JOUR 63 DE 130 : NOUVEAU TESTAMENT
14/10/2018 00:55JOUR 63 DE 130 : NOUVEAU TESTAMENT
ROMAINS 8 ET 9
ROMAINS 8 * 1 à 39
1 ¶ Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ.
donc. Le résultat ou la conséquence de la vérité qui vient d’être enseignée. Ce terme introduit en général la conclusion du v. précédent, mais ici il introduit les résultats incroyables de l’enseignement de Paul dans les sept ch. précédents: la justification est reçue par la foi seule sur la base de la pure grâce de Dieu.
aucune condamnation. « Condamnation » n’apparaît que trois fois dans le N.T., dans l’épître aux Romains (cf. #Ro 5:16, #Ro 5:18); utilisé exclusivement dans les affaires juridiques, il exprimait l’exact contraire de la justification. Il désignait une sentence de culpabilité et le châtiment qui en découlait. Aucun péché que peut commettre un croyant qu’il soit passé, présent ou futur - ne peut être retenu contre lui, puisque la punition a été payée par Christ et que sa justice a été imputée au croyant. Aucun péché n’annulera jamais cette décision légale divine.
ceux … en Jésus-Christ. C’est-à-dire tout chrétien véritable; être en Christ, c’est être uni à lui ; cf. #Ro 6:1-11 ; #1Co 12:13, #1Co 12:27 ; #1Co 15: 22).
2 En effet, la loi de l’esprit de vie en Jésus-Christ m’a affranchi de la loi du péché et de la mort.
En effet. Introduit la raison pour laquelle il n’y a aucune condamnation pour le croyant: l’Esprit a remplacé la loi qui produisait seulement le péché et la mort (#Ro 7:5, #Ro 7:13) par une nouvelle loi qui produit la vie: la loi de la foi (#Ro 3:27) ou le message de l’Évangile.
la loi de l’Esprit de vie. Équivaut à l’Évangile, la loi de la foi.
la loi du péché et de la mort. La loi de Dieu. Quoi qu’elle soit bonne, sainte et juste (#Ro 7:12), elle ne peut produire que le péché et la mort (#Ro 7:5, #Ro 7:13), compte tenu de la faiblesse de la chair.
8:2-30 Mentionné une seule fois dans les ch. #Ro 1:1-7:2 (cf. #Ro 1:4), l’Esprit apparaît environ 20 fois au ch. #Ro 8. Il nous libère du péché et de la mort (vv. #Ro 8:2-3), nous rend capables d’accomplir la loi de Dieu (v. #Ro 8:4), transforme notre nature et nous donne la force de remporter la victoire sur notre chair non rachetée (vv. #Ro 8:5-13), confirme notre adoption comme enfants de Dieu (vv. #Ro 8:14-16) et garantit notre gloire finale (vv. #Ro 8:17-30).
3 Car chose impossible à la loi, parce que la chair la rendait sans force, — Dieu a condamné le péché dans la chair, en envoyant, à cause du péché, son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché,
chose impossible à la loi. Elle ne pouvait pas délivrer les pécheurs du châtiment (#Ac 13:38-39 ; #Ga 3:10) ni les rendre justes (#Ga 3:21).
chair … sans force. À cause de la corruption coupable des hommes non régénérés, la loi était incapable de produire la justice (#Ga 3:21).
condamné le péché dans la chair. La condamnation divine du péché fut infligée à la chair sans péché de Christ (#Esa 53:4-8 ; cf. #Ph 2:7).
chair semblable à celle du péché. Même si, dans son incarnation, Christ devint pleinement homme, il prit uniquement l’apparence extérieure de la chair coupable, car il ne commit aucun péché (#Hé 4:15).
4 et cela afin que la justice de la loi fût accomplie en nous, qui marchons, non selon la chair, mais selon l’esprit.
la justice de la loi. Les pensées, les paroles et les actions que la loi morale de Dieu exige. L’aspect cérémoniel, rituel, de la loi mosaïque a été abandonné (#Col 2:14-17), et la responsabilité fondamentale pour son aspect civil les ordonnances qui montrent l’application de la loi morale dans une communauté - a été transférée aux gouvernements humains (#Ro 13:1-7). Quant à la loi morale, elle repose sur le caractère de Dieu et est résumée dans les dix commandements; sa forme la plus condensée se trouve dans les commandements de Jésus d’aimer Dieu et son prochain comme soi-même. Elle n’a jamais été abrogée, mais exerce son autorité sous la nouvelle alliance. Tous les incrédules vivent sous son exigence de perfection et sa condamnation, jusqu’à ce qu’ils viennent à Christ (#Ga 3:23-25), et chaque croyant trouve en elle une norme de conduite.
accomplie. Bien que le croyant ne soit plus esclave de la condamnation et du châtiment entraînés par la loi morale (#Ro 7:6), celle-ci continue à refléter le caractère de Dieu et sa volonté pour ses créatures. Mais ce que le code écrit, étant extérieur, était incapable d’accomplir, l’Esprit le fait en inscrivant la loi dans notre cœur (#Jér 31:33-34) et en nous donnant la force de lui obéir.
marchons, non selon la chair, mais selon l’Esprit. Ce n’est pas une réprimande, mais une déclaration de fait qui s’applique à tous les croyants. « Marchons » désigne le style de vie, les habitudes et les pensées qui caractérisent une personne (cf. #Lu 1:6 ; #Ep 4:17 ; #1Jn 1:7). Tout chrétien véritable rempli de l’Esprit (v. #Ro 8:9) manifestera le fruit que l’Esprit produit dans sa vie (#Ga 5:22-23).
5 Ceux, en effet, qui vivent selon la chair, s’affectionnent aux choses de la chair, tandis que ceux qui vivent selon l’esprit s’affectionnent aux choses de l’esprit.
Ceux … qui vivent selon la chair. Tous les incrédules.
s’affectionnent. Ce verbe grec renvoie à l’orientation de base de l’esprit: un état d’esprit qui inclut les affections, les processus mentaux et la volonté (cf. #Ph 2:2, #Ph 2:5 ; #Ph 3:15, #Ph 3:19 ; #Col 3:2). Paul explique que la tendance des incrédules est de satisfaire les passions de leur chair non rachetée (#Ph 3:19 ; #2P 2:10).
ceux qui vivent selon l’Esprit. Tous les croyants.
6 Et l’affection de la chair, c’est la mort, tandis que l’affection de l’esprit, c’est la vie et la paix ;
l’affection de la chair. C’est une simple équation spirituelle: la personne qui a l’esprit fixé sur la chair est spirituellement morte (cf. #1Co 2:14 ; #Ep 2:1).
l’affection de l’Esprit. Attitude de chaque chrétien. La personne qui a son esprit fixé sur les choses de l’Esprit est vivante spirituellement et en paix avec Dieu ; cf. #Ep 2:5).
7 car l’affection de la chair est inimitié contre Dieu, parce qu’elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, et qu’elle ne le peut même pas.
inimitié contre Dieu. Le problème de l’incrédule est beaucoup plus profond que ses actes de désobéissance, qui sont simplement des manifestations extérieures des désirs charnels intérieurs. Ses tendances de base et sa tendance à rechercher sa satisfaction personnelle bien qu’il puisse paraître religieux ou moral - sont directement hostiles à Dieu. Ses bonnes actions n’accomplissent pas vraiment la loi de Dieu, car elles sont le fruit de la chair, sont effectuées pour des raisons égoïstes et proviennent d’un cœur rebelle.
8 Or ceux qui vivent selon la chair ne sauraient plaire à Dieu.
9 Pour vous, vous ne vivez pas selon la chair, mais selon l’esprit, si du moins l’Esprit de Dieu habite en vous. Si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, il ne lui appartient pas.
habite. Renvoie au fait d’être chez soi. L’Esprit de Dieu vient résider en chaque personne qui se confie en Jésus-Christ. Cf. #1Co 6:19-20 ; #1Co 12:13. Lorsqu’il n’y a aucune preuve de sa présence par le fruit qu’il produit (#Ga 5:22-23), on n’a aucun droit légitime d’affirmer appartenir au Christ, le Sauveur et Seigneur.
10 ¶ Et si Christ est en vous, le corps, il est vrai, est mort à cause du péché, mais l’esprit est vie à cause de la justice.
le corps … est mort à cause du péché. Le corps est non racheté et mort dans le péché ; cf. #Ro 8:11, #Ro 8:23).
l’Esprit est vie à cause de la justice. Il est préférable de comprendre le mot « Esprit » comme désignant l’esprit de la personne, et non le Saint-Esprit. Paul dit que si l’Esprit de Dieu habite en nous (v. #Ro 8:9), l’esprit humain est vivant (cf. #Ep 2:5) et peut manifester la véritable justice (cf. v. #Ro 8:4).
11 Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Christ d’entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous.
12 Ainsi donc, frères, nous ne sommes point redevables à la chair, pour vivre selon la chair.
la chair. Notre nature humaine non rachetée, ce complexe de passions coupables que le péché génère à travers l’unique domaine qui lui reste: notre corps.
13 Si vous vivez selon la chair, vous mourrez ; mais si par l’Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez,
faites mourir les actions du corps. Le premier enseignement de Paul sur la lutte de ses lecteurs avec le péché contredit plusieurs fausses idées sur la manière dont les croyants sont rendus saints:
1° un temps de crise nous rendrait immédiatement parfaits;
2° nous devrions « laisser Dieu » prendre la direction tout en restant nous-mêmes passifs;
3° une décision prise à un moment critique nous propulserait à un niveau plus élevé de sainteté.
L’apôtre dit plutôt que l’Esprit nous donne la force et la puissance de mettre continuellement à mort nos péchés, dans un processus qui n’est jamais terminé. L’Esprit accomplit ce processus au moyen de notre obéissance fidèle aux commandements de l’Écriture ; cf. #Ro 13: 14 ; #Ps 1:2 ; #Ps 119:11 ; #Lu 22: 40 ; #Jn 17: 17 ; #1Co 6:18 ; #1Co 9:25-27 ; #1Pi 2:11).
14 car tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu.
conduits par l’Esprit. Les croyants ne se laissent pas conduire par des impressions ou des sentiments subjectifs pour leurs décisions. L’Écriture n’enseigne nulle part une telle manière de faire. En revanche, l’Esprit de Dieu conduit objectivement ses enfants, parfois à travers l’orchestration des circonstances (#Ac 16: 7), mais avant tout par:
1° l’illumination, en clarifiant l’Écriture pour la rendre compréhensible à notre esprit pécheur et limité (#Lu 24:44-45 ; #1Co 2:14-16 ; #Ep 1:17-19 ; cf. #Ep 3:16-19 ; #Col 1:9), et
2° la sanctification, en nous rendant capables d’obéir à l’Écriture (#Ga 5:16-17 ; #Ga 5:25).
fils de Dieu. Lorsqu’une personne expérimente ainsi la direction de l’Esprit, elle reçoit l’assurance que Dieu l’a adoptée dans sa famille.
15 Et vous n’avez point reçu un esprit de servitude, pour être encore dans la crainte ; mais vous avez reçu un Esprit d’adoption, par lequel nous crions: Abba ! Père !
esprit de servitude … crainte. À cause de leur vie de péché, les personnes non régénérées sont esclaves de leur peur de la mort (#Hé 2:14-15) et de leur peur du châtiment (#1Jn 4:18).
Esprit d’adoption. Il s’agit moins d’un renvoi à l’acte par lequel Dieu nous adopte que d’une allusion à la conscience, produite par l’Esprit, de la réalité suivante: Dieu a fait de nous ses enfants, et ainsi nous pouvons venir à lui sans peur ni hésitation, car il est notre Père bien-aimé. Nous avons l’assurance d’être réellement des enfants de Dieu.
Abba. Une forme araméenne pour « cher Père » décrivant un sentiment d’intimité. Comme le terme « papa », elle indique la tendresse, la dépendance et une relation libre de toute peur ou anxiété (cf. #Mr 14: 36).
16 L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu.
rend témoignage à notre esprit. Dans la culture romaine, pour qu’une adoption soit reconnue légalement, il fallait que sept témoins honorables attestent sa validité. Le Saint-Esprit de Dieu confirme la validité de notre adoption, non par quelque voix intérieure mystique, mais par le fruit qu’il produit en nous (#Ga 5:22-23) et la force qu’il nous donne en vue du service spirituel (#Ac 1:8).
17 ¶ Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d’être glorifiés avec lui.
héritiers. Tout croyant a été fait héritier de Dieu, notre Père (#Mt 25:34 ; #Ga 3:29 ; #Ep 1:11 ; #Col 1:12 ; #Col 3:24 ; #Hé 6:12 ; #Hé 9:15 ; #1Pi 1:4). Nous hériterons le salut éternel (#Tit 3:7), Dieu lui-même (#La 3:24 ; cf. #Ps 73:25 ; #Ap 21: 3), la gloire (#Ro 5:2) et tout ce qui se trouve dans l’univers (#Hé 1:2). Contrairement à la pratique juive de la primauté du fils aîné, sous la loi romaine, l’héritage était partagé également entre les enfants, et la loi protégeait les biens hérités.
cohéritiers. Dieu a désigné son Fils comme héritier de toutes choses (#Hé 1:2). Chaque enfant adopté recevra par la grâce divine le plein héritage que Christ reçoit par droit divin (cf. #Mt 25:21 ; #Jn 17: 22 ; #2Co 8:9).
si … nous souffrons avec lui. La preuve de la gloire finale du croyant, c’est le fait qu’il souffre à cause de son Seigneur, qu’il s’agisse de moqueries, de critiques ou de persécutions physiques (#Mt 5:10-12 ; #Jn 15:18-21 ; #2Co 4:17 ; #2Ti 3:12).
18 J’estime que les souffrances du temps présent ne sauraient être comparées à la gloire à venir qui sera révélée pour nous.
gloire … révélée pour nous. Annonce la résurrection du corps (v. #Ro 8:23), et ultérieurement le fait que le croyant sera comme Christ, ce qui représente sa gloire éternelle. Voir #Ph 3:20-21 ; #Col 3:4 ; #1Jn 3:2.
19 Aussi la création attend-elle avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu.
la création. Englobe tout l’univers physique à part les êtres humains, que Paul met en contraste avec ce terme (vv. #Ro 8:22-23). Toute la création est personnifiée. Elle aspire à une restauration et à une transformation de la malédiction et de ses conséquences.
révélation. Littéralement « découvrement » ou « dévoilement ». Lorsque Christ reviendra, les enfants de Dieu partageront sa gloire.
20 Car la création a été soumise à la vanité, — non de son gré, mais à cause de celui qui l’y a soumise, (8-21) avec l’espérance
vanité. Incapacité d’atteindre un but. À cause du péché de l’homme, Dieu a maudit l’univers physique (#Ge 3:17-19). Actuellement, aucune partie de la création n’accomplit entièrement le but original de Dieu.
21 qu’elle aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour avoir part à la liberté de la gloire des enfants de Dieu.
affranchie. Cf. #2P 3:10 ; #Ap 21:4-5.
22 Or, nous savons que, jusqu’à ce jour, la création tout entière soupire et souffre les douleurs de l’enfantement.
23 Et ce n’est pas elle seulement ; mais nous aussi, qui avons les prémices de l’Esprit, nous aussi nous soupirons en nous-mêmes, en attendant l’adoption, la rédemption de notre corps.
prémices de l’Esprit. Tout comme les premières fleurs apparaissant sur un arbre annoncent l’espérance d’une récolte future, le fruit que l’Esprit produit en nous maintenant (#Ga 5:22-23) donne l’espérance que nous serons un jour comme Christ.
soupirons. Avec douleur sur le reste de notre état de pécheur (#Ro 7:24 ; cf. #Ps 38:5, #Ps 38:10-11).
adoption. Le processus qui a commencé par le choix de Dieu (#Ep 1:5) et comprend le fait que nous devenons ses enfants au moment du salut (#Ga 4:5-7) se terminera par notre glorification: la pleine réalisation de notre héritage (voir vv. 29-30).
rédemption de notre corps. Non pas le corps physique seulement, mais tout le reste de la nature déchue de l’homme; cf. #1Co 15:35-44 ; #Ph 3:20-21 ; #2P 1:3-4 ; #1Jn 3:2).
24 Car c’est en espérance que nous sommes sauvés. Or, l’espérance qu’on voit n’est plus espérance : ce qu’on voit, peut-on l’espérer encore ?
25 Mais si nous espérons ce que nous ne voyons pas, nous l’attendons avec persévérance.
26 ¶ De même aussi l’Esprit nous aide dans notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu’il nous convient de demander dans nos prières. Mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables ;
De même. Si la création (v. #Ro 8:22) et les croyants (v. #Ro 8:23) prient tous deux, avec des gémissements, en attendant la restauration finale, l’Esprit prie aussi.
soupirs inexprimables. Les expressions divines de la Trinité que l’on ne peut pas exprimer en paroles, mais qui parlent au plus profond de chaque croyant (cf. #1Co 2:11). Cette œuvre du Saint-Esprit est parallèle au ministère d’intercession du Seigneur Jésus pour les croyants (voir #Hé 2:17-18 ; #Hé 4:14-16 ; #Hé 7:24-26).
27 et celui qui sonde les cœurs connaît quelle est la pensée de l’Esprit, parce que c’est selon Dieu qu’il intercède en faveur des saints.
la pensée de l’Esprit. Aucune parole n’est nécessaire, car le Père comprend ce que l’Esprit pense et est d’accord avec lui.
28 Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein.
Nous savons … Dieu. D’autres manuscrits portent: « Nous savons que Dieu produit toutes choses … ».
bien. Dans sa providence, Dieu dirige chaque événement de notre vie même la souffrance, la tentation et le péché - pour notre bénéfice à la fois temporel et éternel (cf. #De 8:15-16).
Appelés . #Ro 8:30 ; Comme toujours dans les épîtres du N.T., cet appel est l’appel efficace que Dieu adresse aux élus pour les amener au salut.
29 ¶ Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l’image de son Fils, afin que son Fils fût le premier-né entre plusieurs frères.
connus d’avance. Il ne s’agit pas d’une allusion à une simple omniscience de Dieu, au fait qu’il aurait su depuis toujours qui viendrait à Christ. Il s’agit plutôt de son choix déterminé de nous manifester son amour et d’entretenir une relation intime avec nous, en d’autres termes, de son élection (cf. #Ac 2:23 ; une règle de la grammaire grecque, appelée la règle de Granville Sharp, permet d’assimiler « prédétermination » et « pré-connaissance »; et comparer avec #Ro 1:20: même interprétation du terme dans les deux vv.). Voir les notes sur l’élection en #Ro 9:11-23.
prédestinés. Littéralement « distingués, désignés ou déterminés d’avance ». Ceux que Dieu choisit, il les destine à un but précis: ressembler à son Fils.
semblables à l’image de son Fils. Le projet éternel de Dieu pour les siens est de les rendre semblables à Jésus-Christ. C’est le « prix de la vocation céleste » (#Ph 3:14 ; cf. #Ep 4:13 ; #Col 1:28 ; #Ph 3:20-21 ; #1Jn 3:2).
premier-né. Celui qui a la prééminence, le seul héritier légitime (cf. #Ps 89:28 ; #Col 1:15-18 ; #Ap 1:5). Jésus-Christ est le plus éminent d’entre les « frères », c’est-à-dire ceux qui ont été rendus semblables à lui.
30 Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés.
prédestinés. Voir la note sur le v. 29 {==> "Ro 8:29"}.
appelés. Voir la note sur 1:7 {==> "Ro 1:7"}.
justifiés. Voir la note sur 3:24 {==> "Ro 3:24"}.
glorifiés. Paul utilise le passé pour souligner la certitude de cet événement à venir (cf. vv. #Ro 8:18, #Ro 8:21 ; #2Ti 2:10).
31 ¶ Que dirons-nous donc à l’égard de ces choses ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ?
Si Dieu est pour nous. Meilleure traduction de la construction grecque: « Puisque Dieu est pour nous ».
8:31-39 Paul conclut son enseignement sur la sécurité du croyant en Christ par un crescendo de questions et de réponses liées aux éventuelles inquiétudes de ses lecteurs. Sa conclusion est un chant de louange sur la grâce de Dieu qui offre le salut à tous ceux qui sont choisis et croient, un hymne de confiance.
32 Lui, qui n’a point épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec lui ?
Paul demande en fait si Dieu ferait moins pour ses enfants que pour ses ennemis.
donnera. Ce verbe signifie « accorder par grâce ». Paul l’utilise souvent pour parler du pardon (#2Co 2:7, #2Co 2:10 ; #2Co 12:13 ; #Col 2:13 ; #Col 3:13), et c’est peut-être son sens ici.
toutes choses. Désigne soit le péché que le croyant commet (si « donner » est traduit par « pardonner »), soit ce qui est nécessaire pour parvenir au but que Dieu avait en nous choisissant (vv. #Ro 8:29-30 ; cf. #Ph 1:6).
33 Qui accusera les élus de Dieu ? C’est Dieu qui justifie !
élus de Dieu. Voir les notes sur les vv. 29-30 {==> "Ro 8:29"}.
C’est Dieu qui justifie. Voir la note sur 3:24 {==> "Ro 3:24"}. Qui peut accuser quelqu’un que Dieu a déclaré juste?
8:33-34 Le cadre de ces vv. est le tribunal divin.
34 Qui les condamnera ? Christ est mort ; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous !
condamnera. Déclarer coupable et condamner à la punition. Il y a quatre raisons pour lesquelles le croyant ne peut être déclaré coupable:
1° la mort de Christ,
2° sa résurrection,
3° sa position élevée,
4° son intercession continuelle en faveur du croyant.
intercède. Cf. #Esa 53:12 ; #Hé 7:25.
35 Qui nous séparera de l’amour de Christ ? Sera-ce la tribulation, ou l’angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le péril, ou l’épée ?
l’amour de Christ. Non pas notre amour pour Christ, mais son amour pour nous (#Jn 13: 1), manifesté précisément dans le salut (#1Jn 4:9-10).
tribulation. Ce mot désigne probablement l’adversité commune à tous les hommes.
angoisse. Lorsqu’on se retrouve pris au piège d’une situation compliquée ou prisonnier des circonstances.
persécution. La souffrance que nous font subir les hommes à cause de notre relation avec Christ (#Mt 5:10-12).
8:35-39 Ces épreuves et puissances spirituelles ne sauraient séparer le croyant de l’amour de Dieu en Christ. Cette liste n’était pas juste de la théorie pour Paul, mais bien le témoignage personnel d’un homme sorti vainqueur de leurs attaques.
36 selon qu’il est écrit : C’est à cause de toi qu’on nous met à mort tout le jour, Qu’on nous regarde comme des brebis destinées à la boucherie.
Citation du #Ps 44:23 dans la LXX (ancienne traduction grecque de l’A.T. hébreu).
37 Mais dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés.
plus que vainqueurs. Un verbe grec composé qui signifie surmonter, vaincre complètement, sans véritable menace pour la vie personnelle ou la santé.
38 Car j’ai l’assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, (8-39) ni les puissances,
dominations. Les anges déchus ou démons (cf. #Ep 6:12 ; #Col 2:15 ; #Jude 6).
39 ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur.
puissances. Le pluriel est utilisé pour désigner soit les miracles soit les personnes qui occupent des positions d’autorité.
ni la hauteur ni la profondeur. Termes courants en astronomie pour parler de la trajectoire d’une étoile; sur le chemin de la vie, du début à la fin, rien ne peut nous séparer de l’amour de Christ. Peut-être, Paul voulait-il renvoyer ici à l’espace dans sa totalité.
ni aucune autre créature. Au cas où quelque chose ou quelqu’un aurait été oublié, cela couvre tout, excepté le créateur lui-même.
l’amour de Dieu. Cf. #Ro 5:5-11.
ROMAINS 9 * 1 à 33
1 ¶ Je dis la vérité en Christ, je ne mens point, ma conscience m’en rend témoignage par le Saint-Esprit:
par le Saint-Esprit. Ce n’est que quand l’Esprit contrôle la conscience que celle-ci peut être digne de confiance. Toutefois, elle reste imparfaite, et ses avertissements doivent toujours être examinés à la lumière de la Parole de Dieu (cf. #1Co 4:3-5).
2 J’éprouve une grande tristesse, et j’ai dans le cœur un chagrin continuel.
3 Car je voudrais moi-même être anathème et séparé de Christ pour mes frères, mes parents selon la chair,
anathème. Le mot grec anathema désigne l’acte de vouer à la destruction dans l’enfer éternel (cf. #1Co 12:3 ; #1Co 16: 22 ; #Ga 1:8-9). Tout en étant conscient de l’impossibilité de cet échange (#Ro 8:38-39 ; #Jn 10:28), Paul exprime ainsi toute la sincérité et la profondeur de son amour pour ses frères juifs (cf. #Ex 32:32).
4 qui sont Israélites, à qui appartiennent l’adoption, et la gloire, et les alliances, et la loi, et le culte, (9-5) et les promesses,
Israélites. Les descendants d’Abraham par Jacob. Dieu changea le nom de Jacob en celui d’Israël (#Ge 32:28).
adoption. Cela ne signifie pas que chaque Juif soit sauvé; cf. #Ro 9:6), mais que Dieu a choisi souverainement toute une nation afin qu’elle bénéficie de son appel, de son alliance et de sa bénédiction et qu’elle soit son témoin auprès des autres nations (#Ex 4:22 ; #Ex 19: 6 ; #Os 11:1 ; cf. #Esa 46:3-4).
gloire. La nuée de gloire qui représentait la présence de Dieu dans l’A.T. (#Ex 16: 10 ; #Ex 24:16-17 ; #Ex 29:42-43 ; #Lé 9:23). Sa gloire était présente de manière suprême dans le lieu très saint du tabernacle, puis du temple, qui faisait office de salle du trône pour l’Éternel, le roi d’Israël (#Ex 25:22 ; #Ex 40:34 ; #1R 8:11).
alliances. Une alliance est une promesse qui lie légalement, un accord ou un contrat. Ce mot est mis 3 fois au pluriel dans le N.T. (voir aussi #Ga 4:24 ; #Ep 2:12). Toutes les alliances de Dieu avec l’homme sont éternelles et unilatérales c’est-à-dire que Dieu a promis d’accomplir quelque chose en se basant sur son propre caractère et non sur la réponse ou les actions du bénéficiaire de la promesse - à l’exception d’une seule. Les six alliances bibliques sont:
1° l’alliance avec Noé (#Ge 9:8-17),
2° l’alliance avec Abraham (#Ge 12:1-3 )
3° l’alliance de la loi donnée à Moïse au Sinaï (#Ex 19:1-31:2; cf. #De 29:1-30:2),
4° l’alliance sacerdotale (#No 25:10-13),
5° l’alliance d’un royaume éternel à travers le plus grand descendant de David (#2S 7:8-16),
6° la nouvelle alliance (#Jér 31:31-34 ; #Ez 37:26 ; cf. #Hé 8:6-13).
Seule l’alliance mosaïque n’était pas éternelle et unilatérale, puisque le péché d’Israël l’a abrogée et qu’elle a été remplacée par la nouvelle alliance (cf. #Hé 8:7-13).
culte. Ou « service au temple ». Renvoie à tout le système des sacrifices et des cérémonies que Dieu révéla à Moïse (cf. #Ex 29:43-46).
les promesses. Allusion probable à l’annonce du Messie, qui est sorti d’Israël, offre la vie éternelle et instaurera un royaume éternel (cf. #Ac 2:39 ; #Ac 13:32-34 ; #Ac 26:6 ; #Ga 3:16, #Ga 3:21).
5 et les patriarches, et de qui est issu, selon la chair, le Christ, qui est au-dessus de toutes choses, Dieu béni éternellement. Amen !
patriarches. Les promesses du Messie se sont réalisées au travers des patriarches Abraham, Isaac et Jacob.
Christ … Dieu béni éternellement. L’intention première n’était pas de prononcer une bénédiction, mais d’affirmer la souveraineté et la divinité de Christ.
6 ¶ Ce n’est point à dire que la parole de Dieu soit restée sans effet. Car tous ceux qui descendent d’Israël ne sont pas Israël,
parole de Dieu. Désigne les privilèges et les promesses que Dieu a révélées à Israël (v. #Ro 9:4 ; cf. #Esa 55:11 ; #Jér 32:42).
tous ceux qui descendent d’Israël ne sont pas Israël. Les descendants physiques d’Abraham ne sont pas tous des héritiers légitimes de la promesse.
7 et, pour être la postérité d’Abraham, ils ne sont pas tous ses enfants ; mais il est dit : En Isaac sera nommée pour toi une postérité,
Pour illustrer la vérité du v. 6, Paul rappelle à ses lecteurs que même les promesses ethniques et nationales faites à Abraham ne s’adressaient pas à chacun de ses descendants physiques, mais uniquement à ceux qui naîtraient par Isaac. Cf. #Ge 21: 12.
enfants. Seuls les descendants d’Isaac pouvaient vraiment être appelés enfants d’Abraham, héritiers des promesses ethniques et nationales (#Ge 17:19-21).
8 c’est-à-dire que ce ne sont pas les enfants de la chair qui sont enfants de Dieu, mais que ce sont les enfants de la promesse qui sont regardés comme la postérité.
enfants de la chair. Les enfants qu’Abraham engendra avec ses épouses Agar et Ketura ne furent pas choisis comme bénéficiaires des promesses nationales qui lui avaient été faites.
enfants de Dieu. De même que les descendants d’Abraham n’appartenaient pas tous au peuple physique de Dieu c’est-à-dire la nation d’Israël - de même les descendants d’Abraham par Isaac ne font pas tous partie du vrai peuple spirituel de Dieu et ne jouissent pas tous des promesses faites aux enfants spirituels d’Abraham (#Ro 4:6, #Ro 4:11 ; cf. #Ro 11:3-4).
9 Voici, en effet, la parole de la promesse: Je reviendrai à cette même époque, et Sara aura un fils.
Citation de #Ge 18:10.
10 Et, de plus, il en fut ainsi de Rébecca, qui conçut du seul Isaac notre père ;
11 car, quoique les enfants ne fussent pas encore nés et qu’ils n’eussent fait ni bien ni mal, — afin que le dessein d’élection de Dieu subsistât, sans dépendre des œuvres, et par la seule volonté de celui qui appelle, —
les enfants. Les jumeaux Jacob et Ésaü.
fait ni bien ni mal. Dieu choisit Jacob à la place d’Ésaü pour continuer la lignée physique. Son choix n’était pas basé sur leur mérite ou leur tort personnel.
dessein d’élection de Dieu. Le choix que Dieu fit de Jacob reposait uniquement sur son plan souverain; c’est un exemple parfait d’élection au salut. Dieu a choisi certains Juifs et certains païens - mais pas tous, pour le salut.
sans dépendre des œuvres … celui qui appelle. Le fait que Dieu a choisi Jacob avant sa naissance, et ce sans tenir compte du mérite humain, démontre que l’élection à la vie spirituelle est sans rapport avec un quelconque effort humain et n’est basée que sur la prérogative de Dieu qui fait sa sélection ; cf. #1Co 1:9).
12 il fut dit à Rébecca : L’aîné sera assujetti au plus jeune ;
Citation de #Ge 25:23.
13 (9-12) selon qu’il est écrit : (9-13) J’ai aimé Jacob Et j’ai haï Ésaü.
Citation de #Mal 1:2-3. Il ne s’agit pas d’un sentiment réel de haine vis-à-vis d’Ésaü et de sa postérité. Malachie, qui fit cette déclaration plus de 1500 ans après leur mort, analysait ces deux hommes et par extension les peuples (Israël et Édom) issus d’eux - en constatant que Dieu avait choisi de bénir et protéger l’un et d’abandonner l’autre au jugement.
14 ¶ Que dirons-nous donc ? Y a-t-il en Dieu de l’injustice ? Loin de là !
Y a-t-il en Dieu de l’injustice? Paul anticipe une fois de plus l’objection de ses lecteurs face à sa théologie: si Dieu devait choisir des hommes pour le salut et ignorer d’autres indépendamment de leurs mérites ou actions, il serait arbitraire et injuste (cf. #Ge 18: 25 ; #Ps 7:10 ; #Ps 48:11 ; #Ps 71:19 ; #Ps 119:137, #Ps 119:142 ; #Jér 9:23-24).
15 Car il dit à Moïse : Je ferai miséricorde à qui je fais miséricorde, et j’aurai compassion de qui j’ai compassion.
Citation d’#Ex 33:19. Certains pouvaient objecter que l’enseignement de Paul sur l’élection souveraine de Dieu ne cadrait pas avec sa présentation comme impartial. En réponse, Paul cite ce texte de l’A.T. qui indique clairement que Dieu est absolument souverain, apte à décider qui sera sauvé sans violer ses autres attributs. Il détermine qui sera bénéficiaire de sa miséricorde.
16 Ainsi donc, cela ne dépend ni de celui qui veut, ni de celui qui court, mais de Dieu qui fait miséricorde.
cela. Dans sa grâce, Dieu choisit certains individus pour la vie éternelle.
qui veut. Le salut n’est pas une initiative de l’homme, puisque même la foi est un don de Dieu ; cf. #Jn 6:37 ; #Ep 2:8-9).
qui court. Le salut ne dépend pas des efforts humains.
17 Car l’Écriture dit à Pharaon : Je t’ai suscité à dessein pour montrer en toi ma puissance, et afin que mon nom soit publié par toute la terre.
Nouvelle citation de l’A.T. (#Ex 9:16, comme au v. #Ro 9:15) pour prouver que Dieu choisit souverainement celui qui servira ses buts.
t’ai suscité. Renvoie à l’acte de mettre quelqu’un en avant ou de l’élever. Ce terme était souvent utilisé pour décrire l’accession des chefs ou des pays à des positions éminentes (cf. #Ha 1:6 ; #Za 11:16). Pharaon pensait certainement que sa position et ses actions ne dépendaient que de son libre choix en vue des buts qu’il s’était fixés, mais il servait en réalité le but de Dieu.
mon nom. La totalité de la personne de Dieu (cf. #Ex 34:5-7).
18 Ainsi, il fait miséricorde à qui il veut, et il endurcit qui il veut.
L’intervention puissante de Dieu lorsqu’il libéra Israël de la domination de Pharaon prouva deux vérités évidentes: Moïse et Pharaon étaient tous deux des pécheurs, même des assassins, et méritaient tous deux la colère de Dieu et la punition éternelle; mais Moïse bénéficia de la miséricorde de Dieu alors que Pharaon subit son jugement, parce que telle était la volonté souveraine de Dieu (cf. #Ro 11:7 ; #Jos 11:18-20 ; #1Th 5:9 ; #2P 2:12).
endurcit. Le mot grec signifie littéralement « rendre quelque chose dur », et au figuré « rendre entêté ou obstiné ». Le livre de l’Exode mentionne 10 fois l’endurcissement du cœur de Pharaon par Dieu (p. ex. #Ex 4:21 ; #Ex 7:3, #Ex 7:13), et d’autres fois le fait que Pharaon endurcit son propre cœur (p. ex. #Ex 8:28 ; #Ex 9:34). Cela ne signifie pas que Dieu provoqua activement l’incrédulité ou quelque autre mal dans le cœur de Pharaon (cf. #Ja 1:13), mais plutôt qu’il retira toutes les influences divines qui agissaient ordinairement pour limiter le péché et permit au cœur mauvais de Pharaon de continuer à pécher (cf. #Ro 1:24, #Ro 1:26, #Ro 1:28).
19 Tu me diras : Pourquoi blâme-t-il encore ? Car qui est-ce qui résiste à sa volonté ?
Pourquoi blâme-t-il encore? Le sens de l’objection est: comment Dieu peut-il blâmer quelqu’un pour son péché et son incrédulité, alors qu’il a souverainement décidé la destinée de cette personne?
20 O homme, toi plutôt, qui es-tu pour contester avec Dieu ? Le vase d’argile dira-t-il à celui qui l’a formé : Pourquoi m’as-tu fait ainsi ?
O homme … qui es-tu pour contester avec Dieu? La nature de la réplique de Paul montre clairement qu’il ne s’adresse pas à ceux qui soulèvent des questions honnêtes sur cette doctrine difficile, mais à ceux qui cherchent à l’utiliser pour justifier leur péché et leur incrédulité.
9:20-21 Paul utilise l’analogie du potier que l’on retrouve dans l’A.T. (cf. #Esa 64:5-7 ; #Jér 18:3-16) afin d’expliquer que les hommes qui mettent en doute le choix par Dieu de certains pécheurs pour le salut sont aussi irrationnels et bien plus arrogants que le vase qui remet en question les buts du potier.
21 Le potier n’est-il pas maître de l’argile, pour faire avec la même masse un vase d’honneur et un vase d’un usage vil ?
22 Et que dire, si Dieu, voulant montrer sa colère et faire connaître sa puissance, a supporté avec une grande patience des vases de colère formés pour la perdition,
que dire, si. Avec cette question de pure forme, Paul introduit une déclaration de fait.
voulant. Le mot grec parle d’une intention divine, et non d’une résignation passive.
supporté. Dieu pourrait à juste titre détruire les pécheurs dès qu’ils pèchent, mais il supporte patiemment leur rébellion au lieu de punir immédiatement leur péché par la punition éternelle.
vases de colère. Reprenant l’analogie du potier, Paul désigne ainsi ceux que Dieu n’a pas d’avance préparés pour le salut, mais qu’il a plutôt laissés s’attirer la juste punition pour leur péché: sa colère.
prêts pour la perdition. Parce qu’ils l’ont rejeté. Dieu ne rend pas les hommes pécheurs, mais il les abandonne au péché qu’ils ont choisi.
9:22-23 Ces vv. ne tentent pas d’identifier l’origine du mal ni d’expliquer la raison pour laquelle Dieu l’a admis, mais ils donnent trois raisons qui nous aident à comprendre pourquoi Dieu a permis sa présence et son influence contaminatrice:
1° pour exercer sa colère;
2° pour faire connaître sa puissance;
3° pour démontrer les richesses de sa glorieuse miséricorde.
Personne n’est traité injustement: certains subissent le jugement qu’ils méritent (#Ro 6:23), tandis que d’autres bénéficient de sa miséricorde par pure grâce.
23 et s’il a voulu faire connaître la richesse de sa gloire envers des vases de miséricorde qu’il a d’avance préparés pour la gloire ?
gloire. La grandeur de son caractère, perçue surtout dans la grâce, la miséricorde, la compassion et le pardon qu’il accorde aux pécheurs en Christ.
vases de miséricorde. Ceux qu’il a choisis pour le salut.
d’avance préparés. Allusion à l’élection divine.
24 Ainsi nous a-t-il appelés, non seulement d’entre les Juifs, mais encore d’entre les païens,
25 ¶ selon qu’il le dit dans Osée : J’appellerai mon peuple celui qui n’était pas mon peuple, et bien-aimée celle qui n’était pas la bien-aimée ;
9:25-26 Paul cite #Os 1:9-2:1,23. Osée parlait de la restauration définitive d’Israël devant Dieu, mais Paul précise que ce rétablissement implique nécessairement son éloignement présent de Dieu. Par conséquent, l’incrédulité d’Israël est compatible avec la révélation de l’A.T.
9:25-33 En conclusion, Paul explique que l’incrédulité d’Israël n’est pas en contradiction avec le plan rédempteur de Dieu. Il utilise l’A.T. pour montrer qu’elle reflète exactement ce que les prophètes avaient annoncé (vv. #Ro 9:25-29), et qu’elle est compatible avec la condition préalable de foi posée par Dieu (vv. #Ro 9:30-33).
26 et là où on leur disait : Vous n’êtes pas mon peuple ! ils seront appelés fils du Dieu vivant.
27 Esaïe, de son côté, s’écrie au sujet d’Israël : Quand le nombre des fils d’Israël serait comme le sable de la mer, Un reste seulement sera sauvé.
9:27-28 Voir #Esa 10:22-23. Esaïe prophétisait que Juda, le royaume du sud, serait envahi et dispersé temporairement rejeté par Dieu - à cause de son incrédulité. Paul souligne que la dispersion décrite par Esaïe n’était qu’une annonce du rejet par Israël de son Messie et de la destruction et la dispersion qui s’ensuivraient.
28 Car le Seigneur exécutera pleinement et promptement sur la terre ce qu’il a résolu.
29 Et, comme Esaïe l’avait dit auparavant: Si le Seigneur des armées Ne nous eût laissé une postérité, Nous serions devenus comme Sodome, Nous aurions été semblables à Gomorrhe.
Voir #Esa 1:9. À nouveau, seul un reste d’Israël survivra à la colère de Dieu, et ce uniquement en raison de sa miséricorde.
Seigneur des armées. Cf. #Ja 5:4. Désigne sa souveraineté qui englobe tout.
30 ¶ Que dirons-nous donc ? Les païens, qui ne cherchaient pas la justice, ont obtenu la justice, la justice qui vient de la foi,
justice qui vient de la foi. La justice qui vient de Dieu sur la base de la foi.
9:30-32 Paul conclut son développement sur le choix divin en rappelant à ses lecteurs que, bien que Dieu choisisse certains comme bénéficiaires de sa miséricorde, ceux qui subissent son jugement le subissent non par la faute de Dieu, mais à cause de leur propre réticence à croire l’Évangile (cf. #2Th 2:10). Les pécheurs sont condamnés pour leurs péchés personnels, le plus grave consistant dans le rejet de Dieu et de Christ (cf. #Ro 2:2-6, #Ro 2:9, #Ro 2:12 ; #Jn 8:21-24 ; #Jn 16:8-11).
31 tandis qu’Israël, qui cherchait une loi de justice, n’est pas parvenu à cette loi.
loi de justice. La justice obtenue en respectant la loi (cf. #Ro 3:20 ).
32 Pourquoi ? Parce qu’Israël l’a cherchée, non par la foi, mais comme provenant des œuvres. Ils se sont heurtés contre la pierre d’achoppement,
œuvres. En faisant tout ce que la loi prescrit (cf. #Ga 2:16 ; #Ga 3:2, #Ga 3:5, #Ga 3:10).
33 selon qu’il est écrit : Voici, je mets en Sion une pierre d’achoppement Et un rocher de scandale, Et celui qui croit en lui ne sera point confus.
Voir #Esa 8:14 et #Esa 28:16. Bien avant la venue du Messie, les prophètes de l’A.T. avaient prédit qu’Israël le rejetterait. Cela illustre à nouveau le fait que l’incrédulité de la nation est parfaitement compatible avec l’Écriture.
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