JOUR 73 DE 130 : NOUVEAU TESTAMENT

24/10/2018 00:07

JOUR 73 DE 130 : NOUVEAU TESTAMENT

 

1 CORINTHIENS 12 ET 13

 

1 CORINTHIENS 12 * 1 à 31

 

1 ¶  Pour ce qui concerne les dons spirituels, je ne veux pas, frères, que vous soyez dans l’ignorance.

dons spirituels. Le mot « dons » ne se trouve pas dans le texte original, mais il est facile à déduire du contexte (cf. vv. #1Co 12:4, #1Co 12:9, #1Co 12:28, #1Co 12:30 ; #1Co 14: 1). Le texte grec dit littéralement « les choses de l’Esprit », pour désigner ce qui possède des qualités ou des caractéristiques spirituelles, ou qui est, d’une manière ou d’une autre, dirigé par l’Esprit. Les dons spirituels sont des capacités octroyées par Dieu pour le ministère et distribuées par le Saint-Esprit à tous les croyants, à chacun selon sa mesure. Ils doivent être soumis à sa direction et employés pour l’édification de l’Église, à la gloire de Christ. Ils doivent être clairement distingués des expériences mystiques appelées « extase » (une communion sensuelle et surnaturelle avec une divinité) et « enthousiasme » (la divination, les rêves, les révélations, les visions) que l’on rencontrait dans les religions païennes de Corinthe.

12:1-14:40 Cette section concerne principalement les dons spirituels dans l’Église. Il s’agit d’un thème aussi vital que sujet à controverses. Le contexte de Corinthe, où régnaient les fausses religions, ouvrait la voie à des imitations de manifestations spirituelles, qu’il fallait affronter. Paul entreprend d’informer l’Église de ce problème afin qu’elle puisse régler sa conduite selon la vérité et l’Esprit.

 

2  Vous savez que, lorsque vous étiez païens, vous vous laissiez entraîner vers les idoles muettes, selon que vous étiez conduits.

entraîner. Aussi incroyable que cela puisse paraître, des membres de l’Église, anciens adeptes des religions païennes, s’adonnaient à imiter certaines pratiques étranges et spectaculaires de celles-ci. L’élément central de l’extase  considérée comme l’expérience religieuse suprême - était une prétendue interaction surnaturelle avec une divinité, obtenue par le moyen de chants et de cérémonies hypnotiques accomplies dans un état de délire. Ce genre d’expériences s’accompagnait souvent d’excès de boisson (cf. #Ep 5:18) et d’actes de débauche, auxquels les participants s’abandonnaient volontairement. Ils se laissaient alors entraîner dans les péchés les plus grossiers.

 

3  C’est pourquoi je vous déclare que nul, s’il parle par l’Esprit de Dieu, ne dit : Jésus est anathème ! et que nul ne peut dire : Jésus est le Seigneur ! si ce n’est par le Saint-Esprit.

anathème. Cette formule constitue la plus sévère des condamnations. Certains membres de l’Église de Corinthe marchaient selon la chair et se livraient à des extases démoniaques. Ils affirmaient même prophétiser ou enseigner dans l’Esprit, alors qu’ils étaient sous l’emprise des démons et blasphémaient le nom du Seigneur qu’ils prétendaient adorer. Utiliser des dons signifiait pour eux vivre une expérience particulière, quel que soit son contenu. Satan s’attaque toujours à la personne de Christ. Celui qui avait maudit Christ pouvait être un païen, soi-disant croyant, qui restait attaché à une philosophie selon laquelle la matière  y compris le corps humain de Jésus - était mauvaise (protognosticisme). Il affirmait peut-être que l’esprit de Christ l’avait quitté avant sa mort et, par conséquent, que Jésus avait subi la malédiction de la mort comme un simple humain.

 

Jésus est le Seigneur. Cf. #Ac 2:36 ; #Ro 10:9-10 ; #Ep 1:20-21 ; #Ph 2:9-11. La valeur de tout exercice de parole dépend de son authenticité. Si celui qui exerce le don et prononce une parole affirme la seigneurie de Jésus, il annonce une vérité qui émane du Saint-Esprit. Ce qu’une personne croit et affirme au sujet de Jésus-Christ permet de vérifier si ses paroles viennent du Saint-Esprit, car celui-ci conduit toujours les gens à reconnaître la seigneurie de Christ (cf. #1Co 2:8-14 ; #Jn 15: 26 ; #1Jn 5:6-8).

4  Il y a diversité de dons, mais le même Esprit ;

dons. Ces dons diffèrent des capacités ou talents naturels, qui se rencontrent aussi bien chez les croyants que les non-croyants. Ils sont octroyés de manière souveraine et surnaturelle par le Saint-Esprit à tous les croyants (vv. #1Co 12:7, #1Co 12:11), pour qu’ils puissent s’édifier mutuellement et honorer ensemble le Seigneur. Les divers dons peuvent être partagés entre deux grandes catégories: ceux qui concernent la parole et ceux qui sont en rapport avec le service (cf. vv. #1Co 12:8-10 ; cf. #Ro 12:6-8 ; #1Pi 4:10-11). Les dons de la parole (la prophétie, la connaissance, la sagesse, l’enseignement et l’exhortation) et les dons de service, non liés à une expression verbale (la direction, l’aide, la générosité, la miséricorde, la foi et le discernement) sont tous des dons accordés de manière permanente, qui opèrent dans toutes les époques de l’histoire de l’Église. Ils ont pour fonction d’édifier l’Église et de glorifier Dieu. Les listes contenues dans ce passage et en #Ro 12:3-8 représentent des catégories dans lesquelles le Saint-Esprit puise pour octroyer un ou plusieurs dons à des croyants, selon sa volonté (v. #1Co 12:11). Même si plusieurs croyants ont des dons semblables, chacun garde sa particularité, parce que l’Esprit accorde chaque don d’une manière adaptée à chaque personne. Les miracles, la guérison, les langues et l’interprétation des langues étaient des dons temporaires, limités à la période apostolique et qui ont pris fin avec elle. Ils servaient de signes qui confirmaient l’autorité des apôtres et qui certifiaient que leur message était véritablement la Parole de Dieu. Ils ont subsisté tant que la Parole écrite de Dieu n’était pas complète; depuis lors, celle-ci se confirme par elle-même.

 

5  diversité de ministères, mais le même Seigneur ;

diversité de ministères …  diversité d’opérations. Le Seigneur octroie aux croyants des domaines particuliers de ministère dans lesquels ils peuvent exercer leurs dons. Il accorde aussi diverses manifestations de sa puissance pour les stimuler et les mettre en œuvre (cf. #Ro 12:6).

 

6  diversité d’opérations, mais le même Dieu qui opère tout en tous.

7  Or, à chacun la manifestation de l’Esprit est donnée pour l’utilité commune.

manifestation de l’Esprit. Quel que soit leur genre, le ministère qui leur est lié ou encore la manifestation particulière qu’ils prennent, tous les dons spirituels proviennent du Saint-Esprit. Ils ont pour fonction de le faire connaître, de le faire comprendre et de le manifester dans l’Église et dans le monde, en étant une source de bénédiction spirituelle pour tous ceux qui bénéficient de leur exercice.

 

8  En effet, à l’un est donnée par l’Esprit une parole de sagesse ; à un autre, une parole de connaissance, selon le même Esprit ;

une parole de sagesse. C’est l’un des dons liés à la parole;  cf. #1Pi 4:11). Dans le N.T., le mot « sagesse » désigne le plus souvent la faculté de comprendre la Parole de Dieu et sa volonté, ainsi que le fait de l’appliquer convenablement à la vie (cf. #Mt 11:19 ; #Mt 13: 54 ; #Mr 6:2 ; #Lu 7:35 ; #Ac 6:10 ; #Ja 1:5 ; #Ja 3:13, #Ja 3:17 ; #2P 3:15).

 

une parole de connaissance. Il est possible qu’au Ier siècle ce don ait permis d’apporter une révélation, mais aujourd’hui il se résume à la faculté de comprendre et d’énoncer la vérité de Dieu, avec la perception des mystères de sa Parole qui ne peuvent être connus sans la révélation de Dieu (#Ro 16: 25 ; #Ep 3:3 ; #Col 1:26 ; #Col 2:2 ; #Col 4:3 ; cf. #1Co 13: 2). La connaissance concerne principalement la compréhension de la vérité, tandis que la sagesse consiste avant tout dans une conviction de nature pratique et une application au comportement.

 

9  à un autre, la foi, par le même Esprit ; à un autre, le don des guérisons, par le même Esprit ;

foi. Ce don  distinct de la foi qui sauve ou de celle qui conduit à la persévérance, que tous les chrétiens possèdent - s’exerce par le moyen de la prière constante et de la persévérance dans l’intercession, accompagnées d’une ferme confiance en Dieu au milieu des difficultés (cf. #Mt 17: 20).

 

guérisons. Un des dons à valeur de signe temporaire exercé par Christ (#Mt 8:16-17), les apôtres (#Mt 10:1), les soixante-dix (#Lu 10:1) et quelques collaborateurs des apôtres tels que Philippe (#Ac 8:5-7). Cette capacité était reconnue comme un don spécifique des apôtres (cf. #2Co 12:12). Bien que les chrétiens d’aujourd’hui ne bénéficient pas de dons de guérison, Dieu entend les prières sincères de ses enfants, et il y répond (cf. #Ja 5:13-16). Certaines personnes ont le sentiment que les guérisons miraculeuses devraient se produire abondamment à chaque époque, mais c’est une supposition qui me paraît erronée. La guérison physique est un phénomène rare dans les écrits de l’A.T. Avant la venue de Christ, les guérisons n’étaient pas monnaie courante. La seule époque qui a connu une véritable explosion de guérisons se limite à la durée de la vie terrestre de Christ et de ses apôtres. Ces manifestations extraordinaires étaient dues à la nécessité, unique, d’accréditer le Messie et de confirmer les premiers miracles de l’Évangile. Jésus et ses apôtres ont temporairement banni la maladie d’Israël durant cette époque unique et grandiose de l’histoire de la rédemption, qui appelait une importante manifestation de puissance. Considérer la guérison comme la norme, c’est dépouiller du même coup la venue du Sauveur de son caractère unique. Ce don faisait partie des dons à valeur de signe propres à cette époque-là exclusivement. Le don de guérison n’a jamais été employé pour apporter la seule guérison du corps. Paul était malade, pourtant il ne s’est jamais guéri lui-même et n’a jamais non plus demandé à un autre croyant de le faire. Son ami Epaphrodite était proche de la mort (#Ph 2:27), et cependant il ne l’a pas guéri; c’est Dieu qui est intervenu. Lorsque Timothée était malade, l’apôtre ne l’a pas guéri non plus, en revanche il lui a conseillé de prendre un peu de vin (#1Ti 5:23). Il a laissé Trophime « malade à Milet » (#2Ti 4:20). Les guérisons n’étaient pas la règle dans le ministère de Paul; elles se produisaient lorsqu’il arrivait dans une région nouvelle, comme Malte, où l’Évangile et son messager avaient besoin de confirmations (cf. #Ac 28:8-9). C’est le premier cas de guérison depuis celle du boiteux à Lystre (#Ac 14: 9), lors de l’arrivée de Paul et de l’Évangile dans cette ville. Auparavant, Pierre a accompli une guérison en #Ac 9:34 et la résurrection de Tabitha en #1Co 9:41, afin que le peuple croie en l’Évangile qu’il annonçait (#1Co 9:42).

 

10  à un autre, le don d’opérer des miracles ; à un autre, la prophétie ; à un autre, le discernement des esprits ; à un autre, la diversité des langues ; à un autre, l’interprétation des langues.

miracles. Ce don à valeur de signe temporaire consistait en l’accomplissement d’actes divins contraires aux lois de la nature, qui ne pouvaient avoir d’autre explication que l’action de la puissance de Dieu. Ce don avait lui aussi pour fonction de confirmer les paroles de Christ et des prédicateurs apostoliques de l’Évangile. #Jn 2:11 note que Jésus a accompli son premier miracle à Cana afin de manifester « sa gloire », et non pour égayer la fête (voir la raison pour laquelle Jean rapporte des miracles de Jésus dans son Évangile, #Jn 20:30-31). #Ac 2:22 affirme que Jésus a fait des miracles dans le but de « rendre témoignage » que Dieu agissait par lui et d’amener le peuple à le reconnaître comme Seigneur et Sauveur. Il a accompli des miracles et des guérisons uniquement pendant les trois années de son ministère; durant les trente années précédentes, il n’en a fait aucun. Ses miracles ont commencé avec son ministère. Il a accompli des miracles en rapport avec la nature (la transformation du vin, la création de nourriture, la marche sur l’eau avec Pierre, l’ascension), mais il n’existe aucune mention d’un apôtre qui aurait accompli un miracle en rapport avec les éléments naturels. Quels miracles les apôtres ont-ils accompli? La réponse se trouve dans le sens du mot « miracle », qui signifie « puissance » et qui est fréquemment associé aux cas où des démons étaient chassés (#Lu 4:36 ; #Lu 6:18 ; #Lu 9:42). C’est précisément cette puissance que le Seigneur a accordée aux disciples (#Lu 9:1 ; #Lu 10:17-19 ; cf. #Ac 6:8 ; #Ac 8:7 ; #Ac 13:6-12).

prophétie. Ce mot signifie simplement « annonce » ou « proclamation publique »; il a acquis une connotation de « prédiction » au Moyen-Âge. Depuis que l’Écriture est complète, la prophétie n’est plus un moyen de révélation, mais elle se limite à la proclamation de ce qui a déjà été révélé dans la Parole écrite. Même les prophètes bibliques étaient des prédicateurs qui proclamaient la vérité de Dieu aussi bien à la suite d’une révélation que par répétition de la Parole. Les prophètes de l’A.T. comme Esaïe, Jérémie et Ézéchiel ont proclamé la Parole de Dieu leur vie durant. Compte tenu de la durée de leur ministère, seule une petite partie de leurs prédications est rapportée dans la Bible en tant que révélation directe de Dieu. Ils ont certainement dû répéter de nombreuses fois les mêmes vérités révélées et insister sur certains éléments de leur message, selon les besoins, tout comme les pasteurs, aujourd’hui, répètent et expliquent la Parole de Dieu écrite. La meilleure définition de ce don se trouve en #1Co 14: 3 ; son importance est soulignée en #1Co 14: 1, #1Co 14: 39 et sa supériorité sur les autres dons, en particulier celui des langues, constitue le thème principal du ch. #1Co 14.

discernement des esprits. Satan excelle dans la tromperie (#Jn 8:44), et ses démons imitent le message et l’œuvre de Dieu. Les chrétiens dotés de discernement ont reçu de Dieu la capacité de reconnaître les esprits menteurs et d’identifier une doctrine erronée et fallacieuse (cf. #Ac 17: 11 ; #1Jn 4:1). Paul illustre l’emploi de ce don en #Ac 16:16-18 ; Pierre l’a exercé en #Ac 5:3. Lorsque l’Église de Corinthe négligeait de l’exercer, de graves distorsions de la vérité se produisaient (cf. v. #1Co 12:3 ; #1Co 14: 29). Aujourd’hui, il ne se manifeste plus de la même manière qu’aux temps apostoliques, puisque l’Écriture est maintenant complète et scellée, mais il n’en est pas moins vital. Les personnes capables de discernement sont des gardiens, des sentinelles qui protègent l’Église des mensonges du diable, des fausses doctrines, des sectes corrompues et de ce qui est charnel. Tout comme l’exercice des dons de connaissance, de sagesse, de prédication et d’enseignement, le don du discernement requiert une étude appliquée et approfondie de la Parole.

 

langues …  interprétation. Ces dons à valeur de signe temporaire consistaient à s’exprimer à l’aide de mots ordinaires dans une langue étrangère et à la traduire. Ils avaient la même fonction que les miracles et les guérisons: certifier que le message annoncé était la vérité et que ceux qui le proclamaient étaient dignes de confiance. #Ac 2:5-12 identifie clairement ce don à la capacité de parler des langues humaines, qui attestait de l’origine divine de l’Évangile. Cependant, sous l’influence des imitations d’origine démoniaque qui faisaient partie de leur culture, les Corinthiens lui accordaient une importance disproportionnée et l’employaient de manière abusive. Dans ce passage, Paul ne fait que le mentionner, avant de l’aborder de manière plus détaillée au ch. #1Co 14.

 

11  Un seul et même Esprit opère toutes ces choses, les distribuant à chacun en particulier comme il veut.

un seul et même Esprit. Tout en soulignant la diversité des dons (vv. #1Co 12:4-11), Paul met l’accent sur leur source commune: l’Esprit (cf. vv. #1Co 12:4-6, #1Co 12:8-9). Pour la cinquième fois dans ce ch., il insiste sur le fait que les dons viennent de l’Esprit. Ainsi, il ne peut être question de les rechercher, mais bien plutôt de les recevoir de sa part. Lui seul « opère » ou communique (v. #1Co 12:6) les dons « comme il veut ».

 

12 ¶  Car, comme le corps est un et a plusieurs membres, et comme tous les membres du corps, malgré leur nombre, ne forment qu’un seul corps, ainsi en est-il de Christ.

corps …  membres. Paul emploie l’image du corps humain (cf. #1Co 10:17) pour représenter l’unité de l’Église en Christ. À partir de cet instant et jusqu’au v. 27, il utilise le mot « corps » 18 fois (cf. #Ro 12:5 ; #Ep 1:23 ; #Ep 2:16 ; #Ep 4:4, #Ep 4:12, #Ep 4:16 ; #Col 1:18).

 

13  Nous avons tous, en effet, été baptisés dans un seul Esprit, pour former un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit libres, et nous avons tous été abreuvés d’un seul Esprit.

baptisés. L’Église, qui représente le corps spirituel de Christ, se forme lorsque les croyants sont immergés par Christ dans le Saint-Esprit. Christ est celui qui baptise chaque croyant dans l’Esprit et l’unit aux autres croyants. Paul ne parle pas ici du baptême d’eau, qui n’est que le signe extérieur de l’union du croyant avec Christ dans sa mort et sa résurrection. D’une manière semblable, tous les croyants sont immergés dans le corps de Christ par le moyen du Saint-Esprit. Dans ce passage, l’apôtre désire souligner l’unité des croyants. Il ne peut y avoir de croyant qui n’aurait pas été baptisé de l’Esprit, comme il ne peut y avoir plus d’un baptême dans l’Esprit, sinon l’idée même de l’unité du corps de Christ devient incompréhensible. Les croyants ont tous été baptisés de l’Esprit et font donc partie d’un même corps. Il ne s’agit pas de rechercher une expérience, mais de prendre conscience d’un fait.

abreuvés d’un seul Esprit. Au moment du salut, les croyants ne deviennent pas seulement membres à part entière de l’Église, qui est le corps de Christ, mais le Saint-Esprit lui-même vient demeurer en chacun d’eux (#Ro 8:9 ; cf. #1Co 6:19 ; #Col 2:10 ; #2P 1:3-4). Il n’y a aucun besoin (ni aucune promesse de Dieu de le satisfaire) de bénédiction supplémentaire, d’expérience triomphaliste d’une vie plus profonde ni d’une formule « coup de fouet » pour améliorer instantanément la vie spirituelle (cf. #Jn 3:34). Le salut en Christ est amplement suffisant, puisqu’il est parfait; la seule exigence, c’est l’obéissance et la confiance dans ce qui a déjà été donné (#Hé 10:14).

 

14  Ainsi le corps n’est pas un seul membre, mais il est formé de plusieurs membres.

12:14-20 Paul prend comme modèle le corps, dont chaque partie est indispensable au bon fonctionnement de l’ensemble. Cette illustration lui permet d’enseigner que l’unité et la diversité accordée par Dieu sont toutes deux essentielles au sein de l’Église. Ses paroles laissent entendre que certains croyants égoïstes étaient mécontents des dons qu’ils avaient reçus (v. #1Co 12:11) et en désiraient d’autres. Une telle attitude remettait en cause la sagesse de Dieu, puisqu’elle suggérait qu’il aurait fait une erreur dans l’attribution des dons (cf. v. #1Co 12:3 ; #Ro 9:20-21). Ceux qui recherchaient la puissance et des facultés spectaculaires ouvraient la porte à des imitations charnelles et démoniaques de ces dons.

 

15  Si le pied disait : Parce que je ne suis pas une main, je ne suis pas du corps, ne serait-il pas du corps pour cela ?

16  Et si l’oreille disait : Parce que je ne suis pas un œil, je ne suis pas du corps, ne serait-elle pas du corps pour cela ?

17  Si tout le corps était œil, où serait l’ouïe ? S’il était tout ouïe, où serait l’odorat ?

18  Maintenant Dieu a placé chacun des membres dans le corps comme il a voulu.

À nouveau, comme au v. #1Co 12:11, Paul s’attaque aux Corinthiens charnels et insensés qui méprisaient ce qu’ils avaient souverainement reçu pour l’édification de l’Église et la gloire du Seigneur.

 

19  Si tous étaient un seul membre, où serait le corps ?

20  Maintenant donc il y a plusieurs membres, et un seul corps.

21  L’œil ne peut pas dire à la main : Je n’ai pas besoin de toi ; ni la tête dire aux pieds : Je n’ai pas besoin de vous.

pas besoin. Certains croyants à Corinthe se lamentaient de ne pas posséder les dons les plus spectaculaires, tandis que d’autres  qui avaient reçu ces dons-là - dépréciaient les chrétiens dotés des dons plus discrets. L’« œil » et la « tête », qui sont les plus en vue lorsqu’on entre en relation avec une personne et qui captent immédiatement l’attention, représentent les croyants qui possédaient les dons publics. Ils avaient une si haute opinion de leur rôle dans l’Église qu’ils considéraient les autres comme moins richement bénis et moins importants. Ils étaient indifférents aux autres (« je n’ai pas besoin ») et imbus d’eux-mêmes.

 

22  Mais bien plutôt, les membres du corps qui paraissent être les plus faibles sont nécessaires ;

12:22-24 La réponse de Paul à l’orgueil des croyants qui possédaient des dons plus visibles consistait à reprendre son analogie et à leur rappeler que les parties du corps les plus fragiles et les moins attrayantes, peut-être les plus laides et qui ne sont pas publiquement présentables (« décents », v. 24), reçoivent le plus grand respect en raison de leur importance. Il est ici question d’organes internes.

 

23  et ceux que nous estimons être les moins honorables du corps, nous les entourons d’un plus grand honneur. Ainsi nos membres les moins honnêtes reçoivent le plus d’honneur,

24  tandis que ceux qui sont honnêtes n’en ont pas besoin. Dieu a disposé le corps de manière à donner plus d’honneur à ce qui en manquait,

25  afin qu’il n’y ait pas de division dans le corps, mais que les membres aient également soin les uns des autres.

Les dons publics, bien visibles, occupent une place cruciale dans le plan de Dieu. Cependant, des dons plus cachés ont eux aussi leur place et jouent même un rôle vital. Ainsi, la perspective de l’unité est maintenue parce que tous sont indispensables au corps de Christ.

 

26  Et si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui ; si un membre est honoré, tous les membres se réjouissent avec lui.

12:26-27 Il s’agit ici d’un appel à un amour mutuel, caractérisé par le souci de l’autre, dans la communion des croyants (cf. #Ph 2:1-4). Il contribue à préserver l’unité qui honore le Seigneur. Il n’existe qu’un seul corps, au sein duquel chacun trouve sa raison d’être et son moyen d’agir, sans pour autant perdre son identité ni la particularité du ministère que Dieu lui a confié.

 

27 ¶  Vous êtes le corps de Christ, et vous êtes ses membres, chacun pour sa part.

28  Et Dieu a établi dans l’Église premièrement des apôtres, secondement des prophètes, troisièmement des docteurs, ensuite ceux qui ont le don des miracles, puis ceux qui ont les dons de guérir, de secourir, de gouverner, de parler diverses langues.

apôtres …  prophètes. Ils avaient pour fonction de:

1° poser les fondations de l’Église (#Ep 2:20);

2° recevoir et proclamer la révélation de la Parole de Dieu (#Ac 11:28 ; #Ac 21:10-11 ; #Ep 3:5);

3° confirmer cette Parole par des signes et des miracles (#2Co 12:12 ; cf. #Ac 8:6-7 ; #Hé 2:3-4).

 

Le mot « apôtres » désigne, en premier lieu, les douze choisis par le Seigneur lui-même, plus Paul et Matthias (#Ac 1:26). Dans un sens élargi, il s’applique à d’autres personnes qui avaient servi en tant que messagers de l’Église: Barnabas (#Ac 14: 14), Silas et Timothée (#1Th 2:6), ainsi que d’autres (#Ro 16: 7 ; #2Co 8:23 ; #Ph 2:25). Les apôtres de Christ ont été la source de la doctrine de l’Église (#Ac 2:42); les apôtres de l’Église (#2Co 8:23) ont été ses premiers dirigeants. Les prophètes étaient des hommes dotés d’un don particulier, au sein des Églises locales, pour prêcher la Parole de Dieu (#Ac 11:21-28 ; #Ac 13: 1). Leur message devait être jugé en fonction de la parole des apôtres.

 

docteurs. Il peut s’agir de la même fonction que les responsables enseignants, mais il est plus probable que ce terme doive être interprété dans un sens élargi et inclue tous ceux qui possèdent le don d’enseigner dans l’Église, qu’ils exercent la fonction de pasteur ou non.

 

secourir …  gouverner. Ces dons, d’un caractère moins spectaculaire, sont intercalés entre ceux dont l’action est plus visible afin de souligner leur nécessité vitale (v. #1Co 12:22). Le don de secourir désigne la capacité au service; le don du ministère en #Ro 12:7 appartient à la même catégorie. Le terme grec traduit par « gouverner » provient d’un verbe qui signifie « piloter un navire » (#Ac 27:11); il désigne l’aptitude à diriger les ministères de l’Église avec efficacité.

12:28-30

Dieu a établi. Ce passage souligne une fois de plus la souveraineté de Dieu (cf. vv. #1Co 12:7, #1Co 12:11, #1Co 12:18). Paul illustre la diversité et l’unité du corps par une répétition des différents ministères, appels et dons.

 

29  Tous sont-ils apôtres ? Tous sont-ils prophètes ? Tous sont-ils docteurs ? (12-30) Tous ont-ils le don des miracles ?

12:29-30 Chacune de ces questions rhétoriques implique une réponse négative. Le corps de Christ se caractérise par la diversité, selon le plan souverain de Dieu.

 

30  Tous ont-ils le don des guérisons ? Tous parlent-ils en langues ? Tous interprètent-ils ?

31  Aspirez aux dons les meilleurs. Et je vais encore vous montrer une voie par excellence.

Aspirez. Compte tenu du contexte, ce verbe ne peut pas signifier que les chrétiens doivent désirer ardemment les dons les plus remarquables, puisque tout un ch. vient d’être consacré à combattre chez eux cette même attitude, considérée comme un péché. Il est mauvais d’aspirer à un don pour des raisons égoïstes, car les dons sont distribués par Dieu de manière souveraine, selon sa volonté (vv. #1Co 12:7, #1Co 12:11, #1Co 12:18, #1Co 12:28). Par conséquent, ce verbe ne doit pas être traduit par un impératif (un commandement), mais plutôt, comme sa forme le permet, par un indicatif (une simple affirmation d’un fait): « Vous désirez les dons les plus spectaculaires, à tort. » Ce qu’il faut donc faire impérativement, c’est cesser d’agir ainsi et apprendre la « voie par excellence », celle de l’amour, que Paul expliquera au ch. #1Co 13.




1 CORINTHIENS 13 * 1 à 13


1 ¶  Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas la charité, je suis un airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit.

langues des hommes. Cf. #1Co 12:10, #1Co 12:28 ; #1Co 14:4-33. Ce don était la capacité de parler des langues humaines identifiables. Établi une première fois en #Ac 2:4-13 (cf. les notes sur ce passage), ce fait est à nouveau affirmé ici, où Paul souligne, d’une manière on ne peut plus claire, qu’il s’agit bien de langues « des hommes », donc d’un langage humain. C’était ce don que les Corinthiens prisaient le plus, au point d’en abuser gravement et de se laisser entraîner dans des imitations aux conséquences les plus désastreuses. Dieu a donné la capacité de parler dans une langue inconnue de l’orateur comme un signe aux fonctions limitées.

langues …  des anges. L’apôtre écrit en termes généraux et purement hypothétiques. Il n’existe aucun enseignement biblique sur l’existence d’un langage des anges particulier que les hommes pourraient apprendre.

amour. Il s’agit d’un amour qui est don de soi, plus préoccupé par le fait de donner que de recevoir (#Jn 3:16 ; cf. #1Co 14:1 ; #Mt 5:44-45 ; #Jn 13: 1, #Jn 13:34-35 ; #Jn 15: 9 ; #Ro 5:10 ; #Ep 2:4-7 ; #Ph 2:2 ; #Col 3:14 ; #Hé 10:24). Il n’était pas particulièrement apprécié dans la littérature grecque ancienne et était par conséquent peu employé. Cependant, il est très fréquent dans le N.T. Si celui qui parle n’a pas d’amour, il aura beau avoir tous les dons d’orateur et de polyglotte et même (pure hypothèse) la connaissance de la langue des anges, son discours ne sera rien de plus que du bruit. À l’époque du N.T., les rites en l’honneur des divinités païennes telles que Cybèle et Bacchus ou Dionysos comprenaient des bruits extatiques, accompagnés de gongs, de cymbales et de trompettes. Si les Corinthiens ne s’exprimaient pas avec le langage de l’amour, leur discours ne valait pas plus que le charabia des rites païens.

13:1-13 Les dons spirituels ne manquaient pas à Corinthe (#1Co 1:7); la vraie doctrine était préservée (#1Co 11:2), mais l’amour faisait défaut. Une telle situation amenait des querelles et des manifestations de l’égoïsme et de l’orgueil qui affligeaient l’Église, en particulier dans le domaine des dons spirituels. Au lieu de se montrer jaloux de ce qu’ils ne possédaient pas et de désirer pour eux-mêmes des dons particulièrement spectaculaires, les croyants devaient rechercher ce qui est le plus élevé: l’amour mutuel. D’un point de vue littéraire, ce ch. est souvent considéré comme la plus belle page jamais écrite par Paul. Il occupe une place centrale dans sa présentation des dons spirituels (ch. #1Co 12:1-14: 2). En effet, après avoir parlé de la distribution des dons (ch. #1Co 12) et avant de présenter leur fonction (ch. #1Co 14), il aborde la question de l’attitude requise dans tout ministère au sein de l’Église (ch. #1Co 13).

 

2  Et quand j’aurais le don de prophétie, la science de tous les mystères et toute la connaissance, quand j’aurais même toute la foi jusqu’à transporter des montagnes, si je n’ai pas la charité, je ne suis rien.

le don de prophétie. En #1Co 14:1-5, Paul déclare que ce don est le plus important de tous parce qu’il permet d’apporter la vérité de Dieu au peuple. Lui aussi doit être exercé dans l’amour (cf. #Ep 4:15).

la science de tous les mystères et toute la connaissance. Cela comprend les dons de sagesse, de connaissance et de discernement (cf. #Ph 1:9), à exercer avec amour.

toute la foi. Il s’agit du don de la foi (la prière de foi persévérante, qui n’a aucune utilité sans un amour désintéressé pour l’Église.

 

3  Et quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais même mon corps pour être brûlé, si je n’ai pas la charité, cela ne me sert de rien.

brûlé. La pratique consistant à brûler les chrétiens sur un bûcher ne devait commencer que plusieurs années plus tard, mais il ne faisait aucun doute qu’une telle mort était particulièrement horrible. Se séparer de tous ses biens ou être brûlé ne sera d’aucun bénéfice spirituel, si cet acte n’est pas accompli pour l’amour du corps de Christ.

 

4 ¶  La charité est patiente, elle est pleine de bonté ; la charité n’est point envieuse ; la charité ne se vante point, elle ne s’enfle point d’orgueil,

13:4-7 Dans le commentaire précédent (vv. #1Co 13:1-3), l’accent est mis sur le vide produit par l’absence d’amour dans le ministère. Dans ces vv., Paul décrit au contraire la plénitude de l’amour. Chaque exemple présente l’une des œuvres de l’amour. L’amour est action, et non abstraction. L’amour est patient et magnanime envers son prochain. À contrario, l’amour ne connaît ni l’envie, ni la vanité, ni l’arrogance, puisque ces caractéristiques sont à l’opposé du service désintéressé. Il n’est jamais grossier ou dominateur, il n’impose pas sa volonté, il ne s’irrite jamais, il ne s’offense jamais, il ne se réjouit jamais du péché d’autrui, même d’un ennemi. Il est entièrement dévoué à la vérité dans tous les domaines. L’amour protège, croit, espère et endure « tout » ce qui fait partie de la volonté juste et miséricordieuse de Dieu et que les autres rejettent.

 

5  elle ne fait rien de malhonnête, elle ne cherche point son intérêt, elle ne s’irrite point, elle ne soupçonne point le mal,

6  elle ne se réjouit point de l’injustice, mais elle se réjouit de la vérité ;

7  elle excuse tout, elle croit tout, elle espère tout, elle supporte tout.

8 ¶  La charité ne périt jamais. Les prophéties prendront fin, les langues cesseront, la connaissance disparaîtra.

13:8-10

ne périt jamais. L’amour en tant que caractéristique divine est permanent. Il subsiste malgré les échecs (cf. #1Pi 4:8 ; #1Jn 4:16). Paul donne d’autant plus de valeur à la permanence de l’amour qu’il le compare à des dons spirituels que les Corinthiens estimaient hautement: la prophétie, la connaissance et les langues, qui auront toutes une fin. Il n’est pas inutile de faire une distinction entre la manière dont la prophétie et la connaissance prennent fin et celle qui est propre au don des langues. La différence est suggérée par les formes du verbe grec La prophétie et la connaissance seront toutes deux « abolies »: le verbe indique que quelque chose mettra fin à ces deux fonctions. Les vv. #1Co 13:9-10 montrent que ce qui abolira la connaissance et la prophétie, c’est « ce qui est parfait ». À son arrivée, ces dons n’auront plus raison d’être. Ce qui est « parfait » n’est pas l’existence de l’Ecriture dans sa totalité, puisque ces deux dons sont encore exercés et le seront aussi dans le royaume à venir (cf. #Joe 2:28 ; #Ac 2:17 ; #Ap 11:3); l’Écriture ne nous permet pas de voir « face à face » ni d’avoir une connaissance parfaite semblable à celle de Dieu (v. #1Co 13: 12). Paul ne pensait pas non plus à l’enlèvement de l’Église ni même au retour de Christ, puisque dans le royaume qui suivra ces événements il y aura de nombreux prédicateurs et enseignants (cf. #Esa 29:18 ; #Esa 32:3-4 ; #Joe 2:28 ; #Ap 11:3). Ce qui est parfait ne peut être que l’état éternel: lorsque nous serons dans la gloire, dans le nouveau ciel et la nouvelle terre qui dureront éternellement, nous pourrons voir Dieu face à face (#Ap 22: 4) et avoir une connaissance complète. Comme un enfant grandit en connaissance, les croyants parviendront à la connaissance parfaite, et de tels dons ne seront plus nécessaires. La fin du don des langues, quant à elle, est décrite par un autre verbe, qui signifie que le don cessera de lui-même, comme cela a été le cas à la fin de l’époque apostolique. Il ne prendra pas fin avec la venue de ce qui est « parfait », car il aura cessé auparavant. À cause de leur caractère unique, les dons des langues et de leur interprétation avaient la même fonction que tous les autres dons à valeur de signe: confirmer l’exactitude du message et l’autorité des messagers de l’Évangile avant que le N.T. ne soit complet (#Hé 2:3-4). Depuis, l’Écriture est devenue la norme qui permet de juger de la vérité de tout et de tous. Les « langues » étaient aussi limitées du fait qu’elles servaient de signe à valeur judiciaire de la part du Dieu qui jugeait Israël cf. #Esa 28:11-12). De plus, elles étaient un signe, non pour les croyants, mais pour les non-croyants, en particulier parmi les Juifs. Elles représentaient un moyen d’édification bien inférieur à la prédication et à l’enseignement. En fait, le ch. #1Co 14 dans son ensemble avait pour objet de démontrer aux Corinthiens, tellement préoccupés par les langues, qu’elles n’avaient qu’une valeur inférieure comme moyen de communication (vv. #1Co 13:1-12), de louange (vv. #1Co 13:13-19) et d’évangélisation (vv. #1Co 13:20-25). La prophétie leur était bien supérieure, et elle le demeure (vv. #1Co 13: 1, #1Co 13:3-6, #1Co 13: 24, #1Co 13: 29, #1Co 13: 31, #1Co 13: 39). Par ailleurs, la cessation du don des langues est manifeste du fait de leur absence des autres livres du N.T., à l’exception des Actes. Dans l’Église primitive, les langues n’ont plus été utilisées ni mentionnées dès la fin de la rédaction des Écritures. L’histoire de l’Église reste quasiment muette à leur sujet après le Ier siècle: elles n’apparaissaient que sporadiquement, et dans des groupes d’un caractère douteux.

 

9  Car nous connaissons en partie, et nous prophétisons en partie,

10  mais quand ce qui est parfait sera venu, ce qui est partiel disparaîtra.

11  Lorsque j’étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant ; lorsque je suis devenu homme, j’ai fait disparaître ce qui était de l’enfant.

12  Aujourd’hui nous voyons au moyen d’un miroir, d’une manière obscure, mais alors nous verrons face à face ; aujourd’hui je connais en partie, mais alors je connaîtrai comme j’ai été connu.

13  Maintenant donc ces trois choses demeurent: la foi, l’espérance, la charité ; mais la plus grande de ces choses, c’est la charité.

l’amour. La foi et l’espérance n’auront plus lieu d’être, car leurs objets seront parfaitement réalisés au ciel, mais l’amour, la vertu divine, est éternel (cf. #1Jn 4:8). Au ciel, toute la place sera réservée à l’expression de l’amour parfait envers Dieu et envers le prochain.

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