JOUR 72 DE 130 : NOUVEAU TESTAMENT
23/10/2018 00:59JOUR 72 DE 130 : NOUVEAU TESTAMENT
1 CORINTHIENS 10 ET 11
1 CORINTHIENS 10 * 1 à 33
1 ¶ Frères, je ne veux pas que vous ignoriez que nos pères ont tous été sous la nuée, qu’ils ont tous passé au travers de la mer,
Frères … ignoriez. Cette apostrophe fait le lien entre le principe évoqué dans le v. précédent, un manque de discipline personnelle entraîne la disqualification, et son illustration dans l’histoire de l’ancien Israël.
nos pères. Ce terme désigne l’ancien Israël, dont Paul était un descendant. Il demande en particulier à ses lecteurs de se rappeler ce qui arriva aux Israélites dans le désert à cause d’une liberté exercée sans maîtrise de soi.
sous la nuée. La présence de Dieu les guidait, manifestée par une nuée le jour et une colonne de feu la nuit (cf. #Ex 13: 21).
au travers de la mer. La mer Rouge, qui s’ouvrit pour laisser le passage à Israël et se referma sur l’armée égyptienne (cf. #Ex 14:26-31).
10:1-13 Le séjour d’Israël dans le désert entre l’Égypte et Canaan (#Ex 13: 21 ; #Ex 14: 6 ; #Ex 16: 15 ; #Ex 17: 6) illustre de manière dissuasive le mauvais usage de la liberté et les dangers d’un excès de confiance en soi. Les Israélites abusèrent de leur liberté nouvellement acquise et tombèrent dans l’idolâtrie, l’immoralité et la rébellion. Ils furent désapprouvés de Dieu et privés de sa bénédiction.
2 qu’ils ont tous été baptisés en Moïse dans la nuée et dans la mer,
baptisés. Les Israélites furent immergés, non dans la mer, mais « en Moïse ». Cette expression indique leur union et leur solidarité avec lui en tant que chef du peuple.
3 qu’ils ont tous mangé le même aliment spirituel,
aliment … breuvage spirituel. C’est-à-dire la nourriture réelle apportée par la puissance spirituelle de Dieu. Cf. #Ex 16: 15 ; #Ex 17: 6.
4 et qu’ils ont tous bu le même breuvage spirituel, car ils buvaient à un rocher spirituel qui les suivait, et ce rocher était Christ.
un rocher spirituel. Selon une légende juive, le rocher frappé par Moïse avait suivi les Israélites et leur avait fourni de l’eau tout au long de leur périple dans le désert. Paul enseigne qu’ils possèdent un rocher qui pourvoit à tous leurs besoins, et qu’il s’agit de Christ. Le mot rocher (petra) désigne une falaise massive, pas seulement un fragment de roche ou une grande pierre. Il symbolise le Messie (Christ) qui, avant son incarnation, protégeait son peuple et le maintenait en vie. Cf. #Mt 16: 18.
5 Mais la plupart d’entre eux ne furent point agréables à Dieu, puisqu’ils périrent dans le désert.
ne furent point agréables. Paul emploie ici une litote: en raison de l’extrême désobéissance d’Israël, Dieu ne laissa entrer dans la terre promise que deux des hommes âgés de plus de 19 ans qui avaient quitté l’Égypte (Josué et Caleb); tous les autres moururent dans le désert, y compris Moïse et Aaron, qui ne reçurent pas la permission d’entrer en Canaan (#No 20:8-12, #No 20: 24).
6 ¶ Or, ces choses sont arrivées pour nous servir d’exemples, afin que nous n’ayons pas de mauvais désirs, comme ils en ont eu.
nous servir d’exemples. Ils moururent dans le désert parce qu’ils avaient manqué de discipline personnelle et s’étaient ainsi laissés aller à tous leurs penchants. Ils s’étaient rendus coupables principalement de quatre péchés: l’idolâtrie (v. #1Co 10:7), l’immoralité sexuelle (v. #1Co 10:8), la tentation de Dieu (v. #1Co 10:9) et les plaintes (v. #1Co 10:10).
7 Ne devenez point idolâtres, comme quelques-uns d’eux, selon qu’il est écrit : Le peuple s’assit pour manger et pour boire ; puis ils se levèrent pour se divertir.
idolâtres. À peine sortis d’Égypte, les Israélites avaient succombé au culte des idoles, comme le relate #Ex 32:6 (le v. #Ex 32:6 est cité ici). Plus de 3000 personnes moururent pour avoir incité à une orgie immorale au pied du Sinaï (#Ex 32:28). Cf. #Ex 20: 3 ; #Ez 14: 3 ; #1Jn 5:21 ; #Ap 22: 9.
se divertir. Euphémisme pour les débauches sexuelles effroyables qui suivirent les excès de table.
8 Ne nous livrons point à l’impudicité, comme quelques-uns d’eux s’y livrèrent, de sorte qu’il en tomba vingt-trois mille en un seul jour.
vingt-trois mille. Comme #Ex 32 vient d’être cité au v. 7, il est fort probable que cet épisode se rapporte aussi à #Ex 32, et non à l’incident qui survint à Sittim (#No 25). Apparemment, 3000 personnes périrent de la main des Lévites, et 20 000 autres moururent de la plaie (#Ex 32:35).
9 Ne tentons point le Seigneur, comme le tentèrent quelques-uns d’eux, qui périrent par les serpents.
ne tentons point le Seigneur. #No 21 relate l’épisode où le peuple mit en cause la bonté et le plan souverain de celui qui prenait soin d’eux dans le désert, les protégeait et leur donnait le nécessaire: le rocher spirituel, Christ avant son incarnation.
serpents. Cf. #No 21: 6 ; cf. #1Co 11:30.
10 Ne murmurez point, comme murmurèrent quelques-uns d’eux, qui périrent par l’exterminateur.
exterminateur. Cet incident est rapporté en #No 16:3-41. Le même ange avait exécuté les premiers-nés des Égyptiens (#Ex 12:23) ainsi que 70 000 hommes, suite à un recensement ordonné par David (#2S 24:15-16), et l’ensemble de l’armée assyrienne qui assiégeait Jérusalem (#2Ch 32:21).
11 Ces choses leur sont arrivées pour servir d’exemples, et elles ont été écrites pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles.
la fin des siècles. C’est-à-dire le temps du Messie, les derniers jours de l’histoire de la rédemption avant l’avènement du royaume messianique. Cf. #Hé 9:26 ; #1Jn 2:18.
12 Ainsi donc, que celui qui croit être debout prenne garde de tomber !
Cf. #Pr 16: 18. La Bible contient d’innombrables exemples d’un excès de confiance en soi (cf. #Est 3:1-5:2 ; #Esa 37:36-38 ; #Lu 22:33-34, #Lu 22:54-62 ; #Ap 3:1-3, #Ap 3:17).
13 Aucune tentation ne vous est survenue qui n’ait été humaine, et Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces ; mais avec la tentation il préparera aussi le moyen d’en sortir, afin que vous puissiez la supporter.
tentation. L’intention de Jacques est de montrer que toute circonstance difficile dans la vie du croyant peut soit l’affermir, s’il demeure dans l’obéissance et dans la confiance à l’égard de la fidélité de Dieu, soit l’inciter à faire le mal s’il décide de douter de Dieu et de désobéir à sa Parole.
Dieu ne peut être tenté. Étant donné sa nature sainte, Dieu est incapable d’accomplir le mal et de céder à la tentation (#Ha 1:13 ; cf. #Lé 19: 2, #Esa 6:3 ; #1Pi 1:16).
il ne tente lui-même personne. Les épreuves font partie du dessein de Dieu et, dans les limites de sa volonté, il permet aux tentations de survenir. Il a cependant promis que le chrétien ne sera pas tenté au-delà de ses forces et qu’avec la tentation il donnera le moyen d’en sortir (#1Co 10:13). Nous pouvons choisir de nous engager sur la voie salvatrice que Dieu nous propose ou de céder à la tentation; cf. #Mt 6:13.
humaine. Ou « commune à l’humanité ».
14 C’est pourquoi, mes bien-aimés, fuyez l’idolâtrie.
15 ¶ Je parle comme à des hommes intelligents ; jugez vous-mêmes de ce que je dis.
16 La coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-elle pas la communion au sang de Christ ? Le pain que nous rompons, n’est-il pas la communion au corps de Christ ?
coupe de bénédiction. C’était le nom donné à la troisième coupe bue pendant le repas de la Pâque. Lors de la dernière Pâque avec ses disciples, Jésus a fait de cette troisième coupe un symbole de son sang versé pour le péché. Il s’en est servi pour instituer la cène et l’a mise à part en tant que gage de la bénédiction du salut, avant de la donner aux douze .
communion. Être en communion signifie « avoir en commun, participer dans une relation d’association ». Le même mot grec est employé en #1Co 1:9 ; #2Co 8:4 ; #Ph 2:1 ; #Ph 3:10. L’Église primitive s’attachait à commémorer la cène. D’une manière régulière, les croyants pouvaient se rappeler la mort de leur Sauveur et célébrer le salut et la vie éternelle acquis pour eux. Tous les éléments de cette célébration reflétaient leur unité spirituelle parfaite.
sang de Christ. Une image forte qui représente la mort sacrificielle de Christ et son œuvre rédemptrice complète. Cf. #Ac 20: 28 ; #Ro 3:25 ; #Ep 1:7 ; #Ep 2:13 ; #Col 1:20 ; #1Pi 1:19 ; #1Jn 1:7 ; #Ap 1:5 ; #Ap 5:9.
le pain. Cet élément symbolisait le corps de notre Seigneur, tout comme la coupe symbolisait son sang. Tous deux annonçaient sa mort en sacrifice pour le salut des hommes.
17 Puisqu’il y a un seul pain, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps ; car nous participons tous à un même pain.
nous participons tous à un même pain. Nous sommes un parce que nous sommes tous participants au corps de Christ, symbolisé par le pain et offert à tous ceux qui croient.
18 Voyez les Israélites selon la chair: ceux qui mangent les victimes ne sont-ils pas en communion avec l’autel ?
Voyez les Israélites. Dans l’A.T., le sacrifice était effectué au nom de tous ceux qui en mangeaient (cf. #Lé 7:15-18). Par ce moyen, ils s’identifiaient à l’offrande et manifestaient leur consécration à Dieu, à qui elle était offerte. Ce fait permet à Paul d’établir un parallèle avec les sacrifices offerts aux idoles (cf. vv. #1Co 10:7, #1Co 10:14) et de conclure que les offrir équivaut à s’identifier aux idoles et à participer à leurs œuvres. La participation à ce genre de culte est totalement incompatible (v. #1Co 10:21) avec la foi.
19 Que dis-je donc ? Que la viande sacrifiée aux idoles est quelque chose, ou qu’une idole est quelque chose ? Nullement.
10:19-20 Les idoles et les sacrifices qui leur étaient destinés n’avaient aucune signification spirituelle ni aucune puissance en eux-mêmes (cf. #1Co 8:4, #1Co 8:8), mais ils représentaient les forces démoniaques. Si les adeptes du culte païen croient qu’une idole est un dieu, les démons se chargent de jouer le rôle de ce dieu imaginaire (cf. #2Th 2:9-11). L’idole n’est pas la représentation d’un vrai dieu, cependant une force satanique réelle lui est associée (cf. #De 32:17 ; #Ps 106:37).
20 Je dis que ce qu’on sacrifie, on le sacrifie à des démons, et non à Dieu ; or, je ne veux pas que vous soyez en communion avec les démons.
21 Vous ne pouvez boire la coupe du Seigneur, et la coupe des démons ; vous ne pouvez participer à la table du Seigneur, et à la table des démons.
22 Voulons-nous provoquer la jalousie du Seigneur ? Sommes-nous plus forts que lui ?
jalousie. Dieu n’accepte aucun rival, et il ne laissera pas l’idolâtrie impunie (#De 32:21 ; #Jér 25:6, #Jér 25:9 ; #Ap 21: 8 ; cf. #1Co 11:30).
23 ¶ Tout est permis, mais tout n’est pas utile ; tout est permis, mais tout n’édifie pas.
n’édifie pas. Certaines choses ne contribuent pas à la progression dans la doctrine chrétienne (cf. #1Co 8:1 ; #1Co 14:3-4, #1Co 14: 26 ; #Ac 20: 32 ; #2Co 12:19 ; #Ep 4:12 ; #2Ti 3:16-17).
10:23-30 Paul présente ici quatre principes de la liberté chrétienne:
1° l’édification plutôt que la satisfaction personnelle (v. #1Co 10:23);
2° les autres plutôt que soi-même (v. #1Co 10:24);
3° la liberté plutôt que le légalisme (vv. #1Co 10:25-27);
4° l’abaissement au niveau de l’autre plutôt que la condamnation (vv. #1Co 10:28-30).
24 Que personne ne cherche son propre intérêt, mais que chacun cherche celui d’autrui.
25 Mangez de tout ce qui se vend au marché, sans vous enquérir de rien par motif de conscience ;
10:25-26 S’appuyant sur #Ps 24: 1, Paul affirme que les croyants, même s’ils ne participent pas aux cultes idolâtriques, ne doivent pas hésiter à acheter de la viande sacrifiée lors de cérémonies païennes et à la manger sans se sentir coupables.
26 car la terre est au Seigneur, et tout ce qu’elle renferme.
27 Si un non-croyant vous invite et que vous vouliez y aller, mangez de tout ce qu’on vous présentera, sans vous enquérir de rien par motif de conscience.
mangez de tout. Afin de ne pas offenser les non-croyants.
28 Mais si quelqu’un vous dit: Ceci a été offert en sacrifice ! n’en mangez pas, à cause de celui qui a donné l’avertissement, et à cause de la conscience.
10:28-29 Il est préférable de manquer de politesse à l’égard d’un hôte non croyant et de s’abstenir de manger plutôt que de scandaliser un croyant faible qui serait offensé en voyant un frère manger d’une nourriture offerte aux idoles. En effet, l’amour pour le croyant est le témoignage le plus fort que nous puissions donner (#Jn 13:34-35).
29 Je parle ici, non de votre conscience, mais de celle de l’autre. Pourquoi, en effet, ma liberté serait-elle jugée par une conscience étrangère ?
ma liberté … étrangère. Le frère plus faible, offensé par notre propre liberté, ne manquera pas de nous condamner.
30 Si je mange avec actions de grâces, pourquoi serais-je blâmé au sujet d’une chose dont je rends grâces ?
Nous ne pouvons pas vraiment rendre grâces à Dieu pour des aliments qui sont une occasion de chute pour une autre personne.
31 Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu.
gloire. La liberté chrétienne, tout comme la conduite la plus ordinaire, doit honorer Dieu. Cf. #Ez 36:23.
32 Ne soyez en scandale ni aux Grecs, ni aux Juifs, ni à l’Église de Dieu,
Ces trois groupes couvrent l’humanité tout entière. Nous devons veiller à n’offenser personne.
33 de la même manière que moi aussi je m’efforce en toutes choses de complaire à tous, cherchant, non mon avantage, mais celui du plus grand nombre, afin qu’ils soient sauvés.
1 CORINTHIENS 11 * 1 à 34
1 ¶ Soyez mes imitateurs, comme je le suis moi-même de Christ.
imitateurs. Cf. #1Co 11:1. C’est une exhortation hardie, mais justifiée. Les responsables spirituels doivent être un exemple de ressemblance à Christ que d’autres pourront suivre et imiter (cf. #1Ti 4:12 ; #Hé 13: 7).
La plus grande vocation, le but premier du chrétien, c’est d’imiter son Seigneur. C’est la raison d’être de la sanctification: grandir dans la conformité au Seigneur, tout en le servant sur terre (cf. #Mt 5:48). L’objectif même de la vie chrétienne consiste à reproduire la sainteté en prenant pour modèle le Sauveur et Seigneur Jésus-Christ, à l’image duquel les croyants ont été régénérés lors de la nouvelle naissance (cf. #Ro 8:29 ; #2Co 3:18 ; #1Pi 1:14-16). En tant que fils chéris de Dieu, les croyants ont le devoir de ressembler de plus en plus à leur Père céleste (#Mt 5:48 ; #1Pi 1:15-16).
2 Je vous loue de ce que vous vous souvenez de moi à tous égards, et de ce que vous retenez mes instructions telles que je vous les ai données.
instructions. Employé au sens strict, comme c’est le cas ici, ce terme désigne la Parole de Dieu (cf. #2Th 2:15). Le N.T. donne parfois au mot un sens péjoratif, lorsqu’il s’applique à des idées et des pratiques créées par les hommes, notamment celles qui sont contraires à l’Écriture (cf. #Mt 15:2-6 ; #Ga 1:14 ; #Col 2:8).
3 Je veux cependant que vous sachiez que Christ est le chef de tout homme, que l’homme est le chef de la femme, et que Dieu est le chef de Christ.
Christ. Christ est le chef de l’Église, puisqu’il en est le Sauveur et le Seigneur (cf. #Ep 1:22-23 ; #Ep 4:15 ; #Col 1:18). Il est aussi le Seigneur de toute personne non croyante (cf. #Mt 28:18 ; #Hé 2:8). Un jour, tous reconnaîtront son autorité (cf. #Ph 2:10-11).
homme. Les hommes possèdent l’autorité sur les femmes en raison de l’ordre créationnel (cf. vv. #1Co 11:8-9 ; cf. #Esa 3:12 ; #Ep 5:22-33).
Dieu. Christ n’a jamais été par essence inférieur au Père (#Jn 10:30 ; #Jn 17:21-24). Cependant, dans son incarnation, il s’est volontairement soumis à la volonté du Père dans une obéissance pleine d’humilité (#1Co 3:23 ; #1Co 15:24-28 ; cf. #Jn 4:34 ; #Jn 5:30 ; #Jn 6:38).
11:3-15 Il n’y a aucune distinction entre les hommes et les femmes en ce qui concerne leur valeur personnelle, leur intellect ou leur spiritualité (cf. #Ga 3:28). Cependant, Paul affirme que Dieu réserve aux femmes un rôle particulier: selon son dessein, elles doivent demeurer sous l’autorité des hommes. Il enseigne que cet ordre se retrouve dans:
1° la soumission à Dieu le Père (v. #1Co 11:3);
2° la conception divine qui distingue le mâle et la femelle (v. #1Co 11:7);
3° l’ordre de la création (v. #1Co 11:8);
4° le rôle de la femme par rapport à l’homme (v. #1Co 11:9);
5° le regard des anges (v. #1Co 11:10);
6° les caractéristiques de la physiologie naturelle (vv. #1Co 11:13-15).
4 Tout homme qui prie ou qui prophétise, la tête couverte, déshonore son chef.
la tête couverte. Littéralement « ayant en descendant de la tête ». Ce passage vise probablement des hommes qui portaient un voile sur la tête, vraisemblablement selon une coutume locale. Les Juifs commencèrent à se couvrir la tête au IVe s. apr. J.-C., mais il est possible que certains aient adopté cette coutume déjà au temps du N.T. Apparemment, les hommes de Corinthe faisaient de même; Paul leur apprend qu’une telle attitude est un déshonneur. Il ne déclare pas ici une loi universelle qui vient de Dieu, mais il tient compte d’un usage local qui reflétait cependant un principe divin. Dans cette communauté, le fait d’avoir la tête nue était, chez un homme, un signe d’autorité sur les femmes, qui devaient garder leur tête couverte. Pour un homme, se couvrir la tête équivalait à un renversement des rôles.
5 Toute femme, au contraire, qui prie ou qui prophétise, la tête non voilée, déshonore son chef : c’est comme si elle était rasée.
femme … qui prie ou qui prophétise. Paul enseigne clairement que les femmes ne doivent pas diriger les services de l’Église ou y prêcher (cf. #1Co 14: 34 ; #1Ti 2:12), mais elles peuvent prier et proclamer la vérité aux non-croyants, ainsi qu’enseigner aux enfants et à d’autres femmes (cf. #1Ti 5:16 ; #Tit 2:3-4). Toutes les fois que les femmes prient et proclament la Parole de manière appropriée, elles doivent veiller à maintenir une distinction claire avec les hommes.
non voilée. Dans la culture corinthienne de l’époque, une femme qui avait la tête couverte durant le culte ou son service montrait par ce geste sa soumission à son mari. L’apôtre Paul n’établit pas un principe universel et ne formule pas une loi absolue qui obligerait les femmes à porter un voile dans toutes les Églises et dans tous les temps, mais il déclare que les symboles des rôles particuliers que Dieu a attribués à l’homme et à la femme doivent être respectés dans chaque culture. Comme dans le cas de la nourriture offerte aux idoles (ch. #1Co 8:1-9:2), le fait de se couvrir ou non la tête n’a aucune signification spirituelle en soi. Cependant, toute attitude qui exprime la rébellion contre l’ordre établi par Dieu est mauvaise.
déshonore son chef. Le mot « chef » peut s’appliquer à elle-même elle se déshonore en refusant d’accepter les symboles reconnus de la soumission - ou à son mari, qui est déshonoré par son attitude.
6 Car si une femme n’est pas voilée, qu’elle se coupe aussi les cheveux. Or, s’il est honteux pour une femme d’avoir les cheveux coupés ou d’être rasée, qu’elle se voile.
honteux … rasée. À cette époque-là, seule une prostituée ou une féministe se serait rasée la tête. Si une femme chrétienne rejetait le voile qui symbolisait sa soumission dans la culture de cette époque, elle commettait un acte aussi honteux que de se raser la tête.
7 L’homme ne doit pas se couvrir la tête, puisqu’il est l’image et la gloire de Dieu, tandis que la femme est la gloire de l’homme.
l’image et la gloire de Dieu. Les hommes et les femmes ont tous deux été créés à l’image de Dieu (cf. #1Co 1:27), cependant c’est l’homme seul qui porte en lui la gloire de Dieu par le rôle qu’il est appelé à jouer. Comme Dieu, il possède un domaine à l’intérieur duquel il exerce sa souveraineté en tant que souverain terrestre de l’ordre créé par Dieu.
11:7-8
la femme est la gloire de l’homme. L’homme possède une autorité qui lui est dévolue par la volonté de Dieu. Il en va de même pour la femme, qui possède une autorité déléguée par Dieu à travers son mari. L’homme provient de Dieu; la femme provient de l’homme (cf. #Ge 2:9-23 ; #1Ti 2:11-13).
8 En effet, l’homme n’a pas été tiré de la femme, mais la femme a été tirée de l’homme ;
9 et l’homme n’a pas été créé à cause de la femme, mais la femme a été créée à cause de l’homme.
Cf. #Ge 2:18-23.
10 C’est pourquoi la femme, à cause des anges, doit avoir sur la tête une marque de l’autorité dont elle dépend.
anges. Les femmes doivent montrer leur soumission et porter sur elles le symbole de l’autorité pour ne pas offenser les créatures les plus saintes et les plus soumises qui regardent l’Église (cf. #Mt 18: 10 ; #Ep 3:9-10). Les anges étaient présents (#Job 38:4, #Job 38:7) à la création, lorsque Dieu a établi l’ordre de l’autorité pour l’homme et la femme.
11 Toutefois, dans le Seigneur, la femme n’est point sans l’homme, ni l’homme sans la femme.
11:11-12 Tous les croyants, hommes et femmes, sont égaux dans le Seigneur et complémentaires dans l’œuvre de Dieu. Leurs rôles respectifs diffèrent du point de vue de la fonction et des relations, et non en matière de qualité spirituelle ou d’importance (cf. #Ga 3:28).
12 Car, de même que la femme a été tirée de l’homme, de même l’homme existe par la femme, et tout vient de Dieu.
13 Jugez-en vous-mêmes : est-il convenable qu’une femme prie Dieu sans être voilée ?
est-il convenable. Indépendamment du commandement apostolique, Paul demande en fait: « N’est-il pas évident que les femmes ne doivent pas rester sans se couvrir la tête? »
14 La nature elle-même ne vous enseigne-t-elle pas que c’est une honte pour l’homme de porter de longs cheveux,
nature. Ce mot peut véhiculer l’idée d’une conscience humaine élémentaire, d’un sens inné de ce qui est juste et normal. L’hormone masculine, la testostérone, contribue à accélérer la perte de cheveux chez l’homme. L’œstrogène, au contraire, fait pousser chez la femme des cheveux plus longs et pendant plus longtemps. Les femmes sont rarement chauves, même à un âge avancé. Ce phénomène physiologique se reflète dans la plupart des cultures par la coutume qui consiste à laisser pousser des cheveux plus longs chez les femmes. Dieu leur a donné les cheveux comme couvre-chef afin de montrer leur tendresse, leur douceur et leur beauté.
15 mais que c’est une gloire pour la femme d’en porter, parce que la chevelure lui a été donnée comme voile ?
16 Si quelqu’un se plaît à contester, nous n’avons pas cette habitude, non plus que les Églises de Dieu.
pas cette habitude. Ni le Seigneur, ni les apôtres, ni les Églises ne toléreraient de rébellion féminine. Les femmes devaient veiller à préserver leur coiffure féminine particulière, et, lorsque la coutume l’exigeait, elles devaient aussi porter un voile.
17 ¶ En donnant cet avertissement, ce que je ne loue point, c’est que vous vous assemblez, non pour devenir meilleurs, mais pour devenir pires.
pires. Le comparatif d’un adjectif grec qui qualifiait le mal moral.
11:17-34 Les agapes de l’Église primitive (cf. #Jude 12) se terminaient généralement par la célébration de la cène. L’Église de Corinthe, charnelle et dominée par l’esprit du monde, avait transformé ces repas sacrés en beuveries gloutonnes (v. #1Co 11:17 ; cf. #2P 2:13). De plus, les croyants fortunés apportaient de la nourriture et des boissons en quantité pour eux-mêmes, mais ils refusaient de partager, laissant leurs frères plus pauvres repartir affamés (v. #1Co 11:21).
18 Et d’abord, j’apprends que, lorsque vous vous réunissez en assemblée, il y a parmi vous des divisions, — et je le crois en partie,
divisions. L’Église était déchirée par des dissensions (cf. #1Co 1:10-17 ; #1Co 3:1-3).
19 car il faut qu’il y ait aussi des sectes parmi vous, afin que ceux qui sont approuvés soient reconnus comme tels au milieu de vous. —
approuvés … reconnus. Les factions mettaient au jour ceux qui satisfaisaient au test de l’authenticité et de la pureté spirituelles (cf. #1Th 2:4).
20 Lors donc que vous vous réunissez, ce n’est pas pour manger le repas du Seigneur ;
ce n’est pas pour manger le repas du Seigneur. L’agape et la célébration de la communion avaient été perverties au point de devenir une farce caractérisée par l’égoïsme et le péché. Ces croyants ne pouvaient pas légitimement affirmer qu’elles étaient consacrées au Seigneur, puisqu’elles ne l’honoraient pas.
21 car, quand on se met à table, chacun commence par prendre son propre repas, et l’un a faim, tandis que l’autre est ivre.
11:21-22 S’ils venaient au repas commun pour en profiter égoïstement, il valait mieux qu’ils restent chez eux.
22 N’avez-vous pas des maisons pour y manger et boire ? Ou méprisez-vous l’Église de Dieu, et faites-vous honte à ceux qui n’ont rien ? Que vous dirai-je ? Vous louerai-je ? En cela je ne vous loue point.
23 ¶ Car j’ai reçu du Seigneur ce que je vous ai enseigné ; c’est que le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré, prit du pain,
11:23-26 Cette information n’était pas nouvelle pour les Corinthiens, puisque Paul leur avait déjà « enseigné » ces choses auparavant, mais elle n’en constitue pas moins un rappel important. Cette description du dernier repas de Christ avec ses disciples fait partie des plus beaux passages de toute l’Écriture; elle se trouve pourtant au milieu d’un passage qui critique sévèrement l’égoïsme charnel. Si cette lettre a bien été écrite avant les Évangiles (cf. #Mt 26:26-30 ; #Mr 14:22-26 ; #Lu 22:17-20 ; #Jn 13: 2), comme la plupart des spécialistes conservateurs le pensent, ces instructions de Paul constituent le premier document biblique qui mentionne la cène. Il provient directement du Seigneur et n’est pas le fruit d’une lecture des écrits des autres apôtres (cf. #Ga 1:10-12).
24 et, après avoir rendu grâces, le rompit, et dit : Ceci est mon corps, qui est rompu pour vous ; faites ceci en mémoire de moi.
rompu. Peu de manuscrits attestent de la présence de ce mot dans le texte original. Cf. #Jn 19: 33, #Jn 19: 36.
25 De même, après avoir soupé, il prit la coupe, et dit : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang ; faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez.
nouvelle alliance en mon sang. L’ancienne alliance était continuellement renouvelée par le sang d’animaux offerts par les hommes, tandis que la nouvelle alliance a été validée une fois pour toutes par la mort de Christ (cf. #Hé 9:28).
en mémoire de moi. Jésus a donné une nouvelle signification à la troisième coupe de la Pâque: elle est devenue le souvenir de son offrande.
26 Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne.
L’Évangile est exposé à travers la cène, dont les éléments proclament l’incarnation physique de Christ, sa mort en sacrifice, sa résurrection et son royaume à venir.
27 C’est pourquoi celui qui mangera le pain ou boira la coupe du Seigneur indignement, sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur.
coupable. Celui qui vient à la table du Seigneur tout en s’attachant à son péché ne porte pas seulement atteinte au caractère sacré de la cérémonie, il déshonore le corps et le sang de Christ en prenant à la légère sa miséricorde et son sacrifice pour nous. Il est nécessaire de déposer devant le Seigneur tout le mal dont on est coupable (v. #1Co 11:28) avant de prendre part à la communion, car vouloir garder un péché tout en célébrant le sacrifice offert pour les péchés n’est rien d’autre que de la moquerie.
11:27, 29
indignement. C’est-à-dire comme un rituel, dans l’indifférence, avec un cœur non repentant, un esprit d’amertume ou toute autre attitude indigne de Dieu.
28 Que chacun donc s’éprouve soi-même, et qu’ainsi il mange du pain et boive de la coupe ;
29 car celui qui mange et boit sans discerner le corps du Seigneur, mange et boit un jugement contre lui-même.
sans discerner le corps du Seigneur. Lorsque les croyants ne reconnaissent pas le caractère saint de la célébration de la cène, ils traitent avec indifférence le Seigneur lui-même, sa vie, ses souffrances et sa mort (cf. #Ac 7:52 ; #Hé 6:6 ; #Hé 10:29).
un jugement. C’est-à-dire un châtiment.
30 C’est pour cela qu’il y a parmi vous beaucoup d’infirmes et de malades, et qu’un grand nombre sont morts.
morts. Littéralement « endormis ». L’offense était si grave que Dieu avait décidé de faire périr ceux qui s’étaient rendus coupables des pires transgressions. C’était une mesure extrême mais efficace pour purifier l’Église (cf. #Lu 13:1-5 ; #Ac 5:1-11 ; #1Jn 5:16).
31 Si nous nous jugions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés.
32 Mais quand nous sommes jugés, nous sommes châtiés par le Seigneur, afin que nous ne soyons pas condamnés avec le monde.
Les croyants seront préservés de l’enfer, non seulement en vertu d’un décret divin, mais par l’intervention directe de Dieu. Le Seigneur châtie son peuple afin de le ramener vers la justice, et il envoie même la mort sur certains croyants (v. #1Co 11:30) pour les enlever avant qu’ils ne s’éloignent trop (cf. #Jude 24).
33 Ainsi, mes frères, lorsque vous vous réunissez pour le repas, attendez-vous les uns les autres.
34 Si quelqu’un a faim, qu’il mange chez lui, afin que vous ne vous réunissiez pas pour attirer un jugement sur vous. Je réglerai les autres choses quand je serai arrivé.
Il n’y a aucun intérêt à se réunir pour pécher et ensuite être châtié.
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