JOUR 122

31/12/2017 09:17

JOB 5 - 6 - 7 - 8

 

JOB 5

V. 1-7: cf. (Pr 3:33. Job 4:7, etc.) Job 14:1-4.
1Crie maintenant! Qui te répondra?
Auquel des saints t’adresseras-tu?
2L’insensé périt dans sa colère,
Le fou meurt dans ses emportements.
3 J’ai vu l’insensé prendre racine;
Puis soudain j’ai maudit sa demeure.
4Plus de prospérité pour ses fils;
Ils sont foulés à la porte, et personne qui les délivre!
5Sa moisson est dévorée par des affamés,
Qui viennent l’enlever jusque dans les épines,
Et ses biens sont engloutis par des hommes altérés.
6Le malheur ne sort pas de la poussière,
Et la souffrance ne germe pas du sol;
7L’homme naît pour souffrir,
Comme l’étincelle pour voler.
V. 8-16: cf. Job 8:5-7. Ps 107:40-43. Lu 1:51-53.
8Pour moi, j’aurais recours à Dieu,
Et c’est à Dieu que j’exposerais ma cause.
9 Il fait des choses grandes et insondables,
Des merveilles sans nombre;
10Il répand la pluie sur la terre,
Et envoie l’eau sur les campagnes;
11 Il relève les humbles,
Et délivre les affligés;
12 Il anéantit les projets des hommes rusés,
Et leurs mains ne peuvent les accomplir;
13 Il prend les sages dans leur propre ruse,
Et les desseins des hommes artificieux sont renversés:
14 Ils rencontrent les ténèbres au milieu du jour,
Ils tâtonnent en plein midi comme dans la nuit.
15Ainsi Dieu protège le faible contre leurs menaces,
Et le sauve de la main des puissants;
16 Et l’espérance soutient le malheureux,
Mais l’iniquité ferme la bouche.
V. 17-27: cf. Ps 94:12, 13; 34:7-23. Os 6:1.
17 Heureux l’homme que Dieu châtie!
Ne méprise pas la correction du Tout-Puissant.
18 Il fait la plaie, et il la bande;
Il blesse, et sa main guérit.
19 Six fois il te délivrera de l’angoisse,
Et sept fois le mal ne t’atteindra pas.
20Il te sauvera de la mort pendant la famine,
Et des coups du glaive pendant la guerre.
21Tu seras à l’abri du fléau de la langue,
Tu seras sans crainte quand viendra la dévastation.
22Tu te riras de la dévastation comme de la famine,
Et tu n’auras pas à redouter les bêtes de la terre;
23Car tu feras alliance avec les pierres des champs,
Et les bêtes de la terre seront en paix avec toi.
24Tu jouiras du bonheur sous ta tente,
Tu retrouveras tes troupeaux au complet,
25Tu verras ta postérité s’accroître,
Et tes rejetons se multiplier comme l’herbe des champs.
26Tu entreras au sépulcre dans la vieillesse,
Comme on emporte une gerbe en son temps.
27Voilà ce que nous avons reconnu, voilà ce qui est;
A toi d’entendre et de mettre à profit.
 
JOB 6
Réponse de Job à Éliphaz
V. 1-13: cf. Job 16:6-17; 17:7, 11-16.
1Job prit la parole et dit:
2Oh! S’il était possible de peser ma douleur,
Et si toutes mes calamités étaient sur la balance,
3Elles seraient plus pesantes que le sable de la mer;
Voilà pourquoi mes paroles vont jusqu’à la folie!
4 Car les flèches du Tout-Puissant m’ont percé,
Et mon âme en suce le venin;
Les terreurs de Dieu se rangent en bataille contre moi.
5L’âne sauvage crie-t-il auprès de l’herbe tendre?
Le bœuf mugit-il auprès de son fourrage?
6Peut-on manger ce qui est fade et sans sel?
Y a-t-il de la saveur dans le blanc d’un œuf?
7Ce que je voudrais ne pas toucher,
C’est là ma nourriture, si dégoûtante soit-elle!
8Puisse mon vœu s’accomplir,
Et Dieu veuille réaliser mon espérance!
9Qu’il plaise à Dieu de m’écraser,
Qu’il étende sa main et qu’il m’achève!
10Il me restera du moins une consolation,
Une joie dans les maux dont il m’accable:
Jamais je n’ai transgressé les ordres du Saint.
11Pourquoi espérer quand je n’ai plus de force?
Pourquoi attendre quand ma fin est certaine?
12Ma force est-elle une force de pierre?
Mon corps est-il d’airain?
13Ne suis-je pas sans ressource,
Et le salut n’est-il pas loin de moi?
V. 14-30: cf. (Job 16:1-5, 20; 19:1-6, 19-22.) (Pr 17:17. Job 32:3.)
14Celui qui souffre a droit à la compassion de son ami,
Même quand il abandonnerait la crainte du Tout-Puissant.
15Mes frères sont perfides comme un torrent,
Comme le lit des torrents qui disparaissent.
16Les glaçons en troublent le cours,
La neige s’y précipite;
17Viennent les chaleurs, et ils tarissent,
Les feux du soleil, et leur lit demeure à sec.
18Les caravanes se détournent de leur chemin,
S’enfoncent dans le désert, et périssent.
19Les caravanes de Théma fixent le regard,
Les voyageurs de Séba sont pleins d’espoir;
20Ils sont honteux d’avoir eu confiance,
Ils restent confondus quand ils arrivent.
21Ainsi, vous êtes comme si vous n’existiez pas;
Vous voyez mon angoisse, et vous en avez horreur!
22Vous ai-je dit: Donnez-moi quelque chose,
Faites en ma faveur des présents avec vos biens,
23Délivrez-moi de la main de l’ennemi,
Rachetez-moi de la main des méchants?
24Instruisez-moi, et je me tairai;
Faites-moi comprendre en quoi j’ai péché.
25Que les paroles vraies sont persuasives!
Mais que prouvent vos remontrances?
26Voulez-vous donc blâmer ce que j’ai dit,
Et ne voir que du vent dans les discours d’un désespéré?
27Vous accablez un orphelin,
Vous persécutez votre ami.
28Regardez-moi, je vous prie!
Vous mentirais-je en face?
29Revenez, ne soyez pas injustes;
Revenez, et reconnaissez mon innocence.
30Y a-t-il de l’iniquité sur ma langue,
Et ma bouche ne discerne-t-elle pas le mal?
 
JOB 7
V. 1-21: cf. Job 14. (Ps 102:1-12. És 38:10-15.) Ps 39.
1Le sort de l’homme sur la terre est celui d’un soldat,
Et ses jours sont ceux d’un mercenaire.
2Comme l’esclave soupire après l’ombre,
Comme l’ouvrier attend son salaire,
3Ainsi j’ai pour partage des mois de douleur,
J’ai pour mon lot des nuits de souffrance.
4Je me couche, et je dis: Quand me lèverai-je? Quand finira la nuit?
Et je suis rassasié d’agitations jusqu’au point du jour.
5Mon corps se couvre de vers et d’une croûte terreuse,
Ma peau se crevasse et se dissout.
6Mes jours sont plus rapides que la navette du tisserand,
Ils s’évanouissent: plus d’espérance!
7Souviens-toi que ma vie est un souffle!
Mes yeux ne reverront pas le bonheur.
8L’œil qui me regarde ne me regardera plus;
Ton œil me cherchera, et je ne serai plus.
9Comme la nuée se dissipe et s’en va,
Celui qui descend au séjour des morts ne remontera pas;
10Il ne reviendra plus dans sa maison,
Et le lieu qu’il habitait ne le connaîtra plus.
11C’est pourquoi je ne retiendrai point ma bouche,
Je parlerai dans l’angoisse de mon cœur,
Je me plaindrai dans l’amertume de mon âme.
12Suis-je une mer, ou un monstre marin,
Pour que tu établisses des gardes autour de moi?
13Quand je dis: Mon lit me soulagera,
Ma couche calmera mes douleurs,
14C’est alors que tu m’effraies par des songes,
Que tu m’épouvantes par des visions.
15Ah! Je voudrais être étranglé!
Je voudrais la mort plutôt que ces os!
16Je les méprise!… je ne vivrai pas toujours…
Laisse-moi, car ma vie n’est qu’un souffle.
17 Qu’est-ce que l’homme, pour que tu en fasses tant de cas,
Pour que tu daignes prendre garde à lui,
18Pour que tu le visites tous les matins,
Pour que tu l’éprouves à tous les instants?
19Quand cesseras-tu d’avoir le regard sur moi?
Quand me laisseras-tu le temps d’avaler ma salive?
20Si j’ai péché, qu’ai-je pu te faire, gardien des hommes?
Pourquoi me mettre en butte à tes traits?
Pourquoi me rendre à charge à moi-même?
21Que ne pardonnes-tu mon péché,
Et que n’oublies-tu mon iniquité?
Car je vais me coucher dans la poussière;
Tu me chercheras, et je ne serai plus.
 
JOB 8
Discours de Bildad à Job
V. 1-7: cf. (Job 34:10-19; 22:21-30. Ps 92:13, etc.)
1Bildad de Schuach prit la parole et dit:
2Jusqu’à quand veux-tu discourir de la sorte,
Et les paroles de ta bouche seront-elles un vent impétueux?
3 Dieu renverserait-il le droit?
Le Tout-Puissant renverserait-il la justice?
4Si tes fils ont péché contre lui,
Il les a livrés à leur péché.
5 Mais toi, si tu as recours à Dieu,
Si tu implores le Tout-Puissant;
6Si tu es juste et droit,
Certainement alors il veillera sur toi,
Et rendra le bonheur à ton innocente demeure;
7Ton ancienne prospérité semblera peu de chose,
Celle qui t’est réservée sera bien plus grande.
V. 8-22: cf. Job 20:4-9. Ps 37:16, etc.
8 Interroge ceux des générations passées,
Sois attentif à l’expérience de leurs pères.
9 Car nous sommes d’hier, et nous ne savons rien,
Nos jours sur la terre ne sont qu’une ombre.
10Ils t’instruiront, ils te parleront,
Ils tireront de leur cœur ces sentences:
11Le jonc croît-il sans marais?
Le roseau croît-il sans humidité?
12 Encore vert et sans qu’on le coupe,
Il sèche plus vite que toutes les herbes.
13Ainsi arrive-t-il à tous ceux qui oublient Dieu,
Et l’espérance de l’impie périra.
14Son assurance est brisée,
Son soutien est une toile d’araignée.
15Il s’appuie sur sa maison, et elle n’est pas ferme;
Il s’y cramponne, et elle ne résiste pas.
16Dans toute sa vigueur, en plein soleil,
Il étend ses rameaux sur son jardin,
17Il entrelace ses racines parmi les pierres,
Il pénètre jusque dans les murailles;
18L’arrache-t-on du lieu qu’il occupe,
Ce lieu le renie: Je ne t’ai point connu!
19Telles sont les délices que ses voies lui procurent.
Puis sur le même sol d’autres s’élèvent après lui.
20Non, Dieu ne rejette point l’homme intègre,
Et il ne protège point les méchants.
21Il remplira ta bouche de cris de joie,
Et tes lèvres de chants d’allégresse.
22Tes ennemis seront couverts de honte;
La tente des méchants disparaîtra.
 

 

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