JOUR 71 DE 130 : NOUVEAU TESTAMENT
22/10/2018 00:52JOUR 71 DE 130 : NOUVEAU TESTAMENT
1 CORINTHIENS 8 ET 9
1 CORINTHIENS 8 * 1 à 13
1 ¶ Pour ce qui concerne les viandes sacrifiées aux idoles, nous savons que nous avons tous la connaissance. — La connaissance enfle, mais la charité édifie.
viandes sacrifiées aux idoles. Les Grecs et les Romains adoraient plusieurs dieux et croyaient en l’existence de plusieurs esprits mauvais. Ils croyaient que les esprits mauvais tentaient de s’introduire dans les êtres humains en s’attachant à la nourriture avant qu’elle ne soit consommée; offrir cette nourriture en sacrifice aux dieux était le seul moyen efficace pour la soustraire au pouvoir des démons. Le sacrifice servait ainsi un double but: gagner la faveur d’une divinité et purifier les aliments de toute contamination démoniaque. Ce qui n’avait pas brûlé sur l’autel était servi lors des fêtes païennes, et les restes étaient vendus au marché. Après leur conversion, les croyants répugnaient à consommer de tels aliments, car ils les associaient à leur vie païenne passée et au culte des démons.
nous avons tous la connaissance. Paul et les croyants mûrs avaient assez de discernement pour ne pas se laisser perturber par la nourriture qui avait été offerte aux idoles avant d’être vendue au marché. Ils savaient que les divinités en question n’existaient pas et que les esprits mauvais n’infectaient pas vraiment les aliments.
l’amour édifie. L’union de l’amour à la connaissance évite au croyant d’exercer une liberté qui pourrait constituer une offense pour des croyants plus faibles et lui permet, plutôt, de contribuer à édifier les autres dans la vérité et dans la sagesse (cf. #1Co 13:1-4).
8:1-11:1 Dans cette section, Paul traite de la liberté dans l’Église.
2 Si quelqu’un croit savoir quelque chose, il n’a pas encore connu comme il faut connaître.
8:2-3 L’amour manifesté par le croyant est la preuve qu’il connaît Dieu. Cf. #1Jn 4:19-5:1.
3 Mais si quelqu’un aime Dieu, celui-là est connu de lui. —
4 ¶ Pour ce qui est donc de manger des viandes sacrifiées aux idoles, nous savons qu’il n’y a point d’idole dans le monde, et qu’il n’y a qu’un seul Dieu.
Paul se déclare d’accord avec les croyants bien instruits qui savaient que les idoles n’étaient rien et que, par conséquent, les aliments offerts aux idoles n’étaient pas souillés.
5 Car, s’il est des êtres qui sont appelés dieux, soit dans le ciel, soit sur la terre, comme il existe réellement plusieurs dieux et plusieurs seigneurs,
qui sont appelés dieux. Certains de ces êtres étaient complètement factices, tandis que d’autres étaient des manifestations de démons, mais aucun n’était un vrai dieu (#Ps 115:4-7 ; #Ac 19: 26).
6 néanmoins pour nous il n’y a qu’un seul Dieu, le Père, de qui viennent toutes choses et pour qui nous sommes, et un seul Seigneur, Jésus-Christ, par qui sont toutes choses et par qui nous sommes.
un seul Dieu, le Père … un seul Seigneur, Jésus-Christ. C’est une déclaration claire et puissante de l’égalité parfaite, quant à l’essence, entre le Père et le Fils (cf. #Ep 4:4-6).
7 ¶ Mais cette connaissance n’est pas chez tous. Quelques-uns, d’après la manière dont ils envisagent encore l’idole, mangent de ces viandes comme étant sacrifiées aux idoles, et leur conscience, qui est faible, en est souillée.
conscience … souillée. La conscience de certains nouveaux convertis les accusait encore fortement et les empêchait de manger de la nourriture consacrée aux idoles sans éprouver un sentiment de culpabilité ou de corruption spirituelle. Ils croyaient encore que les idoles étaient aussi réelles que mauvaises. Une conscience souillée est une conscience qui a été blessée, et cela produit de la crainte, de la honte et de la culpabilité.
8 Ce n’est pas un aliment qui nous rapproche de Dieu : si nous en mangeons, nous n’avons rien de plus ; si nous n’en mangeons pas, nous n’avons rien de moins.
nous rapproche de Dieu. Les aliments ont une valeur spirituelle neutre; consommer telle ou telle nourriture ne peut nous gagner l’approbation de Dieu.
9 Prenez garde, toutefois, que votre liberté ne devienne une pierre d’achoppement pour les faibles.
pierre d’achoppement. Certains croyants risquaient d’être amenés à retomber dans d’anciens péchés en consommant de la nourriture offerte aux idoles.
10 Car, si quelqu’un te voit, toi qui as de la connaissance, assis à table dans un temple d’idoles, sa conscience, à lui qui est faible, ne le portera-t-elle pas à manger des viandes sacrifiées aux idoles ?
11 Et ainsi le faible périra par ta connaissance, le frère pour lequel Christ est mort !
périra. Ou « se perdra », avec l’idée d’être amené à pécher.
pour lequel Christ est mort! Christ est mort pour tous ceux qui croient: il a porté le châtiment pour leurs péchés afin de satisfaire pleinement les exigences de la colère de Dieu.
12 En péchant de la sorte contre les frères, et en blessant leur conscience faible, vous péchez contre Christ.
vous péchez contre Christ. Cette remarque constitue un puissant avertissement: le fait de conduire un frère ou une sœur en Christ à pécher constitue plus qu’une simple offense contre cette personne; c’est un grave outrage contre le Seigneur lui-même.
13 C’est pourquoi, si un aliment scandalise mon frère, je ne mangerai jamais de viande, afin de ne pas scandaliser mon frère.
1 CORINTHIENS 9 * 1 à 27
1 ¶ Ne suis-je pas libre ? Ne suis-je pas apôtre ? N’ai-je pas vu Jésus notre Seigneur ? N’êtes-vous pas mon œuvre dans le Seigneur ?
9:1-2 Dans le ch. #1Co 8, Paul a établi les limites de la liberté chrétienne. Dans ce ch., il indique comment il les a respectées dans sa propre vie. Aux vv. #1Co 9:1-18, il considère son droit d’être soutenu financièrement par ceux à qui il a prêché. Aux vv. #1Co 9:19-27, il explique qu’il serait prêt à abandonner tous ses droits pour gagner des âmes à Christ. Toutes ces questions ont une valeur rhétorique et réclament une réponse affirmative.
2 Si pour d’autres je ne suis pas apôtre, je le suis au moins pour vous ; car vous êtes le sceau de mon apostolat dans le Seigneur.
sceau de mon apostolat. L’existence de l’Église à Corinthe était la preuve de l’authenticité du ministère apostolique de Paul.
3 ¶ C’est là ma défense contre ceux qui m’accusent.
accusent. Paul choisit ce verbe technique, qui désignait l’acte de mener une investigation préliminaire avant la prise de décision dans un procès, pour exposer d’entrée de jeu ses intentions: il était décidé à défendre ses droits, comme lors d’une procédure légale.
4 N’avons-nous pas le droit de manger et de boire ?
droit de manger et de boire. Cf. #1Ti 5:17-18. Il avait le droit de se marier (v. #1Co 9:5) ainsi que de recevoir un soutien financier de la part de ceux à qui il avait prêché.
5 N’avons-nous pas le droit de mener avec nous une sœur qui soit notre femme, comme font les autres apôtres, et les frères du Seigneur, et Céphas ?
Céphas. Pierre, qui était marié (cf. #Mr 1:29-31).
6 Ou bien, est-ce que moi seul et Barnabas nous n’avons pas le droit de ne point travailler ?
travailler. C’est avec sarcasme que Paul, un fabricant de tentes (#Ac 18: 3), fait savoir aux Corinthiens que Barnabas et lui avaient le droit, autant que d’autres, de recevoir un soutien financier pour leur travail. Toutefois, à l’exception du soutien de quelques Églises (p. ex. #Ph 4:15-16), ils s’acquittaient eux-mêmes de leurs frais, non par obligation ou nécessité, mais volontairement.
7 Qui jamais fait le service militaire à ses propres frais ? Qui est-ce qui plante une vigne, et n’en mange pas le fruit ? Qui est-ce qui fait paître un troupeau, et ne se nourrit pas du lait du troupeau ?
Qui est-ce qui plante une vigne. Cf. #2Ti 2:6.
8 Ces choses que je dis, n’existent-elles que dans les usages des hommes ? la loi ne les dit-elle pas aussi ?
9 Car il est écrit dans la loi de Moïse : Tu n’emmuselleras point le bœuf quand il foule le grain. Dieu se met-il en peine des bœufs,
loi. C’est-à-dire l’Écriture; le v. cité est #De 25:4.
10 ou parle-t-il uniquement à cause de nous ? Oui, c’est à cause de nous qu’il a été écrit que celui qui laboure doit labourer avec espérance, et celui qui foule le grain fouler avec l’espérance d’y avoir part.
à cause de nous. Comme dans le travail de la terre, l’activité exercée doit procurer les moyens de vivre.
11 Si nous avons semé parmi vous les biens spirituels, est-ce une grosse affaire si nous moissonnons vos biens temporels.
vos biens temporels. C’est-à-dire un soutien financier. Cf. #2Co 8:1-5.
12 Si d’autres jouissent de ce droit sur vous, n’est-ce pas plutôt à nous d’en jouir ? Mais nous n’avons point usé de ce droit ; au contraire, nous souffrons tout, afin de ne pas créer d’obstacle à l’Évangile de Christ.
d’autres jouissent. De toute évidence, l’Église avait soutenu financièrement d’autres serviteurs.
souffrons. Pour se distinguer clairement des faux docteurs qui sollicitaient de l’argent, Paul avait décidé de ne pas accepter de soutien, afin de ne choquer personne. Cf. #Ac 20: 34 ; #2Th 3:8.
13 Ne savez-vous pas que ceux qui remplissent les fonctions sacrées sont nourris par le temple, que ceux qui servent à l’autel ont part à l’autel ?
ont part à l’autel. Les sacrificateurs de l’A.T. étaient soutenus au moyen de la dîme des récoltes et des animaux, ainsi que par les dons financiers (#No 18:8-24 ; cf. #Ge 14:18-21).
14 De même aussi, le Seigneur a ordonné à ceux qui annoncent l’Évangile de vivre de l’Évangile.
vivre de l’Évangile. C’est-à-dire gagner leur vie en prêchant la bonne nouvelle.
15 ¶ Pour moi, je n’ai usé d’aucun de ces droits, et ce n’est pas afin de les réclamer en ma faveur que j’écris ainsi ; car j’aimerais mieux mourir que de me laisser enlever ce sujet de gloire.
aucun de ces droits. Allusion aux six raisons invoquées aux vv. #1Co 9:1-14 qui prouvaient son droit à un soutien financier.
ce n’est pas … j’écris ainsi. Il n’espérait pas en secret que, malgré ses protestations, les Corinthiens se sentiraient obligés de le rétribuer (#2Co 11:8-9 ; cf. #1Th 2:9 ; #2Th 3:8 ; #1Pi 5:2).
j’aimerais mieux mourir. Il préférait mourir plutôt que d’amener quelqu’un à penser qu’il avait exercé son ministère pour des motifs liés à l’argent. Cf. #Ac 20:33-35 ; #1Pi 5:2.
laisser enlever ce sujet de gloire. L’expression « sujet de gloire » c’est-à-dire ce dont on peut se glorifier - comporte l’idée de réjouissance. C’est une véritable joie qui est partagée ici, et non de l’orgueil (cf. #1Co 1:31 ; #Ro 15: 17). Paul se réjouissait sincèrement du privilège qui lui était accordé de servir le Seigneur, et il ne désirait pas que la question du soutien financier le prive de cette joie parfaite.
16 Si j’annonce l’Évangile, ce n’est pas pour moi un sujet de gloire, car la nécessité m’en est imposée, et malheur à moi si je n’annonce pas l’Évangile !
ce n’est pas pour moi un sujet de gloire. Paul n’avait aucune raison personnelle de se glorifier (cf. v. #1Co 9:15). Il ne s’enorgueillissait pas de l’Évangile comme s’il lui appartenait en propre, et il ne ressentait aucune fierté à cause de sa manière de prêcher comme s’il s’agissait d’une capacité personnelle.
nécessité. Ce n’était pas l’orgueil qui poussait Paul à prêcher, mais une contrainte imposée par Dieu. Il n’avait pas d’autre choix parce que Dieu l’avait mis à part pour ce service (cf. #Ac 9:3-6, #Ac 9:15 ; #Ac 26:13-19 ; #Ga 1:15 ; #Col 1:25 ; cf. #Jér 1:5 ; #Jér 20: 9 ; #Lu 1:13-17).
malheur. Le châtiment divin le plus sévère est réservé aux serviteurs infidèles (#Hé 13: 17 ; #Ja 3:1).
17 Si je le fais de bon cœur, j’en ai la récompense ; mais si je le fais malgré moi, c’est une charge qui m’est confiée.
malgré moi. Cela ne signifie pas que Paul ne voulait pas obéir, mais plutôt qu’il avait été appelé indépendamment de sa propre volonté. Puisqu’il s’agissait du choix et de l’appel souverains de Dieu, il devait recevoir non une « récompense », mais plutôt une « charge » (une haute responsabilité ou un devoir important qui exigeait la plus grande application).
18 Quelle est donc ma récompense ? C’est d’offrir gratuitement l’Évangile que j’annonce, sans user de mon droit de prédicateur de l’Évangile.
ma récompense. La récompense de Paul n’était pas de l’argent, mais le privilège de prêcher l’Évangile sans soutien extérieur. Il pouvait ainsi ne pas user de sa liberté (son « droit »).
19 ¶ Car, bien que je sois libre à l’égard de tous, je me suis rendu le serviteur de tous, afin de gagner le plus grand nombre.
un serviteur. Paul avait fait le choix de ne pas jouir de son droit d’être soutenu financièrement et était ainsi devenu entièrement dépendant de son propre soutien. Il était motivé par la volonté de prévenir toute offense éventuelle et de gagner ainsi plus de personnes à Jésus-Christ (cf. #Pr 11:30).
20 Avec les Juifs, j’ai été comme Juif, afin de gagner les Juifs ; avec ceux qui sont sous la loi, comme sous la loi quoique je ne sois pas moi-même sous la loi, afin de gagner ceux qui sont sous la loi ;
j’ai été comme Juif. Lorsqu’il témoignait aux Juifs, Paul adoptait toutes les habitudes culturelles et sociales juives qu’il était nécessaire d’adopter, dans la limite de son obéissance à Dieu et de sa conscience de chrétien. Il n’était pas lié par les traditions et les cérémonies du judaïsme, mais, même si toutes les contraintes légales avaient été levées, il restait celle de l’amour (cf. #Ro 9:3 ; #Ro 10:1 ; #Ro 11:14).
21 avec ceux qui sont sans loi, comme sans loi quoique je ne sois point sans la loi de Dieu, étant sous la loi de Christ, afin de gagner ceux qui sont sans loi.
ceux … sans loi. C’est-à-dire les païens. Paul ne suggère pas ici de violer la loi morale de Dieu. Il explique lui-même qu’il n’est pas sans loi, puisqu’il est soumis à la loi de Jésus-Christ (cf. #Ja 1:25 ; #Ja 2:8, #Ja 2:12).
22 J’ai été faible avec les faibles, afin de gagner les faibles. Je me suis fait tout à tous, afin d’en sauver de toute manière quelques-uns.
faible. L’apôtre avait fait l’effort de rendre le message de l’Évangile clair et accessible à ceux qui éprouveraient des difficultés à le comprendre. Il dut certainement agir ainsi à plusieurs reprises envers les Corinthiens eux-mêmes (cf. #1Co 2:1-5).
tout … de toute manière. Dans les limites de la Parole de Dieu, il ne commettait aucune offense envers les Juifs, les païens ou ceux qui étaient faibles d’entendement. Sans changer l’Écriture ni compromettre la vérité, il acceptait de s’abaisser toutes les fois que cela pouvait aider à conduire ses auditeurs au salut.
23 Je fais tout à cause de l’Évangile, afin d’y avoir part.
24 ¶ Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans le stade courent tous, mais qu’un seul remporte le prix ? Courez de manière à le remporter.
le stade. Les Grecs affectionnaient deux grands événements athlétiques: les jeux olympiques et les jeux isthmiques. Comme ces derniers se déroulaient à Corinthe, les croyants de cette ville pouvaient facilement comprendre l’analogie avec une course où l’on cherche à remporter la victoire.
9:24-27 On ne peut mettre de limites à la liberté sans la maîtrise de soi, car la chair résiste à tout ce qui limite sa liberté d’action. Paul évoque ici sa maîtrise de lui-même.
25 Tous ceux qui combattent s’imposent toute espèce d’abstinences, et ils le font pour obtenir une couronne corruptible ; mais nous, faisons-le pour une couronne incorruptible.
abstinences. La maîtrise de soi est un élément essentiel à la victoire.
couronne. Une couronne de feuillages décernée au vainqueur de la course. Cf. #2Ti 4:8 ; #1Pi 5:4.
26 Moi donc, je cours, non pas comme à l’aventure ; je frappe, non pas comme battant l’air.
non pas comme à l’aventure. Paul mentionne à 4 reprises son objectif: gagner les âmes pour le salut (vv. #1Co 9:19, #1Co 9:22).
battant l’air. Avec cette nouvelle métaphore, empruntée au pugilat, Paul met en évidence qu’il n’est pas un boxeur qui remuerait ses bras sans aucun effet (cf. #1Ti 1:18).
27 Mais je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur d’être moi-même rejeté, après avoir prêché aux autres.
traite durement. Le verbe signifie littéralement « frapper sous l’œil ». Paul avait mis les pulsions de la chair hors d’état de nuire pour qu’elles ne puissent pas le freiner dans sa mission: gagner les âmes à Christ.
désapprouvé. Autre métaphore tirée des concours athlétiques: un concurrent qui ne satisfaisait pas aux exigences de l’entraînement de base était exclu des compétitions et, par conséquent, n’avait aucune chance de gagner. Paul pense probablement à certains péchés qui disqualifient un homme du ministère de la prédication et de la direction de l’Église, en particulier ceux qui portent atteinte à la pureté dans le domaine sexuel
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