Guérison du serviteur d’un centenier
V. 1-10: cf. Mt 8:5-13. (Mt 15:21-28.)
1Après avoir achevé tous ces discours devant le peuple qui l’écoutait, Jésus entra dans Capernaüm. 2Un centenier avait un serviteur auquel il était très attaché, et qui se trouvait malade, sur le point de mourir. 3Ayant entendu parler de Jésus, il lui envoya quelques anciens des Juifs, pour le prier de venir guérir son serviteur. 4Ils arrivèrent auprès de Jésus, et lui adressèrent d’instantes supplications, disant: Il mérite que tu lui accordes cela; 5car il aime notre nation, et c’est lui qui a bâti notre synagogue. 6Jésus, étant allé avec eux, n’était guère éloigné de la maison, quand le centenier envoya des amis pour lui dire: Seigneur, ne prends pas tant de peine; car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit. 7C’est aussi pour cela que je ne me suis pas cru digne d’aller en personne vers toi. Mais dis un mot, et mon serviteur sera guéri. 8Car, moi qui suis soumis à des supérieurs, j’ai des soldats sous mes ordres; et je dis à l’un: Va! Et il va; à l’autre: Viens! Et il vient; et à mon serviteur: Fais cela! Et il le fait. 9Lorsque Jésus entendit ces paroles, il admira le centenier, et, se tournant vers la foule qui le suivait, il dit: Je vous le dis, même en Israël je n’ai pas trouvé une aussi grande foi. 10De retour à la maison, les gens envoyés par le centenier trouvèrent guéri le serviteur qui avait été malade.
Résurrection du fils de la veuve de Naïn
V. 11-17: cf. (Lu 8:49-56. Jn 11.) 1 R 17:17-24.
11Le jour suivant, Jésus alla dans une ville appelée Naïn; ses disciples et une grande foule faisaient route avec lui. 12Lorsqu’il fut près de la porte de la ville, voici, on portait en terre un mort, fils unique de sa mère, qui était veuve; et il y avait avec elle beaucoup de gens de la ville. 13Le Seigneur, l’ayant vue, fut ému de compassion pour elle, et lui dit: Ne pleure pas! 14Il s’approcha, et toucha le cercueil. Ceux qui le portaient s’arrêtèrent. Il dit: Jeune homme, je te le dis, lève-toi!15Et le mort s’assit, et se mit à parler. Jésus le rendit à sa mère. 16Tous furent saisis de crainte, et ils glorifiaient Dieu, disant: Un grand prophète a paru parmi nous, et Dieu a visité son peuple. 17Cette parole sur Jésus se répandit dans toute la Judée et dans tout le pays d’alentour.
Message de Jean-Baptiste auprès de Jésus
V. 18-23: cf. Mt 11:2-6. (És 35:4-6; 61:1. Lu 4:16-21.)
18 Jean fut informé de toutes ces choses par ses disciples. 19Il en appela deux, et les envoya vers Jésus, pour lui dire: Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre? 20Arrivés auprès de Jésus, ils dirent: Jean-Baptiste nous a envoyés vers toi, pour dire: Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre? 21A l’heure même, Jésus guérit plusieurs personnes de maladies, d’infirmités, et d’esprits malins, et il rendit la vue à plusieurs aveugles. 22Et il leur répondit: Allez rapporter à Jean ce que vous avez vu et entendu: les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres.
23 Heureux celui pour qui je ne serai pas une occasion de chute!
Témoignage sur Jean-Baptiste
V. 24-35: cf. Mt 11:7-19.
24 Lorsque les envoyés de Jean furent partis, Jésus se mit à dire à la foule, au sujet de Jean: Qu’êtes-vous allés voir au désert? Un roseau agité par le vent?
25 Mais, qu’êtes-vous allés voir? Un homme vêtu d’habits précieux? Voici, ceux qui portent des habits magnifiques, et qui vivent dans les délices, sont dans les maisons des rois. 26Qu’êtes-vous donc allés voir? Un prophète? Oui, vous dis-je, et plus qu’un prophète. 27C’est celui dont il est écrit:
Voici, j’envoie mon messager devant ta face,
Pour préparer ton chemin devant toi.
28 Je vous le dis, parmi ceux qui sont nés de femmes, il n’y en a point de plus grand que Jean. Cependant, le plus petit dans le royaume de Dieu est plus grand que lui. 29Et tout le peuple qui l’a entendu et même les publicains ont justifié Dieu, en se faisant baptiser du baptême de Jean; 30mais les pharisiens et les docteurs de la loi, en ne se faisant pas baptiser par lui, ont rendu nul à leur égard le dessein de Dieu.
31 A qui donc comparerai-je les hommes de cette génération, et à qui ressemblent-ils? 32Ils ressemblent aux enfants assis dans la place publique, et qui, se parlant les uns aux autres, disent: Nous vous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé; nous vous avons chanté des complaintes, et vous n’avez pas pleuré. 33Car Jean-Baptiste est venu, ne mangeant pas de pain et ne buvant pas de vin, et vous dites: Il a un démon. 34Le Fils de l’homme est venu, mangeant et buvant, et vous dites: C’est un mangeur et un buveur, un ami des publicains et des gens de mauvaise vie. 35Mais la sagesse a été justifiée par tous ses enfants.
La pécheresse pardonnée
V. 36-50: cf. (Mt 26:1-13. Jn 12:1-8.) (Mt 11:28. Jn 6:37.)
36 Un pharisien pria Jésus de manger avec lui. Jésus entra dans la maison du pharisien, et se mit à table. 37Et voici, une femme pécheresse qui se trouvait dans la ville, ayant su qu’il était à table dans la maison du pharisien, apporta un vase d’albâtre plein de parfum, 38et se tint derrière, aux pieds de Jésus. Elle pleurait; et bientôt elle lui mouilla les pieds de ses larmes, puis les essuya avec ses cheveux, les baisa, et les oignit de parfum. 39Le pharisien qui l’avait invité, voyant cela, dit en lui-même: Si cet homme était prophète, il connaîtrait qui et de quelle espèce est la femme qui le touche, il connaîtrait que c’est une pécheresse. 40Jésus prit la parole, et lui dit: Simon, j’ai quelque chose à te dire. Maître, parle, répondit-il.
41 Un créancier avait deux débiteurs: l’un devait cinq cents deniers, et l’autre cinquante. 42Comme ils n’avaient pas de quoi payer, il leur remit à tous deux leur dette. Lequel l’aimera le plus? 43Simon répondit: Celui, je pense, auquel il a le plus remis. Jésus lui dit: Tu as bien jugé. 44Puis, se tournant vers la femme, il dit à Simon: Vois-tu cette femme? Je suis entré dans ta maison, et tu ne m’as point donné d’eau pour laver mes pieds; mais elle, elle les a mouillés de ses larmes, et les a essuyés avec ses cheveux.
45 Tu ne m’as point donné de baiser; mais elle, depuis que je suis entré, elle n’a point cessé de me baiser les pieds. 46Tu n’as point versé d’huile sur ma tête; mais elle, elle a versé du parfum sur mes pieds. 47C’est pourquoi, je te le dis, ses nombreux péchés ont été pardonnés: car elle a beaucoup aimé. Mais celui à qui on pardonne peu aime peu. 48Et il dit à la femme: Tes péchés sont pardonnés.49Ceux qui étaient à table avec lui se mirent à dire en eux-mêmes: Qui est celui-ci, qui pardonne même les péchés? 50Mais Jésus dit à la femme: Ta foi t’a sauvée, va en paix.
Réponse aux questions des Corinthiens sur le mariage
V. 1-11: cf. Ge 2:18-25. Mt 19:3-12.
1Pour ce qui concerne les choses dont vous m’avez écrit, je pense qu’il est bon pour l’homme de ne point toucher de femme. 2Toutefois, pour éviter l’impudicité, que chacun ait sa femme, et que chaque femme ait son mari. 3Que le mari rende à sa femme ce qu’il lui doit, et que la femme agisse de même envers son mari. 4La femme n’a pas autorité sur son propre corps, mais c’est le mari; et pareillement, le mari n’a pas autorité sur son propre corps, mais c’est la femme. 5Ne vous privez point l’un de l’autre, si ce n’est d’un commun accord pour un temps, afin de vaquer à la prière; puis retournez ensemble, de peur que Satan ne vous tente par votre incontinence. 6Je dis cela par condescendance, je n’en fais pas un ordre. 7Je voudrais que tous les hommes fussent comme moi; mais chacun tient de Dieu un don particulier, l’un d’une manière, l’autre d’une autre. 8A ceux qui ne sont pas mariés et aux veuves, je dis qu’il leur est bon de rester comme moi. 9Mais s’ils manquent de continence, qu’ils se marient; car il vaut mieux se marier que de brûler. 10A ceux qui sont mariés, j’ordonne, non pas moi, mais le Seigneur, que la femme ne se sépare point de son mari 11(si elle est séparée, qu’elle demeure sans se marier ou qu’elle se réconcilie avec son mari), et que le mari ne répudie point sa femme.
V. 12-16: cf. 1 Pi 3:1, 2. (Ge 17:7. Ro 11:16.)
12Aux autres, ce n’est pas le Seigneur, c’est moi qui dis: Si un frère a une femme non-croyante, et qu’elle consente à habiter avec lui, qu’il ne la répudie point; 13et si une femme a un mari non-croyant, et qu’il consente à habiter avec elle, qu’elle ne répudie point son mari. 14Car le mari non-croyant est sanctifié par la femme, et la femme non-croyante est sanctifiée par le frère; autrement, vos enfants seraient impurs, tandis que maintenant ils sont saints. 15Si le non-croyant se sépare, qu’il se sépare; le frère ou la sœur ne sont pas liés dans ces cas-là. Dieu nous a appelés à vivre en paix. 16Car que sais-tu, femme, si tu sauveras ton mari? Ou que sais-tu, mari, si tu sauveras ta femme?
V. 17-24: cf. Ph 4:11, 12. Ro 6:18, 22.
17Seulement, que chacun marche selon la part que le Seigneur lui a faite, selon l’appel qu’il a reçu de Dieu. C’est ainsi que je l’ordonne dans toutes les Églises.18Quelqu’un a-t-il été appelé étant circoncis, qu’il demeure circoncis; quelqu’un a-t-il été appelé étant incirconcis, qu’il ne se fasse pas circoncire. 19La circoncision n’est rien, et l’incirconcision n’est rien, mais l’observation des commandements de Dieu est tout. 20Que chacun demeure dans l’état où il était lorsqu’il a été appelé.21As-tu été appelé étant esclave, ne t’en inquiète pas; mais si tu peux devenir libre, profites-en plutôt. 22Car l’esclave qui a été appelé dans le Seigneur est un affranchi du Seigneur; de même, l’homme libre qui a été appelé est un esclave de Christ. 23Vous avez été rachetés à un grand prix; ne devenez pas esclaves des hommes. 24Que chacun, frères, demeure devant Dieu dans l’état où il était lorsqu’il a été appelé.
V. 25-40: cf. v. 1-11. (1 Pi 4:7. Lu 10:40-42.) Hé 13:4.
25Pour ce qui est des vierges, je n’ai point d’ordre du Seigneur; mais je donne un avis, comme ayant reçu du Seigneur miséricorde pour être fidèle. 26Voici donc ce que j’estime bon, à cause des temps difficiles qui s’approchent: il est bon à un homme d’être ainsi. 27Es-tu lié à une femme, ne cherche pas à rompre ce lien; n’es-tu pas lié à une femme, ne cherche pas une femme. 28Si tu t’es marié, tu n’as point péché; et si la vierge s’est mariée, elle n’a point péché; mais ces personnes auront des tribulations dans la chair, et je voudrais vous les épargner. 29Voici ce que je dis, frères, c’est que le temps est court; que désormais ceux qui ont des femmes soient comme n’en ayant pas, 30ceux qui pleurent comme ne pleurant pas, ceux qui se réjouissent comme ne se réjouissant pas, ceux qui achètent comme ne possédant pas, 31et ceux qui usent du monde comme n’en usant pas, car la figure de ce monde passe. 32Or, je voudrais que vous fussiez sans inquiétude. Celui qui n’est pas marié s’inquiète des choses du Seigneur, des moyens de plaire au Seigneur; 33et celui qui est marié s’inquiète des choses du monde, des moyens de plaire à sa femme. 34Il y a de même une différence entre la femme et la vierge: celle qui n’est pas mariée s’inquiète des choses du Seigneur, afin d’être sainte de corps et d’esprit; et celle qui est mariée s’inquiète des choses du monde, des moyens de plaire à son mari. 35Je dis cela dans votre intérêt; ce n’est pas pour vous prendre au piège, c’est pour vous porter à ce qui est bienséant et propre à vous attacher au Seigneur sans distraction. 36Si quelqu’un regarde comme déshonorant pour sa fille de dépasser l’âge nubile, et comme nécessaire de la marier, qu’il fasse ce qu’il veut, il ne pèche point; qu’on se marie. 37Mais celui qui a pris une ferme résolution, sans contrainte et avec l’exercice de sa propre volonté, et qui a décidé en son cœur de garder sa fille vierge, celui-là fait bien.38Ainsi, celui qui marie sa fille fait bien, et celui qui ne la marie pas fait mieux.39Une femme est liée aussi longtemps que son mari est vivant; mais si le mari meurt, elle est libre de se marier à qui elle veut; seulement, que ce soit dans le Seigneur. 40Elle est plus heureuse, néanmoins, si elle demeure comme elle est, suivant mon avis. Et moi aussi, je crois avoir l’Esprit de Dieu.