, à recevoir le salut.

 

se prive de la grâce de Dieu. Il s’agit littéralement d’arriver trop tard et de rester sur la touche. C’est une nouvelle allusion aux Juifs de cette assemblée qui n’étaient qu’intellectuellement convaincus; malgré leur connaissance de l’Évangile et leur intérêt pour Christ, ils n’en demeuraient pas moins à la limite de l’apostasie.

 

racine d’amertume. C’est l’attitude de l’apostat, dont l’influence est néfaste au sein de l’assemblée. Cf. #De 29:18.

 

16  à ce qu’il n’y ait ni impudique, ni profane comme Ésaü, qui pour un mets vendit son droit d’aînesse.

 

débauché. Dans ce contexte, il s’agit de l’immoralité sexuelle en général. L’apostasie est souvent en relation directe avec l’immoralité (cf. #2P 2:10, #2P 2:14, #2P 2:18 ; #Jude 8, #Jude 16, #Jude 18).

12:16-17 Voir #Ge 25:29-34 ; #Ge 27:1-39. Ésaü désirait recevoir la bénédiction de Dieu, mais il ne voulait pas de Dieu. Il regretta son erreur mais ne se repentit pas de sa conduite. Ésaü est un exemple des hommes qui pèchent en toute conscience contre Dieu et auxquels il n’est pas accordé de deuxième chance du fait de leur connaissance de la vérité et de leur endurcissement (cf. #Hé 6:6 ; #Hé 10:26). Ésaü était le type même du « profane ».

 

17  Vous savez que, plus tard, voulant obtenir la bénédiction, il fut rejeté, quoiqu’il la sollicitât avec larmes ; car son repentir ne put avoir aucun effet.

18 ¶  Vous ne vous êtes pas approchés d’une montagne qu’on pouvait toucher et qui était embrasée par le feu, ni de la nuée, ni des ténèbres, ni de la tempête,

 

Voir #Ex 19:12-13 ; #De 4:11 ; #De 5:22.

 

12:18-29 L’auteur se lance dans un développement fondé sur la rencontre d’Israël avec Dieu au mont Sinaï (voir #Ex 19:1-20:2 ; #De 4:10-24).

 

19  ni du retentissement de la trompette, ni du bruit des paroles, tel que ceux qui l’entendirent demandèrent qu’il ne leur en fût adressé aucune de plus,

 

retentissement de la trompette. Voir #Ex 19: 16, #Ex 19: 19 ; #De 4:12.

 

20  car ils ne supportaient pas cette déclaration : Si même une bête touche la montagne, elle sera lapidée.

 

Citation d’#Ex 19:12-13 (cf. #Ex 20: 19 ; #De 5:23-24).

 

21  Et ce spectacle était si terrible que Moïse dit : Je suis épouvanté et tout tremblant !

 

Citation de #De 9:19.

 

22  Mais vous vous êtes approchés de la montagne de Sion, de la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, des myriades qui forment le chœur des anges,

 

montagne de Sion. Par opposition au mont Sinaï, où Dieu transmit la loi mosaïque  rébarbative et terrifiante - la montagne de Sion, dans ce contexte, ne renvoie pas à la montagne qui se dresse près de Jérusalem mais à la Jérusalem céleste, la résidence de Dieu, attirante et accueillante. Personne n’était en mesure de plaire à Dieu selon les conditions données au mont Sinaï, car il fallait accomplir parfaitement la loi (#Ga 3:10-12). Sion, en revanche, est accessible à tous ceux qui viennent à Dieu au travers de Jésus-Christ (cf. #Ps 132:13-14 ; #Esa 46:13 ; #Za 2:10 ; #Ga 4:21-31).

 

la montagne de Sion …  la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste. Synonymes du ciel. Pour une description plus détaillée de la cité de Dieu, la Jérusalem céleste.

 

myriades. C’est-à-dire 10 000. Voir #Ap 5:11-12.

 

chœur. Le terme désignait le rassemblement de populations pour une fête publique. Les myriades d’anges dans le ciel se rassemblent pour se réjouir autour du trône de Dieu.

 

23  de l’assemblée des premiers-nés inscrits dans les cieux, du juge qui est le Dieu de tous, des esprits des justes parvenus à la perfection,

 

assemblée des premiers-nés. Ou « Église des premiers-nés ». Jésus-Christ est le premier-né par excellence. L’Église se compose des croyants cohéritiers de Christ, qui a la prééminence parmi de nombreux frères (#Ro 8:17, #Ro 8:29).

L’expression correspond à une prééminence de position ou à un titre, non à un ordre chronologique. Christ n’a pas été le premier à naître sur terre, mais il détient la plus haute position de souveraineté. En tant que premier-né, il a aussi été mis à part pour le service de Dieu et, du fait de sa prééminence, il a légitimement droit à l’héritage (cf. v. #Hé 1:2 ; #Ge 43:33 ; #Ex 13: 2 ; #Ex 22: 29 ; #De 21: 17 ; #Ps 89:28).

 

justes parvenus à la perfection. (cf. #Hé 11:40). Ce sont les saints de l’A.T., à la différence de « l’assemblée des premiers nés », qui est constituée des croyants de la nouvelle alliance.

 

24  de Jésus qui est le médiateur de la nouvelle alliance, et du sang de l’aspersion qui parle mieux que celui d’Abel.

 

médiateur.  (cf. #Hé 8:6-10 ; #Hé 9:15).

 

parle mieux. Le sacrifice d’Abel était agréable à Dieu parce qu’il l’avait offert avec foi et dans l’obéissance (cf. #Hé 11:4), mais il n’avait aucun pouvoir d’expiation. Seul le sang de Jésus était suffisant pour purifier du péché (cf. #1Jn 1:7) et apporter la rédemption (#Hé 9:12), le pardon (#Hé 9:26) et le salut complet (#Hé 10:10, #Hé 10:14).

 

que celui d’Abel. Le sang du sacrifice d’Abel ne fournissait qu’une couverture temporaire, tandis que le sang du sacrifice de Christ proclame le pardon éternel (cf. #Col 1:20).

 

25  Gardez-vous de refuser d’entendre celui qui parle ; car si ceux-là n’ont pas échappé qui refusèrent d’entendre celui qui publiait les oracles sur la terre, combien moins échapperons-nous, si nous nous détournons de celui qui parle du haut des cieux,

 

refusèrent d’entendre. le même mot grec sert à décrire la conduite des Israélites sur le mont Sinaï (traduit « demandèrent que »).

 

combien moins. Les conséquences de l’apostasie sont extrêmement graves. Le jugement auquel on peut s’attendre et la terreur que l’on peut en concevoir dépassent largement ce que l’on pouvait redouter sur le mont Sinaï.

 

26  lui, dont la voix alors ébranla la terre, et qui maintenant a fait cette promesse : Une fois encore j’ébranlerai non seulement la terre, mais aussi le ciel.

Citation d’#Ag 2:6.

 

12:26-27

ébranla alors la terre. Au mont Sinaï, Dieu fit trembler la terre. Depuis Sion, il ébranlera les cieux, l’univers tout entier (cf. #Esa 13: 13 ; #Esa 34:4 ; #Esa 65:17, #Esa 65:22 ; #2P 3:10-13 ; #Ap 6:12-14 ; #Ap 20: 11 ; #Ap 21: 1).

 

27  Ces mots : Une fois encore, indiquent le changement des choses ébranlées, comme étant faites pour un temps, afin que les choses inébranlables subsistent.

 

Toutes les choses physiques (« des choses ébranlées ») seront détruites; seules resteront les choses éternelles (« les choses inébranlables »).

 

28  C’est pourquoi, recevant un royaume inébranlable, montrons notre reconnaissance en rendant à Dieu un culte qui lui soit agréable, (12-29) avec piété et avec crainte,

 

royaume. Dieu créera « un nouveau ciel et une nouvelle terre …  la ville sainte, la nouvelle Jérusalem » (#Ap 21: 1, #Ap 21: 2), une réalité qui sera éternelle et indestructible.

 

montrons notre reconnaissance. Ou « attachons-nous à la grâce ».

 

avec piété et avec crainte. (cf. #Hé 5:7). Le second mot a trait à l’appréhension ressentie à l’idée de se trouver en présence de Dieu.

 

29  car notre Dieu est aussi un feu dévorant.

 

feu dévorant. Voir #De 4:24. La loi donnée au Sinaï prescrivait de nombreux et sévères châtiments, mais la punition est bien pire pour ceux qui rejettent l’offre de salut que Dieu fait au travers de son propre Fils, Jésus-Christ (cf. #Lu 3:16-17). Ce verset est à mettre en rapport avec #Hé 10:29-31.



 

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